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Le 31 mai 2009, le diocèse de Saint-Dié s'est donné de nouvelles orientations pour une dynamique nouvelle au service de l'Evangile


08/01 /07 Ad limina - Page 4 (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)
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Visite ad limina - page 4 - Audience -


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Audience avec Jean-Paul II © FELICI
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Voici des photos prises par mgr Schockert à l'intérieur du Vatican en attente d'être reçu, ils ont pu admirer les merveilles des décorations....

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Séance de travail toujours....

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La porte d'une magnifique salle où sont reçus les officiels

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08/01 /07 Ad limina - Page 5 (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)
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Visite ad limina - page 5 - Discours du Pape -


Chers Frères dans l'Épiscopat,

1. C'est avec joie que je vous accueille, vous les Pasteurs de la Province de Besançon, ainsi que l'Archevêque et l'Évêque auxiliaire de Strasbourg. Ma pensée et ma prière rejoignent et accompagnent Mgr Pierre Raffin, Évêque de Metz, qui n'a pu participer à la visite ad limina. Je remercie Mgr André Lacrampe, pour ses réflexions sur les défis et les espoirs de la société et de la vie pastorale de vos diocèses, ainsi que sur les perspectives européennes, qui vous tiennent à cœur en raison même de votre situation géographique aux confins de plusieurs pays.

2. Je suis particulièrement sensible au fait que vous évoquiez, en mentionnant le Conseil de l'Europe, la mémoire de Mgr Michael Courtney, Nonce apostolique au Burundi, assassiné au mois de décembre dernier. Alors qu'il était en poste à Strasbourg comme Observateur permanent du Saint-Siège, il fut un artisan convaincu de la coopération des États du continent européen. J'invite aujourd'hui les Églises locales à s'engager toujours plus fermement en faveur de l'intégration européenne. Pour parvenir à ce résultat, il importe de relire l'histoire et de se rappeler que, au long des siècles, les valeurs anthropologiques, morales et spirituelles chrétiennes ont largement contribué à façonner les différentes nations européennes et à tisser leurs liens profonds.
Les nombreuses et belles églises, signes de la foi de nos devanciers, qui s'élèvent sur le continent, le montrent à l'évidence et nous rappellent que ces valeurs ont été et sont encore le fondement et le ciment des relations entre les personnes et entre les peuples; l'union ne peut donc se faire au détriment de ces mêmes valeurs ou en opposition à elles.
En effet, les relations entre les divers pays ne peuvent reposer uniquement sur des intérêts économiques ou politiques - les débats autour de la mondialisation nous le montrent clairement -, ou encore sur des alliances de convenance, qui rendraient fragile l'élargissement en cours de réalisation et qui pourraient conduire à un retour des idéologies du passé, qui ont bafoué l'homme et l'humanité.
Ces liens doivent avoir pour but de constituer une Europe des peuples, permettant ainsi de dépasser définitivement et radicalement les conflits qui ont ensanglanté le Continent durant tout le vingtième siècle.
À ce prix, naîtra une Europe dont l'identité reposera sur une communauté de valeurs, une Europe de la fraternité et de la solidarité, qui seule peut prendre en compte les différences, car elle a pour perspective la promotion de l'homme, le respect de ses droits inaliénables et la recherche du bien commun, pour le bonheur et la prospérité de tous.
Par sa présence pluriséculaire dans les différents pays du Continent, par sa participation à l'unité entre les peuples et entre les cultures, et à la vie sociale, notamment dans les domaines éducatifs, caritatif, sanitaire et social, l'Église souhaite contribuer toujours davantage à l'unité du continent (cf. Ecclesia in Europa, n. 113). Ce qui est avant tout recherché, comme je le rappelais lors de mon allocution à la Présidence du Parlement européen (5 avril 1979), c'est le service de l'homme et des peuples, dans le respect des croyances et des aspirations profondes.

