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Infos-Actualités


07/01 /15 Attentat à Charlie Hebdo : message et appel de Mgr Mathieu (Infos-Actualités)
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Après l'attentat perpétré dans les locaux du journal "Charlie Hebdo", ce mercredi 7 janvier, Mgr Jean-Paul Mathieu exprime son horreur et invite à prier pour les victimes, leurs familles et leurs proches.
Avec les catholiques des Vosges, il condamne cet acte de barbarie qui constitue une double violence, contre les personnes et contre la liberté de la presse.
La France est meurtrie.
L'Eglise catholique des Vosges s’associe à la journée de deuil national, jeudi 8 janvier 2015. Le glas de la cathédrale de Saint Dié sonnera à 12h.

Toutes les communautés paroissiales sont invitées à présenter à Dieu la souffrance des familles éprouvées et le trouble causé par cet événement.

Face à l'horreur, Mgr Mathieu appelle au dialogue et à l'union de tous pour construire des relations de paix et de respect mutuel dans notre société.

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07/01 /15 Attentat Charlie Hebdo : L’Eglise en France condamne et rappelle l’exigence de la fraternité (Infos-Actualités)
La Conférence des Evêques de France tient à exprimer sa profonde émotion et l’horreur que provoque l’attentat perpétré au siège du journal Charlie Hebdo.

A l’heure actuelle, ce sont 12 personnes qui ont été assassinées lors d’une attaque organisée tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort.

L’Eglise en France adresse d’abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l’horreur et à l’incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l’équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse.
Une telle terreur est évidemment inqualifiable. Rien ne peut justifier une telle violence. Elle touche de plus la liberté d’expression, élément fondamental de notre société.

Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous.

Dans cette situation ou la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider.

Mgr Olivier RIBADEAU DUMAS
Secrétaire Général et Porte-parole de la CEF

23/12 /14 Voeux de Mgr Mathieu, notre évêque (Infos-Actualités)
Télécharger ici le message de Mgr Mathieu

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Le tourbillon des nouvelles quotidiennes nous fait perdre le Nord... Entre violences des conflits fratricides et menaces effrayantes sur l'environnement, d'une part, et inventions scientifiques non contrôlées aux capacités insoupçonnables, d'autre part, quelles routes allons-nous emprunter ?
Chacun a bien ses raisons de vivre, pour se lever chaque matin, faire son ouvrage, son « métier » d'homme ou de femme, qu'on soit jeune, ou adulte, ou vieillard, en bonne santé ou marqué par divers handicaps. L'on est attaché à des êtres chers et des projets passionnants.
En ces jours d'hiver où les nuits sont longues, les lumières ne manquent pas, scintillements qui éblouissent et aveuglent, ou qui éclairent nos routes. Puisque nous allons fêter Noël et le Nouvel An, je me pose d'abord deux questions : À quelle source pouvons-nous boire ? Vers quoi allons-nous ?

« Tout nous est donné » ou « le subversif de la crèche ».

