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25/06 /12 Agnès Canal cultive le présent pour les fruits de demain (Communication)
Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

Vosgienne de cœur, Agnès Canal est originaire de Giromagny sur le Territoire de Belfort où elle a vu le jour en avril 1929. Quatrième de cinq enfants, elle grandit au sein d’une famille chrétienne très traditionnelle. L’évocation d’un jeune frère disparu accidentellement demeure encore douloureuse. Son père, horloger-bijoutier, sa maman pour s’occuper de tout ce petit monde restent très présents dans sa mémoire.

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Le désir de servir l’Église est apparu très tôt. Faire partie des scouts lui ouvrit déjà des horizons de modernité. “J’ai appris le concile avec un enthousiasme incroyable !” Aurait-elle pu devenir religieuse ? “Probablement. Mais c’est une autre voie qui s’est présentée à moi.” La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, mais propose des chemins à ceux qui comme Agnès veulent bien les voir.

La dimension diocésaine

Dirigée par Mgr Vilnet, elle intègrera en 1965 l’Institut catholique à Paris, puis s’installera définitivement à Épinal en 1967. Avec pour mission d’aider l’abbé Herriot à former une équipe diocésaine de la catéchèse. “Nous avions bien conscience après le concile Vatican II de porter un vent novateur, une nouvelle façon d’enseigner. Mais aussi, c’est important, nous étions parmi les premières laïques à qui l’on confiait un service religieux. Le catéchisme devenait participatif, l’audiovisuel faisait son entrée et les catéchistes nous accueillaient les bras ouverts. Beaucoup de joie... même si quelques prêtres éprouvaient des difficultés à aborder ces changements. La place s’ouvrait aux laïques, il fallait créer des réseaux. Ce fut véritablement passionnant ! En même temps, il était question du catéchuménat des adultes. Je travaillais avec le père André Lemasson. Je me déplaçais chez les personnes concernées. Pour bien comprendre les gens, il est bon de les rencontrer dans leur univers. J’ai ainsi énormément voyagé sur les Vosges. C’est durant cette période que j’ai perçu ce qu’est exactement la dimension diocésaine.”

Les années filent vite, Agnès Canal exercera pendant 27 ans. Combien de catéchumènes furent ainsi suivis, soutenus, rassurés peut-être aussi parfois, avant de répondre définitivement à la voix de Dieu ? Agnès ne sait pas vraiment, deux cent cinquante, peut-être plus.
Adjointe au service diocésain, Mme Canal a terminé sa carrière à l’époque de l’abbé Viry. “J’ai admiré la disponibilité des catéchistes. Ma foi s’est renforcée grâce à cela. On sentait l’action de l’Esprit-Saint, tellement présent, c’était extraordinaire !”

Il se construit quelque chose

Agnès n’est pas d’un tempérament à demeurer inactive. L’heure de la retraite sonnée lui offrit de l’espace-temps pour d’autres occupations. Participer à un groupe biblique, soutenir la formation d’adultes pour des laïques qui voudraient revivre la foi... Déléguée de la paroisse Notre-Dame pour le service des enterrements. Agnès Canal ne laisse pas de place à l’ennui.
L’œcuménisme l’intéresse beaucoup, elle s’y implique. “Vous savez finalement, on ne fait qu’un. L’histoire explique les divisions, mais beaucoup ne demandent qu’à se réunir. Notre diocèse avance bien, j’essaye de me tenir au courant. J’ai lu la lettre pastorale de notre évêque Jean-Paul Mathieu. Les paroisses vont évoluer, il faut faire confiance... l’Église devra encore venir plus sur le terrain, changer de visage. L’Église subit les bouleversements de notre époque. Je fais confiance à l’Esprit Saint. À l’intérieur de tout cela, il se construit quelque chose. J’en suis sûre, l’Esprit-Saint est là...”

Restée célibataire, Agnès aime le contact fraternel. Aussi souvent qu’elle le peut, elle va voir des personnes en besoin de partage de confidences, malades parfois. “Je tente d ’ a p p o r t e r un peu d’optimisme, de paix, d’amitié. Vous savez, les gens ont vraiment besoin d’être entendus, d’être écoutés...”

