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Soeur Cécile, missionnaire en Afrique, dernier adieu



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Sœur Cécile Henry (Cécile Bernard)
Née le 10 novembre 1933 à Le Val d'Ajol (Vosges)
Décédée le 31 mars 2011 à Villeurbanne (Rhône)

Née dans les Vosges au Val d'Ajol, Cécile est la septième d'une famille de huit enfants. Ses parents, nous dit-elle, " lui ont appris à connaître le Seigneur et à vivre pour Lui ". De ses racines vosgiennes elle avait la solidité, le goût du silence, la discrétion. C'était " une fille de la terre " !

Après ses études primaires et un temps de travail à la maison, Cécile entend l'appel du Seigneur pour une vie religieuse missionnaire ; elle désire " aller vivre au loin de l'Amour du Seigneur, au milieu d'autres peuples ".

Elle va d'abord partir chez les " Sœurs Blanches " à Ghardaïa pour une année de travail auprès d'elles. A son retour en octobre 1959, elle entre au postulat à Cuire, et c'est le 11 février 1962 qu'elle prononce ses premiers vœux. Pendant cinq ans elle assure plusieurs services dans des communautés de France et en 1967 elle part pour l'Algérie.

Pendant 34 ans, s'étant formée au tissage, ayant appris l'arabe dialectal qu'elle arrive à parler très bien, Cécile travaille dans les oasis du Sahara (Ghardaïa, Laghouat et El Goléa) auprès des femmes et des jeunes filles dans les ouvroirs de tissage et de broderie ainsi que dans les villages auprès de celles qui tissent à domicile.

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A la fin de sa vie Cécile rend grâce à Dieu pour tant d'hommes et de femmes rencontrés, auprès desquels elle a " découvert que Dieu est toujours bien plus grand que ce qu'on croit connaître de Lui, un Dieu qui ne se laisse enfermer dans aucune religion : le Dieu des pauvres, des petits, de ceux qui cherchent… "

Elle rend grâce aussi "pour tant de beautés découvertes dans ce grand Sahara, pour le bonheur simple vécu auprès des familles sahariennes avec lesquelles elle a partagé la vie de travail. Familles qui luttent pour vivre et savent être heureuses de peu, chez lesquelles elle a été toujours bien accueillie, comme une des leurs, et avec lesquelles elle a beaucoup appris".
Dans ce compagnonnage, elle savait guider les travaux des tisseuses et admirait leur " savoir-faire " ; que de chefs d'œuvre sont sortis de leurs mains ! Cécile se réjouissait de voir les femmes profiter de ce qu'elles pouvaient gagner grâce à leur tissage, à leurs broderies, et apporter ainsi un mieux vivre dans leur maison.

La maladie va interrompre cette mission en Algérie ; devant rentrer définitivement en France en 2006, c'est avec courage qu'elle porte sa souffrance, mettant toute sa confiance dans le Seigneur et lui offrant encore et toujours sa vie au jour le jour. Elle est dans la communauté de Sceaux, à la rue des Filmins. Elle y rend de nombreux services, anime la liturgie et, grâce à sa jolie voix, aide à des célébrations vivantes.

Tous ceux et celles qu'elle accueille sont frappés par son sourire, par son attention, par sa paix. En avril 2010, elle rentre dans la maison de retraite des Buers à Villeurbanne. C'est de là qu'elle part vers son Seigneur dans la Paix après avoir dicté " son dernier message " d'au revoir et de merci pour tout ce qu'a été sa vie, et demandant qu'il soit lu à ses obsèques.

"Nous sommes nés en ton cœur, Amour éternel. Vers toi revient notre vie, par Jésus, premier-né, Dans l'amour de l'Esprit Saint. "

Publié le 14/04/2011 par Alice.