Ainsi la découverte du village a permis d'affiner certains points. Tout d'abord, la visite de la maison natale de Jeanne, guidée par Magali Delavenne du Conseil Général et ses collaboratrices, dessine le contexte historique, géographique et politique de l'époque. Le rôle de la famille de Jeanne, notamment celui de son père et de ses frères, dans ses choix et sa détermination à mener ces derniers à bien est mis en exergue durant la visite. Par la visite du village, de l'église et de la basilique, l'abbé Lambert, recteur, fait ensuite toucher du doigt l'impact de la foi, depuis son plus jeune âge, sur celle qui allait devenir sainte.
L'exposition de Magali Delavenne fait ensuite le lien entre les différents rôles endossés simultanément par Jeanne : chef de guerre, femme politique et femme de foi. Elle souligne alors le paradoxe de cette même Église qui condamna Jeanne pour hérésie, sorcellerie, parjure et relapse, et fit ensuite, malgré tout, la demande de sa réhabilitation. La difficile situation politique de l'époque, où la séparation de l'Église et de l'État était effective depuis peu, est illustrée dans l'excellent diaporama vu a l'auditorium. Vaste sujet de réflexion, notamment pour les lycéens.
Une expérience à travailler
Dans la salle Saint Michel, les élèves proposent à leurs camarades les différents travaux réalisés en amont de cette journée. Trois thèmes étaient proposés en fonction du niveau scolaire des jeunes. Pour les écoliers, l'étude portait sur l'enfance de Jeanne et son image à travers l'iconographie et la cinématographie. Les collégiens se sont attachés à l'image de la Sainte par rapport à la Grande Guerre de 1914 – 1918. Enfin, les lycéens ont étudié Jeanne et son engagement.
Huit productions sont présentées sous forme d'exposition, de sketch et d'exposé oral où le travail accompli par les jeunes et leurs enseignants a pu être largement mesuré.
Une journée profitable à chacun et qui laisse sur toutes les lèvres ces questions surgies lors de la contemplation du paysage face à la basilique : Comment une jeune fille, à peu près de notre âge, a-t-elle pu réaliser de telles prouesses ? Serions-nous capable d'en faire autant ?