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Pastorale de la Santé

Une attention à la santé de toute personne, qui se manifeste par une présence. Une présence qui donne sens, qui propose Dieu, qui cherche à être « tout à tous ».

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07/03 /11 "A la lumière de l'Evangile comment je rencontre la personne souffrante" (Pastorale de la Santé)
Suite aux nombreux questionnements que nous rencontrons lors de nos visites, sur le mal, la souffrance, nous sommes interpellé.
A travers des témoignages video et des textes, nous essayeons de découvrir comment mieux accompagner ceux que nous visitons.

La personne qui souffre crie que la souffrance n’a pas de sens.
Elles sont une immense protestation contre la souffrance. Ces personnes fragilisées crient que la souffrance n’a pas de sens. Celle-ci surgit comme une intruse, elle s’installe comme une étrangère, elle n’a pas sa place dans nos vies ; elle ne devrait pas survenir ; elle fait violence à la vie. Elle est profondément irrationnelle et c’est toute la difficulté d’en parler. Parler de la souffrance, c’est chercher à lui donner une signification, mais les personnes qui souffrent nous disent qu’elle est un non sens. C’est la raison pour laquelle nous sommes si souvent sans parole en leur présence.
Et, à y réfléchir un peu, elles ont raison. En elle-même, la souffrance n’a pas de sens. C’est important, notamment pour nous chrétiens, d’être convaincu de cela. La souffrance n’est jamais une valeur que nous pourrions rechercher pour elle-même. C’est tellement vrai que, dans notre culture, ceux et celles qui recherchent la souffrance sont considérés comme des malades. Depuis Freud, on les appelle des « masochistes ». Depuis toujours, fort heureusement, l’humanité fait tout ce qu’elle peut pour combattre la souffrance et la faire reculer. C’est une réaction de santé qui consonne tout à fait avec l’Evangile. Car Jésus non plus n’a pas recherché la souffrance ; il a passé toute sa vie à guérir les malades et au moment où lui-même est confronté à sa passion, il supplie le Père de le délivrer de cette heure qui se profile devant lui. Heureusement, l’évangile nous montre ainsi que Jésus n’était pas masochiste…

Mais la souffrance peut être une occasion de grandir en humanité
En elle-même, la souffrance dont nous parlons –maladie, isolement, vieillesse- n’a pas de sens. Mais il faut aussitôt ajouter qu’elle peut être l’occasion d’une traversée qui peut déboucher sur une croissance en humanité. Nous ne le saurions peut-être pas si des personnes autour de nous ne nous aidaient à en prendre conscience. Dans ce domaine, certains malades qui nous précèdent dans la maladie nous rendent un service inestimable. Ils nous aident à comprendre qu’on peut glisser dans la maladie, la solitude ou la vieillesse sans perdre sa dignité humaine. Vivre la souffrance comme un passage, consiste tout d’abord en une prise de conscience : « Je peux ne pas m’identifier à cette image de moi qui me faisait vivre jusqu’alors. Je peux la perdre sans me perdre totalement moi-même. Je suis plus que cette image et je peux continuer à vivre en toute dignité alors que je ne suis plus conforme à cette représentation là de moi. Je suis aussi autre que je ne pensais, capable de ressources que j’ignorais ». C’est cette traversée là, que toute personne qui souffre, est en train de faire. Quand elle émerge de ce long exode, elle cherche moins à trouver son identité dans des activités, des fonctions, un statut social à conserver… Elle passe progressivement d’une vie centrée sur le faire à une vie plus abandonnée « au jeu du désir » : le désir de vivre ses relations et d’en susciter de nouvelles dans la vérité, la simplicité, l’authenticité. Une renaissance est alors possible à l’intérieur même de la maladie de la vieillesse ou de l’isolement, mais elle dépend beaucoup de la réaction de l’entourage. La personne souffrante trouvera-t-elle auprès d’elle un « passeur » ou une « passeuse » de vie ?

Philippe Bacq, jésuite, théologien à Bruxelles.

07/03 /11 Appel à candidature pour l'aumônerie en établissement de santé (Pastorale de la Santé)

Le diocèse de Saint-Dié recherche une personne en mesure d'assurer la fonction d'aumônier catholique en établissement de santé.

Véritable intermédiaire entre les malades, les soignants et l'aumônerie de santé, l'aumônier catholique en établissement de santé doit posséder un certains nombre de capacités comme. Vous savez par exemple :

  • écouter et accueillir l'autre
  • vivre et travailler en équipe
  • animer et gérer une équipe
  • élaborer et conduite une messe ou une célébration

— Tous les détails sont dans le profil de poste

29/01 /11 Dimanche de la Santé 13 février 2011 (Pastorale de la Santé)

« Ouvre mes yeux »

— Ce thème appelle à une attention plus grande aux problèmes actuels du monde de la santé et à une conversion du regard pour que les personnes fragilisées dans leur santé soient accompagnées et respectées.

