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Les services de l'Eglise catholique dans les Vosges

10/01 /12 Solidarité • Fraternité • Diaconie (Communication)

Cet article a été publié dans le magazine « Eglise dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez et favorisez la circulation de l’information et le dialogue dans le diocèse.

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Patrice Sauvage, diacre du diocèse d’Autun et président du secours catholique de Saône-et-Loire est un conférencier reconnu. lors de l’une de ses interventions, il a proposé son analyse de la solidarité, de la fraternité et de la diaconie. Découverte.

Préambule et terminologie

  • solidarité : on est responsables les uns des autres.
  • fraternité : troisième valeur de la République, mais aussi reprise dans “Diaconia 2013” comme sous- titre : “Servons la Fraternité”.
  • diaconie : le service de la charité exercé de manière communautaire et ordonnée (encyclique “Dieu est Amour”).

Essayons de clarifier ces différentes notions. On peut considérer la solidarité, la fraternité et la diaconie comme trois “poupées russes” s’emboîtant l’une dans l’autre, chacune de ces valeurs cherchant à articuler deux dimensions complémentaires comme nous allons le voir.

La solidarité : articuler relation aux personnes et action sur les structures

1/ Prendre soin des personnes (“aimer la bonté”)

Il s’agit non seulement de soigner, mais de “prendre soin” ce qui va se traduire par un certain nombre de conditions préalables à remplir, par des attitudes à vivre auprès des blessés de la vie et par une certaine finalité.

Des conditions préalables

  • disponibilité, gratuité : quitter la sphère du rendement, des choses à faire
  • capacité de compassion : partager la souffrance de l’autre
  • être attentif à l’essentiel qui se joue
  • un minimum de compétence : acceptons- nous de nous former ?

Des attitudes à vivre

  • se faire proche du blessé, en oubliant sa peur de l’autre
  • s’en responsabiliser dans la durée
  • travailler avec les autres
  • et surtout partir de l’autre (de son vécu, de sa parole) et non de soi-même : la bonne question est “de qui suis-je le prochain ?” et non pas “qui est mon prochain ?”

Une finalité essentielle
¨Permettre à l’autre d’être restauré dans sa dignité et de redevenir autonome. Certes, au départ, il faut sauver le blessé, mais ensuite celui-ci aura affaire à d’autres personnes et finira par se prendre en charge.

2/ Agir pour transformer la société (“pratiquer la justice”)

Notre charité doit se faire sociale, ce qui implique d’agir au plan collectif et politique pour transformer les “structures collectives de péché” (Jean-Paul II). Sinon, nous resterons dans le “caritatif”, les “bonnes œuvres” qui donnent bonne conscience et ne font pas avancer la situation des personnes.

En sens inverse, cette action globale doit rester enracinée dans le vécu des personnes démunies, sinon nous risquons de tomber dans une idéologie abstraite qui ne débouchera pas sur une amélioration de leur sort. On peut relever trois critères de “justesse” de l’action pour la justice : la protection des personnes en difficulté, leur promotion, leur “pouvoir agissant”. En d’autres termes, il faut aider ces personnes à devenir sujets, acteurs et citoyens.

La “libération” ne doit pas en effet se concevoir uniquement en termes matériels, mais être mise en relation avec la crise de la personne, qui est pluridimensionnelle :

  • les “opprimés” ne sont-ils pas les personnes que notre société ne reconnaît pas (cf. A. Honneth) ?
  • les “captifs” ne sont-ils pas ceux qui sont enfermés sur leurs territoires de relégation, victimes de la crise du lien social ?
  • les “aveugles” ne sont-ils pas ceux qui ne voient pas de sens à leur vie (cf. J.B. de Foucauld) ?

Ainsi ne peut-on plus faire l’économie, dans ce registre sociétal, de répondre à ces besoins humains fondamentaux de reconnaissance, de relation, de sens, ce qui implique de considérer la personne dans sa globalité, y compris sa dimension spirituelle.

