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Services

Les services de l'Eglise catholique dans les Vosges

25/06 /12 Vocations : “Allo, t’es là ?” (Service des vocations)
Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

Le Service diocésain des vocations du diocèse lance cette année les Journées de l’appel de l’Ascension à la Pentecôte 2012. Elles auront pour thème : “Laisse-toi porter par l’Esprit”.

Durant 10 jours, chaque groupe dans les paroisses, mouvements et services est invité à promouvoir l’appel aux vocations dans le cadre de ses activités habituelles. Faire connaître la vie religieuse et la proposer comme une aventure “autrement”. Aventure du don, de la confiance, de la solidarité, de la fraternité et de la liberté, c’est le défi de ces journées. Les groupes disposent d’un livret, outil précieux pour accompagner et animer cette proposition.

La vie consacrée

Plusieurs initiatives sont déjà à noter dans les Vosges. La Transnocturne de l’Ascension emmènera les jeunes du secteur de Saint-Dié de Ste Marguerite au Vic à la rencontre des vocations. Des veillées de prière sont proposées.
Cette année, le thème invite à découvrir plus spécifiquement la richesse de la vie consacrée. Ce terme désigne aujourd’hui toute personne ou tout groupe de personnes qui s’engagent au célibat à cause du Christ et de l’Évangile. Les formes en sont multiples ; ouvrant ainsi un vaste choix de propositions pour les jeunes. Découvrir sa vocation n’est pas chose aisée. Elle s’enracine souvent dans l’enfance mais elle a besoin de temps pour grandir. Il y a différents appels et différentes façons d’y répondre. Pour que fleurissent les vocations, aujourd’hui dans les Vosges.

Pierre Mathieu et Christophe Chevardé


Jeanne d’arc : une vocation de laïc originale Pour nous aider à comprendre ce qui a animé Jeanne d’arc, plongeons dans le procès de condamnation : “J‘ai été baptisée à l’église de Domremy. Ma mère et elle seule, m‘a appris le “Notre Père”, le “Je vous salue Marie” et le “Je crois en Dieu” et toute ma “croyance”.”
Enfant, Jeanne va souvent à l’église pour prier et y porter des fleurs avec les autres enfants du village. Des témoins disent qu’elle savait partager son repas avec le pauvre de passage et qu’il lui est arrivé de laisser son lit à un malade.

“À partir de l’âge de 13 ans, j’ai eu une voix de Dieu pour me conseiller à bien vivre et cette voix m’a demandé d’aller en France.” Pendant quatre ans, elle va mûrir sa décision. Son père s’oppose à son départ. Elle décide de partir en cachette. À ses juges qui l’interrogent, elle répond : “J’aurais eu cent pères et cent mères, j’aurais été fille de roi, puisque Dieu le commandait, je serais partie”. Puis elle ajoute, “Depuis, je lui ai fait écrire et nous nous sommes réconciliés”.
Jeanne d’Arc à Domremy est une jeune femme, bonne chrétienne, fidèle à son baptême, courageuse et libre. Son Seigneur, “Jésus”, dira-t-elle, sur le bûcher, est sa force, son amour.

D’après un texte de l‘abbé Michel Lambert


Jean-Martin Moyë : un homme au cœur de feu, disciple de Jésus

Jean-Martin Moyë naît à Cutting en Lorraine en 1730. Son premier pupitre fut un poirier d’où il instruisait ses camarades, il leur parlait de Jésus et de Dieu. En parcourant la campagne avec son père, il découvre que beaucoup de paysans sont pauvres. Il sait alors partager ce qu’il a.
Dans la famille Moyë, on prie ensemble tous les jours. Et c’est au sein de sa famille que mûrit sa vocation. Il décide de devenir prêtre : “Ce qui est important pour moi c’est d’annoncer le Christ”. Cela le poursuivra toute la vie… Il est ordonné à 24 ans. Sensible à la pauvreté et au manque d’instruction, il fonde une première école pour les filles. C’est ainsi que naît la Congrégation des soeurs de la Providence, grâce à Marguerite Lecomte.

Missionnaire plein de zèle, Jean-Martin Moyë part pour la Chine en 1771, comme membre des Missions Etrangères de Paris. Malgré toutes les difficultés rencontrées, il met toute sa confiance dans le Seigneur et après 10 ans, il revient en France à la veille de la Révolution.
Il a fondé sa vie sur le Christ, s’appuyant sur la Providence et en invitant à reconnaître Dieu à travers nos actes, nos gestes, nos paroles car Dieu nous seconde dans toutes nos démarches.

