Aller au contenu principal

Diaconia

Diaconia 2013 veut promouvoir la  solidarité enrichie par la fraternité : pouvoir compter les uns sur  les autres, mais aussi compter les uns pour les autres.

Dans ce sens, Diaconia 2013 veut valoriser la qualité du lien avec les plus fragiles.

La démarche Diaconia 2013 «Servons la fraternité», lancée par le Conseil pour la Solidarité de la Conférence des Evêques de France, invite chacun, bien au delà des croyants ou des pratiquants, à revisiter la manière de vivre la fraternité dans notre société.


29/10 /14 Joie de croire (Diaconia)
logo 4 grands rendez-vous à vivre
— Dès la rentrée 2014 ;
— Avent 2014 ;
— Carême 2015 ;
— Pentecôte 2015.

Cliquer ici pour en savoir plus !

27/06 /12 Coup dur... (Diaconia)
« Après une séparation et un divorce difficile qui traîne en longueur depuis 2007, une pension m'a été attribuée par le juge, cependant, elle couvre à peine les factures (loyer, électricité, téléphone, assurance, mutuelle...). Elle dépasse juste le seuil de déclenchement des quelques aides qui pourraient m'être attribuées. Je galère, je me sens mal dans ma peau. Pour me nourrir, je pousse chaque semaine la porte des Restos du Cœur.
Tous les 2 ans, le contrôle technique de la voiture.
J'habite un village ; une voiture m'est-elle vraiment nécessaire ?
Mais comment faire sans véhicule ?
- J'ai décroché un emploi qui n'a duré que trop peu de temps (un remplacement).
- Pour me rendre au rendez-vous Pôle emploi – Avocat et autres démarches.
- Pour visiter mensuellement mes petits fils.
- Pour rendre visite à mes frères et sœurs proches qui habitent dans la région St Dié et Gérardmer.
- Je dispense de mon temps pour l'initiation informatique dans un autre village, je fais partie d'un groupe de cuisine, je rencontre d'autres personnes, je partage un peu mes connaissances.

Cette année, pour ma voiture et pour ce fameux contrôle technique, plus les réparations qui vont avec, mes quelques économies sont depuis longtemps épuisées, la facture est impossible à payer.

Un jour, je me suis décidé à franchir la porte du Secours Catholique. Un accueil, une écoute, une aide véritable ont été pour moi une bouée de sauvetage.
Depuis, je donne du temps à ce mouvement dans lequel je revis, je suis redevenue une personne. Je me sens valorisée. Je me lève chaque matin sans peur au ventre, je me sais soutenue et comprise. Je partage avec l'ensemble de l'équipe des moments de créations et de convivialité. C'est pour moi une belle famille. »


Moi j'ai perdu ma fille. Elle avait 20 ans cela fait 8 ans, 7jours et 8 heures. Je compte chaque minute de ces moments que je ne peux avoir avec elle ; c'est ma femme qui a les cendres, moi, j'ai sa photo. J'ai sombré dans l'alcool. J'essaie bien de temps en temps de m'en sortir mais ce n'est pas facile, car tous mon tourné le dos. Je sais faire beaucoup de choses, je bricole.

Depuis notre première rencontre de parole autour de ces thèmes, j'ai téléphoné à mon ex femme qui ma dit que les cendres de ma fille allaient êtres mise dans la mer (elle aimait les dauphins) je suis heureux d'avoir pu en parler ça fait du bien de savoir.

Patrick


« J'étais en contrat d'apprentissage comme « Serveur de Restaurant ». A la fin de 2 mois d'essai, mon contrat a été rompu pour manque de rapidité. Je ne convenais pas dans cette branche, mais où me tourner ? J'étais sans emploi, sans ressources.
J'ai cherché, je pensais que je n'étais bon à rien.
Timidement, j'ai ouvert un jour la porte du Secours Catholique. Les deux personnes qui m’ont reçu m’ont suggéré de me rendre rapidement à la Société Michelin de Golbey qui embauchait.. Très vite je me suis présenté sur les lieux. En attendant, un bon alimentaire m'a été proposé. Puis un autre bon.

Un peu plus tard, en contrat de 2 mois avec Pôle Emploi, je prends le travail chez Michelin. Une formation rémunérée de 6 mois m'est proposée. 9 mois plus tard, je suis embauché en CD.
Je suis reconnaissant aux personnes qui m'ont écouté. Elles ont cru en moi. »


Je suis divorcé depuis 2005. J'ai une fille de 9 ans qui me rejoint en garde alternée.
J'ai une formation d'électronicien.
J'ai d'abord été salarié puis je me suis installé à mon compte et j'ai fait faillite. Dure réalité... mais je ne baisse pas les bras. J'ai repris un travail en intérim.
Les temps sont durs, je ne travaille pas tous les jours, j'ai du mal à terminer le mois, mais je m'accroche.

