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1914 – 2014 : le calice du souvenir

Debout au milieu de ses hommes, le sergent Thiriat fonça sur l’ennemi comme un lion. Touché par une balle, il s’arrêta subitement, il avait le poignet brisé.
Aller au poste de refuge pour se faire panser de suite semblait être indiqué. Ses hommes le lui criaient, mais il secoua la tête et n’en fit rien. Tirant de son sac les linges qui s’y trouvaient, il fit lui-même de sa main libre le pansement sommaire de celle qui était blessée.
Couchez-vous, lui cria-t-on, les Allemands vont vous apercevoir !... Grand comme il était, il pouvait être distingué.
Mais une seconde balle arrive. C’est le lieutenant Camus qui la reçoit à la tête et qui tombe. Le sergent Thiriat sursaute à cette vue.
Il réunit ses hommes qui semblent désemparés, ceux du lieutenant frappé et les siens propres et, dans un élan nouveau, les mène au combat qui se prépare.
Hélas, une troisième balle siffle, il tombe à son tour pour ne plus se relever. Cette fois, c’est à la mâchoire et à la tête qu’il est touché. Il est transporté à l’écart, il y rendit le dernier soupir dans la nuit.

À sa mémoire, une intention de messe le 15 août à Harol.

Un très grand merci à Éric Mansuy. Réf. bibliographique : « Reliques sacrées » de Louis Colin. Paris, Bloud & Gay. 229 pages. Merci à la Mairie de Harol pour les recherches.

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Publié le 06/06/2014 par Isabelle Etienne.