25/06 /12 La personne âgée, moi et les autres (Communication)

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L’église catholique des Vosges et la maison diocésaine proposent un cycle de conférences sur le thème de “la vieillesse : angoisses, chances et perspectives”. La première soirée a eu lieu vendredi 30 mars. Trois intervenantes se sont succédées pour aborder le sujet du regard que chacun porte sur la vieillesse. Colérique, dynamique, malade, sage, dépendant, actif, égoïste ou généreux, chacun a son image du senior. Rencontre avec 3 femmes, 3 témoins.

Le docteur Christine Cornement, Médecin coordonnateur pour les maisons de retraite de Ville-sur-illon et Charmois-l’orgueilleux.

La vieillesse est un phénomène nouveau et très important de notre société en matière de nombre, de coût pour le contribuable, de nécessité d’accompagnement, etc. mais personne, ou presque, n’en parle. Il y a désormais des milliers de centenaires, ça ne s’est jamais vu dans l’histoire humaine. Ce devrait être vécu comme une formidable chance par notre société mais nous sommes dans une contradiction : tout est fait pour que l’on vive longtemps et nous nous interdisons de plus en plus de vieillir. On parle du phénomène de l’âgisme par exemple qui consiste en une discrimination des personnes du fait de leur âge ou bien du jeunisme qui est une tendance à exalter la jeunesse et d’en faire un modèle obligé.

Autrefois, le vieillard était une personne honorable regardée avec les yeux de l’amour. Aujourd’hui le vieillard est une personne qui a une maladie mortelle (la vieillesse) et qui est regardée avec les yeux du dégoût. Et si j’ai accepté de témoigner de ce que je vis avec mes équipes, c’est justement pour dire que ces personnes âgées, malades, handicapées sont belles à l’extérieur comme à l’intérieur et qu’elles méritent d’être accompagnées et aimées. Nous avons tout à apprendre et ce sont ces personnes elles-mêmes qui nous apprennent à les accompagner.

Maladie démentielle

Les malades d’Alzheimer ou autre représentent la population principale de nos établissements et ce sont les plus difficiles à accompagner ; ce sont celles dont on se sauve car on ne sait pas quoi dire, quoi faire. Au quotidien, les équipes s’interrogent sur la nature de cette désorientation, car pas une personne ne présente les mêmes troubles pour un stade donné, pas une n’a la même évolution. Jean Maisondieu, géronto-psychiatre et auteur de “Le crépuscule de la raison”, a émis une hypothèse intéressante lors d’une conférence : on parle de “naufrage sénile” face à toutes ces personnes âgées désorientées or, il y a deux manières de faire naufrage, par trou dans la coque ou par tempête :

- le trou dans la coque : on pourrait dire que c’est Alzheimer ou ses copines c’est-à-dire qu’il y a des “trous dans le cerveau”, et un trou dans la coque ça se traite par une rustine c’est-à-dire des médicaments en ce qui nous concerne. Des médicaments, on en a quelques-uns mais il n’y a que 20% de répondeurs chez qui on note un ralentissement de l’évolution de la maladie.

- la tempête : Maisondieu parle de tempête existentielle où il y a réduction de la voilure, repli dans la coque du bateau. Pour la personne âgée, cela signifie refuser d’être stimuler, de penser à aujourd’hui où on la considère malade au point de ne plus la regarder, lui parler ni à demain dans le cercueil. Elle part alors dans un ailleurs, dans ses souvenirs rassurants ou alors l’angoisse est telle qu’elle s’agite, se perd, se sens agressée par ceux qui l’entourent et tout le monde pense qu’elle est un élément perturbateur avec des comportements bizarres.

Plus ça va, plus je me dis qu’il y a du vrai dans cette hypothèse et plus je suis convaincue que le médicament qui guérira la maladie démentielle n’est pas pour demain. Par contre, tous les jours, je constate que le fait de montrer à la personne que l’on accompagne qu’elle existe pour ses contemporains est un très bon médicament.
Nous travaillons sur le besoin qu’a la personne âgée, dite désorientée, de sentir qu’elle existe pour quelqu’un, qu’elle est aimée et formons nos équipes dans ce sens. Apprendre à accompagner n’est pas réservé aux soignants, c’est à la portée des aidants familiaux, des bénévoles. Nous vivons ainsi de très beaux moments et les familles aussi. La fille d’une résidante de l’unité Alzheimer a confié à la psychologue il n’y a pas longtemps, que sa maman n’a jamais été aussi affectueuse avec elle qu’actuellement.