Le Centre Social m'a proposé d'aller rencontrer des personnes du Secours Catholique où une aide alimentaire m'a été délivrée. Là, j'ai été écouté et les personnes qui m'ont reçu m'ont fait confiance. J'ai fait quelques travaux chez des particuliers avec des règlements par chèque emploi service.
Un peu plus tard, j'ai retrouvé du travail dans un département limitrophe avec l'Aide au Retour à l'Emploi


Pour certaines personnes, une voiture c'est un coût : entretien, garage, carburant... C'est le quotidien de beaucoup de gens, quand on le peut. Mais avec 600 euros, il faut manger, vivre au mieux ! La société fait ce qu'il faut pour passer au garage « pour un oui, pour un non », changement de modèles, de technique, pas les outils adéquats.
Les bourses ne suivent pas forcément, parfois, on se demande si Ton ne va pas finir Tannée à pied ! Vive te sport ! ! !

Didier Barras Neufchâteau

27/06 /12 Coup d'gueule... (Diaconia)
Dans le Courrier PO de janvier 2012, sous le titre « Servons la fraternité », Marcel Annequin souligne deux dimensions à prendre en compte à partir des intuitions de la Mission ouvrière :

1. « Accueillir les formes multiples du ‘ service sécularisé ’ du frère dans notre société, [et pas d’abord dans le religieux, ajout personnel] car l’Esprit de Dieu travaille l’histoire humaine. Sinon l’Église sera à côté du monde et se privera de ‘ s’approcher du Royaume ’ de la fraternité présent au cœur de notre société ».

2. « Prendre en compte la dimension collective, institutionnelle et politique du service du frère (dans l’économique, la législation et l’élaboration des lois, la défense du service public et des droits fondamentaux), dans la perspective de l’engagement pour la transformation de la société.


« Il y a quelques jours dans une ville de Meurthe et Moselle, nous avons enterré un militant ouvrier et membre de diverses associations, membre aussi de l’ACO depuis de nombreuses années. Il était divorcé, remarié depuis 20 ans.

Son mariage s’est passé dans une salle paroissiale d’une paroisse de la ville. Cet homme nous a réuni avant son décès et nous a fait part de ses souhaits. Il aurait voulu que ses obsèques soient célébrées dans cette même salle.

Mais hélas… cela n’a pas été possible. La ‘’ dame qui gère cette salle ‘’ s’est offusquée et a fait obstacle à ce projet.
Finalement ses obsèques furent célébrées très dignement dans une salle communale. De multiples témoignages furent rendus de la part de chrétiens et non chrétiens mais tous des gens qui croient en la force d’être ensemble pour faire un monde meilleur, comme cela a été dit.

Dommage que l’Eglise catholique ne sorte pas de ses schémas tous faits. Elle loupe de multiples occasions de montrer l’Amour aux mille visages.
Elle apparaît comme une vieille femme ridée qui vit de ses souvenirs mais n’est plus dans la vie avec les hommes et femmes d’aujourd’hui.
Nous avons vécu un temps fort super de recueillement et de célébration de l’engagement au service d’autrui.
Finalement on s’est dit qu’on n’a pas besoin de l’Eglise pour célébrer le départ d’un ami. »

Gérard


Je suis handicapé ; pas un handicap qui se voit au premier abord, mais je suis reconnu comme tel.
Je veux travailler ; donc inscrit à pôle emploi, je suis aussi à l'AGEFIPH (association de gestion formation insertion personnes handicapés). J’ai demandé une aide pour passer mon permis de conduire pour pouvoir me déplacer plus facilement, mais je me heurte a des portes fermées. On me propose un emploi à Chavelot alors que le train s'arrête à Thaon. J'ai des problèmes de dos et pour marcher ce n'est pas toujours évident.Pour chaque démarche chaque projet, je suis bien motivé mais je ressors de ces endroits démoralisé. Je remets un dossier a une conseillère, mais ce n'est jamais la même donc ce fameux dossier reste dans le fond du tiroir

Mais je repars motivé pour leur dire leurs failles dans leur système, j'écris, je me déplace. Rendez vous compte : depuis 2009 mon projet n'avance pas. Moi-même je ne peux pas financer mon permis, Je touche 743€ par mois. Je n'ai pas droit à l'aide du conseil général car j'ai dépassé l'âge (aide jusqu'à 30 ans) Des associations qui ne fonctionnent pas toujours, qui ne sont pas préparées à s'occuper des handicapés. Nous sommes combien dans ce cas et tous n'ont pas la force de se battre je pense. Je poursuis mon combat je vais même déposer mon dossier au tribunal. Il faut que les choses bougent, pas que pour moi mais aussi pour ceux qui sont comme moi.