3. Au cours de la dernière Assemblée de votre Conférence épiscopale, vous avez abordé la question de la place de l'Église dans la société, dans la perspective de la recherche d'un "mieux vivre ensemble". C'est une des caractéristiques des disciples du Christ de vouloir participer activement, individuellement ou en association, à la vie publique, à tous les échelons de la société, pour être au service de leurs frères et sœurs. En raison de sa vision et de son amour de l'homme, l'Église ne peut se désintéresser de la vie de chacun et elle considère le monde comme le lieu même de sa présence et de son action.

Je ne saurais trop encourager les pasteurs à être attentifs à la formation intégrale des jeunes, notamment de ceux qui seront demain les responsables et les cadres de la nation, pour que, partout où ils travaillent et où ils sont engagés, ils aient les éléments nécessaires à la réflexion sur les situations humaines et sociales, en demeurant attentifs aux personnes pour fonder leurs décisions sur des critères moraux; l'Église souhaite leur donner l'éclairage de l'Évangile et de son Magistère.
Les Universités catholiques ont dans ce domaine une mission spécifique de réflexion avec l'ensemble des partenaires sociaux, pour les aider à analyser les situations particulières et à envisager comment mettre toujours l'homme au centre des décisions. Une telle démarche s'adresse non seulement aux fidèles catholiques mais aussi à tous les hommes de bonne volonté qui souhaitent réfléchir en vérité sur le devenir de l'humanité.
À ce propos, je tiens à saluer le travail des Semaines sociales de France, institution à laquelle vous êtes très attachés et qui s'apprête à fêter son centenaire. Au cours des rencontres annuelles qui regroupent de plus en plus de participants, signe que ses recherches répondent à une véritable attente, les participants ont la possibilité de s'interroger sur les questions sociales auxquelles notre monde est affronté, à la lumière de l'Évangile et de la Doctrine sociale de l'Église, qui ne cesse ainsi de s'enrichir depuis l'encyclique Rerum novarum de mon prédécesseur Léon XIII. Je me réjouis des liens que les Semaines sociales promeuvent et développent en Europe, créant ainsi dans le Continent un mouvement de réflexion sur les questions de plus en plus complexes du monde actuel et unissant les hommes dans l'élaboration des fondements de la société de demain.

Par une telle participation à la vie sociale sous toutes ses formes, premier champ de leur apostolat, les chrétiens réalisent véritablement leur vocation et leur mission, selon l'esprit du Concile Vatican II.
En annonçant le Christ, ils sont aussi porteurs d'une espérance nouvelle pour la société; "par une intelligence plus pénétrante des lois de la vie sociale" (Gaudium et spes, n. 23), ils invitent à une transformation en profondeur de la société. Hormis le droit et le devoir d'annoncer l'Évangile à toutes les nations, l'Église s'autorise également à "porter un jugement sur toute réalité humaine, dans la mesure où l'exigent les droits fondamentaux de la personne humaine ou le salut des âmes" (C.I.C., can. 747).
Dans la vie politique, dans l'économie, sur les lieux de travail et dans la famille, il revient aux fidèles de rendre le Christ présent et de faire resplendir les valeurs évangéliques, qui manifestent avec un éclat particulier la dignité de l'homme et sa place centrale dans l'univers, rappelant ainsi le primat de l'humain sur tout intérêt privé et sur les rouages institutionnels.

4. La participation des chrétiens à la vie publique, la présence visible de l'Église catholique et des autres confessions religieuses ne remettent nullement en cause le principe de la laïcité, ni les prérogatives de l'État. Comme j'ai eu l'occasion de le rappeler lors des vœux au Corps diplomatique en janvier dernier, une laïcité bien comprise ne doit pas être confondue avec le laïcisme; elle ne peut non plus gommer les croyances personnelles et communautaires. Chercher à évacuer du champ social cette dimension importante de la vie des personnes et des peuples, ainsi que les signes qui la manifestent, serait contraire à une liberté bien comprise.
La liberté de culte ne peut se concevoir sans la liberté de pratiquer individuellement et collectivement sa religion, ni sans la liberté de l'Église. La religion ne peut pas être uniquement cantonnée dans la sphère du privé, au risque de nier tout ce qu'elle a de collectif dans sa vie propre et dans les actions sociales et caritatives qu'elle mène au sein même de la société envers toutes les personnes, sans distinction de croyances philosophiques ou religieuses.
Tout chrétien ou tout adepte d'une religion a le droit, dans la mesure où cela ne remet pas en cause la sécurité et la légitime autorité de l'État, d'être respecté dans ses convictions et dans ses pratiques, au nom de la liberté religieuse, qui est un des aspects fondamentaux de la liberté de conscience (cf. Déclaration sur la liberté religieuse, nn. 2-3).

