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Méditation du 23 juin 2013 - 12ème dimanche

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,18-24.

Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit

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la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.»


POURSUIVONS LE DIALOGUE

— Extraits des Perspectives du Conseil et famille de la Conférence des évêques de France après le vote de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe ;

— L'Eglise comme toute association, est en droit de faire entendre ses arguments : les catholiques, comme tous les citoyens peuvent prendre la parole. Bien sûr, il n'est pas question d'imposer la foi ou un point de vue religieux. La participation des catholiques au débat public se fait à partir d'une vision de l'homme qui trouve sa source dans la raison éclairée par la foi chrétienne. Le débat politique n'épuise pas le débat éthique sur les grandes questions de l'existence.

Ainsi l' Eglise rappelle ces pistes de réflexion :

Le mariage est une institution qui signifie à tous que la vie est un don, que les deux sexes sont égaux et indispensables à la vie et que la lisibilité de la filiation est essentielle pour l'enfant. L'intérêt supérieur de l'enfant doit être mieux pris en considération. Malheureusement, la revendication de préserver une filiation lisible pour tous les enfants n'a pas été retenue par le législateur.

L'Eglise condamne l'homophobie. L'homophobie, comme toute forme de discrimination est inacceptable. Pour les communautés catholiques, l'accueil inconditionnel de toute personne est entier. Toute personne, indépendamment de son parcours de vie, est d'abord un frère ou une sœur dans le Christ, un enfant de Dieu. Cette filiation divine transcende tous les liens humains de famille. Chaque personne a droit à un accueil aimant. L'accueil inconditionnel de la personne cependant n'inclut absolument pas une approbation de tous ses actes. Mais cet accueil constitue la condition première de toute relation, selon l'exemple donné par le Christ lui-même.

C'est la miséricorde qui ouvre le chemin par lequel chaque personne est rendue à sa dignité et à sa liberté, et peut donc s'engager librement sur une voie exigeante de conversion et de croissance. C'est une rencontre avec le Christ qui va conduire une personne à opérer des changements dans sa vie. L'Eglise reconnaît que beaucoup peut encore être fait pour mieux accueillir et accompagner les personnes homosexuelles.

L'Eglise rappelle sa vision de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance du Dieu trinitaire. L'homme est un être relationnel. Nous ne pouvons rester indifférents aux personnes avec qui nous sommes en relations, avec une attention particulière aux plus vulnérables. D'où l'opposition à ce qui risque de priver l'enfant de ses droits, de son inscription dans une histoire et une généalogie. A partir de cette vision de l'homme, l'Eglise demandera à la fois l'accueil de l'étranger et l'accueil de l'enfant à naître, ainsi que le respect des personnes diminuées par l'âge ou par le handicap. A suivre....

Publié le 18/09/2012 par Jean Pierre Grivel.