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Interview de Mgr Mathieu à l'occasion du synode des familles

Interview donnée par Mgr Mathieu à L'Est Républicain. Publié le 14 octobre 2014. Reproduite avec l'aimable autorisation de son auteur.Qu'il en soit ici remercié

« Retrouver la joie de croire »

MGR JEAN-PAUL MATHIEU, ÉVÊQUE DE SAINT-DIÉ A LANCÉ DANS SON DIOCÈSE UNE GRANDE ENQUÊTE SUR LA FAMILLE

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Interview : Vous lancez dans votre diocèse qui couvre le département des Vosges une grande enquête sur la famille. Pourquoi et pour quoi faire ?

Cette enquête est distribuée à 25.000 exemplaires et peut également se trouver sur les réseaux sociaux. Cette large consultation s'adresse à tous ceux qui veulent donner leur avis sur la famille telle qu'ils la vivent aujourd'hui. Les non-croyants peuvent répondre ; nous n'excluons personne. La famille, je pense reste un élément fondateur pour l'humanité, les sociétés contemporaines et les communautés de croyants, même s'il n'existe pas de famille parfaite. Pour nous, cette mobilisation doit nous permettre de comprendre comment nous pouvons jouer un rôle pastoral dans la diversité des formes de famille. Cette enquête s'inscrit en écho du synode qui se déroule actuellement au Vatican et débouchera à la Pentecôte 2015 sur une journée diocésaine dans laquelle sera incluse une thématique famille.

Justement, qu'attendez-vous de cette première session du synode sur la famille ?

J'en attends un dialogue. Nous avons drôlement intérêt à prendre le temps du dialogue et de l'écoute, ce que nous envisageons avec notre enquête. Le synode incarne aussi l'extrême diversité du monde avec plus de 200 évêques venus de tous les continents. Cette première session va permettre de comprendre combien les situations diffèrent d'un pays à l'autre.

L'une des questions les plus discutées, avant l'ouverture de synode, a été celle de l'interdiction de communier pour les divorcés remariés. Faut-il changer cette règle ?

L'évolution doctrinale n'est pas le plus important. En tant que pasteur, ce qui fait la richesse de notre démarche, lorsque j'étais curé et depuis que je suis évêque, c'est d'accompagner des personnes qui peuvent être en souffrance et d'autres qui vivent très bien de ne pas communier. La souffrance peut ne pas être vécue de la même manière. Il n'est pas besoin de règles nouvelles. L'Évangile et la Révélation doivent éclairer toute démarche d'accompagnement. L'ouverture, elle, existe à travers les prêtres dans leur diversité. Certains privilégient l'aspect doctrinal, d'autres l'aspect pastoral. Il s'agit dune ligne de crête, délicate. À travers notre rassemblement de la Pentecôte prochaine, nous voulons, y compris pour ceux qui vivent une situation difficile, retrouver la joie de croire.

Propos recueillis par Patrick Perotto

Pour répondre à l'enquête sur la famille

Publié le 16/10/2014 par Christophe CHEVARDÉ.