Retrouver des membres de sa famille, des amis, partager des jeux de cartes, marcher dans la nature... Agnès se construit un bonheur de toutes ces petites choses du quotidien qui font du bien. “J’encourage chacun à garder la paix, la joie de vivre, l’amour de la vie. Bien cultiver les jours où cela va bien, ainsi quand cela va mal, on est mieux armé. Il faut aimer la vie, on en est le premier bénéficiaire !”

Josée Tomasi

25/06 /12 La personne âgée, moi et les autres (Communication)

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L’église catholique des Vosges et la maison diocésaine proposent un cycle de conférences sur le thème de “la vieillesse : angoisses, chances et perspectives”. La première soirée a eu lieu vendredi 30 mars. Trois intervenantes se sont succédées pour aborder le sujet du regard que chacun porte sur la vieillesse. Colérique, dynamique, malade, sage, dépendant, actif, égoïste ou généreux, chacun a son image du senior. Rencontre avec 3 femmes, 3 témoins.

Le docteur Christine Cornement, Médecin coordonnateur pour les maisons de retraite de Ville-sur-illon et Charmois-l’orgueilleux.

La vieillesse est un phénomène nouveau et très important de notre société en matière de nombre, de coût pour le contribuable, de nécessité d’accompagnement, etc. mais personne, ou presque, n’en parle. Il y a désormais des milliers de centenaires, ça ne s’est jamais vu dans l’histoire humaine. Ce devrait être vécu comme une formidable chance par notre société mais nous sommes dans une contradiction : tout est fait pour que l’on vive longtemps et nous nous interdisons de plus en plus de vieillir. On parle du phénomène de l’âgisme par exemple qui consiste en une discrimination des personnes du fait de leur âge ou bien du jeunisme qui est une tendance à exalter la jeunesse et d’en faire un modèle obligé.

Autrefois, le vieillard était une personne honorable regardée avec les yeux de l’amour. Aujourd’hui le vieillard est une personne qui a une maladie mortelle (la vieillesse) et qui est regardée avec les yeux du dégoût. Et si j’ai accepté de témoigner de ce que je vis avec mes équipes, c’est justement pour dire que ces personnes âgées, malades, handicapées sont belles à l’extérieur comme à l’intérieur et qu’elles méritent d’être accompagnées et aimées. Nous avons tout à apprendre et ce sont ces personnes elles-mêmes qui nous apprennent à les accompagner.

Maladie démentielle

Les malades d’Alzheimer ou autre représentent la population principale de nos établissements et ce sont les plus difficiles à accompagner ; ce sont celles dont on se sauve car on ne sait pas quoi dire, quoi faire. Au quotidien, les équipes s’interrogent sur la nature de cette désorientation, car pas une personne ne présente les mêmes troubles pour un stade donné, pas une n’a la même évolution. Jean Maisondieu, géronto-psychiatre et auteur de “Le crépuscule de la raison”, a émis une hypothèse intéressante lors d’une conférence : on parle de “naufrage sénile” face à toutes ces personnes âgées désorientées or, il y a deux manières de faire naufrage, par trou dans la coque ou par tempête :

- le trou dans la coque : on pourrait dire que c’est Alzheimer ou ses copines c’est-à-dire qu’il y a des “trous dans le cerveau”, et un trou dans la coque ça se traite par une rustine c’est-à-dire des médicaments en ce qui nous concerne. Des médicaments, on en a quelques-uns mais il n’y a que 20% de répondeurs chez qui on note un ralentissement de l’évolution de la maladie.

- la tempête : Maisondieu parle de tempête existentielle où il y a réduction de la voilure, repli dans la coque du bateau. Pour la personne âgée, cela signifie refuser d’être stimuler, de penser à aujourd’hui où on la considère malade au point de ne plus la regarder, lui parler ni à demain dans le cercueil. Elle part alors dans un ailleurs, dans ses souvenirs rassurants ou alors l’angoisse est telle qu’elle s’agite, se perd, se sens agressée par ceux qui l’entourent et tout le monde pense qu’elle est un élément perturbateur avec des comportements bizarres.

