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Méditation du 21° dimanche 26 août 2012

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean Jn 6,60-69

Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ?

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_ Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. . . C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »

Le Concile Vatican II : une boussole pour notre temps (suite)

Extraits de la Déclaration sur les religions non-chrétiennes promulguée le 28 octobre 1965

Le Concile reconnaît "un profond sens religieux" dans les religions des différents peuples.
"L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre , ces règles et doctrines qui, quoi qu'elles diffèrent sous bien des rapports avec ce qu'elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Si tous les hommes peuvent être sauvés en pratiquant ces voies, c'est par la miséricorde de Dieu et non par ces voies elles-mêmes, Jésus-Christ étant seul Sauveur. "
Le Concile rappelle que l'Eglise annonce, et est tenue d'annoncer sans cesse le Christ qui est "la voie, la vérité et la vie" (Jean 14, 6).

La relation avec les musulmans

"L'Eglise regarde aussi avec estime les musulmans qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l'invoquent avec piété.
De plus, ils attendent le jour du jugement où Dieu rétribuera la vie morale et ils rendent un culte à Dieu surtout par la prière, l'aumône et le jeûne. "

Il y a cependant pour les chrétiens des différences majeures avec la foi musulmane : le refus par les musulmans de la Trinité, le rejet de la crucifixion et de la résurrection de Jésus, ou l'organisation de la vie de la communauté des croyants.
Le dialogue inter-religieux ne peut reposer sur des confusions : il implique cette recherche de vérité tant pour les chrétiens que pour les musulmans. Le vrai dialogue ne peut commencer que lorsqu'on a reconnu ensemble les proximités et les différences.

N.B. Rappelons que les mots "islam et islamique" n'impliquent nullement la violence sous-entendue dans les mots "islamisme et islamiste".

Même si au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s'efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu'à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, les valeurs morales, la paix et la liberté.
Le dialogue avec les musulmans commence par un effort de contact et de connaissance de ceux qui vivent autour de nous pour découvrir leur histoire et leur identité. Pour éviter une lecture littérale et dangereusement fondamentaliste du Coran, il est nécessaire, comme pour la Bible, d'acquérir une connaissance et une compréhension de son contexte historique et culturel.

La relation avec les musulmans pose aussi des problèmes politiques : il est également nécessaire d'y être attentifs.

La semaine prochaine : la relation avec les juifs

Publié le 20/09/2011 par Jean Pierre Grivel.