Frédéric


En 2012, espérons que ceux qui nous gouvernent vont se retourner, pour voir le mal qu'ils ont fait : une précarité à prix bas, des gens sans logements, et le pire, sans pouvoir d'achat, avec une croissance peu exemplaire ! Heureusement que le système débrouille existe, il y a les bonnes paroles : il y a qu'à, il faut que... L'argent ne fait pas tout, mais le cercle de prévisions est vite limité, surtout au R.SA. ! Vouloir dépenser, mais être limité par des mesures ne me paraît pas normal, surtout dans ce monde, il faut que ça change

Didier Barras Neufchâteau


« Un grand singe (espèce en voie de disparition) est mort âgé, au parc animalier de Nancy. Au moins 3 jours de suite, des articles de taille, plus que le simple fait divers, relatent l’évènement, ce que son corps va devenir, la peine de ceux qui venaient le voir derrière les grilles de sa cage.
Un être humain meurt, seul, dans la rue, parce qu’il fait froid, qu’il n’a plus de travail, plus de toit : ce ne sera qu’un chiffre de plus dans les statistiques de la mortalité de ce mois de février 2012. Et ce sera tout !
Faudra-t-il que l’espèce humaine soit aussi en voie de disparition, pour qu’on se préoccupe de la dignité de tout homme ?


Étranger, mon frère !

Côtoyant quotidiennement des familles de demandeurs d’asile qui sont très vite devenus nos amis, mesurant l’écart entre un acharnement xénophobe hautement médiatisé et la somme de générosité et de fraternité des simples gens de nos quartiers, je suis à la fois révolté par cet immense gâchis qui brise des vies en réduisant des êtres humains à la clandestinité et à l’inexistence sociale, et impressionné par la résistance ordinaire de très nombreuses personnes qui refusent l’inacceptable et s’engagent pour changer de logique et changer de regard.

« Allez dire ce que vous avez vu et entendu » (Lc 7 22)
Toute une population s’est soulevée à l’annonce de l’arrestation d’Ermela et Eduard avec leur petite Inès de 7 mois ! Le combat a été rude, nous sommes plusieurs fois sortis en larme de la préfecture, mais la mobilisation a été la plus forte. Aujourd’hui, le papa travaille et la petite famille va bien, entourée de très nombreux amis.
Quand une personne nous a signalé Avdo et ses trois garçons à la rue depuis plusieurs jours, la première question qui nous est venue fut : où donc est la maman ? Damir nous a présenté… un certificat de décès. C’était juste le jour et l’heure de notre Cercle de silence. Hélène et Stéphane ont dit : « On ne laisse pas ces gens dans la rue, on les prend chez nous pour le W.E. D’autres ont assuré le relais et nous avons remonté le fil de leur parcours, retrouvé la famille, engagé des recours pour le transfert de protection (asile politique) du pays d’accueil vers la France. Un super réseau entre des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées…

La « nuit des migrations » à l’initiative de l’Église réformée a fait aussi se croiser de nombreux acteurs de la solidarité, avec un parcours biblique, une analyse de la loi Besson, et des témoignages de migrants : Youri, Aleksandra et Resmi et leur petite Klesia. Le tout entrecoupé de chants et d’une bonne soupe chaude très appréciée. De là des familles ont accueilli Youri à la maison, et lui-même, extrêmement reconnaissant, a tenu à les ré-inviter pour un repas confectionné avec les légumes des restos du cœur (il vit avec 4 € par jour). Id pour Aleksandra et Resmi, accompagnés aujourd’hui par Claude, Claire, Florence, Raymond… Nous avons décidé de diffuser largement la « profession de foi œcuménique » rédigée à cette occasion sur l’accueil inconditionnel de l’autre comme notre frère en humanité.

Nevila et son frère ont décidé de rapatrier leurs parents et leur plus jeune frère en très grand danger dans leur pays [déclaré « sûr » !] Le papa, militant des droits de l’homme, a dénoncé des trafics d’organe et des disparations d’enfants. Il a été kidnappé et laissé pour mort. L’aîné a abandonné durant 3 mois son travail et son amie pour accompagner toutes les démarches, hospitaliser le papa, rédiger l’adresse à l’OFPRA, payer le carburant pour se rendre à la préfecture de région ainsi qu’à Paris, venir en aide à la famille de sa sœur, mariée avec trois jeunes enfants… Un courant de sympathie s’est constitué, des amis se sont manifestés. Le statut de réfugié vient d’être obtenu avec les droits afférents : carte vitale, RSA, droit au logement… Mais bien plus, il y a tant de bonheur partagé dans cette aventure ! (voir témoignage de Monique).

