Depuis un an, pour mettre en œuvre le projet diocésain, le diocèse peut compter sur une centaine de pilotes. Ils sont des relais, soucieux d’aider les communautés à s’inspirer du pro- jet diocésain, à le faire vivre. François Berriaud, pilote pour la paroisse Saint Antoine en Vologne et la pastorale de la famille, a accepté de faire part de ses impressions, de ses espérances. Rencontres
Église dans les Vosges (EDV) : Comment êtes-vous devenu pilote ?
François Berriaud (FB) : J’ai été membre modérateur de l’équipe d’animation pastorale de ma paroisse pendant dix ans. Lorsque j’ai passé la main, notre prêtre André Romary m’a appelé pour la mission de pilote. J’avais envie d’un partage d’expérience, de donner et de recevoir des idées, de voir ce qui se faisait ailleurs. Alors j’ai accepté. J’ai également été sollicité par la Pastorale de la Famille dans laquelle je suis engagé à travers l’association Vivre et Aimer.
EDV : Quels effets du projet diocésain constatez-vous ?
FB : J’aime l’esprit avec lequel il a été pensé : que nous sommes tous appelés à la mission, que c’est la vocation de chaque baptisé de s’engager, chacun à notre niveau et nos envies dans la construction de notre Église. Je constate aussi que les actions mises en place varient d’une paroisse à l’autre. Certaines communautés sont bien structurées, à travers une mutualisation de certains services par exemple alors que d’autres commencent seulement à se structurer. Le projet diocésain peut alors être moteur, voire un tremplin pour la prise de décisions pastorales.
EDV : Êtes-vous identifié comme pilote ? Comment communiquez-vous les nouvelles idées ?
FB : Les pilotes sont encore très peu connus, sauf des équipes pastorales. Pour ma part, j’ai fait un compte-rendu de la dernière réunion des pilotes à l’équipe d’animation pastorale mais c’est plus compliqué pour la pastorale de la famille car il faut transmettre le message à plusieurs associations, qui ne sont pas forcément simples à contacter.
EDV : Quel lien et quel travail entre les pilotes et le comité de suivi ?
FB : Le comité est présent auprès des pilotes, le trombinoscope du comité est un outil utile et la communication fonctionne très bien. Les réunions sont bien organisées, nous avons des questionnaires préparatoires et des comptes- rendus de nos travaux.
EDV : Des suggestions, des remarques, des actions concrètes à nous faire partager ?
FB : Il est important de laisser le temps faire son œuvre pour que notre rôle et l’intérêt de nos travaux soient perceptibles par le plus grand nombre. C’est une mission qui se met en place. Le pro- jet est une belle occasion de faire le bilan des actions de notre paroisse, de découvrir le nombre incroyable de personnes impliquées dans son fonctionnement.
EDV : Quelles évolutions avez-vous constaté dans votre paroisse ?
FB : Le nombre de guides pour les obsèques est passé de 4 à 5, la préparation des mariages a été mutualisée à l’échelle du doyenné et nous avons le projet de mettre en place des célébrations de “dimanche autrement”.
Propos recueillis par Delphine Souvay