Plus ça va, plus je me dis qu’il y a du vrai dans cette hypothèse et plus je suis convaincue que le médicament qui guérira la maladie démentielle n’est pas pour demain. Par contre, tous les jours, je constate que le fait de montrer à la personne que l’on accompagne qu’elle existe pour ses contemporains est un très bon médicament.
Nous travaillons sur le besoin qu’a la personne âgée, dite désorientée, de sentir qu’elle existe pour quelqu’un, qu’elle est aimée et formons nos équipes dans ce sens. Apprendre à accompagner n’est pas réservé aux soignants, c’est à la portée des aidants familiaux, des bénévoles. Nous vivons ainsi de très beaux moments et les familles aussi. La fille d’une résidante de l’unité Alzheimer a confié à la psychologue il n’y a pas longtemps, que sa maman n’a jamais été aussi affectueuse avec elle qu’actuellement.

Je voudrais terminer en rappelant la devise de “Sainte Laïcité” : “Liberté, Égalité, Fraternité”. Vous chercherez ce que veut dire le mot fraternité notamment. Pensez aussi à la Genèse, chapitre 4 : “Qu’as-tu fait à ton frère ?”. Enfin, inspiré par une parole du Père Stan Rougier à St Amé dimanche dernier, Matthieu chapitre 5 “Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ?”. Ne nous affadissons pas, et accompagnons nos aînés en humanité avec un regard aimant. Je souhaite qu’on mette de la saveur dans le fait de vieillir et dans l’accompagnement de nos aînés

Marie-line Rubini, directrice de l’office Nancéien des Personnes âgées (ONPA)

Seniors ? Grands seniors ? Aînés ? Personnes âgées ? 3e âge ? 4e âge ? De qui parlons-nous ? Nous parlons d’une population nombreuse et hétérogène composée de personnes âgées de 60 ans à plus de 100 ans ayant traversé des époques historiques différentes. Le trait commun est la diversité qui est si grande que l’on ne peut pas catégoriser ; on parle alors de retraites polymorphes.

Des motivations à “agir”

Pour comprendre ce qui pousse chaque être-humain à l’action, on peut utiliser la théorie sur la motivation de Maslow, schématisée par la pyramide des besoins, constituée de 5 niveaux (ci-dessus). Selon Maslow, nous devrions rechercher à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Par exemple, il est préférable de rechercher à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité. La théorie de la motivation repose sur les attentes de chacun. Celles-ci sont en fonction du passé, de la culture, de la situation familiale et sociale et du rapport que les aînés ont avec leur propre vieillissement. De plus, le choix des activités est limité par leur état physiologique et leur situation financière.

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Évolution de la place des personnes âgées dans la société

Comment définir d’un point de vue psychologique et sociologique la vieillesse ? Est-ce l’étape ultime dans le parcours de vie individuel ? Ou une construction sociale en fonction de facteurs différenciés selon la période de l’histoire, la culture, les sociétés, le sexe, les entreprises, le regard de la société ?

1. De la construction sociale de la vieillesse

Avant XIXe siècle, l’intervention publique se limitait à assister les plus déshérités sans distinction d’âge. A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la vieillesse apparaît comme un problème social et l’industrialisation favorise la visibilité de la vieillesse ouvrière. Formation des politiques “Vieillesse” On compte trois enjeux :

  • la vieillesse comme droit social à la retraite.
    - 1941 : création de la retraite obligatoire par répartition.
    - 1945 : avec la sécurité sociale, la retraite devient un droit universel du travail.
  • le mode de vie des personnes âgées.
    - 1960 : le Rapport Laroque définit les principes généraux d’un nouveau mode de gestion de la vieillesse.
  • la participation des travailleurs âgés à la production.

Les deux pôles imaginaires de la vieillesse contemporaine

Aujourd’hui la vieillesse a 2 visages dans l’esprit commun : d’une part, le retraité actif, impliqué dans la vie publique et associative qui développe une négation de la vieillesse – syndrome du jeunisme et d’autre part, la personne âgée dépendante, en perte complète d’autonomie et en souffrance. En ce qui concerne les jeunes, leur point de vue est plutôt positif. En effet, ils estiment à 89,2% que les seniors sont sages, généreux, agréables, dynamiques, actifs, sportifs…

2. Nouvelles générations de retraités

Aujourd’hui, les familles sont plurielles : biparentale, monoparentale, recomposée, homoparentale, adoptive... On trouve des familles à 4 voire 5 générations “Demande à Mamie, elle te racontera…” En mutation, la famille demeure le lieu d’exercice privilégié des solidarités intergénérationnelles, le lieu d’élaboration d’une histoire commune. Les grands-parents sont les témoins du temps qui passe. Ils témoignent des évolutions, racontent aux jeunes l’enfance de leurs parents, parlent des ascendants disparus, etc.

