À méditer
Homélie de l’abbé Olivier Bourion lors de la messe des cyclistes à l’occasion de l’arrivée du Tour de France à Vittel, le jeudi 16 juillet 2009.
Bonjour et bienvenue à l’étape « repos ».
La vie, c’est un sacré sport. Et c’est pour cela sans doute, qu’aujourd’hui, Jésus nous invite à souffler un peu. Pour nous reposer avec lui, pour nous reposer en lui. Le repos ? On en a tous besoin ! Après avoir pédalé toute la journée pendant des kilomètres, après avoir travaillé toute l’année, après avoir vécu à 100 pour 100 le nez dans le guidon, qu’est-ce que ça fait du bien de prendre un peu de temps pour soi. Du temps pour rien, du temps pour tout. Du temps pour mettre le pied à terre et quitter l’obsession de la performance. Du temps pour mettre de côté le souci de bien faire pour découvrir le bonheur d’être.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous donnerai le repos. » Vous avez bien compris : croire en Dieu, ce n’est pas fatiguant, c’est reposant ! Ce qui est fatiguant, c’est plutôt de vivre comme si Dieu n’existait pas. Ce qui est fatiguant, c’est de construire son petit bonheur à la force du poignet, ou des mollets, sans éprouver cette joie merveilleuse d’être porté par un autre. Ce qui est fatiguant, c’est de se prendre pour le centre du monde, condamné à tracer tout seul le chemin de son existence sans entendre la voix d’un autre vous dire : « N’aie pas peur, je suis avec toi. »
« Dis, papa, c’est encore loin ? Je suis fatigué, porte-moi ! ». Vous avanciez tranquillement, à pieds ou en vélo, sur une petite route de vacances et voilà que le petit dernier vous tire par la manche. Vous ne vous rendez pas compte, mais quand vous faites un seul pas ou un seul tour de roue, lui il en fait souvent deux ou trois. Que ce soit sur les chemins des vacances, dans le peloton du tour de France ou dans notre quotidien, c’est toujours les plus petits qui doivent faire le plus d’efforts et s’arranger pour marcher au rythme des grands. Alors quel bonheur, de se laisser porter, une fois de temps en temps ! Et si pendant cet été, nous apprenions, nous aussi, à nous laisser porter par celui qui est infiniment plus grand que nous ?
« Je suis celui qui suis », dit le Seigneur à Moïse. Quelle belle définition de ce Dieu que les humains sont appelés à découvrir en eux et autour d’eux. Dieu ne se définit pas d’abord par ce qu’il fait, mais parce qu’il est. Dieu n’est pas d’abord celui qui nous aide à faire, mais celui qui nous aide à être. Avant d’être des porteurs de Dieu, il s’agit donc de nous laisser porter par lui. Avant de casser la baraque et de transformer le monde, il s’agit de se laisser transformer par son créateur. Avant de s’entraîner à aimer, il s’agit d’abord de creuser en soi la capacité à se laisser aimer.
Accepter d’être aimé. Accepter d’avoir besoin d’un autre pour exister. Accepter de ne pas construire son bonheur, mais de le recevoir, gratuitement, comme un cadeau. Ce n’est pas si facile ! Nous savons bien que Jésus a raison. Les sages, les savants, et peut-être même les champions, ont souvent bien du mal à se résigner à la gratuité de l’amour. Parce que le problème des forts, c’est d’avoir pris l’habitude de ne compter que sur leurs propres forces. Alors que la force des petits, c’est de savoir se remettre à celui qui est plus fort que tout.
C’est vrai. Dieu n’intervient pas automatiquement dans notre vie. Il ne nous donne pas automatiquement la route à suivre comme un bon GPS. Il ne nous encourage pas forcément au moment le plus dur, comme le directeur sportif qui murmure ses consignes dans l’oreillette du coureur pour lui dire à quel moment il doit mettre le coup de pédale qui fera la différence. Mais il fait bien plus que tout cela. Il est. Il est le chemin. Il est la vérité. Il est la vie. Sans arrête il se rend présent à nos côtés. Et il n’arrête pas de nous dire : « Je suis avec toi ».
Qu’est-ce que ça fait du bien, d’avoir compris que la vie n’est ni un jeu de construction, ni une guerre des tranchées, ni une course contre la montre, mais un dialogue permanent avec l’autre qui vient nous rencontrer ! Alors oui, bien sûr… Croire, aujourd’hui, ce n’est pas facile. Il y a des moments où on a du mal à avancer. Il y a parfois de crevaisons, des chutes, des coups de Trafalgar où on se laisse complètement distancer. Et on finit par trimballer tellement de questions qu’on a l’impression que la vie est un vrai fardeau. Mais le fardeau le plus lourd, est-ce que ce ne serait pas de penser que tout dépend de nous et qu’il n’y a rien à attendre d’un autre que nous ? Non, décidément. Dieu n’est pas du côté de la sueur, mais du côté de la légèreté. Parce que l’amour, la foi et l’espérance rendent plus léger !
Qu’est-ce que ça rend léger, de savoir s’émerveiller du monde que Dieu nous donne ! Qu’est-ce que ça rend léger, de savoir qu’on n’est pas seul et qu’on ne pourra jamais aimer autant qu’on est aimé ! Ce qu’il y a de bien avec Jésus, c’est qu’il est toujours avec nous sur la route. Mieux encore : il est toujours maillot jaune. Il a toujours une étape d’avance sur le peloton de l’Eglise. Et il ne nous a pas attendus pour aller à la rencontre de nos frères humains.
