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24/03 /12 Évelyne Spittler, ou l’art de vivre une retraite des plus actives (Témoins vosgiens)
Sur un large périmètre géographique autour de Bruyères, ce sont probable- ment des bataillons de “gamins”, eux- mêmes devenus parents, qui connais- sent Évelyne Spittler.

Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous êtes informé-e et vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

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Native de Saint-Dié, Évelyne se définit comme un “pur produit du privé”. Et, se souvient que sans être encore écolière, elle savait déjà lire à 5 ans. Son parcours scolaire débuta à Raon-L’Étape, puis passa par la Providence et Beaujardin à Saint-Dié.
En 1972, le Centre de Formation Pédagogique de l’Enseignement Catholique lui ouvrait ses portes pour une formation d’institutrice sur deux ans. Professeur des écoles (comme on dit aujourd’hui), son premier poste fut pour Bruyères. Elle le quitta en 1980 pour rejoindre Saint-Dié, avant de revenir à “La Jeanne” en 1982 et prendre en charge les CM1-CM2. Mariée à Marcel Spittler, un expert comptable, dont l’un des cabinets se trouve à Bruyères, c’est là que le couple, parent d’Amélie, une jeune institutrice, âgée de 32 ans, a longtemps habité dans un petit pavillon du lotissement de la Beheue.

Enseignante pendant 33 ans, Évelyne Spittler assura la fonction de directrice des sections primaire et maternelle pendant 20 ans. Conseillère pédagogique dans l’enseignement catholique diocésain pendant sept ans, Mme Spittler reçut officiellement en 2005, et en présence de Mgr Mathieu, les palmes académiques des mains du directeur diocésain de l’enseignement catholique (DDEC), Alain Georgel. Une distinction décernée pour bons services rendus.

Les gueules d’amour de l’Avison

Un peu plus tard et ce fut un choix, Évelyne Spittler, prit la décision de faire valoir ses droits à la retraite pour vivre autre chose. Elle souhaitait consacrer une part de son temps à ses chiens. Attention, pas n’importe quel canidé, car même si d’autres toutous partagèrent la vie de la famille, c’est la race boxer qui passionne la maison. Lorsqu’arriva en 1972 le premier de ces animaux chez Mme et M. Spittler, il est probable que personne ne se doutait qu’un jour s’ouvrirait l’élevage des Gueules d’Amour de l’Avison !

La propriété de Bruyères s’avérait trop étroite. Il a fallu déménager. Sur les hauts d’Aumonzey, maintenant en pleine nature, tout autour d’une ancienne ferme rénovée, trois chiennes peuvent s’ébattre sans gêner. Des joies, mais aussi des peines.
Récemment, Ugo, très malade, a dû être conduit chez le vétérinaire qui l’a endormi pour toujours afin d’abréger ses souffrances. Ce fut un moment cruel, mais les souvenirs du docile animal demeurent dans le cœur de ses maîtres. Actuellement, Ultima, 9 ans, mène la meute. Sa copine, Boogie n’est pas la plus jolie, mais forte d’un pédigrée sans faille, elle met au monde de superbes chiots. Quant à D’S, la fierté de l’élevage, elle accumule les titres d’élégance ! Championne de France, de Suisse, internationale, D’S s’honore de l’or des podiums, dont celui du championnat de travail de l’AFB (Association Française du Boxer).

Des émotions fortes

Un ou deux “bébés”, plus peut-être, qui seront dorlotés pendant une dizaine de semaines chez les “Spitt” comme les désignent souvent leurs amis. Les boxers des “Gueules d’Amour de l’Avison” ce sont aussi des bêtes capables de partage. Formatrice de chiens visiteurs de Lorraine, Évelyne se déplace avec ses bêtes, et les petits s’il y en a. Il s’agit d’aller vers des malades, des résidents âgés, des enfants... Tout se passe évidemment avec les autorisations et l’encadrement du personnel des établissements concernés.
Le contact, la relation entre l’être humain et l’animal dépassent l’esprit cartésien. Ugo en son temps et Boogie ont abordé leur monde à quatre pattes, mais avec un cœur gros comme cela. Entendre, que le tout premier mot d’un jeune autiste fut “Boogie”, la chienne avec qui il travaillait fut particulièrement émouvant.

