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Méditation du 28 avril 2013 - 5ème dimanche de Pâques

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,31-33a.34-35.

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui

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donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. »

AIMER COMME JÉSUS

« Si j'avais à écrire un livre de morale, il aurait cent pages. Quatre vingt-dix neuf seraient blanches et sur la dernière, j'écrirais : Je ne connais qu'un seul devoir, et c'est celui d'aimer » (Albert Camus).

  • « Aimez vous les uns les autres » : voilà la charte du chrétien, le signe visible de son appartenance au Christ. « Voyez comme ils s'aiment », disaient les païens des premières communautés chrétiennes.
  • Aimons-nous les uns les autres dans notre Église de France, sans prendre un malin plaisir à opposer, chrétiens de droite et chrétiens de gauche, chrétiens d'action et chrétiens charismatiques.
  • Aimons-nous les uns les autres entre les diverses confessions chrétiennes, si on veut que le christianisme soit crédible.
  • Aimons nous planétairement, nous n'avons plus le choix : 180.000 morts en 1870 ; neuf millions en 1914-1918 ; cinquante-cinq millions en 1940-1945... Un milliard à la prochaine guerre ?

Le chrétien, c'est celui qui, un jour, a pris en plein visage cette découverte de l'amour fou de Dieu . Surpris, décontenancé, il essaie à son tour de le vivre, et voilà comment il devient à son tour source d'étonnement, pour tous ceux qui ne connaissent pas Dieu. Il devient ce signe, plus éclairant, que n'importe quel signe vestimentaire, ou qu'une belle croix en or achetée chez le bijoutier.

Ce n'est pas n'importe quel amour qui est signe. Chacun peut mettre derrière ce mot ce qui l'arrange. Il y a des amours affreusement possessives, où l'amour n'est qu'un sentiment épidermique, une vague sentimentalité à l'eau de rose. C'est pour cette raison que Jésus a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».
Le Seigneur nous a aimés le premier. Il nous a aimés avant que nous ne l'aimions. De la même façon celui qui aime dans un couple, dans une famille, c'est celui qui aime le premier, qui dit le premier son amour, qui revient le premier après un conflit.

Le Christ nous aime gratuitement. Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes aimables. Dieu nous aime pauvre, déprimé, laid, pécheur . Il nous aime parce qu'il nous aime, c'est tout. Si Dieu ne nous aimait que pour nos qualités, nous risquerions de ne plus l'être si nous les perdions un jour !
De la même façon apprenons à aimer sans raison, gratuitement !

N'oublions jamais le geste du lavement des pieds. Jésus, les deux mains dans une bassine, lavant les pieds de ses apôtres. Aimer, c'est sortir de soi, s'extérioriser vers autrui.
Celui qui aime se fait le serviteur de ses frères .
Le Christ nous a aimés d'un amour qui pardonne, qui restaure. Le Christ regardait toutes les personnes qu'il rencontrait, la prostituée, le voleur, et voyait la beauté cachée en eux. Aimer, c'est d'abord voir la beauté de l' autre.
Jésus nous a aimés au prix fort, donnant sa vie pour nous. Jusqu'au bout. Jusqu'au dernier souffle. Jusqu'à la dernière goutte de son sang. L'amour est excessif. Il aime toujours plus. Ce n'est pas moins que l'Amour fou qui est proposé à tout chrétien.

Publié le 21/09/2012 par Jean Pierre Grivel.