Evidemment, en croyant que je suis, la source est à la crèche ! Quelques-uns en font un épouvantail et d'autres un drapeau. Elle est d'abord un pauvre berceau, inoffensif. C'est l'accueil d'un enfant.
Nous sommes tous passés par là. La crèche nous renvoie à ceux dont nous sommes venus, qui nous ont façonnés, marqués, notre héritage génétique, la couleur de nos yeux, notre tempérament. L'éducation reçue dans la famille et à l'école nous a fait grandir. Notre histoire est jalonnée de nos réussites, nos échecs. De multiples rencontres nous ont influencés, et aussi des épreuves, et les carrefours de la maladie, des ruptures. Des choix successifs nous ont construits. Chacun peut se souvenir de son histoire personnelle, comment notre enfance, notre adolescence et notre jeunesse nous ont ouverts à l'autre, à la vie ensemble.
Je sais bien - ou plutôt je pressens - le poids de nos conditionnements dans tous les lieux et communautés où nous avons grandi. À notre tour nous les avons marqués par notre présence, notre action. C'est dire aussi la richesse de l'humus qui nous a vu grandir.
La foi nous a donné un sens et nous fait saisir que tout nous est donné. Quelqu'un avant nous nous a aimés, nous a donné ce que nous sommes devenus et ce que nous continuons de devenir.
Jusqu'à la fin, jusqu'à notre mort. La mort des autres nous fait peur, on voudrait s'en débarrasser. Un jour elle s'approchera de nous et nous pourrons l'accueillir, si nous sommes fraternellement accompagnés. Une fin de vie en soins palliatifs pourrait même, dit-on, être naissance ?
Depuis notre enfance, tout nous a été donné. La vie, si fragile, si exposée, si rude, si douloureuse parfois, n'en est pas moins un cadeau, une grâce, depuis le début et encore maintenant, chaque matin. Notre vie s'ancre dans un merci.
À Noël, l'enfant de la crèche, que d'aucuns trouveraient subversif, c'est ce cadeau, cette grâce, cette joie promise aux pauvres dans la nuit de Bethléem. « Bethléem, aujourd'hui : elle est pour toi cette promesse. Des artisans de paix sont attendus chez toi ! ». C'est une invitation universelle au partage, à l'amour, à l'accueil de l'étranger.
Loin de l'éblouissement de nos lumières et de nos festivités bruyantes, la source à laquelle nous pouvons boire, est celle des béatitudes, c'est la source de la joie qui commence dans l'humilité de la crèche et de nos enfances. La Joie des béatitudes n'en finit pas de travailler et de se développer. Nous buvons à cette source de l'humilité de Jésus qui s'est vidé de toute sa puissance, pour se faire le plus petit, le plus faible, le plus vulnérable. Jésus, l'Amour exposé (Philippiens 2,6), Amour dont la fécondité parcourt notre histoire jusqu'à nous.

Vers qui allons-nous ?

Ayant puisé à la source, vers quoi, vers qui allons-nous ? Ce monde est si complexe, riche d'énergies multiples, de technologies qui semblent ouvrir à tous les possibles, dans l'infiniment grand, avec l'aventure de Philae comme dans les biotechnologies de l'infiniment petit. Cela alimente les craintes les plus vives de l'apprenti sorcier, et les rêves les plus fous d'immortalité. On sent bien qu'on pourrait perdre son âme dans les nouvelles technologies, si on envisageait par exemple d'éliminer ce qui est trop fragile, ce qui ne vaut plus la peine d'être soigné : là se jouent toutes les questions aujourd'hui de la fin de vie, où l'on croit trouver quelque sécurité morale dans des lois nouvelles, face à des problèmes humains où l'homme (le parent, l'ami, le soignant) est requis d'exercer sa responsabilité. Ne peut-on craindre pour la dignité de l'homme vulnérable ? Un champ immense s'ouvre à la responsabilité des hommes, scientifiques et politiques, croyants ou non. Quelle humanité allons-nous construire, dans le respect de la dignité de chacun, à commencer par le plus faible, l'être humain dans ses commencements comme à l'heure ultime ? Le champ de l'éthique touche aussi la politique et doit rester centré sur la dignité de l'homme fragile.
Vers quoi allons-nous ?