Enfin, cet engagement pour une société plus juste doit nous conduire à rechercher une certaine cohérence dans notre mode de vie : “Soyez le changement que vous voulez pour les autres” (Gandhi). Le “militant” doit ainsi se faire “mutant” (R. Macaire) et mettre en œuvre une action politique qui soit prophétique à travers un témoignage de vie authentique.

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La fraternité : articuler service du frère et réciprocité

1/ Le service du frère (“marcher humblement”)

Se faire serviteur
Jésus s’est placé à contre courant du monde en ce qui concerne le pouvoir, en se faisant serviteur : une véritable révolution pour l’Antiquité. Ce n’est pas par la puissance, par “en haut” qu’on fera avancer la cause des pauvres, mais par le service, par en bas.
Son geste du lavement des pieds, c’est en effet à la fois :

  • le salut “par le bas”, du bas de la condition humaine (cf. le pied terreux qui porte le poids du corps, le poids de notre humanité),
  • un geste d’esclave, celui du Christ qui connaîtra une mort d’esclave sur la croix.

Le fait que Jean situe dans son évangile le lavement des pieds à la place de l’institution de l’eucharistie nous rappelle que ce sacrement est aussi le mémorial de la mort du serviteur qui va jusqu’au bout de sa mission.

Serviteur humble, voire inutile !
Cette parabole nous invite certes à la fidélité dans le service et ainsi à porter du fruit, comme Jésus nous en a donné l’exemple, mais aussi à l’humilité, car ces talents ne viennent pas de nous. Comme il le dit dans un autre passage, nous n’avons fait que notre devoir, nous sommes des “serviteurs inutiles” (Lc 17, 10). Ainsi, il nous faut “lâcher prise” par rapport aux fruits que nous portons. Dans l’engagement solidaire, ce sont souvent l’activisme et le volontarisme qui menacent non seulement notre équilibre personnel, mais aussi la qualité de notre action : il faut raisonner en termes de fécondité, et non d’efficacité – trop souvent conçue à court terme.

2/ La réciprocité (« marcher avec »)

Le risque du service du frère, c’est que celui-ci soit unilatéral et qu’ainsi on reproduise insidieusement un rapport de domination : or, il ne peut pas y avoir de don sans contre – don.
Précisément, Jésus nous ordonne en Jn 13, 14 : “vous devez vous laver les pieds les uns les autres”. Selon Olivier Quénardel, abbé de Cîteaux, cette perspective de réciprocité constitue une véritable révolution apportée par le Nouveau Testament. La règle de St Benoît met également beaucoup l’accent sur cette dimension.

Attention ! Il ne s’agit pas d’une fusion, car il y a altérité, il y a un échange entre deux parties autonomes l’une de l’autre. N’est-ce pas ce qu’a vécu à sa manière le Bon Samaritain, lorsque Jésus nous dit qu’il a été “remué jusqu’aux entrailles” (Lc, 10, 33) ? Il a certes pris soin du blessé, mais en échange son coeur a été touché : ainsi les personnes en difficulté que nous accompagnons nous font évoluer, en nous décentrant de nos habitudes ou en nous faisant découvrir nos propres blessures qui ne sont peut-être pas différentes des leurs !

Ce grand témoin qu’est Jean Vannier nous propose, de son côté, de passer de la générosité à la compassion, puis à une vraie rencontre : celle-ci est alors pour lui un émerveillement. Le philosophe juif Martin Buber nous invite à entrer dans une relation de Je à Tu, et non à Il ou Cela, comme l’ont vécue le prêtre et le lévite vis-à-vis de l’homme blessé.

Ainsi faut-il permettre aux plus pauvres de donner à leur tour, d’entrer dans ce cercle de la réciprocité. Diverses expériences manifestent la fécondité d’une telle perspective :

  • les repas partagés
  • des recherches-actions menées avec les plus pauvres, qui se trouvent ainsi reconnus comme experts en humanité
  • des temps spirituels partagés qui permettent aux personnes pauvres de témoigner de leur expérience de Dieu.