3. Les enjeux contemporains du Vieillissement

On distingue 3 enjeux : économiques (retraite et dépendance), politiques (pouvoir gris) et structurels (formes d’habitat). Quant aux perspectives d’avenir, on peut se poser la question de la place et du rôle du senior dans la civilisation, du soutien aux aidants familiaux, de l’accompagnement du maintien à domicile et de la solidarité entre les âges.

Cécile Laurent, agricultrice retraitée

Cécile Laurent, 80 ans est très active. Impliquée dans des activités associatives, dans différentes équipes (Foi et Lumière, conseil paroissial, équipe de quartier), elle aime l’informatique, les voyages, prendre sa voiture et le train. Cette agricultrice, veuve à 43 ans et mère de 4 enfants, est pleine de sagesse et voit la vie du bon côté : “Je crois qu’il est bon d’abord d’être admirative de toutes les choses formidables qui se sont faites au cours des siècles et qui se feront encore après nous (…) Ce qu’est ma vie à 80 ans ? Mais c’est tout simplement de vivre, avoir 80 ans c’est vivre et aider les autres à vire, là où nous sommes, là est la fécondité, ce n’est pas compliqué”.

25/06 /12 Visite pastorale, 700 futurs bâtisseurs (Communication)

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Les visites pastorales de notre évêque dans les paroisses sont des occasions privilégiées pour découvrir avec lui les richesses humaines de nos territoires. Un bel exemple avec le centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment à Arches.

C’est un bâtiment banal tout en longueur, le long de la voie rapide N57 au niveau de la bourgade d’Arches. Rien n’attire vraiment l’attention. Pourtant, c’est là que se forment tous les jeunes professionnels du bâtiment venant des Vosges et au-delà !

L’insertion professionnelle d’abord

Souriant, entouré de ses adjoints, le directeur du centre Monsieur Marcadella accueille Monseigneur Mathieu et l’équipe paroissiale. Après une première information sur son établissement, le directeur livre sa préoccupation majeure : assurer l’insertion professionnelle des jeunes qui sont en formation au CFA. Actuellement, 84% des apprentis qui passent par cet établissement parviennent à s’insérer dans le monde du travail, diplôme en poche. Les futurs bâtisseurs sont ici.
Pour obtenir ce résultat, pas de hasard. Les élèves sont confrontés à des exigences de rigueur, à un règlement qui les encadre de manière stricte, avec un esprit professionnel. Du sérieux d’abord, de l’humain aussi, avec l’écoute et la mise en valeur des potentialités.

Des jeunes... adultes !

Jadis, l’apprenti était un “gamin” de quatorze ans qui apprenait le métier au pied du patron. Jadis, oui. Mais c’est fini. Image à effacer. Autre époque, autre réalité. La plupart des jeunes gens en formation ici sont âgés de 16 à 24 ans, parfois plus. Quelques-uns sont jeunes pères de famille. Ce ne sont plus des écoliers, mais des professionnels qui démarrent dans la carrière. Ils sont tous titulaires d’un contrat de travail, car un apprentissage est un contrat de travail. Ils partagent leur temps entre l’entreprise qui les a embauchés et le centre de formation du bâtiment qui leur enseigne les connaissances techniques et générales nécessaires à la maîtrise du métier.
Si beaucoup d’apprentis ont effectué une scolarité normale, certains arrivent avec des lacunes scolaires importantes. Quelques-uns ont interrompu leurs études et ont oublié les bases de français ou de calcul. Au début, beaucoup peinent à accepter règles et discipline. Les enseignants doivent s’adapter, faire du “sur mesure”, faire preuve de patience, de fermeté aussi, encourager. Pas facile tous les jours...
Dans les entreprises, les patrons ne sont pas en reste pour faire réussir ceux qui leur sont confiés. Certains ont un vrai souci de leurs jeunes apprentis, les aident et les soutiennent. Au delà des images convenues ou des clichés, une riche réalité humaine se déploie pour remettre debout de jeunes adultes qui semblaient mal partis.

