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Les services de l'Eglise catholique dans les Vosges

08/11 /11 Christian Vacelet, compas et boussole en mains (Communication)
Il aura fallu peu de temps à Christian Vacelet, nouveau directeur diocésain de l’enseignement catholique dans les Vosges pour poser son bagage professionnel à Épinal. Et de se mettre immédiatement en route selon le chemin commandé par sa feuille de mission, confiée par l’évêque Jean-Paul Mathieu
Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous êtes informé-e et vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

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Né à Metz en 1963, M. Vacelet a réalisé ses études en Moselle. C’est au hasard d’une petite annonce dans un journal qu’il a commencé comme professeur de mathématiques à La Salle. Ce début de carrière dans le privé qu’il envisageait pour un an devait finalement durer une décennie complète !
En parallèle, le suivi d’une formation de chef d’établissement permettait à Christian Vacelet de devenir dirigeant d’une école privée, produit d’une fusion entre Forbach et Merlebach.
À la tête de cette institution pendant 11 ans, le parcours de cet homme au profil de battant le menait ensuite pour 3 ans à Saint-Antoine à Phalsbourg, aux limites de l’Alsace et de la Lorraine et cela dans une école dont l’effectif était composé d’environ 40 % d’élèves alsaciens, et cela jusqu’en juin dernier.

Dans les Vosges, le poste devenu vacant après le départ à la retraite de Jean- Marie Faux, puis un intérim assuré par Anne-Marie Deroche déclenchait un recrutement.
Fort de son expérience, notamment de gestionnaire et de délégué d’établissements, Christian Vacelet décidait de postuler, prêt à tenir le cap défini dans un souci de solidarité et de dignité éducative. Au gouvernail depuis le premier septembre, le directeur est présenté comme le garant de l’unité de l’enseignement catholique selon les orientations déterminées par Jean-Paul Mathieu. “Fabriquer de l’humain, aider les enfants et les jeunes à devenir les hommes de demain, apprendre à vivre une diversité sociale et culturelle sans repli communautaire, sont des orientations fondamentales d’un enseignement catholique ouvert sur la société française actuelle” indique l’évêque.
Après de nombreux départs vers la retraite, sur un total de quatre-vingtdix, une douzaine de nouveaux directeurs diocésains ont été embauchés sur toute la France. De la promotion Saint- Dominique, M. Vacelet rejoint toutes les 6 semaines l’école des cadres missionnés à Paris. Il s’implique dans toujours plus de formation.

Un juste retour aux équipes Pédagogiques

Dans le département, une quinzaine d’établissements accueillent approximativement 7 000 garçons et filles. Christian Vacelet ne cache pas des difficultés certaines “Avec seize mille postes sur l’ensemble du Ministère, dont 107 à rendre en Lorraine, la rentrée a été difficile à préparer...”. Le dirigeant tempère tout de même en positif. L’optimismereste de rigueur. “Avec moins d’enseignants, il est difficile de nous réjouir, mais nous n’avons pas perdu d’élèves lorrains, ni vosgiens... Les chiffres des effectifs devraient bientôt s’ affiner. Au niveau national, on enregistre même une augmentation du nombre des élèves !” Modeste, M. Vacelet assure avoir encore beaucoup de choses à apprendre au travers de ce métier dont il découvre toute la richesse. “Que l’on ne me prenne surtout pas pour le chef des chefs, je ne suis que le premier serviteur de l’enseignement catholique dans les Vosges. Je dois veiller à ce que tous les autres puissent faire leur job !”
Sur le terrain pour y faire connaissance des acteurs de l’enseignement, des dossiers, des locaux... le directeur diocésain se félicite de constater la confiance des familles et des enfants. “C’est un signe que le boulot accompli est reconnu, il valide tous les efforts déployés, mais c’est surtout un juste retour aux équipes pédagogiques...” M. Vacelet n’ignore pas les difficultés. Chaque établissement garde son identité propre, mais le cas échéant, il s’appliquera, manches retroussées, à rechercher en commun des solutions.