Le chien écouteur fascine aussi par sa patience. Sa constance tranquille auprès d’élèves en difficulté favorise l’expression orale et l’apprentissage de la lecture. Évelyne aimerait explorer davantage la possibilité de se rendre dans des écoles, dans des prisons...
Mme et M. Spittler animent un club canin à Bruyères. De belles compétitions s’organisent. Évelyne s’occupe de la logistique, des repas, des gâteaux... Et, se met volontiers aux fourneaux pour mitonner des petits plats qui régaleront ses proches.

Les journées doivent dépasser 24 heures

Membre de l’équipe pastorale comme responsable du catéchisme, Évelyne Spittler a dû s’adapter à la réforme. L’Église avance. On n’y enseigne plus comme avant. Sur la paroisse de Bruyères, sept bénévoles se dévouent pour accueillir 52 garçons et filles. Évelyne apporte sa part de pédagogie religieuse. “Je ne veux pas faire de discipline, c’est une autre relation qu’à l’école. Pour les enfants, on devrait être des modèles. Ils nous interrogent sur notre foi... Le péché, le pardon... ce n’est pas simple d’expliquer la religion aux enfants d’aujourd’hui...” Organiser des temps forts, des célébrations, aborder le Sacrement de Réconciliation, proche de ce qui fut la confession, rencontrer les familles, conduire vers la Première des Communions...
Mme Spittler s’investit encore en participant à des formations. Rédige des articles pour le bulletin paroissial... Un regard profond, du dynamisme et de la vitalité à revendre, si Évelyne bouscule parfois un peu son monde, c’est pour la bonne cause. Pour avancer, pour donner l’envie. L’envie d’avoir envie !

Josée Tomasi-Houillon

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01/03 /12 Il faut croire en soi (Témoins vosgiens)
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Bientôt les jeux olympiques. Comment s’y prépare-t-on ? Le bressaud Daniel Claudon témoigne de son expérience de champion et d’entraîneur de biathlon. Pour lui, le sport doit rester un plaisir.

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Fusil au dos, ils filent comme des flèches. Puis ils s’allongent sur la neige, visent, appuient, puis reprennent leur course. “Comment font-ils pour tirer et skier ?”, s’émerveille le profane. “Rien de dur”, réplique Daniel. “Si l’on a un bon état physique, on peut tirer en biathlon tout en étant essoufflé. A trop réfléchir, la concentration diminue !” Pour tenir le choc, “Il faut s’oxygéner en prenant de grandes inspirations puis expirations !”

Voilà. A entendre le vétéran, le biathlon, c’est simple comme bonjour. Une simple question de travail, d’entraînement, de connaissance et de maîtrise de soi. De plaisir aussi. Le ski, pour le jeune paysan de La Bresse, c’était l’opportunité d’une sortie : “Je vivais dans une ferme retirée.” Ni télé, ni internet dans les années 50 : “Nos parents ont eu une vie très dure : l’usine à douze ans, un double travail.” On s’entraidait : “Tout le monde participait à la vie de la famille.” L’éducation de l’enfance compte beaucoup : “On n’attachait pas beaucoup d’importance à la souffrance physique : on sait que ça passe.” De quoi favoriser l’éclosion de la graine de champion.

Tireur le plus rapide

Le sport, c’est une fenêtre sur le monde. C’est aussi une scène où l’on peut s’exprimer. Moyennant pas mal de répétitions. Adolescent, Daniel s’exerce au tir en solitaire, “dans un coin de sa maison”. Histoire de progresser dans la maîtrise de sa technique : “J’étais passionné par le tir. J’y passais beaucoup de temps. J’avais un chronomètre, je m’entraînais pour être le meilleur. Si on n’a pas le mental en matière d’effort à l’entraînement, on n’y arrive pas en compétition.”

En 1964, Daniel se lance pour de bon : “Je suis entré dans la brigade spéciale des Douanes ; ainsi, je pouvais faire de la compétition”. Devenu le tireur le plus rapide du circuit, il livre volontiers ses secrets à ses coéquipiers du relais, passant outre les inévitables jalousies et rivalités. Les résultats suivent. Individuels et collectifs. En 1968, le Vosgien retrouve son “jumeau” Jean-Claude Killy aux Jeux Olympiques de Grenoble : “Il est né le même jour et la même année que moi ! Lui était sélectionné pour l’alpin, moi pour le biathlon.” Le relais décroche la dixième place au classement général.