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— Quand la personne est écrasée, désemparée, quand le malade souffre trop, quand la médecine ne peut plus guérir, le compagnonnage de frères en humanité permet de vivre jusqu’à la limite de l’existence. Mais, l’histoire du bon samaritain nous l’apprend, la source et la fécondité de ce compagnonnage dépend d’un regard : « il le vit et fut pris de pitié », Luc 10,33. Ce regard du cœur est à la fois large et précis. Il prend en compte les réalités dans toutes leurs complexités et est attentif à chaque personne rencontrée. Il est à la fois universel et singulier.

Regards sur le monde de la santé

— Ces points ont été soulignés lors des différentes rencontres nationales et régionales des membres de la Pastorale de la Santé.

— 1. La santé est une recherche permanente de l’accomplissement des promesses et des talents qui sont inscrit en chacun. Il est donc important de placer la personne au centre de toutes nos réflexions et de toutes nos initiatives. La 1ère attitude qui prend soin est l’attitude d’écoute. La 1ère invitation pour vivre en santé est l’invitation à s’ouvrir à l’autre.
— 2. Si « la santé n’a pas de prix » c’est du moins ce que nous disons souvent, « la santé a pourtant un coût » et les contraintes budgétaires, consécutives aux crises financières et économiques successives de ces dernières années, touchent également »le monde de la santé ». Il apparaît essentiel que l’on ne réduise pas le soin au coût financier de tel ou tel acte. Certes, la santé et la solidarité sociale ont partie liée mais la qualité de la santé et du soin repose sur des choix fondamentaux qui marquent le développement d’une société. Les moyens que nous affectons à la santé disent notre conception du lien social – en particulier avec celles et ceux qui sont fragilisés par la fatigue, le handicap ou les effets d’une vie éprouvante.
— 3. La vie partagée - au sein de la famille, de la communauté sociale, d’une équipe – apparaît comme un ancrage majeur de la santé et du soin. L’individualisme est source de solitude et parfois même d’épuisement. Nous croisons fréquemment des hommes et des femmes qui nous confient leur isolement et leur fatigue.
— 4. L’hospitalisation à domicile qui est beaucoup plus pratiquée depuis quelques années nous sollicite chacun pour une attention renouvelée à l’autre : celui, qui tout près de nous attend la visite d’un frère ou d’une sœur de la communauté. Consentir à devenir ainsi visiteur est aujourd’hui un défi qui participe à la mission de l’Eglise servante et soignante.
— 5. La dimension spirituelle de la santé apparaît comme un aspect déterminant de notre humanité, singulière et communautaire. La spiritualité est une respiration : être en bonne santé, c’est trouver ou retrouver le souffle, à l’écoute de l’Evangile du Christ, serviteur des souffrants. Les réflexions actuelles sur la guérison croisent cette quête d’un ressourcement spirituel qui traduit bien l’appel de l’aveugle : « ouvre les yeux ».

- Prière
— Ouvre nos yeux

Seigneur, tu nous as donné des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, une bouche pour bénir, des mains pour prendre soin et un coeur pour s’ouvrir.

Aujourd’hui encore il nous est bon de nous souvenir que tu n’es pas venu pour les bien portants mais pour les malades.

Ouvre nos yeux, ouvre nos lèvres, nos mains et nos cœurs, ouvre-nous tout entiers aux splendeurs de ta Vie qui se donne sans cesse.

Que la douceur de ton amour guérisse nos corps et nos cœurs et nous fasse entrer dans l’espérance de la Gloire.

Sœur Claire-Yolande Schmeltz

15/12 /10 Donner une espérance face au mal et à la souffrance (Pastorale de la Santé)

Donner une Espérance face au mal et à la souffrance

Compte rendu de notre journée de formation du 4 novembre des visiteurs en aumônerie hospitalière

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A - Travail autour des « mots » que nous avons entendu pour dire le mal et la souffrance.