Marié depuis 20 ans à Marie-Christine, professeur d’enseignement religieux en Moselle, père d’Éric, un grand garçon de 13 ans, Christian Vacelet apprécie les technologies actuelles. Licencié en informatique, il est un homme affable, proche des gens et de la nature. Les belles montagnes des Vosges lui offriront très certainement la possibilité de s’adonner à son goût pour le ski. La prise de fonction a démarré sous de bons auspices. “J’ai été super bien accueilli, Mgr l’évêque, les services diocésains, les collègues m’ont reçu avec simplicité et générosité... J’ai trouvé une ambiance sympa... Je suis heureux, nous allons travailler tous ensemble !”

Josée Tomasi-Houillon

08/11 /11 Qu’as-tu fait de ton frère ? (Communication)
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Les Vosges sont traditionnellement une terre d’accueil pour les migrants. Le droit à immigrer est fondé sur la fraternité universelle. Les évêques de France ont rappelé ce principe lors de la dernière élection présidentielle. Ils mettent en garde contre une loi dénonçant le “délit de solidarité”. Dans ce numéro, l’historien Olivier Guatelli évoque un siècle d’immigration italienne dans les Vosges. Alain Brunner annonce le débat organisé en octobre par Jonas : “Étranger, mon frère”. Et Hélène Cornement témoigne avec enthousiasme de ses rencontres avec de jeunes étrangers aux JMJ.

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Le témoignage d’un “Jonas”

Le vendredi 21 octobre, à La salle de spectacle du plateau de La Justice à Épinal, Jonas-Vosges propose un débat “étranger mon frère”. Rencontre avec Alain Brunner, un militant de Jeanménil.

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L’immigration, l’Église en a toujours parlé, à la lumière de l’Évangile, avec courage et à rebrousse-poil de la xénophobie ambiante. Pie XII prône “la distribution la plus favorable aux hommes de la surface de la terre cultivée, cette surface que Dieu a créée et préparée pour l’usage de tous.” Jean XXIII exalte “un droit humain fondé sur la fraternité universelle”. Paul VI recommande aux communautés chrétiennes locales “d’être attentives à la situation et aux droits de tous les immigrés, de reconnaître la place des traditions, cultures et langues des communautés étrangères”. Et l’un des premiers actes de Benoît XVI est la mobilisation de l’Église face à l’évolution des migrations : les travailleurs étrangers ne sont ni des marchandises, ni des facteurs de production, ils contribuent à l’économie des pays d’accueil.

Et de dénoncer le trafic humain, l’esclavage, la privation des droits humains à se syndiquer. Et de prôner l’accueil de l’étranger, le regroupement de leurs familles, le droit à l’éducation de leurs enfants. Plus positif encore, la migration, c’est l’opportunité pour les chrétiens d’être un signe de fraternité par le respect des différences et la pratique de la solidarité dans une éthique de la rencontre.

Violence sur les plus faibles

Alain Brunner prend acte de ce message délivré par les papes successifs. Pour lui, ces appels à l’ouverture et à la tolérance relèvent en quelque sorte du minimum syndical, compte tenu de l’exemple vécu et donné par le Christ lui-même. Et de rappeler le geste de la Samaritaine, une étrangère méprisée, mais ô combien plus charitable à l’endroit de Jésus que les hiérarques religieux de l’époque. Pour cet ancien dessinateur industriel, père de famille de trois enfants, sept fois grand-père, ancien aumônier dans l’enseignement public, pour ce chrétien engagé dans Jonas, au Secours catholique, au CCFD, “c’est vrai qu’il y a de belles paroles dans l’Église, il y a urgence de les mettre en pratique ?”

Dans les cercles du silence, qui ne comptent quasiment plus que des chrétiens, il proteste contre l’exclusion, les violences faites aux plus faibles, les familles d’immigrés et les gosses enfermés dans les centres de rétention : “Ce qui compte, c’est ce qu’on fait sur le terrain.” Et de saluer l’élan de solidarité “formidable”, à Cornimont, autour d’une famille de réfugiés : “C’étaient des clandestins, des hors la loi. Toute la population, maire et adjoint en tête, s’est mobilisée, a réussi à obtenir des papiers et un boulot à Metz pour le père.”