Un message de plaisir

En 1970, Daniel, classé meilleur tireur, arrache une 5e place au championnat du monde individuel, et l’équipe de relais vosgienne remporte le championnat de France. L’année suivante, l’athlète Bressaud se hisse à la 4e place aux championnats du monde : une profonde satisfaction. En 1973, il arrête la compétition pour raison de santé. Il devient entraîneur de l’équipe nationale des juniors. Son message auprès des jeunes ? “Le plaisir ! Pour accéder au haut niveau, il faut beaucoup de travail, des années de préparation – et beaucoup de temps, mais un temps ludique, dans un esprit de jeu, d’émulation entre athlètes, sans chercher la performance immédiate.”
Avec ses ouailles, l’entraîneur insiste sur la technique, la nécessité de bien se connaître pour savoir ses limites : “Il faut croire en soi. Certains athlètes gèrent très bien l’effort dans la course, entre tir et vitesse de ski. En compétition, on oublie le championnat ou la coupe du monde : on vit dans sa bulle. On fait son schéma de tir, on est dans son tir.”

Accepter la vie

Près de 40 ans après, Daniel vibre encore de la passion qui l’a si longtemps animé au service des jeunes et de ses complices du relais. Le temps a passé. Le sélectionné des JO de Grenoble a vu partir, non sans déchirement, ses compagnons de la grande aventure du ski vosgien au cours des années 70 : les fondeurs Luc Colin, de Bussang, Michel Didierlaurent, de Rochesson, et Philippe Baradel, de Gérardmer. Disparus également, son complice de l’équipe de biathlon, Jean-Claude Viry, les frères Gervais Poirot et tout récemment le rayonnant Gilbert Poirot, auquel il restait très lié. Autant de Vosgiens foncièrement dévoués à la cause des jeunes et du sport. De quoi méditer sur les valeurs authentiques de la vie : la culture des vertus sportives a généré de nombreux fruits.
Contrairement à certains athlètes, issus d’Europe de l’Est, les skieurs français ont toujours rejeté le recours aux produits dopants. Une pépinière de champions, à l’instar d’Yvon Mougel, de Rochesson, a éclos sur la trace des pionniers vosgiens. Toujours moniteur de ski à Gérardmer, Daniel Claudon continue à communiquer sa flamme avec passion. Animateur de l’équipe pastorale de la Bresse, il souligne que le sport aide à accepter les aléas de la vie : “Je suis dans l’acceptation de la vie comme elle est, dans l’acceptation de la difficulté ou de bonnes choses. La vie est quand même quelque chose d’extraordinaire !”

La foi est-elle un soutien quand on est sportif ? Désormais, on voit couramment des joueurs de tennis et de football faire le signe de croix avant de se lancer dans l’arène : “À mon époque, je voyais rarement des athlètes se signer ! Que des sportifs osent afficher leur foi, c’est quand même une nouveauté”, observe Daniel Claudon : “Aujourd’hui, on affirme plus sa foi, on en parle plus, ce n’est plus tabou”.

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01/03 /12 Sœur Ika, à l’Accueil du Pèlerin (Témoins vosgiens)
Travailleuse missionnaire de l’Immaculée, soeur Ika doit son prénom à sa place d’aînée. Des études supérieures conduisirent Theresia Ika Dalayanti vers l’enseignement. Elle assurera pendant une douzaine d’années la charge d’enfants en maternelle.

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Au plus profond de sa mémoire, Ika se souvient d’une lumière intérieure. “J’ai vécu longtemps en oubliant presque un premier Appel ressenti à l’âge de 8 ans. Il était alors plus de minuit, j’avais vu un film sur Sainte Bernadette. Le temps est passé... Confusément, par rapport à ma vie, d’adulte, je sentais que quelque chose n’allait pas, sans trop savoir quoi...”
Une initiative du curé de la paroisse de la Trinité à Jakarta devait bousculer les données.