Bajar, Mirvete et leur fils Rinor, aujourd’hui âgé de 23 ans, ont été en errance pendant… 8 ans !!!! De la première demande d’asile aux rejets successifs, OQTF, recours, arrestations, rétention, hospitalisation de la maman… Déboutés, sans ressource aucune, sans logement ni autorisation de travailler, ils ont vécu ces dernières années comme un enfer. Il s’est heureusement trouvé sur leur chemin des gens formidables qui les ont pris en charge, hébergés, accompagnés, relançant la préfecture qui les a déclarés « indésirables ». Nous avons remué littéralement ciel et terre jusqu’à l’obtention d’un récépissé, mais il a fallu encore un an pour recevoir le titre de séjour (antidaté), puis de longs mois pour l’attestation donnant droit au RSA. Un logement vient de leur être enfin attribué, mais ils sont à ce point détruits qu’ils ne réalisent pas encore vraiment… Quel gâchis !!!

Des parrainages républicains ont été organisés en divers lieux : La Bresse, Cornimont, Gérardmer, le dernier à St-Dié étant celui de Kassim. Tous sont là pour entourer les enfants et leurs familles. Militants associatifs, syndicaux, politiques, ou simples citoyens, élus, avocat(e)s, journalistes, curé du lieu, voisins de quartier… tous ne forment qu’un seul peuple : Ils font honneur à notre République et à sa devise d’égalité et de fraternité.

À la réunion mensuelle du collectif des sans papiers, nous nous retrouvons nombreux et divers, de toutes sensibilités et appartenances, croyants et « mécréants », de multiples origines et nationalités, entre colère et combat, découragement et réactivité. C’est un moment fort mais souvent éprouvant vu l’immensité de la tâche. Du Congo Kinshasa à l’Azerbaïdjan, du Bangladesh à Madagascar, de l’Algérie au Kosovo, nous portons les soucis les uns des autres. Certains qui s’en sont sortis prennent en charge les suivants. Chaque jour apporte son lot de déchirures et de souffrances. Il est heureusement des moments où l’on se rassemble pour la fête (1er mai antiraciste, retrouvailles au terme d’une longue lutte…). Ensemble nous expérimentons et anticipons le rêve de Dieu pour une humanité réconciliée, sans frontières et sans barrières!

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez » (Lc 10 23)

Jean-Louis

27/06 /12 Coup du Saint Esprit (Diaconia)
Lettre d’une patiente trouvée à la chapelle de l’hôpital Emile Durkheim

Mesdames et Messieurs

L’ensemble des personnes de L’hôpital Jean Monnet.
Ces quelques fleurs afin de vous remercier, car grâce à vous, j’ai réussi à reprendre confiance en moi.
Un jour où j’étais perdue au milieu de nulle part, une personne m’a prise sous son aile, c’était le chauffeur de Dieu, Notre Père tout puissant.
Grâce à cette personne ainsi qu’à ses collègues de cœur, j’ai retrouvé mon chemin. Voici les mots qu’un des chauffeurs de Dieu m’a dit : « Chaque personne est capable, de faire quelque chose de merveilleux sur cette terre ; si vous croyez en Dieu, croyez en vous, c’est son souhait le plus cher.
N’ayez pas peur de lui confier vos joies mais également vos peines.
Dieu veille sur chacun d’entre nous, à ses yeux nous sommes toutes et tous importants. Osez demander, vous serez exaucé. Cela mettra le temps qu’il faut, mais ne perdez pas votre courage… »
Effectivement, j’ai suivi les conseils très judicieux que j’ai reçus en automne 2008, et j’ai enfin réussi à tourner une page importante de ma vie.
Grâce à beaucoup de monde (vous faites partie de ces personnes, si vous lisez ou écoutez mon message de remerciement).
Comme dit le proverbe, plutôt la prière : « Dieu est en nous, mais nous ne le voyons pas toujours, lorsque nous perdons quelqu’un ou quelque chose… (un métier dans mon cas) ». Il faut un temps de pause afin de remettre les choses en ordre, moi il m’a fallu une année environ ; mais maintenant, j’ai trouvé l’énergie positive qui donne l’envie de vivre…
La vie vaut la peine d’être vécue,
Ce qui n’anéantit pas rend plus fort.