Je voudrais terminer en rappelant la devise de “Sainte Laïcité” : “Liberté, Égalité, Fraternité”. Vous chercherez ce que veut dire le mot fraternité notamment. Pensez aussi à la Genèse, chapitre 4 : “Qu’as-tu fait à ton frère ?”. Enfin, inspiré par une parole du Père Stan Rougier à St Amé dimanche dernier, Matthieu chapitre 5 “Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ?”. Ne nous affadissons pas, et accompagnons nos aînés en humanité avec un regard aimant. Je souhaite qu’on mette de la saveur dans le fait de vieillir et dans l’accompagnement de nos aînés

Marie-line Rubini, directrice de l’office Nancéien des Personnes âgées (ONPA)

Seniors ? Grands seniors ? Aînés ? Personnes âgées ? 3e âge ? 4e âge ? De qui parlons-nous ? Nous parlons d’une population nombreuse et hétérogène composée de personnes âgées de 60 ans à plus de 100 ans ayant traversé des époques historiques différentes. Le trait commun est la diversité qui est si grande que l’on ne peut pas catégoriser ; on parle alors de retraites polymorphes.

Des motivations à “agir”

Pour comprendre ce qui pousse chaque être-humain à l’action, on peut utiliser la théorie sur la motivation de Maslow, schématisée par la pyramide des besoins, constituée de 5 niveaux (ci-dessus). Selon Maslow, nous devrions rechercher à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Par exemple, il est préférable de rechercher à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité. La théorie de la motivation repose sur les attentes de chacun. Celles-ci sont en fonction du passé, de la culture, de la situation familiale et sociale et du rapport que les aînés ont avec leur propre vieillissement. De plus, le choix des activités est limité par leur état physiologique et leur situation financière.

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Évolution de la place des personnes âgées dans la société

Comment définir d’un point de vue psychologique et sociologique la vieillesse ? Est-ce l’étape ultime dans le parcours de vie individuel ? Ou une construction sociale en fonction de facteurs différenciés selon la période de l’histoire, la culture, les sociétés, le sexe, les entreprises, le regard de la société ?

1. De la construction sociale de la vieillesse

Avant XIXe siècle, l’intervention publique se limitait à assister les plus déshérités sans distinction d’âge. A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la vieillesse apparaît comme un problème social et l’industrialisation favorise la visibilité de la vieillesse ouvrière. Formation des politiques “Vieillesse” On compte trois enjeux :

  • la vieillesse comme droit social à la retraite.
    - 1941 : création de la retraite obligatoire par répartition.
    - 1945 : avec la sécurité sociale, la retraite devient un droit universel du travail.
  • le mode de vie des personnes âgées.
    - 1960 : le Rapport Laroque définit les principes généraux d’un nouveau mode de gestion de la vieillesse.
  • la participation des travailleurs âgés à la production.

Les deux pôles imaginaires de la vieillesse contemporaine

Aujourd’hui la vieillesse a 2 visages dans l’esprit commun : d’une part, le retraité actif, impliqué dans la vie publique et associative qui développe une négation de la vieillesse – syndrome du jeunisme et d’autre part, la personne âgée dépendante, en perte complète d’autonomie et en souffrance. En ce qui concerne les jeunes, leur point de vue est plutôt positif. En effet, ils estiment à 89,2% que les seniors sont sages, généreux, agréables, dynamiques, actifs, sportifs…

2. Nouvelles générations de retraités

Aujourd’hui, les familles sont plurielles : biparentale, monoparentale, recomposée, homoparentale, adoptive... On trouve des familles à 4 voire 5 générations “Demande à Mamie, elle te racontera…” En mutation, la famille demeure le lieu d’exercice privilégié des solidarités intergénérationnelles, le lieu d’élaboration d’une histoire commune. Les grands-parents sont les témoins du temps qui passe. Ils témoignent des évolutions, racontent aux jeunes l’enfance de leurs parents, parlent des ascendants disparus, etc.