“Tous les mois, des rencontres étaient organisées avec des religieux pour solliciter des vocations... C’est là qu’un mercredi de 1998, j’ai fait connaissance d’une Française et d’une Calédonnienne. Il s’agissait de deux Travailleuses de l’Immaculée. Elles étaient de la Famille Missionnaire Donum Dei. J’ai été frappée par tant de joie en elles. Quelqu’un traduisait leurs paroles. Je les regardais simplement, j’ai été conquise... Je savais que c’était là, parmi ces soeurs, vierges laïques et carmélites que je voulais demeurer dans le monde... J’avais trouvé ma place. J’étais comme poussée, je n’arrivais plus à m’arrêter, comme une pierre qui dévale la montagne !”

Tout un parcours

La Famille Missionnaire Donum Dei n’a pas pied à terre en Indonésie d’où Ika est originaire. 1999 fut l’année du départ pour Rome pour mieux y découvrir la communauté. “Ce fut difficile, car les rythmes de vie sont tellement différents de ceux que je connaissais... Après 4 mois, je suis venue à Besançon pour y apprendre le Français.”
Envoyée à Domremy en 2000, soeur Ika ira en 2001 dans le Doubs. En 2002, ce sera Lisieux. En septembre 2002 viendra le temps d’approfondir les Sciences religieuses à Rome.
À l’exemple de Sainte Jeanne d’Arc et des premières vierges chrétiennes, en 2003 Ika s’est engagée envers le Christ par des Fiançailles. Elle confirmera définitivement sa vocation en 2010, par les Épousailles. S’offrir à l’Amour de Dieu et prendre profession de tertiaire séculière carmélitaine.

“Lorsqu’ils repartent, ils ne sortent pas d’ici indemnes”

Ses études achevées en 2007 permirent à la jeune sœur de participer à l’organisation déployée en 2008 pour la venue du Pape à Lourdes. En 2009 elle prendra connaissance de sa mission à Domremy : aider le Père Lambert, recteur de la Basilique Sainte-Jeanne d’arc et œuvrer à l’Accueil du Pèlerin. Pas une mince affaire, car outre les tâches de secrétariat (téléphone, renseignements, enregistrements de demandes de baptêmes, de mariages...)
Ika se doit de recevoir les visiteurs. Ceux qui aiment Jeanne d’Arc et les simples curieux. “C’est très émouvant de voir les intentions écrites sur le livre... Il m’arrive de trouver des gens en larmes... Certains viennent de très loin, veulent être discrets... d’autres demandent d’être guidés.”

Les yeux de Sœur Ika brillent. “L’endroit est magnifique, je sors parfois du bureau pour rencontrer des gens qui au départ étaient simplement venus se balader, et qui, je le vois, recherchent autre chose... Jeanne d’Arc est une héroïne nationale, mais il faut faire vivre sa spiritualité, elle est une sainte laïque au milieu du monde...” Quelques visiteurs, mais très peu, se montrent discourtois, voire agressifs. “Peut-être ont-il une blessure du passé et deviennent alors hostiles, mais s’ils ont fait la démarche de venir c’est qu’ils ont besoin de quelque chose ! J’espère qu’ils recevront la grâce... Je suis certaine que lorsqu’ils repartent, ils ne sortent pas d’ici indemnes !”

Il faut commencer par aimer

Sœur Ika porte une attention toute particulière aux plus abandonnés spirituellement. Elle écoute. “C’est parfois plus facile de se confier à quelqu’un que l’on ne connaît pas... Je vois que les gens ont besoin de vie spirituelle, même s’ils ne l’avouent pas... Beaucoup de catholiques, mais aussi des musulmans et d’autres viennent ici, ils veulent mieux connaître l’histoire de la sainte.”
Les journées de Sœur Ika consistent aussi à suivre les offices religieux et souvent à donner un coup de main en salle de restaurant de l’Accueil du Pèlerin. Quand vient le soir, avec les autres Missionnaires, des prières sont dites pour les intentions laissées.

