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À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
L’évangile de ce dimanche nous révèle l’intimité profonde qui unit Jésus à son Père. Jésus invite ses disciples, qui croient en Dieu, à croire aussi en lui. Mais les Apôtres, complètement désorientés en cette veille de la Passion, interrompent Jésus pour comprendre et celui-ci leur répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie».
Tout au cours de sa vie, Jésus a parcouru la distance infinie entre Dieu et l’humanité ; étant à la fois homme et Dieu, iI vient faire vivre les hommes dans la communion qui l'unit à son Père.
Le disciple qui vit en communion avec Jésus vivra aussi en communion avec son Père : « Celui qui m'a vu a vu le Père.» Le disciple qui s'engage dans la voie tracée par Jésus deviendra aussi capable d'accomplir les mêmes œuvres que lui, « même de plus grandes », puisque ces œuvres viennent de Dieu. Ainsi Jésus, « à l'heure de passer de ce monde à son Père », se présente comme le seul médiateur entre Dieu et les hommes ; « Personne ne va vers le Père sans passer par moi.»
L’apôtre Pierre n’hésitera pas à dire au peuple croyant qu'il se trouve associé à la mission sacerdotale du Christ ; par le baptême, nous avons été insérés à la construction vivante dont le Christ est la pierre de fondation (deuxième lecture).
Puisque le Christ veut faire vivre toute l’humanité dans la communion d'amour avec Dieu, nous devons avec lui, nous mettre au service de tous les hommes.
C'est parce qu'elle avait bien compris l'exigence de cette mission que la communauté de Jérusalem reconnut la nécessité de mieux s'organiser : le service des repas sera confié aux uns, les autres serviront la Parole (première lecture). Mais tous, quelle que soit leur fonction, se mettent au service de l'amour fraternel et favorisent ainsi la communion.