3. Les enjeux contemporains du Vieillissement

On distingue 3 enjeux : économiques (retraite et dépendance), politiques (pouvoir gris) et structurels (formes d’habitat). Quant aux perspectives d’avenir, on peut se poser la question de la place et du rôle du senior dans la civilisation, du soutien aux aidants familiaux, de l’accompagnement du maintien à domicile et de la solidarité entre les âges.

Cécile Laurent, agricultrice retraitée

Cécile Laurent, 80 ans est très active. Impliquée dans des activités associatives, dans différentes équipes (Foi et Lumière, conseil paroissial, équipe de quartier), elle aime l’informatique, les voyages, prendre sa voiture et le train. Cette agricultrice, veuve à 43 ans et mère de 4 enfants, est pleine de sagesse et voit la vie du bon côté : “Je crois qu’il est bon d’abord d’être admirative de toutes les choses formidables qui se sont faites au cours des siècles et qui se feront encore après nous (…) Ce qu’est ma vie à 80 ans ? Mais c’est tout simplement de vivre, avoir 80 ans c’est vivre et aider les autres à vire, là où nous sommes, là est la fécondité, ce n’est pas compliqué”.

25/06 /12 500 catéchistes dans le diocèse (Catéchèse)
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Ce sont majoritairement des retraités, mais aussi des actifs qui œuvrent. Le samedi matin. Une école de responsabilité et d’humanité pour les adultes dont la foi s’épanouit. Témoignage du directeur diocésain de la catéchèse, Le père Hubert Devillard.

Église dans les Vosges (EDV) : Quel est votre rôle en tant que directeur diocésain de la catéchèse ?
Hubert Devillard (HD) : Dans l’Église diocésaine, la catéchèse se fait en mettant en œuvre les orientations proposées pour l’Église toute entière et plus particulièrement pour l’Église en France. L’évêque a nommé une équipe pour mettre en œuvre ces orientations, et dans cette équipe le directeur diocésain coordonne le travail en lien avec l’évêque et son conseil, accompagne les différents responsables et établit des liens avec l’ensemble des services du diocèse. Pour cette mise en œuvre, des formations sont proposées à tous les catéchistes du diocèse et aussi des temps forts de rencontres diocésaines pour vivre ensemble la démarche.

EDV : Au bout de deux ans, quel bilan peut-on dresser de l’action menée en faveur d’une nouvelle catéchèse dans le diocèse ?
HD : Après un temps d’information, de formation, les paroisses se sont mises en route chacune à leur rythme. Depuis le début de l’année scolaire, les nouveaux documents sont mis à la disposition des enfants et de leur famille. Cette mise en œuvre s’est faite progressivement et demande un changement de mentalité qui touche l’ensemble de la pastorale : la pédagogie de ces documents demande un investissement personnel de la part des catéchistes et des différents partenaires, en particulier les communautés paroissiales. La question se pose donc d’une catéchèse à toutes les étapes de la vie et non plus seulement pour l’enfance. Mais d’une manière générale, ce changement est bien perçu et dynamise ceux et celles qui acceptent d’y entrer.

EDV : Combien de personnes bénévoles s’occupent de la catéchèse dans les Vosges ? Quelles sont leurs contraintes, leurs attentes et leurs satisfactions ?
HD : Ce sont souvent des retraités mais aussi des personnes qui travaillent et qui rencontrent les enfants en fin de semaine. Quelques-uns se sont mis en route dans l’accompagnement de leur propre enfant, d’autres ont été interpellé par les responsables dans les paroisses ou les curés des paroisses. En général, les rencontres avec les enfants demandent une trentaine d’heure sur l’année. Il leur est surtout demandé de travailler en équipe avec d’autres catéchistes, des parents et d’accepter de se former, de vivre eux-mêmes l’itinéraire proposé aux enfants afin de passer de l’attitude d’enseignant à une attitude d’accompagnateur dans la foi. En effet, pour beaucoup d’entre eux cette responsabilité les fait grandir dans la foi et épanouit leur humanité. Mais il y a aussi des contraintes car les enfants ont besoin d’être acteurs aujourd’hui et c’est un changement dans la manière de se situer.

EDV : Avez-vous toujours besoin de bénévoles ?
HD : Les paroisses ont actuellement besoin de bénévoles qui acceptent cette mission de catéchistes ; il est difficile aujourd’hui de trouver des personnes disponibles en raison du rythme de vie des uns et des autres et de la difficulté de s’engager dans le long terme. C’est pourquoi même ponctuellement il est bon que toutes les personnes qui le peuvent se laissent interpeller par ce service.