Que Dieu nous garde des crevaisons et qu’il nous aide à tenir bon jusqu’à la dernière étape où nous vivrons avec lui dans la lumière du bonheur éternel.
La planète est vivante… Écoute la vie qui pousse.
C'est le temps des vacances, des voyages, du temps libre…
LE TEMPS POUR ÉCOUTER LA VIE QUI POUSSE. ALORS ÉCOUTE !
Écoute, au milieu des tempêtes, des flots en furie, des chaleurs écrasantes, le frémissement doux et paisible d'une terre où naît et grandit la vie d'une source, d'une graine qui germe, de quelques cellules qui appellent un être à la vie…
Et toi peut-être, si tu es femme, ou avec ta collaboration, si tu es homme, écoute la vie d'un homme qui va naître… Mais, quoi qu'il en soit, écoute au plus profond de toi-même, au milieu de tes tempêtes ou de tes lassitudes ou de tes sommeils, écoute la vie qui te fait être.
Écoute le vent qui pousse les nuages pour la pluie de la vie ; le vent qui fait frissonner les arbres sous la poussée de la vie ; le vent qui fait frémir ton corps, ton corps vivant de plaisir, de bonheur, de désirs.
Écoute les cimes des montagnes et les vagues de la mer, écoute les creux des gorges profondes et les grottes au centre de la terre… Écoute-les t'inviter à découvrir, en toi et en tous tes frères, les hauteurs que l'homme peut atteindre et les profondeurs de sa conscience et de son cœur.
Écoute les pierres des monuments que tu visites. Elles te disent l'histoire des hommes et des femmes, tes frères et sœurs.
Elles te parlent d'amour et de haine, de foi et de prière et de désespoirs, de paix et de guerre, de fraternité et de violence… Elles te disent l'histoire de notre humanité : celle d'hier et d'aujourd'hui.
Écoute les chansons, les rythmes et les cris de ces pays que tu ne connais pas… même si tu crois les connaître. Pays d'autres cultures, d'autres couleurs, d'autres spiritualités. Ils te disent toutes les beautés et les richesses de notre humanité, de TON humanité.
Ils t'invitent à la joie, à la fête, mais aussi à la solidarité, au respect, au combat pour le respect de l'homme.
Écoute, si tu restes chez toi, tous ceux-là qui passent, qui visitent, qui se détendent. Ils t'apportent un air frais venu d'ailleurs ; ils te disent que vaste est la planète. Donne-leur ton sourire, laisse-les t'approcher : c'est ainsi que se bâtit la paix, la fraternité, l'amitié, la rencontre.
Écoute et remercie et chante la vie. Laisse monter en toi la louange, la prière, la reconnaissance. Écoute en toi ce chant, cette prière qui te dit que tu es pétri de matière, de terre… mais aussi d'Esprit.
C'est l'Esprit qui chante en toi. Et l'Esprit, c'est la vie. Écoute l'Esprit qui te dit ta transcendance.
Refuse l'absurde du néant pour accueillir en toi le Mystère de la vie.
OUI, ÉCOUTE !
Vierge de Soulosse sous Saint Élophe
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Prières à Marie |
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Saint Augustin (354-430) né à Thagaste (actuel Souk-Ahras, Algérie) Voici un texte concernant l'importance de la Parole de Dieu et de notre parole... |
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SERMON DE SAINT AUGUSTIN POUR LA NATIVITÉ DE JEAN BAPTISTELa voix qui prépare la route à la Parole Jean était la voix, mais le Seigneur au commencement était la Parole. Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? Cependant, découvrons comment les choses s'enchaînent dans notre propre cœur qu'il s'agit d'édifier. Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s'établir dans ton cœur, je me sers de la voix, et c'est avec cette voix que je te parle: le son de la voix conduit jusqu'à toi l'idée contenue dans la parole ; alors, il est vrai que le son s'évanouit, mais la parole que le son a conduite jusqu'à toi est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien. Lorsque la parole est passée jusqu'à toi, n'est-ce donc pas le son qui semble dire lui-même: Lui, il faut qu'il grandisse; et moi, que je diminue. Tu veux voir comment la voix s'éloigne, tandis que demeure la divinité de la Parole ? Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c'est pourquoi on a pris Jean pour le Christ. On lui réplique: Qui es-tu donc ? je suis la voix qui crie à travers le désert: Préparez la route pour le Seigneur. Que signifie : Préparez la route, sinon: Priez comme il faut ? S'il avait dit : Je suis le Messie, on l'aurait cru très facilement, puisqu'on le croyait avant même qu'il ne parle. De quoi méditer n'est-ce pas ? |
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Église d'Archettes
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Église de Destord |
Église de Domjulien |
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Vous qui entrez dans une église du diocèse de Saint-Dié, trouverez peut-être une statue de Saint-Antoine auprès de laquelle vous aimerez vous recueillir. Le père Nicolas vous propose aujourd'hui cette prière. |
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Prière à Saint-Antoine |
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(Prière écrite par Bernard Nicolas, prêtre, responsable de la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs, diocèse de Saint-Dié- Reproduction autorisée.)
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