5. Il importe que les jeunes puissent saisir la portée de la démarche religieuse dans l'existence personnelle et dans la vie sociale, qu'ils aient connaissance des traditions religieuses qu'ils rencontrent et qu'ils puissent lire avec bienveillance les symboles religieux et reconnaître les racines chrétiennes des cultures et de l'histoire européennes. Cela conduit à une reconnaissance respectueuse de l'autre et de ses croyances, à un dialogue positif, à un dépassement des communautarismes et à une meilleure entente sociale.
Votre pays comporte une forte présence de musulmans avec lesquels, par l'intermédiaire des responsables ou des communautés locales, vous vous attachez à entretenir de bonnes relations et à promouvoir le dialogue interreligieux, qui est, comme j'ai eu l'occasion de le dire, un dialogue de la vie. Un tel dialogue doit aussi raviver chez les chrétiens la conscience de leur foi et leur attachement à l'Église, car toute forme de relativisme ne pourrait que nuire gravement aux relations entre les religions.

Il vous revient de poursuivre et d'intensifier, peut-être dans certains cas de manière plus institutionnelle, des relations avec l'Autorité civile et avec les différentes catégories d'élus de votre pays, dans les Parlements nationaux et européen, notamment avec les parlementaires catholiques, et avec les Institutions internationales.
Je me réjouis des nouvelles formes de dialogue récemment établies entre le Saint-Siège et les Responsables de la Nation, pour régler des questions en suspens. De par sa mission propre, au nom du Saint-Siège, le Nonce apostolique est appelé à y participer activement et à suivre attentivement la vie de l'Église et sa situation dans la société.

6. Selon sa noble tradition, la France a de nombreux liens avec des pays du Tiers-Monde, en particulier sur le Continent africain. Aujourd'hui plus que jamais, pour que les peuples d'Afrique sortent de la pauvreté et des luttes sanglantes qui ne cessent de blesser leur terre, il convient de continuer à apporter une assistance aux populations, dans le but de subvenir à leurs besoins fondamentaux, et surtout de les aider à devenir les premiers protagonistes de leur développement, notamment par une éducation sérieuse à la responsabilité civique et politique.
Cela doit leur permettre de dépasser les oppositions de groupes afin que chacun acquière véritablement le sens de l'État et que tous les citoyens soient unis pour inventer un avenir de paix et de prospérité. Dans ces domaines éducatifs, l'Église a une expérience qu'elle est plus que jamais appelée à transmettre pour le bien des personnes et des peuples.

7. Alors que s'achèvent mes rencontres avec les différentes provinces de France, je rends grâce pour l'engagement courageux des Pasteurs et des fidèles dans l'annonce de l'Évangile. Puissent-ils ne pas se décourager devant les difficultés et les maigres résultats obtenus à vue humaine !
Nous devons nous considérer avant tout comme des coopérateurs de Dieu (cf. 2 Co 6, 1), accomplissant notre mission dans la fidélité au don reçu, annonçant à temps et à contretemps la Parole de Dieu dont le monde a besoin pour consentir à l'espérance et pour retrouver un nouvel élan. L'Esprit Saint saura faire fructifier le travail des hommes.
Le Christ, le Rédempteur de l'homme, vient ouvrir à chacun la route de la vie. N'ayez pas peur de crier au monde que Dieu est l'unique bonheur définitif de l'humanité et d'accompagner les hommes dans la découverte du Christ et dans la construction d'un monde où il fait bon vivre ! En vous confiant à l'intercession de la Vierge Marie, patronne de la France, je vous accorde, ainsi qu'aux pasteurs et à tous les fidèles de vos diocèses, une affectueuse et paternelle Bénédiction apostolique.

