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La crémation

On sait que la proportion des "crémations" est en croissance régulière. Et cette croissance se poursuivra encore, d'autant que, dans notre diocèse, les familles ont, depuis peu, la possibilité de s'adresser au crématorium d'Épinal.

Le Rituel des funérailles (n°; 18) écrit : "A ceux qui ont demandé l'incinération de leur corps, on accordera les funérailles chrétiennes, sauf s'il est évident qu'ils font ce choix pour des motifs contraires à la foi chrétienne. Tout en respectant la liberté des personnes et des familles, on ne perdra pas de vue la préférence traditionnelle de l'Église pour la manière dont le Seigneur lui -même a été enseveli ", c'est-à-dire l'inhumation.

Une lettre récente de Mgr Albert de MONLEON, Président de la Commission Épiscopale de Liturgie et de Pastorale Sacramentelle (14 mars 2001) adressée à la Fédération française de crémation rappelle les documents d'Église auxquels on pourra toujours se référer : En voici les principales références :

  • 1. Le document français officiel qui gère cette situation est la "Note de Monseigneur Feidt" du 4 juin 1986, publiée dans le "Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs des sacrements" (éd. Paroi -Services 1994).

  • 2. La position la plus récente de l'Épiscopat français correspond à ce qui a été publié dans "Points de repère en pastorale des funérailles", par la Commission Épiscopale de liturgie (Documents -Épiscopat n°;13/14 de septembre 1997), notamment : fiche d'introduction et fiche 1, pages 9-10.

On peut aussi se reporter à l'article qui fait le point de la situation et donne le mieux les enjeux, du point de vue de l'Église catholique, l'article de Jean-Claude HUGUES dans Célébrer n°;274 (octobre novembre 1997, éd. du Cerf) qu'il a développé dans La Maison -Dieu n°; 213 (1°; trimestre 1998, éd. du Cerf)".

Mgr de MONLEON rappelle ensuite quelques convictions de l 'Église catholique :

"L'Église ne refuse pas la crémation (sauf cf. point 1 ci-dessus) et situe celle-ci après les funérailles à l'église, en même lieu que l'inhumation".

"Le lieu normal de la célébration des funérailles chrétiennes en présence du corps est l'église paroissiale où les rites liés au baptême prennent tout leur sens : signes de la lumière, de l'eau".

"L'Église porte un soin particulier à la destination des cendres. C'est pourquoi les responsables pastoraux ont le devoir d'avertir les familles qu'il y a là un enjeu important pour l'Église (ni dispersion ni conservation à domicile; dépôt dans un lieu 'mémoire')".

"La communauté chrétienne peut proposer une prière au lieu de crémation (cela est même conseillé pour ritualiser ce moment difficile) : ce temps est conçu comme la prière au cimetière (en adaptant, bien sûr), en s'appuyant sur le Rituel II 'Prières pour les défunts, à la maison et au cimetière' (Desclée-Mame)".

"Lorsqu'il n'est pas possible de faire autrement (personne décédée à l'étranger ou loin du lieu de résidence...et que la crémation a lieu avant les funérailles à l'église, la bonne solution semble être (dans la mesure du possible) : prière du 'dernier adieu' au lieu de crémation et célébration de funérailles en absence de corps et sans l'urne..)" .

La question qui est parfois posée d'une célébration à l'église en présence de l'urne reçoit cette réponse dans la note de Mgr FEIDT : "Une telle célébration est demandée en certains cas. Dans une lettre du 4 juin 1986, la Congrégation romaine du Culte divin en admet la possibilité, tout en recommandant le déroulement indiqué plus haut. Dans tous les cas de ce genre , on sollicitera l'autorisation de l'évêque."

Publié le 29/11/2006 par Admin.