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Grande joie : le baptême de Sylvie

Aux côtés de son parrain, l’abbé André Romary, et de ses trois accompagnatrices : Annie Viry, Delphine Dirr et Anne-Lise Petitcolin, Sylvie chemine depuis un an et demi vers son Baptême qui sera célébré à la fin du Carême, samedi 7 avril 2012, lors de la Veillée de Pâques, à 21 h en l’église de Docelles.
Propos recueillis par Jeanne-Hélène Bailly publié dans Vologne, le journal paroissial de Saint Antoine en Vologne et reproduit sur ce site avec l'aimable autorisation de son auteure.

 

Vologne : Nous aimerions connaître votre itinéraire, Sylvie, d’abord vers Le Ruxelier, puis vers le Baptême.

 
Sylvie : Mon mari, nos deux enfants et moi habitions en région parisienne. Nous avons eu un vrai coup de foudre pour les Vosges en y passant nos vacances. Dès lors, notre décision était prise : nous devions y ouvrir l’auberge de nos rêves. Après quatre mois de recherches, ce rêve s’est concrétisé : c’est Le Ruxelier, à Cheniménil.
Notre fille de dix ans à l’époque espérait deux choses : des chevaux … et … pouvoir être baptisée. La préparation au Baptême de Valériane m’a permis de faire des rencontres amicales et décisives.
Moi-même, je n’étais pas baptisée, mais l’affectueuse éducation que ma grand-mère (espagnole et très mariale) m’avait donnée lorsque j’étais enfant, m’avait imprégnée de valeurs chrétiennes, sans qu’elles soient réellement nommées.
Depuis longtemps j’avais en moi un manque profond. Mes conversations avec les dames catéchistes encadrant Valériane m’ont permis de comprendre : j’aspirais à marcher vers Dieu.
Anne-Lise m’a mise en contact avec l’abbé Romary et mon initiation comme candidate au Baptême (le pré-catéchuménat) a commencé.
Moi qui me sentais encore étrangère, j’ai eu la joie d’être accueillie, entourée par une équipe attentive.

 
Vologne : Sylvie, avec l’aide de Delphine et Annie qui ont partagé les étapes de votre catéchuménat, détaillez-nous les moments forts.

 D’abord, l’entrée en église, à Cheniménil.
C’était très émouvant : avec mes accompagnants, nous étions dehors, sur le seuil, devant la porte fermée de l’église. A l’intérieur, je l’ignorais, les paroissiens étaient venus nombreux pour la messe du dimanche. J’ai frappé à la porte. L’abbé François Bresson a ouvert et m’a demandé :
« Que veux-tu ? »
Publiquement, j’ai expliqué pourquoi je voulais entrer en église.
Ce cérémonial très symbolique et intimidant transformait ma démarche, qui jusque là était cachée et personnelle, en l’entrée dans une communauté. C’est la communauté entière qui m’a accueillie au sens propre comme au sens figuré  car de nombreuses personnes aimées étaient présentes et ont partagé mon bonheur.
Mon parcours s’est poursuivi à l’aide de l’équipe : lecture de la Parole, discussions, questionnements, éclaircissements, échanges, au cours de rencontres mensuelles.
Je me transformais et me fortifiais face aux épreuves de la vie, percevant petit à petit en moi la chaleur de l’amour que Dieu me donnait.
En janvier dernier,  une célébration proposée par Annie s’est déroulée à l’église de La Baffe :
la transmission du Notre Père. Au cours de ce rite chargé d’émotion, William (un autre catéchumène) et moi avons été bénis pendant la messe et avons reçu la Prière que Delphine avait mise en valeur en l’écrivant sur un parchemin entouré d’un ruban.
L’appel décisif : l’entrée en Carême a été marquée, le 25 février 2012, par une journée diocésaine avec notre évêque Jean-Paul Mathieu. Nous sommes cinq catéchumènes dans le diocèse. Nous avons pu nous exprimer en toute confiance, échanger et nous soutenir mutuellement. C’était très enrichissant.
Une messe a ensuite été concélébrée  à l’église St Paul d’Epinal par l’évêque, deux vicaires généraux (l’un d’eux sera présent à mon baptême) et deux diacres.
L’évêque a appelé chaque catéchumène par son nom. Cette démarche symbolique nous a permis de confirmer notre engagement face à lui avant de signer le registre diocésain. Cela signifie aussi que toute l’Eglise diocésaine est touchée par notre appel et se réjouit.
Le scrutin : samedi 17 mars, à 18h, à l’église de La Sainte-Famille à Epinal, avec deux autres catéchumènes, nous vivrons le scrutin. Ce sera la dernière ligne du Carême. Nous nous laisserons « scruter les reins et le cœur » par Dieu (Jérémie 17,10) : particulièrement pendant le Carême, nous acceptons le regard plein d’amour du Christ et le laissons illuminer, révéler et guérir ce qui est obscur en nous. Amenés devant le chœur, les catéchumènes se tiennent agenouillés et inclinés avec humilité. Cette attitude montre notre désir de nous convertir et de faire du Christ le modèle de notre vie.
L’imposition des mains rappelle l’aide indispensable de l’Esprit Saint.
Ensuite la prière en commun signifie que toute la Communauté est invitée à accueillir le don de Dieu.
La dernière rencontre avec l’équipe avant le grand jour aura lieu le 26 mars, mais le lien avec elle se maintiendra ensuite.
Le 7 avril, lors de la Vigile pascale, avec une immense joie, je recevrai le Baptême, le Saint Chrême  et l’Eucharistie pour la première fois.

Propos recueillis par Jeanne-Hélène Bailly

 

Publié le 28/03/2012 par Christophe CHEVARDÉ.