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L’Abondance frugale

"Pour vous aider à argumenter vos prochaines indignations" (cf.le succès de l'opuscule de Stéphane Hessel).

L’Abondance frugale Pour une nouvelle solidarité- Jean-Baptiste de Foucauld - Editions Odile Jacob – avril 2010 – 23 €

Cet auteur, ancien Commissaire au Plan, qui a notamment fondé Solidarités nouvelles face au chômage et Démocratie et Spiritualité , stigmatise les trois crises auxquelles nous sommes confrontés : celle du chômage et de l’exclusion, la crise écologique, et les retombées de la crise financière.

Plutôt qu’une quête illusoire du « toujours plus » ou une politique du « toujours moins » de solidarité, les trois mots d’ordre de demain devront être : sobriété, justice et créativité.

Plus de Sobriété pour plus de justice et plus de créativité pour plus de sens , voilà les principes de l’ " abondance frugale " qui, selon Jean-Baptiste de Foucauld, doit inspirer le nouveau pacte civique* à inventer ensemble pour sortir de l’ornière.

Quel sens donner à la Société que nous voulons pour demain ? Cette contribution profonde et radicale au débat politique devrait l’aider à rebondir.

* Ce projet de Pacte civique qui regroupe près d’une vingtaine d’Associations et Organismes (dont les 3 initiateurs sont " Démocratie et spiritualité ", " La vie nouvelle " et " Poursuivre "), sera lancé les 14 et 15 mai 2011 à Issy les Moulineaux.


La Grande Régression Jacques Généreux Editions du Seuil – octobre 2010, 277 pages, 18 €

Il ne s’agit pas d’un énième livre sur la crise, mais de la poursuite d’un travail ambitieux qui éclaire notre histoire à la lumière de ce que nous enseignent aujourd’hui les sciences de la nature, de l’homme et de la société. « La grande régression », c’est pour l’auteur un moment charnière de l’histoire moderne des années 1980 à nos jours : on commence à abolir les limites territoriales, politiques et morales qui contenaient le mobile de l’intérêt personnel et le pouvoir de l’argent.

Puis la victoire des néo-libéraux livre le monde à la libre compétition des intérêts et au pouvoir exorbitant des gestionnaires de capitaux. Cette bifurcation de la civilisation se poursuit par un vaste mouvement réactionnaire qui répond au désordre économique, social et moral engendré par le néolibéralisme.

Non seulement l’auteur analyse les multiples facettes d’une crise de civilisation, mais il trace les contours de l’alternative : une société de progrès humain qui nous sortira de la dissociété* de marché.

La question est de savoir s’il nous faudra d’abord aller au bout de la régression jusqu’à l’effondrement ou si des forces politiques progressistes pourront opérer à temps une bifurcation démocratique.

Les grandes têtes de chapitres :

  1. - J’ai vu mourir la promesse d’un monde meilleur
  2. - Sous l’écume des crises, l’engrenage d’une régression générale
  3. - La régression économique et écologique
  4. - La régression sociale, morale et politique
  5. - Une nouvelle Renaissance

* Cf. Deux ouvrages précédents de l’auteur La Dissociété et Le Socialisme néomoderne.


Pour une nouvelle narration du monde Riccardo PETRELLA Editions Ecosociété – 2008 (Montréal, Québec)

Selon certains, il n’existerait plus aucune alternative au capitalisme, et la globalisation, inéluctable, est un signe de progrès .

En outre, la complexité du système mondial économique actuel rendrait impossible tout changement. C’est ainsi que de façon imperceptible, nous est imposée une vision marchande du monde, unique et réductrice.

Dans cet ouvrage, Riccardo Petrella analyse cette « narration dominante », qu’il nomme la "Théologie universelle capitaliste ". Il démontre que la construction d’un monde différent passe d’abord par l’invention d’une autre façon de voir les choses et de les nommer.

La narration de l’humanité qu’il propose met en avant les principes fondateurs de : solidarité, humanité, paix, droit à la vie, qui doivent devenir des priorités tout en respectant notre bien commun, la Terre.

En réalité, la nouvelle narration trouvera son nom en cours de route, sur le terrain de l’action. Comme le disent, dans tous les continents, les populations en lutte : " Le chemin s’apprend ensemble en cheminant ".

Riccardo Petrella est économiste, politologue et professeur émérite à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il est cofondateur du Groupe de Lisbonne, et secrétaire général du Comité international pour le contrat mondial de l’eau. Il a notamment publié « Désir d’humanité. Le droit de rêver, L’eau : « res publica » ou marchandise ?, L’éducation, victime de cinq pièges ainsi que Ecueils de la mondialisation.

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Publié le 26/01/2011 par Georges Beaujon.