Chrétiens sans frontières

A Rambervillers, Jonas et toute une chaîne de familles solidaires soutiennent une famille albanaise – un couple de chercheur et professeur et ses deux enfants de 16 et 10 ans exilés de leur pays pour des raisons politiques. Mal du pays, ignorance de la langue, impossibilité de travailler faute de papiers : la menace d’expulsion plane toujours. Jonas défend aussi bien la cause des Roms pourchassés et fichés que le dialogue, toujours à construire, avec les immigrés musulmans “qui font peur en France et sont considérés comme la cause de tous les maux.” Le mouvement dénonce le durcissement des lois de répression de l’immigration illégale.

Il se trouve à cet égard en accord avec la position de l’Église, tout en appelant à ce qu’elle soit partagée par le plus grand nombre : “Si on est chrétien, où met-on les frontières ?” S’affichant “à gauche ou au moins au centre”, le mouvement revendique sa coloration politique, il réclame “une parole libérée” dans l’Église, appelant toute une série de réformes importantes. “On souhaite que ça bouge.” Alain Brunner redoute une sorte de communautarisme, un repli sur eux-mêmes des chrétiens : “le dimanche, autrefois, tout le village venait à la messe, l’assemblée était plus mélangée. Aujourd’hui, on est en concurrence avec les activités du dimanche matin, on fait partie d’un petit groupe d’amis, qui reste ouvert à la communauté : tous les chrétiens sont invités.” Aujourd’hui, les rangs des “Jonas” vieillissent et s’éclaircissent. D’où l’intérêt de se porter à la découverte de leur message, le 21 octobre à Épinal, à travers la conférence débat de Michel Roussel, responsable national aux racines vosgiennes.



Les Italiens dans les Vosges : déjà victimes de l’intolérance

Professeur à Neufchâteau, Olivier Guatelli a consacré un livre sur l’immigration italienne dans les Vosges. petit-fils d’immigrés italiens, docteur en histoire, il a enquêté sur les générations d’italiens qui ont quitté leur région d’origine pour s’installer dans les Vosges. Interview.

Église dans les vosges (EDV) : Le catholicisme des Italiens a-t-il favorisé leur intégration dans les Vosges ?

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Olivier Guatelli (OG) : Oui dans les années 1920 et 1950-1960 où des familles entières arrivent de régions très catholiques : Trentin, Vénétie, Calabre, Sicile… Des prêtres italiens sont alors chargés de célébrer la messe de Pâques à Saint-Dié ou Épinal. Et non, car beaucoup de maçons lombards sont ouvertement anticléricaux et socialistes, surtout vers 1900.

EDV : À la fin du XIXe et une bonne partie du XXe, les immigrants italiens disposaient d’une mauvaise image auprès des politiques, des journalistes et des ouvriers vosgiens, observez-vous. Pouvait- on parler alors de racisme ?
OG : Racisme est exagéré. J’emploierais plutôt le terme “Xénophobie” ce qui est déjà beaucoup. La France de 1900 baigne dans le nationalisme face à la menace allemande : les étrangers, sont perçus comme des menaces pour la sécurité du pays et “l’identité nationale”. Les Italiens sont accusés d’être un danger moral, des espions potentiels, des concurrents déloyaux sur le marché du travail. Seul le temps effacera cette mauvaise image : après 1918, on a compris où menait le nationalisme. De plus, ce sont des maçons italiens qui viennent reconstruire les villages dévastés et certains affichent une réelle réussite sociale en devenant de petits entrepreneurs. Dans les années 1920 également, les mariages mixtes sont de plus en plus nombreux ainsi que les naturalisations. En 1900, l’immigré est un jeune célibataire dont on se méfie ; 20 ans plus tard, il est un bon père de famille marié à une Française.