Une inconnue de France et de Navarre


Frères et sœurs de toutes catégories sociales et culturelles qu'il m'est permis d'aimer sans retenue, sans limite, Que ton regard est doux quand je te regarde dans les yeux et que tu me souris.
En toi je crois et je prie pour toi, oh frères et sœurs n'ayez pas peur d'oser vous confier à Notre DIEU...

Ma vie a trouvé un sens inconditionnel, universel, éternel en l'amour de mon prochain... Il me suffit de tendre l'oreille, de regarder de l'autre côté de ma porte pour écouter et de regarder mes frères en grande détresse...
Il me suffit aussi d'aller vers eux pour les saluer, parfois juste un petit sourire, juste un petit signe de la main... Leurs visages s'illuminent et à leur tour me disent qu'ils m'aiment...

Parfois je lis et j'entends la souffrance, la violence de mes frères qui habitent de l'un et de l'autre côté de mon appartement, alors comme le Père Tout Puissant, mon corps est en souffrance ; les jours et les mois passent et la maladie hante quotidiennement mes chers voisins, mon cœur s'accélère. Et lorsque la violence des cris de mes frères est intense et que mes murs tremblent, plus rien autour de moi n'existe, je ne parle plus de la peur, mais de la force que je ressens en moi...

C'est plus fort que moi, je me lève et vais porter secours au plus faible, j'apporte des soins quand la violence a atteint son extrême...
Je soigne le sang qui s'écoule sur mes frères, je leur témoigne mon mécontentement et je ne me lasse jamais non plus de leur dire qu'ils me font mal de se faire du mal et que je les aime malgré tout...

Puis le calme reprend vie quelque jour où le silence est un recueil de prière ; dans mon lit je mets mes boules quies et je prie en silence, parfois à voix basse pour que la paix traverse chacune de nos frontières et parsème l’univers...parsème l'univers...
A vous citoyens du monde, frères et sœurs ouvrez votre cœur et écoutez la voix du Seigneur...
L'enfant de DIEU MYRIAM...

Anne Marie


Un Responsable d’équipe heureux….

Heureux d’avoir été appelé pour cette mission d’animation d’une équipe locale du Secours Catholique, accueil de l’imprévu dans le cours d’une activité professionnelle pourtant bien remplie. Joie de la rencontre des bénévoles de l’équipe, mais aussi appréhension d’une nouvelle charge.

Heureux de servir, de découvrir ce qui anime ces hommes et ces femmes. Joie d’être accueilli, d’être reconnu pour remplir une mission, d’Eglise qui plus est. Joie teintée de doute… Se remettre en cause, faire avec les autres, prendre de son temps, l’amour est patience ! Une reconversion, ou une véritable conversion ?

Heureux de s’inscrire dans l’histoire de l’équipe, de relire ses actes fondateurs et tous les événements qui l’ont marqué, pour s’engager aujourd’hui avec les plus fragiles à rendre le monde plus juste et plus fraternel. Joie de la rencontre qui se teinte parfois de cri de révolte.

Heureux de vivre ensemble, d’accueillir la diversité des dons des Bénévoles, écouter, comprendre les opinions, se taire… Joie des liens fraternels, complicité des regards, confiance et respect mutuel quand les tensions apparaissent dans l’équipe. Satisfaction teintée d’humilité quand l’accueilli retrouve sa dignité.

Heureux de témoigner de sa foi et de donner du sens à l’engagement solidaire de l’équipe, reconnaître sa fragilité pour recevoir la force de l’Esprit. Joie du travail en équipe, du don de soi, de l’amour fraternel, du regard bienveillant porté sur le monde. La joie se fait prière, action de grâce.

Heureux, bienheureux celui qui appelle à son tour. Joie de laisser la place à d’autres pour vivre aussi ce temps de mission, apprendre à se détacher un temps, pour être libre de répondre à un nouvel appel. Joie profonde de faire grandir ses frères sur les chemins de l’humanité … et l’Eglise Corps du Christ. Joie de vivre les béatitudes.

Bernard, Responsable de l’équipe Secours Catholique de Nomexy

27/06 /12 Coup d'pouce... (Diaconia)
II fait bon d'apporter des idées neuves, un savoir-faire et sa générosité autour de soi. Les entreprises, les particuliers en demandent toujours plus, sans contrepartie.
Depuis 2007, plus je donne moins je reçois : chômage, diminution des revenus, un cocktail pour fragiliser le moral. Ce qui était valable hier, ne l'est plus aujourd'hui, cette remise en cause permanente, certain l'acceptent plus que d'autres !
Aider, oui, abuser, ce n'est pas bien ! C'est le cycle d'aujourd'hui, un monde sans limites !