EDV : La réussite de la journée de sensibilisation au pardon et à la réconciliation à Portieux vous semble-t-elle indiquer le bon chemin pour l’avenir ? Le thème choisi était exigeant !
HD : Notre journée à Portieux était effectivement une réalisation de cette mise en œuvre avec un itinéraire vers le sacrement de réconciliation. Nous avons comme projet pour cette année un rassemblement à Domremy le dimanche 3 juillet autour de Jeanne d’Arc et des témoins de notre diocèse pour vivre et découvrir l’appel à aimer à la suite de Jésus. Les paroisses ont reçu et recevront encore des informations sur le déroulement de cette journée. Nous souhaitons que cette journée envoie vers l’avenir, en lien avec ce qui se vit sur notre diocèse et la mise en œuvre de nouvelles collaborations. Notre équipe elle-même vivra des changements et elle met en place des responsabilités diversifiées puisque deux d’entre nous arrêtent leur responsabilité.

Propos recueillis par Jean-Paul Vannson

25/06 /12 Visite pastorale, 700 futurs bâtisseurs (Communication)

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Les visites pastorales de notre évêque dans les paroisses sont des occasions privilégiées pour découvrir avec lui les richesses humaines de nos territoires. Un bel exemple avec le centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment à Arches.

C’est un bâtiment banal tout en longueur, le long de la voie rapide N57 au niveau de la bourgade d’Arches. Rien n’attire vraiment l’attention. Pourtant, c’est là que se forment tous les jeunes professionnels du bâtiment venant des Vosges et au-delà !

L’insertion professionnelle d’abord

Souriant, entouré de ses adjoints, le directeur du centre Monsieur Marcadella accueille Monseigneur Mathieu et l’équipe paroissiale. Après une première information sur son établissement, le directeur livre sa préoccupation majeure : assurer l’insertion professionnelle des jeunes qui sont en formation au CFA. Actuellement, 84% des apprentis qui passent par cet établissement parviennent à s’insérer dans le monde du travail, diplôme en poche. Les futurs bâtisseurs sont ici.
Pour obtenir ce résultat, pas de hasard. Les élèves sont confrontés à des exigences de rigueur, à un règlement qui les encadre de manière stricte, avec un esprit professionnel. Du sérieux d’abord, de l’humain aussi, avec l’écoute et la mise en valeur des potentialités.

Des jeunes... adultes !

Jadis, l’apprenti était un “gamin” de quatorze ans qui apprenait le métier au pied du patron. Jadis, oui. Mais c’est fini. Image à effacer. Autre époque, autre réalité. La plupart des jeunes gens en formation ici sont âgés de 16 à 24 ans, parfois plus. Quelques-uns sont jeunes pères de famille. Ce ne sont plus des écoliers, mais des professionnels qui démarrent dans la carrière. Ils sont tous titulaires d’un contrat de travail, car un apprentissage est un contrat de travail. Ils partagent leur temps entre l’entreprise qui les a embauchés et le centre de formation du bâtiment qui leur enseigne les connaissances techniques et générales nécessaires à la maîtrise du métier.
Si beaucoup d’apprentis ont effectué une scolarité normale, certains arrivent avec des lacunes scolaires importantes. Quelques-uns ont interrompu leurs études et ont oublié les bases de français ou de calcul. Au début, beaucoup peinent à accepter règles et discipline. Les enseignants doivent s’adapter, faire du “sur mesure”, faire preuve de patience, de fermeté aussi, encourager. Pas facile tous les jours...
Dans les entreprises, les patrons ne sont pas en reste pour faire réussir ceux qui leur sont confiés. Certains ont un vrai souci de leurs jeunes apprentis, les aident et les soutiennent. Au delà des images convenues ou des clichés, une riche réalité humaine se déploie pour remettre debout de jeunes adultes qui semblaient mal partis.