Ces mots sont souvent reliés à des sentiments et des besoins :
Sentiments : Injustice – Renoncement – Impuissance – Incompréhension – Malheur – Acceptation – Mise à l’épreuve – Dépendance –Culpabilité –Révolte – Colère –Peur –Inutilité –Malchance – Fatigue –Lassitude –D’être jugé – Être prêt – Gratitude

Besoins : De Relation –(à Dieu, aux autres) –Communion – Paix – Présence-Proximité –Réconfort –Pardon –Expression –De rendre grâce –De compagnie – De confiance –Partage –De s’abandonner –De se situer…

B -Ce qui nous a interpellé autour des textes :

« Debout contre le mal » de Roland Lacroix et
« Dieu ne veut pas nous voir souffrir » de Véronique Margron

Quand le mal frappe, le silence se révèle souvent d’or.
Écouter dans le silence . Entendre . Risquer une parole sans justifier l’injustifiable .
La présence des autres est révélatrice de la présence de Dieu. Celle des proches, la visite des bénévoles réconforte. Le souffrant peut y voir la tendresse de Dieu pour lui-même. Cet amour lui permet de rester en relation.
Respecter la différence. Être vrai avec le malade. Nous sommes invités à être très prudent , à avoir beaucoup de tact avec la souffrance des autres , nous sommes appelés au respect et à l’humilité.
Dieu nous promet en effet un avenir de résurrection qui nous met dès aujourd’hui debout contre le mal .
Avec comme arme, l’amour. Par sa Parole et par ses gestes, Jésus ne cesse d’affronter le mal.
A sa suite, luttons contre le mal , cela demeure une priorité. Les gestes élémentaires et apparemment dérisoires que nous pouvons faire permettent au malade de sentir la présence du Christ. Résistance et abandon, mais pas de résignation. Entendre le cri de la souffrance de l’autre peut l’aider à mieux supporter. Avec l’amour que nous donne Jésus ressuscité , qui nous a tous sauvés.
Si les chrétiens n’aident pas les malades, qui d’autre pourra les aider ?
C’est trop facile de dire que la foi peut être une force .
La souffrance est une saloperie . Comment un jésuite peut-il en faire un châtiment Divin ?
Et pourtant le sacrement des malades peut apparaître comme « divine douceur» « Je n’attends pas de Dieu qu’il me guérisse, mais qu’il accompagne tout instant » Guérison de l’esprit. De l’Esprit ?
Croire que le Christ est dans ma peau, qu’il est le seul à pouvoir se tenir là. Comment avoir cette sûreté de la présence du Christ si je n’avais celle des proches.
Il y a des moments où l’on se sent tellement seul que même les proches ne peuvent nous rejoindre.
La douleur est redoutable, peut faire perdre la foi, y compris pour des croyants convaincus. Elle peut plonger dans le désespoir, mais si Dieu accompagne tout instant, chacun de nous peut être déjà vaincu , tout en étant totalement vainqueur .
Job se retrouve seul dans le malheur, sans l’appui de ses proches qui le jugent. Personne ne peut imposer une manière de vivre la douleur. Dieu veut qu’on vive, « il n’y est pour rien dans ma douleur » : seul celui qui souffre peut affirmer cela . Chaque souffrance est unique, le ressenti en est propre à chacun.
La souffrance peut construire.
Avant de pouvoir dire pourquoi , laisser place au mystère de l’existence, à un « Au secours » à Dieu qu’on trouve trop discret et silencieux.
Traverser l’épreuve du mal en restant fidèle à soi-même et à Dieu. La foi et la fidélité de Job interpellent. Le mal est une énigme , Jésus lui-même n’a pas été épargné, mais gardons foi et espérance. Ce qui compte n’est pas de comprendre , mais de traverser. La toute puissance de Dieu s’abaisse jusqu’au plus difficile de la condition humaine. Dieu lui-même éprouve , ressent la douleur de son fils, comme celle des souffrants. Dieu loue Job pour sa foi !

01/10 /10 Se former pour répondre aux difficiles questions des souffrants (Pastorale de la Santé)


Les membres des équipes des Aumôneries d’Hôpitaux sont invités à une journée de formation jeudi 4 novembre 2010 de 9h à 17h à Portieux sur le thème :

« Donner une Espérance face au mal et à la souffrance »

Suite aux nombreuses visites que nous faisons, nous recevons des questionnements face au mal et à la souffrance : « Si Dieu existe, pourquoi le mal ? Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait à Dieu pour mériter cela ? Pourquoi des innocents subissent-ils le mal ?.... »
Le mal reste une énigme.

A travers divers témoignages nous essayerons, non de trouver des réponses toutes faites, mais de découvrir comment mieux accompagner ceux que nous visitons.

Nous travaillerons à partir de textes et de témoignages vidéo.

Télécharger le programme et le bulletin inscription de la journée

01/10 /10 Communiquer malgré la maladie (Pastorale de la Santé)


C’est l'Église qui nous envoie auprès des malades, pour être Témoins d’un Dieu qui les aime, qui les aide à vivre et leur donne espérance, malgré la souffrance, malgré les évènements malheureux qui les marquent (maladie, accident, deuil).

Mais comment communiquer avec une personne désorientée ?

Telle est la question traitée lors de la journée de formation du mois de juin.

Découvrez le compte rendu de cette journée