Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,21-30.
Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.
ANNÉE DE LA FOI
suite du commentaire du Notre Père « Notre Père qui es aux cieux » « Que ton nom soit sanctifié »Les premières demandes du Notre Père, on l'a dit, sont des souvenirs de la prière juive du Qaddish : « Que soit glorifié et sanctifié son grand Nom dans le monde qu'il a créé selon sa volonté. Qu'il fasse prévaloir son règne en votre vie et en vos jours... »
Le Nom dans la Bible exprime la totalité de la personne, son être profond. Ainsi, pour dire la mission nouvelle qu'il confie à Simon, Jésus change son nom : « Tu es Pierre » (Matthieu 16, 18).
La sainteté est d'abord un attribut de Dieu, ce qu'il a en propre, ce qui le rend unique. Il est « parfait » parce qu'il est l'amour absolu. Pour Dieu, « sanctifier son nom », c'est manifester sa sainteté. Si Dieu est le « seul saint », lui seul peut communiquer aux hommes sa sainteté, c'est-à-dire, lui-même, son Esprit Saint.
Finalement, être sanctifié signifie « être divinisé », formule employée par les Pères de l'Eglise pour qualifier l'homme nouveau qui, né de la Pâque du Christ, est rendu participant de la nature divine » (2 Pierre 1, 4). Cette divinisation n'est pas sans conséquence sur les comportements de l'homme nouveau. L'Esprit produit en lui des fruits qui manifestent la sainteté : « amour, joie, paix , patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi » (Galates 5, 22).
Dieu manifeste sa sainteté en purifiant son peuple de toutes ses souillures (Ezéchiel 36, 23-25). En ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas parler d'actions méritoires qui feraient de notre sainteté un dû, mais il faut toujours parler du don gratuit de Dieu : « Puisque l'Esprit est notre vie, que l'Esprit nous fasse aussi agir » (Galates 5, 25).
Dieu seul sanctifie, « lui qui nous a aimés le premier »(1 Jean 4, 19) . Le Père « est toujours à l’œuvre » (Jean 5 , 17). Son œuvre devance toujours les œuvres de l'homme qu'il sanctifie.