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Cette question nous concerne tous, sous toutes les latitudes. Il nous faut apprendre à penser à l'échelle de la Planète, sinon de l'Univers... L'Europe a une histoire dont nous pouvons être fiers, elle a évité la guerre entre européens depuis 70 ans, une première historique ! Les nations qui la composent auraient bien tort de se replier chacune sur elle-même. L'Europe serait-elle menacée par de puissants voisins ou par des pauvres qui frappent à sa porte, avides de notre paix et de notre bien-être ? Ou par des demandeurs d'asile, victimes de la violence ? L'Europe gagnera à s'ouvrir comme l'y invite le Pape François. Élargissons le champ de la fraternité.
Le dépôt qui nous est confié, celui de la vie, celui de notre cadre de vie, celui de nos cultures, ce dépôt est bien sûr à protéger, à développer : il faudra le transmettre aux générations futures qui à leur tour le feront fructifier. Comme l'écrivait Jean-Paul II en 1991 dans Centesimus annus, n°40 : « La protection de l'environnement constitue un défi pour l'humanité tout entière : il s'agit du devoir, commun et universel, de respecter un bien collectif, destiné à tous », en empêchant que l'on puisse « impunément faire usage des diverses catégories d'êtres, vivants ou inanimés, - animaux, plantes, éléments naturels - comme on le veut, en fonction de ses propres besoins économiques » (le même Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, n°34).
Si le Nouvel An nous tourne vers l'avenir, il faut redire que nous croyons en l'avenir pour nous-mêmes et ceux qui nous suivront. On peut compter sur les jeunes pour bâtir l'avenir, si on sait leur donner leur place, leur faire confiance. Vers qui allons-nous ? Pour les chrétiens, c'est le Christ qui est le but et le compagnon de route. Son Royaume est une belle tâche pour nous tous : c'est dans une vie donnée que nous rencontrerons la fraternité promise, et que nous trouvons la Joie. Tel est le projet à poursuivre. Bonne année ! car l'année nouvelle s'offre comme chemin fraternel. Les jeunes qui le peuvent ont bien raison d'ouvrir l'année nouvelle par le « pèlerinage de confiance sur la terre » à Prague avec la Communauté de Taizé, magnifique école de réconciliation.

S'y consacrer

Puiser à la Source et se tourner vers l'Avenir, c'est y travailler. S'y consacrer parce que la Source est abondante. Se donner, s'engager, compromettre sa vie, c'est l'acte qui nous définit dans notre humanité. Faire du neuf dans ce qui est déjà vieux. C'est le temps de nos engagements ordinaires et parfois décisifs. Est-il possible de formuler des vœux sans travailler à ce qu'ils deviennent réels, sans les traduire en actes ? Souhaiter la paix n'est qu'un vœu pieux si l'on reste dans le soupçon, la critique, le conflit latent ou actif. Souhaiter la Joie est inutile et dérisoire, si l'on garde une face de Carême, comme dit le Pape François, c'est-à-dire si l'on reste prisonnier de la tristesse ?

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L'engagement est quotidien. Dans les visites pastorales, je rencontre habituellement les élus locaux et je suis impressionné de leur implication, leur disponibilité, leur sens du bien commun, quelles que soient leurs références, leurs étiquettes, et cela particulièrement dans les zones rurales.
L'engagement est à la fois spirituel et fraternel. Spirituel, car l'homme ne vit pas seulement de pain. Aussi bien pour celui qui a faim et a besoin aussi de fraternité, que pour celui qui vit dans l'abondance au risque d'y perdre pied. L'engagement est fraternel s'il s'enracine chez Celui qui nous a tout donné, le Christ, qui nous introduit dans une famille sans limite, née du même Père, disent ceux qui croient en un Créateur et même à un Sauveur.
Il en est qui y croient et prennent cela très au sérieux. L'engagement ordinaire, celui d'une mère ou d'un père, celui d'un frère ou d'un voisin, ou d'un lointain en qui il a reconnu un « prochain ». On le retrouve à tous les âges et sous toutes les latitudes, chrétien ou non.
Le chrétien est invité à cet engagement fraternel pour le Royaume de Dieu. Il se sent parfois appelé à « répondre à l'appel à la mission au sein d'une Église locale. Pour travailler à mettre en valeur la beauté des personnes et leur action » dit une mère de famille, membre d'une équipe paroissiale. Ici et partout dans le monde, l’Église ouvre ce chemin.
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Beaucoup prennent cela au sérieux au point d'en faire un engagement quotidien. Ils disent marcher sur les pas du Christ ou faire le choix de Dieu. Pour tous, la rencontre du Christ est source de Joie, dit toujours le Pape François. On peut marcher avec le Christ et vers Dieu tout en étant aussi engagés dans une famille, un métier, ou dans la vie sociale, culturelle, et dans la politique. L'Evangile est lumière sur tous les chemins de nos engagements.
Les diacres permanents sont une trentaine dans le diocèse après l'ordination de six nouveaux en juin dernier. Eux aussi ont accepté de répondre à un appel, au nom de leur baptême qui déjà les engageait au nom de l'évangile, sachant que cet appel allait les conduire plus loin.
Quelques-uns font de ce choix leur priorité. Ils s'engagent patiemment à une formation exigeante dans des séminaires ou noviciats. Quelques-uns font « leur » chemin, avec d'autres, dans une exigeante vie de communauté où l'on n'a pas choisi ceux avec qui on vit. Vie « consacrée », dit-on. Deux hommes originaires du diocèse sont devenus prêtres cette année, l'un dans une communauté nouvelle, l'autre chez les bénédictins : la fécondité spirituelle du diocèse n'est pas éteinte et des jeunes s'interrogent.
Ce sont des choix d'engagement à cause de l'Autre et au service des autres. Ce sont des chemins où l'on reçoit tellement plus qu'on ne donne ! Ceux-ci nous disent que travailler à l'avenir, avec le Christ et son Evangile, et parmi des frères, ça vaut la peine et qu'on y trouve la Joie. Ils invitent tous ceux qui le veulent à y goûter.

