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Autreville

AUTREVILLE

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Commune située au Nord-Ouest du département des Vosges, Autreville compte aujourd’hui 160 habitants. Bâtie sur un plateau calcaire à 310 m d’altitude, son territoire de 1 088 ha est traversé par le ruisseau « L’Aroffe ». Le village se trouvait autrefois sur la Voie Romaine parallèle à la rue principale. Les invasions répétées au cours des siècles sont à l’origine de sa situation actuelle. On trouve de nombreux vestiges romains à proximité de la Voie Romaine.

Autreville possède un magnifique clocher roman avec une abside circulaire datant du XIIème siècle. Ce clocher tenait lieu et servait à la défense du village. En 1349, Thomas de Bourlémont fait construire, à ses frais, un hôpital au lieu-dit « Les Caves de Barizey ». Les voyageurs y trouvaient abri et protection. En 1587, l’église et la plus grande partie du village furent brûlées lors d’une invasion de Protestants venant d’Allemagne pour aider le futur Henri IV. Rebâtie par les paroissiens, l’église fut consacrée en 1594 par Mgr de la Vallée, évêque de Toul. L'incendie qui détruisit l'église d'Autreville dans la seconde moitié du XVI° siècle remonte aux guerres de religion. Il fut probablement allumé par les protestants d'Allemagne, allant au secours de leurs coreligionnaire de France. On sait qu'ils exercèrent dans notre pays, dans les environs d'Autreville en particulier, d'horribles ravages. Ainsi, en 1567,16.000 protestants sous la conduite de Jean Casimir, prince allemand, allant de Vicherey à Toul, incendièrent Tranqueville, saccagèrent les villages qu'ils rencontrèrent sur leur passage et y surprirent quelques châteaux forts. Nous savons qu’en 1587, une armée de 25 à 30.000 hommes provoquèrent la ruine du château de Traprey, dans le vallon de Mérigny-Saulxures les Vannes; celle du château fort des Trois Barisey, entourant l'église de Barisey au Plain, reconstruite en 1583; celle de l'hôpital fondé en 1379 par l'Evêque de Toul Thomas de Bourlémont, sur la hauteur, près de la forêt de Fierbois et de la voieromaine sur le territoire d'Autreville et enfin celle du village de Barisey la Planche qui ne fut jamais reconstruit.

Consécration de l'église reconstruite : "L’an du Seigneur mil cinq cent quatre vingt quatorze, le premier mai, moi Christophe de laVallée, évêque de Toul, prince du Saint Empire, ai consacré cette église et cet autel en l'honneur de Saint Brice et y ai enfermé des reliques de Saint Léger, évêque et martyr, et d'un autre saint. A chacun des fidèles chrétiens qui visiteront cette église, il est accordé un an et un jour, et, à l'anniversaire de la consécration, quarante jours d'indulgence dans la forme accoutumée del'Eglise’’ .

« L’Adoration des Mages » : un retable du XVIIème siècle est classé monument historique. Saint Brice est le patron de la paroisse.

Les registres paroissiaux commencent en 1668 et portent des noms de famille encore connus actuellement.

Après la guerre de 30 Ans, la plupart des maisons du village sont reconstruites. Deux écoles existent à cette époque, une pour chaque sexe. Le village comptait une trentaine de laboureurs, ils faisaient également du « roulage » transportant toutes sortes de marchandises. Au XIXème siècle, le village comptera jusqu’à 14 auberges qui accueillent les artisans, les rouliers et les clients des 4 foires annuelles et du marché hebdomadaire. En 1863, la municipalité fait construire la fontaine surmontée d’une statue de Jeanne d’Arc ainsi qu’une nouvelle école pour les 70 élèves du village.

Après la seconde guerre mondiale, le remembrement et l’eau potable arrivent rapidement pour le plus grand bien de tous. La mécanisation de l’agriculture fait diminuer le nombre d’exploitations agricoles et de fait la population du village. Aujourd’hui, Autreville fait partie de la Communauté de Communes des Côtes et de la Ruppe. Les enfants du primaire sont scolarisés à Martigny les Gerbonvaux et ceux du collège à Colombey les Belles.