EDV: Vous donnez dans votre livre de remarquables exemples d’intégration par le travail des immigrés italiens. Vous soulignez, simultanément, que certains patriarches, n’ont pas voulu enseigner l’italien à leurs enfants. Pourquoi ?
OG : Le but des Italiens dans les années 1920-1930 et 1950 n’est pas d’intégrer leurs enfants mais de les assimiler totalement dans le pays d’accueil. L’époque n’est pas la même qu’aujourd’hui car deux outils “assimilateurs” fonctionnent à merveille : l’école et l’armée. Il s’agit ainsi d’effacer toute différence avec les autochtones : parler parfaitement Français, réussir ses études, avoir une bonne situation... Apprendre l’italien aurait représenté une entorse à ce projet d’assimilation : on revendiquait peu ses différences à l’époque. N’oublions pas également que l’Italie avait été l’alliée de l’Allemagne pendant la guerre, jusqu’en 1943, et qu’elle inspirait beaucoup de méfiance de la part des Français. La situation change dans les années 1960 - 1970 : l’Italie et la France sont des pays amis au sein de l’UE et des associations italiennes se forment ça et là pour diffuser la culture du pays.

EDV : D’autres entrepreneurs n’ont jamais voulu adopter la nationalité française, et sont repartis dans leur pays d’origine, tandis que leurs descendants demeuraient en France...
OG : Il ne s’agit pas d’entrepreneurs mais plutôt de simples ouvriers ou maçons souvent peu qualifiés. Beaucoup d’Italiens sont en effet repartis au pays : n’oublions pas que la grande majorité d’entre eux n’étaient que des saisonniers dans les années 1900 ou 1920 qui ne pensaient pas s’installer en France. Beaucoup ont eu le mal du pays et n’ont jamais pu s’habituer aux modes de vie locaux : langue, climat, nourriture, conditions de travail souvent très dures. On parle un peu vite lorsqu’on on dit que l’intégration des Italiens a été parfaite et totale....

EDV : Selon vous, la communauté italienne en France, est-elle à présent plus sensible à l’accueil et mieux prévenue contre les dérives extrémistes et sectaires ? Ou au contraire, à l’instar des communes du sud de l’Italie qui se sont opposées dernièrement à la mendicité de migrants du Maghreb, relevez-vous un hiatus entre la position de la majorité des catholiques italiens et celle des autorités de l’Église, qui prône l’accueil des étrangers et le regroupement de leurs familles ?
OG : C’est une question très difficile : le problème est que l’assimilation dont ont été l’objet les descendants d’Italiens a représenté parfois un oubli quasitotal de leur histoire familiale. Parler de “communauté” italienne est ainsi très exagéré : pour moi, il n’y a pas de “communauté italienne” en France et il n’y en a jamais eu. Le modèle anglo-saxon est malheureusement en train d’envahir les médias et il n’est absolument pas souhaitable pour notre pays. Les descendants d’Italiens sont à mon avis ni plus intolérants, ni plus ouverts que les autres composantes de la population. L’Église tient un discours d’accueil de l’étranger, mais ce discours ne résiste pas aux stéréotypes véhiculés par les médias et aux rumeurs. Dans le Sud de l’Italie, l’immigré maghrébin est perçu comme un envahisseur et un concurrent déloyal sur le marché du travail : là encore, la méconnaissance du passé, ou plutôt son refoulement, fait la part belle à l’intolérance.



À Madrid : une leçon d’ouverture

Hélène Cornement revient des Journées Mondiales de la Jeunesse transportée par la qualité des rencontres avec des Espagnols, des Italiens, des Polonais… et des Français.

Quel rayonnement ! En ce début septembre, Hélène est encore sous le charme. Le charme des JMJ, du choc tonique des différences. En partant à Madrid, l’étudiante en médecine avait voulu s’éprouver, se lancer comme un défi : aller vers les autres, provoquer des rencontres. “J’avais entendu dire par une amie le plus grand bien des rassemblements de Rome et de Paris”, dit cette jeune fille de 20 ans, résidant à Xertigny. “Je voulais me bouger, je suis en recherche plutôt que croyante”, précise- t-elle.

Une générosité confondante

La voici partie pour l’aventure, en bus, avec quatre-vingts jeunes Vosgiens - pour la plupart des étudiants d’origine vosgienne. Vingt heures de voyage : “on a découvert qu’on dormait bien, couchée dans l’allée.” Départ à 17h, étape à 8h à l’abbaye montagnarde de Montserrat, en Espagne, riche d’une vierge noire, et arrivée à 13h à Alcora, à 400 km de Madrid tout de même. Accueil très chaleureux de trois prêtres et d’un groupe de jeunes volontaires : “J’ignorais tout de la culture et de la langue de l’Espagne : ça m’a coupé les jambes !”, s’émerveille Hélène. Le mot qui lui vient à l’esprit est celui de “générosité”.