La diaconie : articuler spiritualité et engagement solidaire

La notion de diaconie va récapituler tout ce que nous avons présenté auparavant, mais en l’enracinant dans la relation au Christ. La diaconie, c’est l’engagement solidaire et le service fraternel vécus à la suite du Christ.

On a eu trop longtemps tendance à opposer spiritualité et engagement et Marcel Légaut, dans l’ouvrage qui porte ce titre, nous met en garde – à juste titre - contre un engagement qui serait un “tonneau des Danaïdes”, contre cet activisme et ce volontarisme dans lesquels nous risquons de tomber. La notion de diaconie va permettre de décloisonner ces deux dimensions, qui sont appelées à se féconder mutuellement.

Dans cette perspective, il faut dépasser l’approche dominante qui considère l’engagement solidaire comme une conséquence de la foi et relèverait ainsi essentiellement d’une attitude éthique. Or, comme l’a bien montré Alain Durand, la rencontre du pauvre, l’identification au pauvre, sa libération sont précisément dans la Bible le lieu de la révélation divine. Dans la relation au pauvre, lorsque nous nous laissons toucher aux entrailles, lorsque nous nous dépouillons pour lui laisser place en nous, nous avons “rendez-vous avec le Christ” (E. Grieu). Ainsi, loin d’en être une simple conséquence, l’action solidaire et fraternelle se situe au cœur de la foi ; cette confrontation à l’humanité souffrante en est “le terreau” (E. Grieu). A travers ce vécu diaconal, c’est donc une véritable expérience spirituelle qui nous est proposée par le Christ : non pas une corvée fatigante, mais un chemin spirituel qui va nous faire grandir en tant qu’enfants de Dieu, qui peu à peu va nous configurer au Christ et à sa manière de vivre et d’entrer en relation avec les souffrants.

Ainsi conçue, la diaconie s’insère parfaitement dans la dynamique de la pastorale d’engendrement : en engendrant les pauvres à eux-mêmes, on se trouve engendré à sa dimension de fils ou fille de Dieu.

Rassemblement national Diaconia 2013
Ce projet lancé par la Conférence des Evêques vise à remettre la diaconie - et les plus pauvres - au centre de la vie des chrétiens et à l’articuler avec les deux autres dimensions de la vie chrétienne. Il conviendra également que ce “service de la fraternité” soit bien enraciné d’une part, dans une action solidaire agissant à la fois au plan des personnes et des structures et, d’autre part, dans une relation intime au Christ, le Frère par excellence.

10/01 /12 18-25 ans : Génération sacrifiée (Communication)
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Accablant rapport 2010 du Secours Catholique. Il montre une aggravation de la précarité des jeunes de 18-25 ans. Dans les Vosges, la dégradation est plus forte : encore moins de travail et de revenu que dans le reste du pays. La nouvelle génération, pourtant plus qualifiée, souffre de la pénurie de l’emploi. Deux volontaires du CCFD à Épinal, Audrey et Lison, témoignent de leur expérience. La mission ouvrière animée par l’abbé François Bresson multiplie aussi les initiatives au service des autres. Et les nombreux bénévoles du Secours Catholique restent mobilisés dans l’espérance.


Un sursaut d’espérance

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Quelque chose se passe. Au-delà de la précarité économique, familiale, professionnelle, les chrétiens de la mission ouvrière ressentent l’espérance, grâce aux liens créés avec la population des quartiers.

Brasser la vie réelle, aller à la rencontre des gens, témoigner de sa foi par des actes. La mission ouvrière se porte à la rencontre des quartiers. Pour cela, elle privilégie le travail en équipe : “On n’est pas tout seul”, répète l’abbé François Bresson, qui assume depuis six ans ce service diocésain sous l’autorité directe de l’évêque.
Avec Pierre-Jean Duménil, le délégué diocésain passe beaucoup de temps à coordonner les actions menées dans différents quartiers et villes du département : “Notre rôle, c’est d’interpeller l’Église diocésaine et les paroisses pour ne pas négliger les quartiers. A Épinal, on a une commission qui regroupe, par exemple, le Secours Catholique, la conférence Saint-Vincent-de-Paul et l’association “la Flamme” de la Zup.”