Didier Barras Neufchâteau


Accompagnement laïc avec une association de sauvegarde l’AVSEA (Association Vosgienne pour la Sauvegarde de l’enfance, de l’Adolescence et des Adultes), dont le siège est à Épinal. "Le coup de pouce" à Remiremont est une antenne de l’AVSEA.
Il s’agit d’une aide individuelle. Les bénévoles de l’association accompagnent gratuitement chaque enfant à la demande des enseignants dans sa démarche scolaire ou de vie soit dans l’établissement scolaire, soit au domicile du bénévole. Des adultes peuvent également être pris en charge. Exemple : apprentissage de la langue française ou accompagnement des adhérents du GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle).
C’est la plupart du temps une rencontre d’une heure par semaine où on prend le temps d’être à l’écoute. Le plus important est d’instaurer un climat de confiance afin que le jeune ou l’adulte, face à face avec le bénévole, accepte l’aide et puisse nous solliciter. A nous de trouver les mots justes …et … QUI DONNE REÇOIT


La retraite me donne du temps pour rencontrer des personnes dans la rue, chez elles ou en maison de retraite. Souvent, elles ont besoin de partager un évènement, bon ou mauvais. Ce temps libre qu’il m’est donné de vivre m’offre des moments de partage dans beaucoup de domaines. Et lorsque c’est nécessaire, je mets mes compétences à leur service où j’établis le contact avec les organismes qui peuvent les aider.
Ce temps de bavardage n’est jamais du temps perdu. Pour moi, c’est un temps de communion avec ceux et celles dont j’essaie d’être proche

27/06 /12 Coup d'main... (Diaconia)
« Belle initiative de quelques restaurateurs plombinois : c’était un moment inattendu mais un moment merveilleux que quelques restaurateurs de Plombières les bains ont proposé à une vingtaine de personnes pour les fêtes de fin d’année. Pas question de parler de misérabilisme mais bel et bien de solidarité car c’était là une belle initiative pleine de chaleur humaine.

Les petits et les grands avaient rendez-vous à la crêperie pour un repas festif digne de grands chefs : salade périgourdine, civet de sanglier et sa garniture, assiette de fromage suivi d’un savoureux mille-feuilles. Cette journée a été appréciée de tous, il faut dire que les organisateurs avaient pensé à tout.

Ce fut une belle journée conviviale ; non seulement le repas a été bien apprécié mais l’ambiance aussi. Tout le monde avait laissé ses problèmes à la maison, pas question de penser au froid ou à la solitude. Durant ces quelques heures, seule la gaîté de tous était reine : chants, histoires pour faire rire, anecdotes plaisantes et pour bien digérer, une petite promenade au parc impérial. Le bonheur dans toute sa simplicité. »

Paroisse ND des sources


Le mot « communauté » s’entend religieuse ou civile ?
Je réponds sous forme civile, citoyenne.
Deux jeunes viennent me solliciter pour un service que je ne peux rendre dans l’immédiat du fait d’un R.V. précis, en indiquant que je serais de retour dans deux heures. A mon retour, ils m’informent qu’ils ont pu trouver de l’aide entre temps. Je vois le plus jeune, dix ans, portant un jean en bon état. Sa fermeture éclaire n’étant plus en état de fonctionner.

Contact auprès d’une personne rencontrée lors d’une pétition à son domicile et découvrant ses compétences en matière de couture. Je vais trouver cette dame, lui demandant si elle consentait à prendre en charge la réparation. Elle accepte sans que je serve de va et vient avec la maman du gamin.
Je préviens la maman de la possibilité de réparer le vêtement par la dame. Le contact s’est fait entre elles.
Dés qu’il m’a vu, le gamin fut heureux de m’annoncer que sa fermeture était changée. Ce témoignage est dans le sens où Dieu vit à travers nos actes, notre comportement, nos réactions et nos décisions.
En essayant de la rendre visible.

C. Calais


Avant Noël 2010, pas moyen d’obtenir de la direction HLM Vosges un chauffage décent, Cet organisme se contentait de nous répondre qu’une température moyenne était de 18° réglementaire. Hors ce n’était pas viable.
Alors je suis allée à la gendarmerie pour les solliciter et venir constater ce fait, étant eux-mêmes assermentés. Un gendarme m’a dit d’envoyer un courrier à la préfecture. Chose faite est obtention d’une température correcte.