Technique et culture

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Obtenir le CAP maçon en deux ans, ou le BP (brevet professionnel) en quatre ans, c’est la priorité. Cependant, l’équipe des formateurs n’oublie pas qu’un bon professionnel doit aussi posséder des contacts, des expériences variées, de la culture. C’est pourquoi l’établissement a développé des activités qui complètent la formation technique. Aux sports divers, à l’informatique, se sont ajoutées depuis peu les expériences à l’international. C’est ainsi qu’un échange est en cours avec un centre de formation du bâtiment de Pologne. Réception pendant une semaine des apprentis polonais à Arches, puis voyage en Pologne de nos jeunes apprentis. Autre expérience en cours : un raid 4X4 en Tunisie pour un autre groupe. Avoir voyagé, connaître d’autres pays, d’autres cultures, c’est un enrichissement qui peut devenir précieux pour gagner en assurance et, à terme, ne pas rester un simple exécutant dans son métier.

Au final, que retenir de cette visite ? Peut-être Johann, apprenti carreleur de vingt ans. Il terminait son ouvrage parfaitement exécuté. Relevant la tête, son sourire tendu vers nous disait sa satisfaction de la réussite et le plaisir de montrer le bel ouvrage à des visiteurs venus jusqu’à lui.

Antoine Voirin

Noté en passant...

  • Les apprentis du bâtiment sont surtout des hommes, mais pas seulement. On y rencontre aussi quelques jeunes femmes, surtout dans la section peinture en bâtiment... dont le professeur est une femme !
  • Chaque année, cinq ou six jeunes déficients intellectuels sont intégrés dans les formations.
  • Plusieurs apprentis se sont mariés l’an passé. Une apprentie est devenue maman.
12/06 /12 Grande braderie à Portieux (Communication)
Cette année encore, le Couvent des sœurs de la Providence de Portieux ouvre ses portes et vous invite à sa grande braderie dimanche 17 juin 2012 de 8h30 à 18h.

Vous trouverez un choix de meubles de tout style, et du petit mobilier, du linge de maison, livres disques, vaisselle etc...

Contact
Couvent des sœurs de la Providence de Portieux
37 rue Maurice Coindreau
88330 Portieux
Tél : XX.XX.XX.XX.XX

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06/06 /12 Pour la vie de famille, du couple : un nouveau site chrétien, viesavie.com (Communication)
logo Le souhait de ce nouveau site est de proposer une vision du couple et de la famille fondée sur une anthropologie chrétienne. Il a conduit une quarantaine d'associations ou mouvements à se regrouper pour offrir un espace sur internet complet www.viesavie.com

La vie de couple, des questions sur la sexualité, l'éducation dans une famille recomposée, la jalousie vous tracasse, un membre de la famille est confrontée à la maladie, un enfant prend le chemin de la drogue, ....
Il aura fallu plusieurs années pour proposer une soixantaine d'entrées et d'éléments de réponses pour rassembler toutes ces ressources, au service de tous.

"L'Eglise est capable de faire des propositions aux personnes homosexuelles, célibataires, aux couples chrétiens, aux parents d'enfants handicapés, aux veux et veuves" affirme Jean-Eudes Tesson, initiateur de ce projet et président de Cler Amour et famille, association de conseil conjugal et familial dans une interview à l'hebdomadaire Pèlerin du 19 avril 2012.
Le Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France soutient pleinement l’initiative des associations et mouvements catholiques de mieux faire connaître leurs propositions et leurs activités au service du couple et de la famille.

05/06 /12 Une entreprise pas comme les autres (Communication)

Dinozé. Il règne dans l’atelier une ambiance qui ne trompe pas. Studieuse mais sereine. Appliquée mais pas tendue. Collective mais pas compétitive. C’est tout un esprit qui s’imprègne ici.

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L’APF (Association des Paralysés de France) gère une entreprise de travail adapté. Une entreprise bien dans ses baskets. Ici, il y a du sens. On accueille tout le monde et chacun comme une personne. Il y a de l’écoute, de la performance et de la transparence. Ensemble. Chacun sur sa machine, chacun à son poste téléphonique, avec une exigence : celle de donner le meilleur de soi. Mais sans en souffrir. En prenant même son temps ! 145 adultes travaillent ici. 68 salariés à l’entreprise adaptée, 50 personnes en ESAT (centre d’aide par le travail). Le terme générique : le travail adapté. Finalité de l’institution : fournir de l’emploi. A tous les étages : “A l’APF, dans l’encadrement, j’ai des personnes en situation de handicap”, dit Daniel Colin, le directeur de l’établissement.