Ses parents, son pays... manquent parfois à la religieuse. Mais son sourire et son cœur sont ouverts à la terre entière. “Vous savez, dès que l’on change d’endroit, de compagnie, il faut commencer par aimer...”
Ika avoue tout de même que si elle devait quitter Domremy, elle regretterait la beauté et la grandeur de cet endroit atypique où même des non-croyants assurent trouver la paix. Près de Sainte Jeanne d’Arc des miracles se produisent-ils ? “Il y en a sans doute de discrets...”.

Josée Tomasi-Houillon

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01/03 /12 Sœur Geneviève Boyé, 88 ans, écrit de Confresa (Témoins vosgiens)
"... depuis fin décembre je me trouvais à Goiania (capitale de l'Etat de Goias) où nous avons une fraternité. Je viens de revenir au village pour une période d'un mois. C'est comme ça que nous avons trouvé le courrier accumulé parce qu'il n'y avait personne pour le faire suivre.

A cause de notre petit nombre - 20 petites sœurs au Brésil - et les âges avancés et pas de jeunesse, nous essayons de nous regrouper pour faire face à cette nouvelle situation. Ma compagne, ici, au Tapirapé, Odile 70 ans, a assumé d'aller renforcer la fraternité de Goiania, comme je ne peux rester seule au village je vais aussi à Goiania en venant faire de temps en temps un séjour au village. Voilà notre programme pour 2012, après on verra.

Pour nous, Petites sœurs, c'est la même situation dans les autres pays d'Amérique et même les Amériques ; Le monde change vite. Tu te doutes bien que la vie au village Tapirapé n'est plus comme en 1954... mais avec cette certitude qu'ils sont Tapirapé et différents de notre société. Pas facile à préserver en face de notre société telle qu'elle est et qui s'impose. C'est le sort et la lutte de tous les "peuples originaires" de par le monde.

Je vous accompagne "équipe missionnaire" dans tout ce que vous entreprenez, avec mes limites, car étant relativement en bonne forme, des facultés se perdent ! Graças a Deus !! Je lis encore assez facilement et nous recevons pas mal d'informations de tous genre. Je corresponds encore avec Valfroicourt, tant qu'il y a des gens de ma génération. Je m'unis à l'année de Jeanne d'Arc qui a toujours été ma compagne. Bien unie à vous tous.

Genovene

27/02 /12 Sœur Marie-Odile Gigant écrit du monastère de Diabo au Burkina Faso (Témoins vosgiens)
... Grand merci pour les nouvelles des Vosges qui me parviennent avec "Église dans les Vosges et ces derniers temps par mail mais ce n'est pas évident, les correspondances sont très longues d'acheminement et internet parfois ne fonctionne pas... les nouvelles reçues sont toujours les bienvenues et c'est toute la communauté qui les portent dans la prière.

Ces derniers temps nous avons eu la grande joie de la visite du Saint Père sur notre terre africaine, chez nos voisins tout proches du Bénin. Avec la télévision nous avons pu suivre en direct. Grande joie aussi de la célébration de clôture de notre jubilé diocésain, avec une ordination... Beaucoup d'engagements, d'encouragements pour nos petites communautés chrétiennes. En 1986, pour les 50 ans du diocèse il y avait quatre prêtres diocésains, aujourd'hui pour les 75 ans, ils sont plus de 50 ! Rendons grâce et prions.
Nous demeurons en profonde communion.
Très fraternellement

Sœur Marie-Odile

27/02 /12 Du monastère de Sœur Geneviève Lapierre en Ouganda (Témoins vosgiens)
"Nous avons la joie de partager avec vous quelques-uns des temps forts de notre Monastère durant l'année 2011...
Cette année a aussi été une bénédiction grâce au service dévoué d'une organisation appelée Kulika qui forme des cultivateurs sur les meilleures méthodes d'agriculture organique et de production de légumes. Huit de nos sœurs ont pu suivre la session de formation qui a eu lieu dans notre monastère.

... Nous n'oublions pas les populations ici en Ouganda et en d'autres pays du monde qui souffrent de la crise économique mondiale. En Ouganda, les prix des denrées essentielles ont grimpé dramatiquement cette année et tous nous avons de la difficulté à joindre les deux bouts. Nous vous demandons de prier pour notre pays afin que cette situation puisse vite changer
... Que le Seigneur vous bénisse et vous garde

Vos sœurs clarisses de Mbarara