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Pour le soutenir, les soldats réquisitionnent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs. Il portera la Croix, derrière Jésus,
Comment Simon a-t-il répondu à cette réquisition : en maugréant, en protestant contre les soldats, en vitupérant contre ce condamné pour lequel il lui fallait perdre du temps et user de ses forces ?
Nous ne le savons pas.
Quoi qu'il en soit, pour le Christ, c'est une sorte de soulagement passager, un moment de fraîcheur désaltérante. Ce que voudraient symboliser à la fois et le léger éloignement de la couronne d'épines et la présence de cette fontaine rafraîchissante à tête de lion. Mais c'est en même temps la raison d'être, au premier plan de ce chien hargneux, symbole des protestations, des vociférations de la populace et des ennemis du Christ.
Le cortège passe par de petites rues étroites, chaotiques, où l'on avance lentement, ce qui permet à Jésus d'apercevoir plus longuement sa mère et d'apprécier ainsi plus que jamais la présence et l'amour de Celle qui ne lui a jamais fait défaut. Ils n'ont pas besoin de se parler pour se comprendre.
Jadis Jésus avait posé à la foule l'étonnante question :
"Qui est ma mère ?"
comme pour mieux signifier ce qui fait sa vraie grandeur : suivre le Christ jusqu'au bout.
Marie est représentée ici dans le probable type oriental qu'elle pouvait avoir. On lui donne à ce moment là entre 45 et 50 ans.
Quand on souffre terriblement, la moindre présence, même silencieuse, même impuissante, d'un être cher est un réconfort car on sait qu'il est là pour partager notre douleur, communier à notre peine, prendre un peu sur lui notre fardeau pour nous en soulager, ne serait-ce que quelques instants.
C'est exactement ce qu'exprime cette scène. Jésus est apaisé, réconforté dans sa souffrance, on dirait quIl est allégé de sa couronne d'épines.
Celle-ci, par contre, s'enfonce dans les mains et le cœur de Marie qui ferme les yeux pour mieux compatir.
"Elle se tient debout devant lui et lui offre son âme à lire. Il n'y a rien en elle qui refuse ou qui retire, pas une fibre en son cœur transpercé qui n'accepte et ne consente.
Et comme Dieu lui-même qui est là, Elle est présente."
(Paul Claudel)
Jésus tombe prés de la porte, appelée Porte des Brebis, parce que, par elle, on les mène à la piscine où on les lave avant de les conduire au Temple, pour le Sacrifice.
Il y a un ruisseau souterrain qui alimente en eau la piscine. De grandes dalles le recouvrent.
Cependant l'eau filtre par endroits dans l'intervalle des pierres.
Jésus glisse et tombe.
Dans sa chute, la couronne d'épines se détache. On va, bien sûr, la lui remettre.
On dirait que l'environnement bascule ; les maisons sont de travers. Elles sont vues, comme pour le Christ, dans l'étourdissement provoqué par la chute. On reconnaît au fond la Tour de David.
Cette chute près de la Porte des Brebis est pleinement significative.
La porte est désormais fermée : qu’importent à présent les sacrifices d'animaux.
La vraie brebis qui va être immolée, le véritable Agneau de Dieu qui sauve les hommes et leur donne accès au Père, c'est bien Jésus le Christ.
Ne disait-il pas :
"Je suis la Porte des Brebis, personne ne va au Père sans passer par moi; si quelqu'un entre par moi il sera sauvé."
L'heure est venue.
Les trompettes de la garde romaine sonnent le départ du cortège.
Pour revêtir Jésus, la couronne d’épines lui a été momentanément enlevée. Quelqu’un la porte au bout d’un bâton en attendant d’y fixer le motif de la condamnation, en langage hébraïque, grec et romain :
« Jésus Nazoréen rex judéorum , Jésus de Nazareth Roi des Juifs. »
Prisonnier d’un cercle de fer auquel sont fixées deux cordes, Jésus, flanqué de sa croix, est tiré en avant car il s’agit d’avancer.