Au Vatican, le 27 février 2004.

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08/01 /07 Ad limina - Page 6 (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)
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Visite ad limina - page 6 - Mgr André Lacrampe -


VISITE AD LIMINA
Province ecclésiastique de l'Est de la France - du 22 au 29 février 2004

ADRESSE AU PAPE
Par Mgr André LACRAMPE, Archevêque de Besançon

Très Saint Père,

Nous sommes heureux de nous retrouver chez vous, évêques de la Province ecclésiastique de Besançon, ainsi que Mgr Joseph DORE, archevêque de Strasbourg, son auxiliaire et les vicaires généraux de nos diocèses. Mgr RAFFIN, évêque de Metz, après une hospitalisation, se trouve aujourd'hui en convalescence.

Nous clôturons auprès de vous la visite des diverses Provinces ecclésiastiques de France.

À Rome, nous venons vivre en acte la fraternité sacramentelle qui nous unit de manière collégiale à vous. Nous sommes là aussi pour raviver, auprès des tombeaux des Apôtres, la grâce de l'appel à l'épiscopat que nous avons reçu de vous.

En communion avec l'Église universelle, avec les fidèles de nos diocèses, nous accueillons également par votre ministère la grâce de l'unité, de la fermeté dans la foi et du discernement en Église.

1. La situation humaine dans la Province

La Province de Besançon regroupe six diocèses, auxquels s'ajoutent pour le travail entre les évêques et certains services pastoraux les deux diocèses concordataires de Metz et Strasbourg, qui relèvent directement du Saint-Siège. Le rapport présenté ici concerne les huit diocèses de cette région Est de la France, qui jouxte la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et la Suisse.

L'ensemble compte environ 5 250 000 habitants, plus de la moitié appartenant aux diocèses de Strasbourg (1 700 000 hab.) et de Metz (plus d'un million) et les moins peuplés étant ceux de Saint-Claude (250 000) et de Verdun (190 000). À cette diversité démographique s'ajoute le fait que les limites des trois diocèses de Besançon, Belfort-Montbéliard et Strasbourg ne concordent pas avec celles d'un seul département civil, et que la situation socio-économique est fort différente d'un diocèse à l'autre.

Cette situation laisse apparaître de nombreuses mutations dans le tissu industriel et rural, et par suite, de grandes difficultés pour trouver du travail : disparition des mines de charbon et de fer, effondrement de la sidérurgie en Lorraine, problèmes rencontrés par de petites industries (ex. tissages) et des exploitations agricoles en d'autres départements; Il n'y a pas d'université dans tous les diocèses. Aussi les jeunes partent-ils ailleurs. On observe ici ou là une diminution, et partout un vieillissement de la population. À cela s'ajoute enfin l'arrivée de nombreux immigrés venant principalement du Maghreb ou d'Afrique noire, ainsi que des pays de l'Est (souvent de façon clandestine).

2. La situation religieuse

La population de la Province de nos huit diocèses est très majoritairement catholique. Les autres confessions chrétiennes sont cependant présentes, notamment les Églises luthériennes ou réformées dans les diocèses de Metz, Strasbourg et Belfort-Montbéliard. Le nombre des orthodoxes est limité, tout comme celui des juifs, hormis en Alsace. Celui des musulmans n'a cessé de s'accroître avec l'immigration. L'œcuménisme et le dialogue interreligieux donnent lieu, chaque année, à diverses rencontres : réflexions et semaine de prière pour l'unité des chrétiens peuvent s'intensifier.