Les familles d’accueil des Français se sont mises en quatre pour embellir le séjour des pèlerins. Un exemple : “Elles nous ont emmenés à une fête locale avec jeux de taureau dans un village distant de vingt km, elles nous ont fait à manger et goûter leurs spécialités culinaires – sangrias et tapas - elles nous ont offert du vin, des éventails, des boucles d’oreille en céramique fabriquées dans leur village, elles repassaient notre linge…”, témoigne Hélène.

Des prêtres accessibles

Une chose a frappé la jeune fille : les relations de confiance étroite entre les jeunes chrétiens et les prêtres : “Dans la rue, tout le monde leur dit “salut !”, comme à un ami. Ils vont ensemble au bar le soir – l’après-midi, tout est mort à cause de la chaleur – et ils échangent jusqu’à 3h du matin. Les prêtres aident les jeunes à lutter contre l’alcool. Ils sont visibles, accessibles, appréciés. La semaine de Pâques, est donnée une grande fête avec les jeunes, qui sont très attachés aux valeurs catholiques.”

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Une veillée de prières avec les jeunes du diocèse de Castellane, avec chants et nuit à la belle étoile, a couronné ce séjour idyllique : “Nous avons été accueillis comme si nous étions des frères. Le dernier jour, le père de famille m’a laissé un message : “Maintenant, vous faites partie de la famille. Si vous voulez revenir, il y aura toujours une maison pour vous.” Hélène reviendra, c’est sûr !

Après alcora, alcala

Emmenés par l’abbé Pierre Mathieu, les jeunes Vosgiens ont rejoint Madrid et le pape au bout de cinq jours. Nuits dans un gymnase, puis plutôt dehors, à cause de la chaleur. Matins consacrés à la catéchèse, jugée très intéressante par Hélène : “Nous avons vécu des temps de partage avec des jeunes de Reims, des échanges avec des étrangers, par exemple des Polonais, par l’intermédiaire d’un jeune Vosgien venu de leur pays, et avec des Italiens, à la messe d’ouverture.” Lors de ce premier bain de foule, les pèlerins du département ne parviendront pas à voir le pape : trop de monde. Les fidèles coréens ne laissent pas facilement leur place !

Dans le tourbillon, Hélène, qui tourne des vidéos quotidiennes pour le diocèse de Saint-Dié, sympathise avec des Allemands. Mais elle n’a pas le temps de dégainer sa caméra que ces amis de hasard ont déjà quitté le champ ! Dommage ! La jeune vosgienne envoie chaque jour deux minutes de reportage à la maison diocésaine. Une vraie performance : formée en toute hâte, dénuée d’aide technique, de logistique, de gros moyens, de temps de préparation, la jeune journaliste xertinoise réussit néanmoins à faire vivre l’ambiance des JMG à ceux qui sont restés dans les Vosges : une handicapée qui aurait aimé venir aux JMJ m’a dit : “C’est gentil d’avoir partagé cela avec nous !”

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07/11 /11 À cause de Jésus ! : pourquoi je suis demeuré chrétien et reste catholique de Mgr. Joseph Doré. Éditions Plon, 2011 (De vous à nous)


Autobiographie... bien plus ! Histoire du catholicisme post-conciliaire, évolution de la société française après 1968.

Volume important : 375 pages, qui auraient pu se présenter en 2 livres : - l'itinéraire personnel, - l'analyse et la prise de position du Père Évêque sur les questions controversées dans le catholicisme contemporain.

Mgr. Doré, prêtre, théologien, enseignant, archevêque, ne doit pas se faire que des amis par ses paroles courageuses et libres. Mais il découvre toujours le côté positif dans chaque situation difficile « à cause de Jésus »

Suzanne Richet

06/11 /11 La mutation du bénévolat : le débat d'"Eglise dans les Vosges" (Communication)
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Le débat du mois
La mutation du bénévolat
Fleurir l’église, assurer la catéchèse, transmettre des valeurs de solidarité chez les scouts : la joie de servir anime de nombreux chrétiens qui participent à la vie de l’Église et répondent à l’appel du Christ en faveur du don de soi. Au-delà de ces précieux engagements, on observe un renouveau du bénévolat : la présidente de France Béné¬volat observe que de plus en plus de jeunes et d’actifs s’investissent dans des associations au service de l’homme. A Épinal, Thérèse Del¬four accompagne les familles en deuil au crématorium, tandis que Marc Petitjean appelle à davantage d’implication des chrétiens dans la société.