Toutes les nourritures

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De quoi mieux servir la population, mieux se rapprocher des problèmes de précarité ou de logement : “On s’est préoccupé de deux familles expulsées pour n’avoir pas payé leur loyer. Servir l’humain, c’est être confronté aux personnes qui ont des fins de mois difficiles, qui manquent de nourriture dès le 15 du mois – c’est pour cela qu’on a un projet d’épicerie sociale. Mais c’est aussi répondre aux attentes spirituelles de ceux qui recherchent le sens de leur vie.”
Et de citer l’exemple de deux mamans de la Vierge qui ont demandé à faire leur première communion et sont allées jusqu’à la confirmation : “Être humain, c’est un tout - l’âme et le corps sont liés.”
Symbole exemplaire : au quartier de la Justice à Épinal, Betty Bourion, animatrice de proximité, accueille les personnes venues chercher de l’alimentation dans une salle voisine : “On essaie de rassembler autour d’un café convivial et de petits gâteaux, de se parler un peu ; cela débouche sur un partage : les visiteurs sont en confiance, ils en viennent à poser des questions. Alors que spontanément, ils ne seraient pas venus frapper à la porte de l’église.”

Servir l’humain, goûter l’évangile

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Rendre l’Église plus proche du monde ouvrier, y annoncer Jésus-Christ et l’Évangile : autant d’actions coordonnées entre les mouvements – la JOC, l’ACO, l’ACE – et poursuivies entre les villes : Épinal, Saint-Dié, Rambervillers, Neufchâteau, Gérardmer, Remiremont… François Bresson évoque aussi le travail des religieuses qui, à l’instar des sœurs Thérèse Hurlin à la Justice à Épinal et Odile Thiriet à la Vierge, sont implantées “dans le monde ouvrier et populaire.” Il cite l’engagement de diacres comme Pierre Henry et son épouse Marie-Anne auprès de la JOC et de l’ACE ; “Depuis plusieurs années, on a mis l’accent sur la pastorale des quartiers : comment ne pas les abandonner ?” Le 24 décembre, à Épinal, la mission ouvrière partagera un repas avec les personnes seules à la Quarante Semaine. Fidèle à son slogan national, adopté à la rencontre de Nantes : “Servir l’humain et goûter l’Évangile.”


La mosaïque exemplaire de Saint-Dié

Les autistes et handicapés lourds ont besoin de contacts avec leur famille. depuis leur domicile, les parents des résidents de la maison mosaïque peuvent suivre les activités à l’atelier en temps réel.

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Les “Intouchables”... La précarité, pour les personnes souffrant de handicap lourd, tient à leur isolement et à leur enfermement. Peu de possibilité de faire des rencontres et de s’épanouir. Dès 1989, le comédien Michel Creton s’est battu pour la prise en charge des personnes autistes ou polyhandicapées. Un combat qui l’a mené jusqu’à l’Elysée et à Saint-Dié, où il a trouvé des alliés. En 1993, la “maison du XXIe siècle” est née en plein coeur de la ville de Christian Pierret. Objectif : ouvrir la structure aux parents, aux associations, aux citoyens, qui peuvent se ressourcer au contact de l’autre. Offrir aux pensionnaires une éducation personnalisée et le partage de la vie urbaine. Avec Mosaïque, inaugurée en octobre, 28 résidents – enfants et adultes – bénéficient d’une nouvelle maison pilote à la domotique et aux équipements sophistiqués. Pour une autonomie et un bien-être accrus, et, finalement, davantage d’humanité.


Heureuses de donner

Audrey et Lison ont rejoint le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). Un engagement qui leur permet de trouver “une denrée rare” : l’estime d’elles-mêmes.