Comme en de nombreux diocèses français et malgré un fond encore chrétien, la pratique religieuse régulière a baissé au cours des dernières décennies, notamment chez les jeunes. Si la grande majorité des enfants de familles de souche chrétienne reçoivent le baptême, nous savons qu'il n'est pas forcément suivi de catéchèse. Par ailleurs, on constate une augmentation du nombre des demandes de baptême chez les enfants scolarisés.

Il y a actuellement environ 2 500 prêtres dont 1 730 en activité, soit 1 pour 3 000 habitants. Leur esprit ecclésial, leur fraternité et leur charité pastorale sont à souligner. Le grand nombre de ceux qui décèdent chaque année n'est pas compensé par de nouvelles ordinations (60 décès de prêtres diocésains à Nancy pour 2 ordinations en 4 ans, 63 décès à Saint-Claude en 8 ans sans aucune ordination). Il en résulte que la charge pastorale des prêtres en responsabilité s'alourdit de plus en plus. Les plus jeunes d'entre eux, très peu nombreux, risquent de se sentir isolés. Il n'y a que deux grands séminaires, à Metz et à Strasbourg (1e et 2e cycles) ; par ailleurs, quelques jeunes se destinant au ministère presbytéral vont s'y préparer à Lyon, à Paris ou à Rome. Si le nombre de ceux qui se préparent au ministère presbytéral ne cesse de diminuer en plusieurs diocèses, nous ne ménageons pas nos efforts pour soutenir la pastorale des vocations.

La Province compte environ 180 diacres dont la plupart sont mariés. Le diaconat permanent constitue une richesse pour l'Église. C'est une voie à proposer plus largement. Les diacres permanents contribuent à rendre notre Église davantage servante et pauvre.

La vie religieuse est fort présente dans notre Province. Certaines congrégations ont œuvré à des fusions qui entraînent un nouveau dynamisme spirituel. Toutefois, dans plusieurs endroits, des monastères ont dû fermer faute de recrutement. Nous devons poursuivre notre effort de soutien à l'appel à la vie religieuse apostolique et contemplative.

Nos diocèses ont fourni de nombreux missionnaires à l'Église universelle. Nous continuons d'inviter nos diocésains à regarder au loin et à porter le "souci de toutes les Églises" (2 Co 11, 26-27).

En de nombreux diocèses, les paroisses ont été regroupées sur une base de géographie humaine, passant par exemple de 771 à 67 dans le diocèse de Besançon, de 450 à 53 à Saint-Dié, de 649 à 140 à Metz. Il en reste 20 seulement dans le diocèse de Verdun. Les fidèles s'aperçoivent maintenant que leur curé ne peut pas tout faire sur le vaste territoire qui lui est confié. Ils comprennent, quand un prêtre doit desservir 30 ou 40 villages avec autant d'églises, qu'il faut trouver de nouvelles modalités d'organisation. De ce fait, des laïcs acceptent la mission de collaborer à la charge pastorale des prêtres, mais aussi de recevoir une formation adaptée aux tâches qu'ils assument : acquisition d'un savoir-faire et d'un savoir-être, en relation avec les prêtres, que ceux-ci soient ou non résidents. Cela entraîne des répercussions sur le ministère presbytéral.

Le présent et l'avenir du ministère presbytéral, du ministère diaconal, des Équipes d'animation pastorale et des responsables de services d'Église, retiennent toute notre sollicitude pastorale.

Des lieux de formation se sont développés dans tous les diocèses. Beaucoup de chrétiens cherchent à approfondir leur foi. Moins nombreux semble-t-il, sont ceux qui la perçoivent comme devant être annoncée, pour que les communautés demeurent signifiantes. C'est une grande préoccupation pour chacun d'entre nous comme pour les fidèles

Aussi, écrit un évêque, "la célébration des baptêmes et des mariages, sans parler des messes dominicales, va-t-elle de plus en plus poser problème", tandis qu'un autre souligne la nécessité de "réfléchir avec l'ensemble des chrétiens, non pas évidemment à l'éventualité de nous passer de prêtres, mais à celle de situer autrement le prêtre au sein des communautés chrétiennes, dans lesquelles les laïcs auront des responsabilités importantes". Qu'en sera-t-il dans dix ans ? En 2010, écrit un évêque, il y aura moins de 40 prêtres en responsabilité pour l'ensemble des paroisses du diocèse de 250 000 habitants ainsi que pour l'accompagnement spirituel des services et mouvements.