Par Jean-Paul Vannson

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Repères
8 jeunes vosgiens en inde - Une expérience pour la vie
L’association ”A vol d’oiseau” propose régulièrement des projets humanitaires aux élèves et personnels du lycée Jeanne d’Arc de Remiremont. Cette année, un groupe a vécu une mission de 3 semaines en Inde, accompagné par Mgr Mathieu. Sur place, plus de 300 religieuses de Jésus-Marie sont au service de 40 000 enfants...

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Portrait
Anne-Marie Étienne, telle une petite abeille !
par Josée Tomasi-Houillon

Projecteur
Festi Jeunes bouscule
Interview réalisée par l’équipe Festi Jeunes

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05/11 /11 Pèlerinage en Terre Sainte 2012 (Pèlerinages)
Pour tout savoir du prochain pèlerinage en Terre Sainte conduit par l'abbé Olivier Bourion qui aura lieu du 24 avril au 3 mai 2012...
La Terre Sainte, destination par excellence du pèlerinage chrétien avec un parcours complet de découverte des hauts lieux de la foi !

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02/11 /11 L’orgue dans les Vosges aujourd’hui (Communication)

La publication, en 1991, du volume consacré aux orgues de Lorraine-Vosges, à l’occasion de l’inventaire national des orgues, plaçait les Vosges en 2ème parmi les quatre départements lorrains. Avec ses 163 instruments, le territoire qui ne comportent pas de grandes villes, se distinguent par une forte implantation d’orgues en milieu rural : il y a un orgue dans une commune sur quatre.
Vingt ans après cette publication, qui a eu pour effet de faire prendre conscience à la population de la richesse de son patrimoine, quelle est la situation actuelle de l’orgue dans notre département ? Dans les limites de cet article, quelques grandes lignes de l’évolution récente peuvent être mises en évidence. Cet article a été publié dans le magazine « Eglise dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.
1. La construction d’instruments neufs a été exceptionnelle. La plus remarquable est celle du grand orgue de la cathédrale de Saint-Dié. Depuis le dynamitage de l’édifice le 9 novembre 1944, il a fallu attendre jusqu’en 2010 pour voir la construction d’un orgue neuf qui compte désormais parmi les grands instruments du diocèse.

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2. La restauration ou la reconstruction d’instruments anciens, tous du XIXe ou XXe siècle, a été assez importante. Ce fut souvent à l’initiative d’associations locales, bien relayées financièrement par les municipalités et le Conseil Général des Vosges.
Il s’agit surtout d’orgues importants, placés dans des villes moyennes. Citons quelques exemples significatifs : Mirecourt, Châtel-sur-Moselle, Cornimont, Gérardmer, Remiremont, Rupt-sur-Moselle, Le Thillot, Bruyères, Darney.
Il s’agit aussi d’orgues plus modestes (une douzaine de jeux sur deux claviers et pédalier), en nombre plus réduit, environ une dizaine. Citons Eloyes, Lépanges-sur- Vologne, Docelles, Deyvillers, Jeuxey, Moriville, Pouxeux, Vincey, Taintrux.

3. L’impulsion donnée par l’Inventaire de 1991 est restée sans effet sur une cinquantaine d’instruments. Il s’agit d’une demi-douzaine d’orgues importants, déjà en mauvais état en 1991 et qui sont allés jusqu’à devenir injouables. Le plus monumental est le grand orgue de la basilique Saint-Maurice d’Épinal. Mais il y a aussi les orgues de Dompaire, Mattaincourt, Moyenmoutier, Senones, Lamarche.
Les autres laissés-pour-compte sont des instruments moyens ou petits, déjà déclarés il y a vingt ans “très dégradés, totalement injouables”. Aujourd’hui ils sont à l’abandon, livrés au pillage ou devenus repaires d’animaux nuisibles. On les trouve dans la plaine, autour de Mirecourt où jadis de nombreux facteurs ont œuvré, ou dans la région centre à proximité de Rambervillers où se trouve encore en activité la seule manufacture d’orgues vosgienne, et quelques-uns dans la zone montagne. Ces instruments à traction mécanique, de construction robuste, sont tout à fait réparables, même après des années de silence. Ils témoignent d’un savoir-faire artisanal exceptionnel et ont souvent une qualité sonore surprenante.

