Pour mémoire. La confirmation accomplit le don du baptême. Comme le baptême, la confirmation imprime dans le chrétien une trace ineffaçable. Et comme lui, ce sacrement ne peut être reçu qu’une seule fois.
Comment ? D’une façon à la fois simple et solennelle. En imposant les mains et en oignant le confirmand avec l’huile sainte du Saint-Chrême, l’évêque accomplit un geste ressortant d’une tradition ancestrale. Un geste biblique. Avant lui, les apôtres ont imposé les mains pour transmettre l’Esprit. En traçant une croix sur le front du confirmand, celui qui a repris pour mission de “confirmer ses frères dans la foi” lui signifie le même message : l’Esprit Saint sera toujours avec lui. Pour l’aider à connaître Dieu. Pour lui permettre de L’aimer toujours davantage : “Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu.” L’Esprit Saint donne du souffle pour aller vers les autres avec un esprit de sagesse, d’intelligence, de conseil, de force, de connaissance et d’affection filiale. Il confère aussi son aide pour vivre conformément à la demande de Jésus et pour être témoin de l’amour de Dieu. Dieu choisit le confirmand comme témoin, Il l’envoie annoncer Jésus autour de lui.
Les trois facettes
La confirmation, c’est ainsi le sacrement qui confirme l’action de l’Esprit Saint pour enraciner le croyant plus profondément dans sa vie d’enfant de Dieu. Pour l’unir plus fermement au Christ, pour consolider son lien à l’Église, l’associer davantage à sa mission. La confirmation aide le chrétien à rendre témoignage de sa foi en paroles et en actes. Responsable diocésaine du catéchuménat, qui englobe la préparation au baptême, à l’Eucharistie et à la confirmation, Annie Viry le souligne : ces trois sacrements sont les facettes d’un même ensemble. Il convient de regarder l’unité de ces sacrements d’initiation à la vie chrétienne. La réception de la confirmation accomplit la grâce baptismale et l’eucharistie permet de la réactualiser chaque dimanche.
Cinq adultes baptisés à la veillée Pascale
Quand peut-on recevoir la confirmation ? C’est un choix personnel qui peut se faire à tout âge. C’est une réponse à l’appel incessant de Dieu quand nous découvrons qu’il convient de partager un trésor : l’amour de Dieu reçu au baptême. Beaucoup ne se souviennent plus de leur confirmation faite dans l’enfance ou le lendemain de la profession de foi, cette célébration est aussi l’occasion pour les participants de se sentir de nouveau appelés et envoyés par toute l’Église. A présent, la confirmation des adultes connaît un regain de vitalité : le 17 mai, jour de l’Ascension, à Neufchâteau, Mgr Jean-Paul Mathieu rappellera à quarante confirmands venus de toutes les Vosges qu’ils sont fils de Dieu et qu’ils appartiennent à Son Église. Quarante, c’est un peu plus que l’an dernier. Une progression qui tient à l’importance du nombre de jeunes baptisés ces dernières années dans le département : “treize nouveaux baptisés demandent la confirmation cette année”, note Annie Viry. Cinq adultes recevront le baptême lors de la veillée pascale : deux à Golbey, une à Xertigny, un à Remiremont et une à Docelles. Traditionnellement, les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes : “C’est toujours une grâce et une joie pour les paroissiens d’avoir un baptême à la veillée pascale. Cela lui donne tout son sens, ça réveille, ça renouvelle notre foi.”
La joie. Une dimension à ne pas oublier : “Le 17 mai, à Neufchâteau, tout le monde est invité !”
Jean-Paul Vannson
Importance de la préparation
Les candidats à la confirmation se préparent pendant une année. Ils se réunissent en équipes locales et se retrouvent régulièrement avec des accompagnateurs. Trois fois dans l’année, les futurs confirmands du diocèse se sont rencontrés à la maison diocésaine à Épinal.
C’est ainsi que lors de la dernière de ces réunions, Mgr Marcel Herriot, ancien évêque de Verdun, issu du diocèse de Saint-Dié, a fait une intervention autour de la prière.