Cette année particulièrement, le diocèse de Saint-Dié est invité à « partager sa joie de croire ». Plusieurs étapes l'ont marqué : une session de rentrée, le temps de l'Avent. Nous le ferons encore au Carême et lors du grand rassemblement diocésain de Pentecôte 2015. Ce sera une belle mobilisation des catholiques des Vosges, dans les paroisses, les mouvements, les services... Nul ne doit rester à côté de la Joie de croire !
C'est tous les jours, jour de soleil ou de brouillard, que nous renouvelons ensemble notre Joie de croire.

Alors oui, Joyeux Noël 2014 et Bonne Année 2015.

Epinal, le 20 décembre 2014

+Jean-Paul Mathieu
Evêque de Saint-Dié

Télécharger ici le message de Mgr Mathieu

05/12 /14 Servants d'autel des Vosges : des bougies pour financer leur 1er pélerinage (Infos-Actualités)
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Les voyages forment la jeunesse !
Epinal – Nevers- Rocamadour – Lourdes : un beau pèlerinage pour les servants d’autel des Vosges du 26 au 31 juillet 2015.

Pour la première fois, un pèlerinage conduira les servants d'autel vers ce haut lieu spirituel. Sur place, ils retrouveront les pèlerins du diocèse des Vosges.

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Pour aider financièrement nos jeunes servants,des bougies de Noël sont en vente au prix de 5 euros.
Les paroisses peuvent commander les bougies auprès du service de la Liturgie
(Sr Marie-Antoinette SIMONIN, XX.XX.XX.XX.XX)

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02/12 /14 70è anniversaire de la libération de Saint Dié : Homélie de Mgr Mathieu (Infos-Actualités)
Pour commémorer le 70è anniversaire de la libération de Saint Dié, plusieurs manifestations étaient proposées. LA paroisse s'est assicée à cette démarche à l'occasion d'une messe célébrée en la Cathédrale le 24 novembre 2014. Une chorale franco allemande a partiticipé à l'animation liturgique de cet événement. Voici l'homélie prononcée par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié

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Évoquer la libération de St-Dié, c'est d'abord rappeler le martyre de cette ville. Je ferai appel à l'évêque de l'époque, Mgr Émile Blanchet, témoin privilégié de ces moments terribles qui culminent avec l'évacuation totale de la population de la Rive Droite, le 9 novembre 1944, avant l'incendie, du 14 au 16 novembre. Non seulement Mgr Blanchet a voulu rester parmi son peuple dans l'épreuve, mais il eut à cœur de les réconforter chaque dimanche, de septembre à novembre, à la cathédrale.
Ces 9 allocutions témoignent de sa volonté d'être à leur côté dans leur angoisse, alors que la ville est isolée de toute communication. Il les appelle à la fierté, à la dignité, à la fermeté, à l'endurance. Tandis que l'occupant guette ses propos.
Pour Mgr Blanchet, il ne s'agit pas de subir passivement la situation, mais de garder la maîtrise de soi sous l'adversité : « Nos mains, même liées, restent puissantes pour la paix, si nos âmes sont droites » Comme le Christ : « Le Maître est cloué sur la croix, leur disait-il, il ne peut faire un geste... Il meurt et il semble que ce soit la défaite : alors que c'est une victoire, et que le monde est sauvé ».