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Elles ne sont pas bénévoles, mais volontaires. Audrey et Lison ne sont pas rémunérées, mais elles ont signé un contrat. Pendant six mois, elles consacrent 24 heures par semaine à une forme de service civique : mettre leurs compétences à la disposition du CCFD. Leur mission : “Faire de l’éducation au développement en allant dans les écoles, les paroisses”, explique Audrey. De l’éducation contre la faim, pour la santé, la tenue du budget… Cette année, elles vont se pencher plus particulièrement sur le thème de l’équité homme/femme. C’est l’optique retenue par la région Alsace-Lorraine du CCFD.

“A dix ans, j’ai rencontré quelqu’un…”

Si Audrey et Lison ont été choisies, c’est en raison de leur motivation, de leur formation et de leurs engagements. Toutes deux sont originaires de Nancy. Titulaire d’un Master 2 en communication humanitaire, Audrey a déjà roulé sa bosse.
Un an à faire des petits boulots et deux ans et demi à effectuer des stages ONG sur le terrain, et pour une agence de communication : “J’ai passé une année et demi au Pérou, pour m’occuper des enfants défavorisés puis au Chili et au Vénézuela, où j’ai été assistante marketing pour l’Alliance Française”. “Je suis attachée aux valeurs de la solidarité et à l’âge de dix ans, j’ai rencontré quelqu’un venu parler sur le terrain de l’action du CCFD. Cela m’a marquée.”

A l’école de la JOC

Chez Lison, c’est le militantisme à la JOC qui a affirmé la vocation du service des autres : “J’ai été responsable d’équipe pendant deux ans à Nancy. J’y ai connu le CCFD. Ma mère y est accompagnatrice et a reçu l’annonce. Je me suis dit ; pourquoi ne pas poser ma candidature ? C’est l’occasion de connaître autre chose.
BEP vente, bac STG Communication-gestion des ressources humaines : Lison n’a pas trouvé d’employeur susceptible de lui proposer un BTS en alternance : “je voulais faire un BTS management des unités commerciales. Les entreprises préfèrent prendre des “bacs pros”, moins chers et plus expérimentés grâce aux stages sur le terrain. A l’école de la JOC, Lison a beaucoup appris : discuter avec les jeunes de milieu populaire m’a initiée à la solidarité. Il s’agissait de communiquer, de monter des projets avec eux, de leur montrer comment on peut s’insérer dans la vie active.


“La solidarité, c’est addictif”

“La solidarité, c’est addictif : quand on se met au service de son prochain, quand on consacre son temps à une cause importante, on a du mal ensuite à faire autre chose”, confie Audrey : “L’important, c’est de donner un sens à sa vie, en utilisant son temps à une activité qui change quelque chose en faveur des autres. Au CCFD, Audrey et Lison ne sont pas chargées des tâches courantes : elles sont appelées à travailler sur une mission, sur leur cœur de métier. C’est l’avantage du statut de volontaire.
Créé en 2004 à l’initiative de Martin Hirsch, ex- secrétaire d’État à la solidarité, ce contrat est géré par l’agence nationale de service public. Il n’est pas un contrat d’embauche, mais il permet aux jeunes de dédier une année à une mission dont ils ont envie et de s’engager dans la vie active.


Le Secours Catholique reste mobilisé

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François soulage, président national du secours catholique, l’a souligné en dévoilant son rapport à Pont-à-Mousson le 15 novembre dernier : la précarité progresse, particulièrement chez les jeunes. mais les 92 antennes du secours catholique restent mobilisées et font des propositions pour combattre les ravages de la pauvreté : prolongation des allocations familiales ou attribution du RSA aux moins de 25 ans par exemple. la balle est dans le camp des pouvoirs publics. questions à Claude Marchal, président du Secours Catholique des Vosges.