Cet hiver 2011-2012, de nouveau même contrainte de chauffage. Une fois encore, je contacte, madame la préféte qui est intervenue auprès de la direction HLM, ainsi que du service action régionale de la santé avec retombée auprès du maire de la commune. Je puis vous dire que les occupants étaient devenus fatalistes, du fait que chaque année, cela se reproduisait.
Devant la capitulation des occupants, il est très difficile de faire évoluer les comportements. Grâce à ce gendarme, le verrou d’obtention de la direction HLM a sauté. Voilà quatorze ans que je suis dans ce lieu et que je cherche un soutien. Je crois que maintenant c’est sur une bonne voie.
Dans ce fait à travers l’action de l’homme, j’y vois l’aide de l’Esprit Saint.

C. Calais


Depuis une bonne dizaine d’année, chaque dimanche d'hiver la St Vincent de Paul accueille de 7 à 20 personnes autour de la soupe chaude.
Ce repas convivial partagé maintenant au presbytère permet de rompre la solitude (un des slogans de notre association) Tous les samedis je me dis : demain c'est dimanche, je ne serai plus seule devant mon assiette. !

Pour d'autres, cela rappelle des souvenirs d'enfance : c'est comme chez nous dans le temps.
Des bénévoles préparent avec amour ces retrouvailles pour des personnes de tous âges qui souffrent d'isolement.
Ce repas peut être servi grâce à la grande générosité de donateurs qui nous fournissent les produits de leur jardin ou nous permettent de faire nos emplettes.
Oui, vraiment, un grand merci à tous, acteurs et bénéficiaires. Avec l'arrivée du printemps nous vous disons à décembre prochain

Irène


Bénévole au secours catholique, je suis animatrice au sein d’un groupe de personnes désireuses de rompre leur solitude et de partager leur savoir faire à l’occasion d’activités manuelles.
Riches de leur vécu et de leurs expériences mais fragilisées parfois par le regard de l’autre, elles éprouvent des difficultés à exprimer ce qu’elles vivent, ce qu’elles ressentent. J’ai créé, il y a un an, un atelier « ses mots pour le dire ».

A l’aide d’un support (poème, film, photo-langage, jeu,… ) nous échangeons nos impressions, nos expériences, nos désirs avec nos mots, sans crainte d’être jugés.
C’est un moment de partage enrichissant où l’on donne, où l’on reçoit, où la notion d’accueillis/accueillants disparaît pour laisser place à la rencontre de l’autre et à son expression spontanée.

Depuis peu, nous abordons avec l’aide de notre aumônier des sujets d’ordre spirituel ( sens de notre vie, notre foi…) et nous constatons que là aussi le groupe a des choses à dire alors ECOUTONS-LE…..
Cet atelier n’a pas pour but d’apprendre aux personnes à s’exprimer mais de les laisser s’exprimer dans le respect mutuel, d’où son titre : SES mots pour le dire …

Christiane


J'ai eu connaissance du désespoir d'un collègue de travail. En cours de séparation avec sa femme, il ne verrait plus ses enfants, aussi il était prêt à en finir avec la vie.
Après discussion avec deux ou trois collègues, une personne s'est proposée pour l'héberger le soir même, car il n'avait plus où loger et ne souhaitait pas en parler à sa mère et ses frères.

Nous avons mangé avec lui pour lui changer les idées et lui permettre de s'exprimer. Nous l'avons orienté vers des personnes pouvant le renseigner sur les démarches à effectuer afin de trouver un appartement. Ce qu'il a fait. Il est maintenant suivi aussi par un psychologue une fois par semaine.

Nous le voyons encore un peu fragile mais il semble retrouver un certain équilibre. Restons vigilants et attentionnés aux autres !

Marie Odile


Lors du mariage d’un neveu en Normandie, à l’occasion du bal qui faisait suite au repas, j'aperçois notre neveu Thierry, tétraplégique, tout triste de voir les autres danser.
Je dis à ma belle-mère, à côté de moi : « je vais aller l'inviter à danser ! » elle me répond « Oh non, laisse-le tranquille, le pauvre ! ». Mon mari me dit : « fais comme tu le sens ! »
Je me suis approchée de Thierry, en souriant, je l'ai invité. Son sourire et sa joie profonde m'ont prouvé que j'avais raison.
Après notre danse, lui en fauteuil et moi debout à côté de lui, d'autres personnes l'ont invité à rester danser avec eux.
Thierry a profité pleinement de la soirée, dans la joie. Il a même chanté du Johnny Hallyday !
II était heureux.
Ma belle-mère m'a dit : « tu as bien fait d'aller le voir ! »

On est souvent « handicapé » devant l'infirmité de l'autre, on a peur de se comporter normalement, comme si on avait honte de ne pas connaître ce qu'il éprouve. Il a pourtant les mêmes envies que nous.
A mon avis, on a tendance à enfermer l'autre dans son infirmité comme si l'être humain qu'il était avant n'existait plus.
Mais n'ayons pas peur allons vers l'autre !