Mgr Blanchet s'appuie alors sur l'attitude courageuse du pape Pie XII, qui durant cette terrible guerre, rappelait les fondements d'une paix durable : il faut relire ces messages de Noël de Pie XII, en 1940 et en 1941 : propos dont on mesure l'actualité...
«  Pas de place dans la paix future, déclare le Pape, pour l’agression contre les libertés et contre la vie des États, même faibles. Pas de place dans la paix future pour l'oppression des minorités nationales, Pas de place dans la paix future pour les calculs égoïstes visant à accaparer les richesses économiques,
Pas de place dans la paix future pour une course aux armements,
Pas de place dans la paix future pour les persécutions religieuses.

Et Mgr Blanchet d'approuver le courage de Pie XII : « Généreuse et vaillante Église, en pleine mêlée atroce, elle poursuit sa tâche d'éducatrice du genre humain. Elle est sans illusion et n'ignore rien de ses bassesses et de la fureur de ses convoitises : sans lassitude, appuyée sur la force de Dieu, elle a le courage d'espérer. Au-delà de la nuit tragique des calvaires, elle a appris à attendre l'aube des résurrections.

Très proche des habitants de cette ville, Mgr Blanchet insistait sur les liens d'affection et les liens spirituels avec les absents, les prisonniers, sans doute aussi les résistants. Il a salué « la charité du Faubourg », charité qui se manifesta lors de l'évacuation, comme un fort esprit d'entente et d'entraide, quand toute la Rive Droite dût chercher refuge et abri de l'autre côté de la Meurthe.
Lors du Te Deum de la libération à Saint-Martin, Mgr Blanchet fit une description détaillée de l'épreuve vécue par la population, avant d'appeler à l'effort pour reconstruire, en faisant confiance en Dieu et en croyant à la France et en la capacité de nos concitoyens.
Mgr Blanchet cherchait le sens de ce malheur en évoquant Jeanne d'Arc. « Jadis, une enfant de chez nous, parce qu'elle avait délivré le pays, mourut dans le feu. Cette fois, c'est toute une ville qui devint le monstrueux bûcher par lequel une haine qui voit venir sa défaite essaie de se venger de la libération de la France. Elle aurait souhaité, la Jeanne de chez nous, retrouver le Domremy de son enfance. Elle n'aurait pas osé penser à la grandeur tragique de son destin, qui ajoutait à la richesse spirituelle du pays. Ainsi, les timides prières de ces derniers temps imploraient la sauvegarde de la cité... Mais Dieu sait de quoi doit être faite la vraie vie d'un peuple et que la possession des biens matériels n'est pas le premier de ses besoins. Quand ce fut pour Jeanne l'heure du feu, on entendit le mot de foi et de vaillance qui met une âme au-dessus de la force qui l'écrase : « Non, mes voix ne m'ont pas trompée ».
Et mgr Blanchet d'ajouter : « Faisons écho à la voix de notre Jeanne, gardons le cœur intact. Ils ont brûlé nos maisons, ils n'auront pas notre âme. Plus haut que les flammes de notre incendie, commençait à luire l'aube de la liberté : on ne se trompe pas en faisant confiance à Dieu et en croyant à la France ».

Mgr Blanchet annonçait l'aube de la liberté. En 70 années, la Ville s'est rebâtie par la volonté des déodatiens, comme d'autres cités voisines ruinées à la même période. La cathédrale en fut le symbole, elle qui renaissait de ses ruines pour être dédicacée par Mgr Vilnet en 1974 ; elle qui retrouvait de la couleur avec l'ensemble prestigieux des vitraux bénis par Mgr Guillaume en 1987 ; et enfin il m'était donné il y a 5 ans, de faire chanter l'instrument nouveau des grandes orgues qui permet aux fidèles d'aujourd'hui d'exprimer leur action de grâces et de se rassembler : ils peuvent accueillir le don de Dieu, et y puiser la force des sacrements, pour construire aujourd'hui un monde fraternel.