Église dans les Vosges (EDV) : On compte quelque 2430 bénévoles du Secours Catholique en Lorraine. Observe-t-on une mobilisation proportionnelle dans les Vosges ? Claude Marchal (CM) : Avec 645 bénévoles actifs dans notre département, le bénévolat vosgien du Secours Catholique est, proportionnellement, nettement plus important que dans les autres départements lorrains. Cela nous réjouit et démontre un attachement des Vosgiens aux valeurs du Secours. Pour autant, compte tenu des projets qu’il est possible d’envisager à destination des plus démunis, nous ne sommes pas encore assez nombreux et toutes les bonnes volontés seront accueillies avec plaisir.

EDV : La Lorraine demeure une terre d’accueil où seuls 13% des plus défavorisés sont abrités dans un logement précaire. Comment expliquer cette solidarité bien supérieure à celle du point de vue national ?
CM : Seules 10% des personnes que nous avons accompagnées sont effectivement hébergées dans des logements précaires. Je ne suis pas sûr qu’il soit possible d’utiliser ce critère pour définir, la notion de terre d’accueil. Disons simplement que notre parc de logements disponibles est certainement plus important, et n’oublions pas la lente décroissance démographique que subit notre département (perte globale de 1,7% de la population depuis 1990).

EDV : En revanche, la Lorraine accueille plus de femmes avec enfants : plus de 2% qu’au niveau national. Selon vous, à quoi ce phénomène est-il dû ? Est-il aussi aigu dans les Vosges ? Quelles réponses sont-elles les plus adaptées ?
CM : La proportion des mères isolées avec enfants correspond à 29% des situations que nous avons accompagnées. Plus globalement les personnes en difficulté avec enfants atteignent chez nous près de 60% des personnes accueillies en 2010 (53% au niveau lorrain et national). L’importance des emplois sous-qualifiés et les niveaux de revenus constituent un début d’explication et illustrent ce que dénonçait le rapport 2009 : le reste à vivre est souvent insuffisant pour faire face aux dépenses courantes du ménage. Cela nous oblige à appréhender globalement la situation de ces familles et à rechercher tous les moyens pour leur permettre de faire face : boutiques solidaires, accompagnement scolaire, aides aux vacances, jardins solidaires...

EDV : Seules 15% des personnes qui frappent à la porte du Secours catholique disposent d’un emploi en Lorraine, soit 2% de moins que la moyenne française. Cette proportion est-elle la même pour les Vosges ?
CM : Ce pourcentage est hélas encore plus faible chez nous : seulement 12% des personnes accompagnées ont un emploi, sachant que les deux tiers d’entre elles relèvent en plus d’un emploi précaire. C’est la triste illustration de la fragilité et de l’évolution du marché actuel de l’emploi.

EDV : Les Lorrains en précarité sont davantage dépendants des aides sociales que la moyenne des Français. Ces aides représentent 86% de leurs revenus contre “seulement” 75% au point de vue national. Cela tient-il à la faiblesse du revenu moyen vosgien (821€ contre 915€ dans le pays) ? Et la politique d’austérité risque-t-elle d’entraîner une restriction des aides qui aggraverait alors la situation des Lorrains en précarité ?
CM : En réalité le chiffre de 86% correspond au nombre de personnes suivies qui n’ont pour seules ressources que ces revenus sociaux. Dans les Vosges, 94% des personnes accompagnées vivent de transferts sociaux. Dans ce contexte, il est évident qu’une politique d’austérité qui toucherait ces aides ne pourrait qu’avoir des effets encore plus contraignants pour ces ménages. Le siège national du Secours Catholique est très attentif et, sans nier le contexte actuel, ne manquera pas de faire des propositions pour toujours plus de justice et de fraternité.

09/01 /12 Le Voyage des Pères, 2 ème époque : L'exode selon Yona, Tome 1, Descendance; Tome 2, Turbulences (De vous à nous)
Auteur : David Ratte

Fidèle à son habitude, l’auteur, en utilisant les expressions actuelles, assure une certaine fraîcheur aux  récits bibliques.

Dans T.1 Descendance : « Le mec, ça fait quarante balais qu’il est dans la montagne à garder un troupeau »

Dans T.2 Turbulences :  « Ces gros malins de Juifs vont se prendre la colère de l'Égypte dans le citron ! »

C’est un nouveau vrai régal à déguster sans modération !