À titre d’exemples nous citerons :

  • pour la plaine, les orgues de Châtenois, Aouze, Soulosse-sous-Saint-Elophe, Bouxurulles, Sandaucourt, Contrexéville, Adompt, Harol, Hadol
  • autour de Rambervillers : Padoux, Girecourt-sur-Durbion, Aydoilles, Haillainville, Cheniménil, Darnieulles, Uxegney
  • dans la montagne : La Petite-Raon, Fraize, Plainfaing, Champdray, Tendon
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D’autres instruments plus récents sont devenus difficilement utilisables, en raison de la vétusté du système de traction électro-pneumatique des années 1945 et suivantes. C’est le cas d’un orgue important comme celui de Corcieux, ou d’orgues plus modestes comme celui de l’abbaye Notre-Dame d’Autrey, des paroisses de Wisembach et de Saint-Benoît-la-Chipotte, de la Basilique de Domrémy.

La restauration de ce patrimoine exceptionnel est urgente. Contrairement à une opinion très répandue, le coût de l’opération est –dans la durée – très supportable. Dans la plupart des cas, les paroisses ont fait l’achat d’un orgue électronique dont la durée de vie n’excède pas dix ans. Et le résultat sonore est toujours médiocre en ce qui concerne le soutien du chant.
Sur ce point, un positif de trois ou quatre jeux est préférable à un orgue électronique. J’en ai fait l’expérience depuis dix ans déjà avec un instrument hollandais neuf, transportable par deux hommes dans un véhicule monospace. Même dans une église moyenne, cet orgue de trois jeux et demi sonne avec clarté sans dureté, amplifié par l’acoustique naturelle de l’édifice.

4. Quel avenir pour un orgue dans une petite église ? Quel que soit le type de célébration, avec ou sans prêtre, ce qui pourrait devenir courant dans un avenir proche, le service de l’orgue restera inchangé. En plus de cérémonies familiales (obsèques, mariages, baptêmes) des offices dominicaux ont leur place dans les églises de nos villages. De plus une animation culturelle et pédagogique en milieu rural bénéficie d’un atout précieux avec un orgue à tuyaux.
Le stage du mois d’août dernier qui s’est tenu à Fontenay a réuni une trentaine d’organistes qui ne sont jamais passés par les conservatoires. Ils avaient pourtant un niveau suffisant pour participer à la classe de maître donnée par Olivier Latry, organiste de Notre-Dame de Paris. Ces organistes non professionnels ont accès, pendant l’année, à un orgue à tuyaux pour le temps limité que leur laisse l’exercice de leur profession.

5. Après une restauration, que reste-t-il à faire ? Un orgue restauré doit être régulièrement entretenu. Le facteur d’orgue doit passer une ou deux fois par an pour l’accord des jeux d’anches, des réglages de la mécanique, de petites réparations. Bien des orgues ont souffert d’un manque d’entretien régulier, d’un défaut d’aération, de l’humidité, de la poussière. Des systèmes de chauffage inadaptés ont remplacé le vieux poêle à bois ou à charbon.
Ailleurs, n’importe qui peut accéder aux claviers et même à l’intérieur de l’orgue. Les “rats de tribune” laissent la trace de leur inexpérience. S’il est bien que l’orgue de la paroisse puisse être visité et joué par des personnes du métier, cela ne doit pas se faire sans l’accord de l’organiste titulaire. Dans la pratique courante, il y a beaucoup de comportements irresponsables qui découragent le propriétaire (ou l’affectataire) de faire des travaux indispensables.

Armand ory
Responsable diocésain de la Musique liturgique