Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ;
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.
La parole que l’Église nous transmet ce dimanche nous invite à cueillir les fruits de la confiance en Jésus ressuscité. Si soucieux aujourd’hui de développement personnel, ne devrions-nous pas porter davantage notre regard sur ce qui, dans l’expérience de la foi, permet de faire voler en éclats nombre de nos peurs?
L’exemple que donne Paul (première lecture) est significatif : son changement est si radical que les disciples ne peuvent se mettre au diapason d’une telle conversion ; ils restent incrédules et pétris de peur face à leur ancien bourreau. Or, Paul n’a pas seulement changé de camp, il est devenu autre. Il « prêche avec assurance » car il a appris de Dieu même à se tenir « avec assurance» devant Lui. Il fait l’expérience que Dieu est plus grand que notre cœur (deuxième lecture). L’au-delà, trop souvent confondu avec un ciel abstrait, c’est aussi l’au-delà de nos étroitesses que seule une confiance en Dieu peut nous faire dépasser car Dieu a plus confiance en nous que nous-mêmes. Confiance dans notre capacité à nous laisser dépouiller, émonder, pour être davantage unis à Dieu, comme le Christ lui-même, dans son humilité, a accepté d’en faire l’expérience. Enlever en nous ce qui ne porte
L’œuvre de Dieu, c’est le don que les hommes font d’eux- mêmes; ils en découvrent à chaque eucharistie la source et l’horizon.