Lydie Marchal

09/01 /12 Listes des Radios et Fréquences FM à Epinal (Communication)
Listes des Radios et Fréquences FM à Epinal (Vosges) - janv 2012

Classement par "nom de la radio" Epinal
EUROPE 1 Epinal 102.0 
FRANCE BLEU SUD LORRAINE Epinal 100.0 
FRANCE CULTURE Epinal 92.4 
FRANCE INFO Epinal 106.5 
FRANCE INTER Epinal 98.6 
FRANCE MUSIQUE Epinal 89.4 
FUN RADIO Epinal 101.2 
MAGNUM LA RADIO Epinal 94.6 
MFM RADIO Epinal 91.2 
NOSTALGIE Epinal 104.3 
NRJ VOSGES Epinal 91.9 
RADIO CRISTAL Epinal 107.3 
RFM Epinal 103.9 
RIRE ET CHANSONS Epinal 97.2 
RMC Epinal 89.9 
RTL Epinal 105.2 
SKYROCK Epinal 95.1 
VIRGIN RADIO Epinal 103.5 


Classement par "Fréquence de la radio" Epinal
FRANCE MUSIQUE Epinal 89.4 
RMC Epinal 89.9 
MFM RADIO Epinal 91.2 
NRJ VOSGES Epinal 91.9 
FRANCE CULTURE Epinal 92.4 
MAGNUM LA RADIO Epinal 94.6 
SKYROCK Epinal 95.1 
RIRE ET CHANSONS Epinal 97.2 
FRANCE INTER Epinal 98.6 
FRANCE BLEU SUD LORRAINE Epinal 100.0 
FUN RADIO Epinal 101.2 
EUROPE 1 Epinal 102.0 
VIRGIN RADIO Epinal 103.5 
RFM Epinal 103.9 
NOSTALGIE Epinal 104.3 
RTL Epinal 105.2 
FRANCE INFO Epinal 106.5 
RADIO CRISTAL Epinal 107.3 


07/01 /12 Formation : la place de la Parole de Dieu dans la liturgie (Pastorale Liturgique et Sacramentelle)

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Pour que la Parole de Dieu soit une bonne nouvelle adressée à tous lors des célébrations, la Pastorale de liturgique et sacramentelle du diocèse proposeune formation consacrée à la place de la Parole de Dieu dans la liturgie.
Deux rendez-vous au choix :

Samedi 4 février ou jeudi 9 février 2012

de 9h30 à 17h à la Maison Diocésaine à EPINAL

avec le Père Louis GROSLAMBERT (responsable de la pastorale liturgique au diocèse de Belfort-Montbéliard)

Cette journée s’adresse plus particulièrement aux équipes liturgiques, aux équipes de préparation au baptême, au mariage et aux funérailles.

  • Le matin : Dieu parle par les évènements, la Bible, les sacrements et les célébrations
  • L’après-midi : des repères permanents pour le choix des textes bibliques et des éléments concrets pour bâtir des célébrations
    Tarif : 16 € (repas compris)

Pour s'inscrire, il suffit d'envoyer un courriel à Soeur Marie-Antoinette en précisant la date de la formation choisie et ses coordonnées (prénom, nom, adresse, tél et courriel)

Télécharger le tract avec le bulletin d'inscription

06/01 /12 Palme d’or pour l’aumônerie de Saint-Dié (Aumônerie diocésaine)
Réunies en week-end interdiocésain, 9 aumôneries de l’Est de la France devaient réaliser une courte vidéo pour présenter les activités de l’aumônerie. Cocorico ! C’est l’aumônerie de Saint-Dié qui a reçu la palme du public avec une bonne longueur d’avance.

Les déodatiens sont repartis non pas avec une palme mais avec une superbe caméra numérique… On attend avec impatience de découvrir leurs nouvelles productions. Bravo à l’équipe.