Bouffée d’oxygène

Aujourd’hui, il a reçu deux candidats à un poste de cadre dans l’entreprise. Ils sont prêts à accepter une baisse de salaire. Car la démarche leur plaît. Dans la majorité des entreprises, les conditions de travail sont trop dures aujourd’hui. Concurrence. Rendements. Objectifs. Charges trop lourdes. Obligation périodique de licencier… Ce scénario, Daniel Colin lui-même l’a connu. Ingénieur dans des sociétés de chaudronnerie, de tôlerie industrielle, il a connu la pression : il y a dix ans, c’étaient les Pays de l’Est qui exacerbaient la compétition. Il fallait alléger la masse salariale tous les trois mois. A force, c’était étouffant : “Quand on met la même compétence dans son travail, mais que la finalité est différente, tout change. Bien sûr, la rentabilité est toujours nécessaire. Mais le sens qu’on donne aux choses est différent : mon salaire a baissé, mais pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière !”

Une humanité plus grande

L’actionnaire, l’APF, accepte que l’on perde de l’argent. Il ne s’agit plus, tous les six mois, de mettre en œuvre des mesures pour compenser des pertes de trésorerie. On laisse du temps au temps. L’échelle n’est pas la même. Pas de polarisation exclusive sur l’économie, mais des axes de management – à l’instar, d’ailleurs, d’autres entreprises : “Avec mon équipe, à Dinozé, on doit pouvoir créer des entreprises avec une humanité plus grande. On a la conviction que si l’on est attentif aux conditions de travail des gens, on peut retrouver une meilleure motivation, un meilleur travail, un meilleur résultat.”

Pas de pression

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La preuve ? Le directeur de l’APF l’a obtenue sur le terrain : “On a mis en œuvre il y a un an un centre d’appels téléphoniques. Cinq personnes y sont affectées. Eh bien, on a de meilleurs résultats, dans certains cas, que des salariés d’entreprises classiques touchées par le stress, la rotation incessante et l’absentéisme du personnel.” Comment évaluer cette meilleure efficacité ? Par le nombre de commandes, de rendez-vous décrochés par les employés de l’APF. Comment l’expliquer ? Par leur disponibilité, leur calme, leur patience : ils ont du temps, de la sérénité, et, au bout du fil, l’interlocuteur ressent un bien-être. Il ignore que son correspondant est une personne handicapée, qui n’a pas de pression dans l’immédiat et prend plus de temps à dialoguer. Tout ceci ne signifie pas que le personnel ne soit pas astreint à des règles - mais à des règles qu’il va s’imposer lui-même : “On laisse une latitude aux personnes. On joue la transparence, on leur donne les résultats financiers, on les informe des pertes ou des gains. On mise sur l’autorégulation.”

L’efficacité du cœur Le retour vient du client, qui le reconnaît lui-même “Vous avez plus de résultats que nous, que nos propres services en interne. Sur la liste des prospects, votre taux de rendez- vous atteint 12%, contre 10% chez nous.” L’entreprise adaptée est confrontée à la concurrence : “Au départ, ils nous trouvent toujours trop chers. Alors, on leur propose de faire un essai. On a un atout : la qualité.” C’est ainsi que l’APF conquiert des clients comme le glacier Claude Thiriet : une fameuse référence. Depuis deux ans et demi, l’entreprise de Dinozé traite, lave, range dans des rolls, par taille, les vêtements de travail des salariés d’Eloyes : “On a remporté le marché ; on répondait le mieux à la qualité de service exigée. On est à l’écoute de nos salariés, mais aussi de nos clients ! On est capable d’offrir une qualité au moins aussi bonne que celle d’autres entreprises.”
Aide les autres, et tu t’aideras !

Jean-Paul Vannson

Prestations de l’entreprise adaptée

  • Centre d’appels
  • Transport de personnes nécessitant un accompagnement
  • Câblage industriel (armoires électriques)
  • Assemblage de pièces
  • Façonnage pour imprimeur
  • Reliure traditionnelle

Contact :
APF entreprises
Tel : XX.XX.XX.XX.XX

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