Technique et culture

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Obtenir le CAP maçon en deux ans, ou le BP (brevet professionnel) en quatre ans, c’est la priorité. Cependant, l’équipe des formateurs n’oublie pas qu’un bon professionnel doit aussi posséder des contacts, des expériences variées, de la culture. C’est pourquoi l’établissement a développé des activités qui complètent la formation technique. Aux sports divers, à l’informatique, se sont ajoutées depuis peu les expériences à l’international. C’est ainsi qu’un échange est en cours avec un centre de formation du bâtiment de Pologne. Réception pendant une semaine des apprentis polonais à Arches, puis voyage en Pologne de nos jeunes apprentis. Autre expérience en cours : un raid 4X4 en Tunisie pour un autre groupe. Avoir voyagé, connaître d’autres pays, d’autres cultures, c’est un enrichissement qui peut devenir précieux pour gagner en assurance et, à terme, ne pas rester un simple exécutant dans son métier.

Au final, que retenir de cette visite ? Peut-être Johann, apprenti carreleur de vingt ans. Il terminait son ouvrage parfaitement exécuté. Relevant la tête, son sourire tendu vers nous disait sa satisfaction de la réussite et le plaisir de montrer le bel ouvrage à des visiteurs venus jusqu’à lui.

Antoine Voirin

Noté en passant...

  • Les apprentis du bâtiment sont surtout des hommes, mais pas seulement. On y rencontre aussi quelques jeunes femmes, surtout dans la section peinture en bâtiment... dont le professeur est une femme !
  • Chaque année, cinq ou six jeunes déficients intellectuels sont intégrés dans les formations.
  • Plusieurs apprentis se sont mariés l’an passé. Une apprentie est devenue maman.
23/06 /12 Formation sur "L'Ecoute" des visiteurs en hôpital et Service Evangélique des Malades (Pastorale de la Santé)
Mardi dernier à la maison diocésaine d'Epinal, la Pastorale de la Santé a proposé une formation sur l'écoute à 85 visiteurs de malades à domicile (Service Evangélique des Malades) ou en établissement hospitalier (aumôneries ).
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En plus d'une charte , d'une formation initiale et des moments de relecture en équipe, les visiteurs sont régulièrement invités à participer à des modules complémentaires de réflexion et de formation.
Pour animer la journée, Marie-Christine Scrub et Monique Franck , deux intervenantes de la Pastorale de la Santé sur le Grand Est ont d'abord fait réfléchir les participants sur leur propre expérience : « Qu'est-ce qui se passe en moi quand je ne me sens pas écouté? Quand je me sens écouté? » et ensuite « En tant qu'écoutant qu'est-ce-qui me semble difficile dans l'écoute de l'autre?»_ Le travail en petits groupes a permis à chacun de s'exprimer puis de partager en grand groupe .

Les intervenantes ont établi le postulat suivant: « En tant qu'être humain, quelque soit notre âge nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux. La véritable écoute ne se fait pas au niveau des idées mais essentiellement au niveau de nos émotions et de nos besoins! » Ainsi le visiteur est là pour un rencontre en humanité avec le malade et il va l'aider à exprimer son besoin du moment. L'analyse des besoins fondamentaux avec la pyramide de Maslow démontre l'interdépendance des besoins qui partent à la base des besoins physiologiques pour cheminer vers ceux de sécurité, d'appartenance , d'estime , le tout chapeauté par les besoins de réalisation. D'où l'importance de travailler à une écoute de qualité pour rejoindre le malade là où il est en demande. Des études de cas concrets ont permis à chacun de situer son profil actuel d'attitude d'écoute: évaluation, interprétation, soutien, questionnement, solution immédiate, compréhension.

Cette journée dense s'est terminée par un temps de prière et l'encouragement d' affiner la bonne attitude de l'écoute .
Ainsi le visiteur mesure l'importance de recevoir et d'accueillir sans jugement le chemin de vie du malade qui souhaite avant tout être écouté dans ses besoins du moment.
Marie Christine Aubel_

22/06 /12 Journal de la Pastorale de la Santé (Pastorale de la Santé)
Voici notre journal bi-annuel. Vous y trouverez les compte-rendu de nos différentes formations: "Les sacrements" pour les membres des équipes de Service Evangélique des malades, et la rencontre des Responsables des équipes d'Aumônerie hospitlières, ainsi que le texte des "Paroles de malades et soignants" recueillies pour le Vendredi Saint, et quelques phrases importantes de la soirée de Jean Marie Onfray, sur "Le regard de l'Eglise sur la vie des personnes âgées". En prime vous y trouverez le calendrier à venir pour la Pastorale de la Santé. Bonne lecture, et surtout bonne vacances pour ceux qui en prennent.

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