Marie Odile


« Un club ACE animé par Michèle et Mylène. Des enfants : Malaury, Maëv, Yasmina, Mathilde, Héloïse, Kardélen, Senna, Ilona… Une commune multiculturelle. Vous avez là les ingrédients pour réaliser un DVD de 30 minutes intitulé "Migrants de châtenois racontez-moi.

Tout a commencé en octobre 2010. Les enfants discutent sur l'immigration, thème retenu pour la campagne des Km Soleil. Dans leur bourg, ils comptent des gens d'origine portugaise, maghrébine, turque, Europe centrale et bien sûr française.
Une idée est lancée: "et si on allait interviewer tous ces gens ?" Commence alors une rencontre avec la secrétaire de mairie : "Châtenois s'est développé grâce à cette diversité!" Les enfants vont ensuite à la rencontre des gens et découvrent, ici le problème de l'alphabétisation des femmes, là, la pénibilité du travail, ou encore la solitude ou le regard réprobateur porté sur les gens du voyage.

Le DVD est réalisé avec le concours d'un club vidéo local. Une date est prise par les enfants pour le présenter à leurs parents, aux personnes interviewées, mais aussi aux représentants de la commune et aux partenaires qui les ont soutenus.
Grâce aux enfants, voilà une vidéo qui ne s'arrêtera peut-être pas en si bon chemin. D'autres projections verront certainement le jour. Une merveille à faire connaître. »

Jean Paul


Actuellement, autour de nous, gravitent des personnes qui n'ont plus la faculté ni la force de rentrer des tas de bois et de se livrer à des travaux de bricolage. Je me mets donc en situation, prêt à intervenir afin de faciliter la main d'œuvre. Un geste qui peut aider le mental de l'exécutant et de la personne concernée. Cela fait du bien au moral de se sentir utile.

Didier Barras Neufchâteau


« J’habite au 4ème étage en HLM. J’ai 65 ans et les courses sont parfois difficiles à remonter. Très souvent, des voisins de tous âges portent mon sac de commissions jusque devant ma porte. Non seulement, ça me rend service, mais le lien se noue et il est facile d’échanger quelques mots ensuite, lorsque nous nous croisons dans le couloir.
Merci à toutes ces personnes qui donnent spontanément, un peu de leur temps et de leur force aux autres.


Témoignage d’Irène, bénévole à la société St Vincent de Paul Paroisse du Mont

« Il y a 10 ans, j’ai senti la nécessité d’offrir un peu de bonheur aux sans abris de la ville et à quelques personnes démunies afin qu’ils aient une collation chaude chaque dimanche d’hiver et qu’ils puissent partager tous ensemble dans un endroit convivial. Notre prêtre Paul Thomas m’a permis l’accès de la cuisine de la cure. C’est ainsi qu’au fil des ans, le bol de soupe s’est transformé en un repas complet grâce aux dons de commerçants et de donateurs qui ont appris l’existence de cette soupe dominicale qui est offerte de novembre à mars.

Le nombre de convives varie entre 10 à 18 personnes, tous ravis de rompre leur solitude. Ils attendent cela avec impatience, se réjouissant d’une semaine à l’autre de pouvoir partager et de se savoir attendus. Et pour certains, de ne pas se retrouver devant une assiette vide…
Plusieurs personnes, dont quelques jeunes de paroisses voisines, viennent m’aider à présent pour servir et faire la vaisselle.

Ce repas s’est beaucoup amélioré grâce à de généreux commerçants de la ville et quelques donateurs »
Irène, femme discrète, prend sur son temps dominical pour mener à bien cette action si appréciée et attendue par ses convives reconnaissants. Un certain nombre de paroissiens ignoraient totalement cette action. A présent, elle est annoncée par affiche à l’Eglise de novembre à mars.


Bien cher monsieur… et toute son équipe de bénévoles.
Je tiens sincèrement à vous dire merci.
Merci pour votre énorme gentillesse.
Merci pour votre réconfort.
Merci pour votre très grand cœur, votre disponibilité si intense malgré les intempéries.
De tout mon cœur, recevez tous ma gratitude, car sans votre aide, votre présence, je ne sais pas comment je ferais pour continuer à vivre et surmonter tous les problèmes que j’ai
Je vous souhaite à tous une très bonne année- Avec toute ma sympathie et un très grand respect pour St Vincent de Paul.

E-B