3. Défis actuels et espoirs pour l'avenir

Les défis auxquels nous sommes confrontés sont ambivalents, porteurs de remises en question et d'inquiétude, mais aussi de chance pour l'avenir. Mondialisation, sécularisation, précarité, solidarité, mobilité, immigration, laïcité, problèmes éthiques et culturels, se rencontrent chez nous comme dans l'ensemble de la société française. Ils nous appellent tous à une nouvelle annonce de l'Évangile de l'espérance (Ecclesia in Europa, c. III).

Si les indicateurs traditionnels de la vie ecclésiale (pratique dominicale, taux de catéchisation, nombre des baptêmes, des confirmations et des mariages) continuent à baisser ou au mieux se stabilisent, on perçoit néanmoins de réels signes de vitalité pour peu qu'on y prête attention.

Nombreux sont les laïcs qui, se sentant responsables de l'annonce de l'Évangile et de l'édification de l'Église, assument cette mission avec fidélité et générosité. Ainsi, ils permettent d'assurer la catéchèse, la préparation aux sacrements de baptême, de confirmation et de mariage, la célébration des funérailles en certains cas, ou encore une formation chrétienne des adultes. Ces services deviennent des lieux d'annonce et d'approfondissement de la foi.
De façon générale, si les jeunes sont peu présents au sein des communautés chrétiennes, ils ne sont pourtant pas absents de l'Église. Chez beaucoup d'entre eux, il y a une soif importante quant au sens à donner à leur vie. On ne peut leur proposer le Christ qu'en mettant en œuvre des pédagogies adaptées à leur culture, marquée davantage par la participation festive et généreuse à des actions ponctuelles, plus que par un engagement dans la durée. Nombre d'adultes s'en préoccupent et accompagnent les jeunes.

On observe ici ou là une timide reprise de certains mouvements, même si les effectifs ne sont pas très nombreux. L'Action catholique, le Mouvement Chrétien des Retraités, les Équipes du Rosaire témoignent, par exemple, d'un réel souci apostolique.

On sent d'une manière générale la nécessité de passer d'une pastorale de l'accueil à une proposition de la foi, telle que l'a souhaitée l'Assemblée plénière des Évêques de France depuis plusieurs années.

J'aimerais souligner enfin le souci qui habite beaucoup d'entre nous d'apporter leur soutien positif et critique à l'Europe qui se construit, ainsi qu'à tous les responsables de la vie politique, économique et sociale, qui sont au service du bien commun de la société et de notre Continent. Il y a pour nous une responsabilité que vous avez vous-même soulignée, Très Saint Père, dans votre Exhortation apostolique Ecclesia in Europa. Nous nous devons d'être présents dans les grands débats qui ont lieu dans notre pays et sur l'avenir de l'Europe, en contribuant à lui donner une âme, comme le souhaitait jadis Robert Schuman, dont le procès en vue de la béatification va s'achever très prochainement. Le fait que siègent à Strasbourg plusieurs institutions, le Conseil de l'Europe et le Parlement Européen, est un motif supplémentaire d'attirer notre attention pastorale sur ce point.

Évoquant Strasbourg, on ne peut oublier S. Exc. Mgr Michael COURTNEY, qui a assumé pendant près de cinq ans les fonctions d'Observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l'Europe et qui, au Burundi, au titre de sa mission apostolique, a été jusqu'à l'extrême, au service de la paix et de la fraternité.

