Aller au contenu principal

Méditation du 4 août 2013 - 18ème dimanche

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,13-21.

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient

Logo
beaucoup rapporté.
Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. '
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. '
Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? '
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »

«Une Église capable de déchiffrer la nuit»

« Les deux disciples (d'Emmaüs) s'enfuient de Jérusalem. Ils s'éloignent de la "nudité" de Dieu. Ils sont scandalisés par l'échec du Messie en qui ils avaient espéré (...). Le mystère difficile de ceux qui quittent l'Église ; des personnes qui, après s'être laissées illusionner par d'autres propositions, retiennent que désormais l'Église - leur Jérusalem - ne peut plus offrir quelque chose de significatif et d'important. Et alors ils s'en vont par les chemins seuls avec leur désillusion.
Peut-être l'Église est-elle apparue trop faible, peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide dans leurs contacts, peut-être trop auto référentielle, peut-être prisonnière de ses langages rigides, peut-être le monde semble avoir fait de l'Église comme une survivance du passé, insuffisante pour les questions nouvelles ; peut-être l'Église avait-elle des réponses pour l'enfance de l'homme mais non pour son âge adulte. (...)

Face à cette situation, que faire ? Il faut une Église qui n'a pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Église capable de croiser leur route. Il faut une Église en mesure

Logo
de s'insérer dans leurs conversations. Il faut une Église qui sait dialoguer avec ces disciples, qui, en s'enfuyant de Jérusalem, errent sans but, seuls, avec leur désenchantement. (...) Une Église capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs de Jérusalem ; une Église qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s'est éloigné contiennent déjà en elles-mêmes aussi les raisons d'un possible retour (...). Dans Jérusalem habitent nos sources : Écriture, catéchèses, sacrements, communauté, amitié du Seigneur, Marie et les Apôtres.
Sommes-nous encore en mesure de raconter ces sources de façon à réveiller l'enchantement pour leur beauté ?(...)

Pour cette raison, il est important de promouvoir et de soigner une formation qualifiée qui fasse des personnes capables de descendre dans la nuit sans être envahies par l'obscurité ni se perdre. (...) Il faut une valorisation grandissante de l'élément local et régional. La bureaucratie centrale n'est pas suffisante, mais il faut faire grandir la collégialité et la solidarité. (...)»

Les femmes « ont un rôle fondamental dans la transmission de la foi. Ne réduisons pas l'engagement des femmes dans l'Église, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. En perdant les femmes, l'Église risque la stérilité. »

Pape François !

Publié le 29/09/2012 par Jean Pierre Grivel.