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Méditation du 32° dimanche 11 nov. 2012

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.

Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils

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seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Mariage pour tous?

"Le débat est vif. Est-il bien lancé ?

Le domaine des sentiments est évidemment respectable. L'amour est une donnée importante dans ce monde où croît la violence. L'éducation à la vie affective et sexuelle, qui est du ressort des familles, doit aussi être relayée dans toutes les instances éducatives. Les jeunes ont besoin de repères. Il y a la situation des personnes homosexuelles, que la famille a parfois du mal à accepter et que la société a souvent stigmatisées. Nous en connaissons. Elles ont leur place dans la société et dans l'Église. Nous devons nous interroger là-dessus. Pour autant, faut-il remettre en cause un socle essentiel de notre société ?

Le mariage, union d'un homme et d'une femme, donne des repères clairs sur la famille : avant d'être une question de sentiments, il garantit la stabilité sociale et la filiation. S'il y a des situations où ce modèle ne marche pas très bien (mais ce n'est pas d'aujourd'hui) ; cela ne veut pas dire que le mariage d'un homme et d'une femme est périmé. Si le code de la famille en vient à ignorer la différence sexuelle, en remplaçant à chaque fois "père et mère" par "parents", l'on remet en question cette définition du mariage : cela ébranle un fondement de la vie sociale et le repère essentiel de la filiation : repère indispensable dans une société qui n'en a plus guère.

Toutes les religions manifestent leur inquiétude et cherchent à faire valoir leurs arguments, non pas d'abord d'un point de vue confessionnel, mais au nom d'une idée de l'homme commune à beaucoup, même non croyants.

Parmi d'autres, les évêques interpellent les responsables chargés de faire les lois, ils appellent aussi tout citoyen à entrer dans ce débat de façon constructive. Dans le respect de tous.

Jean-Paul Mathieu , évêque de Saint-Dié



"Remettre le bien de l'enfant au centre du débat.

L'Eglise joue son rôle de veilleur. Elle alerte les consciences, surtout quand les fondements de notre société son remis en cause, quand le bien de la personne est en jeu. Elle le fait à temps et à contretemps, au-delà des intérêts partisans, libre des sondages et des modes d'opinion, quelle que soit la majorité politique en place.

Ici, c'est le bien de l'enfant qu'il nous faut d'abord faire valoir. Il doit être premier et ne peut passer après la satisfaction du désir même sincère des adultes. Il n'y a pas de droit à l'enfant, mais bien un droit de l'enfant, à défendre et à promouvoir.
Non seulement ce projet de loi ne va pas supprimer des discriminations mais il va instituer une injustice vis-à-vis des enfants , à qui on va voler ce repère essentiel de complémentarité père/mère. Les parents, les enfants eux-mêmes savent combien un père, ce n'est pas comme une mère. Qu'un père et une mère sont complémentaires et que cette complémentarité est structurante.

Ceux qui travaillent au service des enfants et des jeunes savent qu'il y a toujours une fragilité, et souvent une souffrance, quand les événements de la vie font qu'un des deux parents n'est plus là. Courageusement, des pères ou des mères seuls essaient d'y pallier. Ils sont les premiers à savoir le poids du manque d'un référent masculin ou féminin. L'instituer en amont, c'est une injustice profonde pour les enfants qui devront le subir.

Le bon sens exige qu'on prenne sur une telle question le temps d'une réflexion de fond, qui soit libre de toute pression. "

Eric Aumônier, évêque de Versailles



Publié le 05/09/2011 par Jean Pierre Grivel.