Très Saint Père, pour conclure, j'aimerais souligner :

l'effort d'approfondissement spirituel et d'intériorisation de la vie chrétienne qui se traduit dans l'organisation de journées de réflexion, de récollections et de retraites, à l'intention des prêtres, religieux, religieuses et laïcs, aux niveaux diocésain et provincial;
l'attention efficace portée aux nouvelles formes de pauvreté (sida, troubles psychologiques, personnes âgées, détenus, migrants...) par de nombreux chrétiens engagés dans des associations caritatives, confessionnelles ou non. Beaucoup le font non seulement dans la perspective d'une action sociale, mais aussi comme une manière particulièrement efficace d'annoncer la Bonne Nouvelle;
enfin, un désir et une ferme volonté de communion en Église, autour du ministère de Pierre, pour un meilleur service de la mission. La participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse, le Jubilé de l'an 2000, les démarches synodales diocésaines, les pèlerinages à Rome et dans les grands sanctuaires, la coopération missionnaire en relation avec les prêtres Fidei Donum et les religieuses en missions lointaines en sont les signes. Ainsi, nos Églises diocésaines se sentent vraiment liées à l'Église universelle.

Pour reprendre la formule de l'un d'entre nous, "notre Église est en train de quitter des rivages connus sur lesquels elle a vécu pendant très longtemps, pour aller vers d'autres rives dont les caractéristiques demeurent encore floues, mais que nous devons travailler à définir avec l'aide de l'Esprit".

Avec votre bénédiction et votre soutien, Très Saint Père, chacun de nous est bien résolu à "avancer vers le large" comme nous y invite le Seigneur.

+ André LACRAMPE

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08/01 /07 Inscriptions (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)

FORMATION DES LAÏCS 2002/2004
Formation des laïcs - Programme - Renseignements - Calendrier - Inscriptions

FORMATION DES LAïCS
7, rue de la Préfecture

88025 ÉPINAL CEDEX

08/01 /07 Renseignements (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)

FORMATION DES LAÏCS 2002/2004
Formation des laïcs - Programme - Renseignements - Calendrier - Inscriptions

COMMENT CELA SE PASSE-T-IL?

Échelonnés sur deux ans, six week-ends sont organisés au Couvent de Portieux, à partir du samedi à 14 h 15 jusqu'au dimanche 16 heures (Eucharistie incluse).
Un travail préparatoire est organisé en petits groupes locaux avant chaque séance.

La soirée du samedi est consacrée à des dialogues à partir de vidéos ou autres moyens, sur un point abordé pendant le week-end. Pour une meilleure cohérence du groupe durant ces week-ends, il est recommandé de loger sur place.
Pour faciliter la participation des couples, une garderie d'enfants peut être organisée si les demandes sont suffisamment nombreuses.

Nous ne pouvons pas donner la foi, mais nous pouvons nous donner ;

la foi a mis DIEU en nous, nous pouvons le donner en même temps que nous .

Madeleine Delbrel

(1904-1964)

Ces week-ends sont indissociables: on ne peut s'inscrire séparément pour l'un ou l'autre d'entre eux à cause de l'importance de la vie de groupe pour l'ensemble de la formation et surtout parce que ce cycle forme un tout.

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08/01 /07 Calendrier (Rubrique cachée pour actu sur plusieurs pages)

FORMATION DES LAÏCS 2002/2004
( Formation des laïcs - Programme - Renseignements - Calendrier - Inscriptions )

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LES DATES À RETENIR
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SAMEDI 12 OCTOBRE 2002 de 14h30 à 17 h
Premier contact et lancement du parcours

DU SAMEDI 16 NOVEMBRE 2002 14H15 au DIMANCHE 17 NOVEMBRE 16 H

DU SAMEDI 15 FÉVRIER 2003 14H15 au DIMANCHE 16 FÉVRIER 16 H

DU SAMEDI 17 MAI 2003 14H15 au DIMANCHE 18 MAI 16 H

DU SAMEDI 22 NOVEMBRE 2003 14H15 au DIMANCHE 16 H
Les dates des deux derniers week-ends du cycle seront communiquées dès que possible

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