Le Christ-Roi règne dans les cœurs. Mgr Blanchet l'avait évoqué, c'est dans l'épreuve, quand il a les mains liées, que le Christ exprime le sommet de l'amour, de sa fidélité à son Père, et la puissance de vie qu'il nous partage.
L'épreuve débouche sur la vie. C'est dans le cœur des pauvres, des enfants, des miséricordieux, des doux, des persécutés, dans les cœurs purs que se déploie le Règne du Christ, le Royaume de Dieu.

Selon l'évangile, le jugement dernier révélera ce qu'aura été notre vie. Au service du Royaume de Dieu, ou au service de notre égoïsme, de notre volonté de pouvoir. À relire les événements d'il y a 70 ans, ou ceux d'aujourd'hui, nous comprenons que c'est dans une vie donnée que se prépare le Royaume de Dieu. Saurons-nous faire aujourd'hui les mêmes choix de générosité et d'amour que certains de nos aînés, en ces périodes de crise de la 2° guerre mondiale, ou comme Ste Jeanne d'Arc ?
Le contexte d'aujourd'hui n'est pas celui de la fin de la guerre. Il n'en reste pas moins que chacun selon nos responsabilités, nos engagements, nous devons mettre le frère au cœur de nos préoccupations, à commencer par celui qui a faim et soif ou qui est nu, l'étranger qui implore un abri, le malade ou le prisonnier... sans oublier les frères persécutés à travers le monde. Chaque fois que vous l'aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'aurez fait.
Amen.

29/11 /14 JMJ 2016 à Cracovie : la prière et le logo (Infos-Actualités)
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Il vient d'être présenté. Le logo des JMJ 2016 a fait son apparition à Cracovie (Pologne) et partout dans le monde. Le Cardinal Archevêque Stanislaw Dziwisz a dévoilé le logo des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui se dérouleront à Cracovie, en Pologne, du 26 juillet au 1er août 2016.

Pour des centaines de milliers de jeunes du monde entier, ce logo va représenter un temps forts de leur vie d'homme et de femme. Un souvenir inoubliable.

Les prochaines JMJ auront pour thème de la miséricorde : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). Le logo qui l’illustre consiste en une croix stylisée sur un fond évoquant la carte de la Pologne avec un point indiquant la position de Cracovie. La flamme qui en sort et flanque la croix, symbolise la Divine Miséricorde, tandis que les couleurs bleu, rouge et jaune sont celles des armes de la ville. Le motif a été élaboré par la jeune artiste Monika Rybczynska lors de la canonisation de Jean-Paul II, en signe de reconnaissance personnelle ».

Parce les JMJ de 2016 en Pologne, c'est demain, la mobilisation se prépare aujourd'hui. En attendant les premières invitations et consignes, le Cardinal Archevêque Stanislaw Dziwisz, d a également présenté la prière de la XXXI Journée mondiale de la jeunesse (2016).

La prière officielle des JMJ 2016 de Cracovie (Pologne)

Dieu, Père miséricordieux,
qui as révélé ton amour
dans ton Fils Jésus-Christ,
et l’as répandu sur nous
dans l’Esprit Saint Consolateur,
nous te confions aujourd’hui
le destin du monde
et de chaque homme.'
Nous te confions en particulier
les jeunes de toutes les langues, peuples et nations.
Guide-les et protège-les le long des sentiers périlleux de la vie
et donne-leur la grâce de récolter de nombreux fruits
de l'expérience de la Journée mondiale de la jeunesse de Cracovie.

Père Céleste,
rends-nous témoins de ta miséricorde.
Apprends-nous à annoncer la foi aux hésitants,
l’espérance aux découragés,
l’amour aux indifférents,
le pardon à ceux qui ont fait du mal
et la joie aux malheureux.
Fais que l’étincelle de l’amour miséricordieux
que tu as allumée en nous
devienne un feu qui transforme les cœurs vet renouvelle la face de la terre.

Marie, Mère de Miséricorde, prie pour nous.
Saint Jean-Paul II, prie pour nous.

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