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En 10 ans, la population lorraine a gagné 40 000 habitants et atteint 2 350 000 personnes. Mais ce gain résulte de l’accroissement naturel (excédent des naissances sur les décès), alors que le solde migratoire est déficitaire. La Lorraine reste une des six régions de métropole dont le solde migratoire est négatif. Depuis 1999, la Lorraine gagne 63 000 personnes par excédent naturel - soit en moyenne : 6 300 /an - alors que chaque année 2 300 personnes de plus quittent la région par rapport à celles qui viennent s’y installer. Un fait remarquable : ce sont les petites communes qui enregistrent un fort accroissement de leur population et notamment celles qui sont situées en périphérie des grands centres urbains croissent 5 fois plus vite que le reste de la région. Au total le taux de croissance moyen annuel sur la période 1999-2009 est de 0,17%, comparé à celui de la France 4 fois plus élevé à 0,67%. Et parmi les 5 régions du Grand ¼ nord-est, la Lorraine est en avant position derrière la Bourgogne (0,19%), la Franche-Comté (0,44%) et l’Alsace (0,61%), la Champagne-Ardenne étant la seule région métropolitaine à croissance négative : -0,04%.
Place des Vosges en Lorraine
C’est le seul département avec 380 192 habitants au 1er janvier 2009 dont l’évolution de la population entre 1999 et 2009 soit négative (-800 personnes) alors que la Meuse gagne 1 740 habitants et que Moselle et Meurthe et Moselle augmentent respectivement de 21 700 et 17 460 habitants.
Variations selon la taille des communes
Cette analyse est réalisée pour la Lorraine, mais une recherche plus fine devrait montrer des enseignements semblables pour les Vosges. Le taux d’évolution annuel moyen varie selon la taille avec un seuil de basculement qui semble se situer autour de 5 000 habitants : les villes moyennes ou grandes perdent de leur population alors que les petites communes en gagnent. Ainsi ce taux est négatif de - 0,17% dans les communes de 10 000 habitants ou plus, de -0,26 pour celles de 5 000 à 9 999 habitants. À l’inverse le taux d’évolution annuel moyen est positif de 0,80% pour les communes de moins de 500 habitants, de 0,67% chez celles de 500 à 999 habitants et enfin de 0,31% pour les communes de 1 000 à 4 999 habitants. La perte d’habitants dans les communes de plus de 5 000 hts soit -21 500 en 10 ans, est intégralement compensée par le gain dans les communes de moins de 500 habitants : 24 500 habitants. Les communes de moins de 1000 habitants ont connu un dynamisme démographique supérieur ou égal à celui de la métropole + 0,75% en moyenne annuelle.
Ces mouvements de population des grandes communes vers des plus petites, situées le plus souvent dans les premières et deuxièmes couronnes des pôles urbains, sont la double conséquence d’une pression foncière accentuée par la décohabitation dans les ménages et l’aspiration des couples avec enfants à devenir propriétaires d’une habitation individuelle.
La construction de ce zonage en aires urbaines repose sur l’identification de pôles où se rencontrent les emplois, et la définition de leurs aires d’influence fondée sur les déplacements domicile - travail, et sur la continuité du bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions).
En 2010 la Lorraine compte 40 pôles (unités urbaines de plus de 1 500 emplois) qui se répartissent en :
- 17 grands pôles avec plus de 10 000 emplois dont Epinal, Saint-Dié et Remiremont - 5 pôles moyens comptant de 5 000 à 10 000 emplois dont La Bresse, Le Thillot et Gérardmer pour les Vosges - 18 petits pôles comptant de 1 500 à 5 000 emplois dont Neufchâteau, Mirecourt, Vittel, Rambervillers, Bruyères et Contrexéville.
Avec leurs couronnes respectives, ces 40 pôles forment 40 aires urbaines rassemblant 1.768.000 habitants et 734.000 emplois soit 45 % de la population et 85% des emplois de la région.
Dans le classement national des 30 plus grandes aires urbaines (grands pôles de plus de 10.000 emplois et leurs couronnes) l’aire urbaine de Nancy avec ses 434.200 habitants en 2008 ne se classe qu’en 20ème position et celle de Metz avec 389.600 habitants ne figure qu’au 24 ème rang.
Les aires urbaines vosgiennes - Grandes aires Avec 93.060 habitants en 2008, l’aire urbaine d’Epinal arrive en 5ème position après Nancy, Metz, Thionville et Forbach. Elle englobe tout le canton de Dompaire, pénètre dans celui de Bruyères et se développe en direction de Charmes et de Châtel-sur-Moselle. L’aire urbaine de Saint-Dié (52674 habitants) est sur le point d’absorber les cantons de Fraize et de Provenchères-sur-Fave, et s’étend vers celui de Moyenmoutier. Le pôle de Saint-Dié a doublé sa population en neuf ans quand sa couronne en a perdu tout autant, car l’agglomération déodatienne s’est étendue à des communes limitrophes. La troisième grande aire urbaine, Remiremont, ne possède pas de couronne et regroupe 22 037 habitants dans son seul pôle. - Aires moyennes Parmi les aires urbaines moyennes, sans couronne également, l’aire de La Bresse regroupe 25 414 habitants avec celle de Vagney depuis que la continuité du bâti entre les deux agglomérations est établie. Viennent ensuite les aires du Thillot (16 315 hts) et Gérardmer (10 287 hts). - Petites aires Elles s’échelonnent de 12 621 à 3 480 habitants avec Neufchâteau, Mirecourt, Vittel, Rambervillers, Bruyères, et Contrexéville.
La place des communes rurales
Le zonage 2010 propose une définition du rural différente de celle du zonage en vigueur précédemment :
- Une commune est rurale si elle n’appartient pas à une unité urbaine - Une unité urbaine repose sur la continuité du bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et une population d’au moins 2.000 habitants.
Selon cette nouvelle définition, en 2008 la Lorraine compte 1.948 communes rurales qui couvrent 80% du territoire régional et rassemblent 645.000 habitants, soit 27% de la population (jusqu’à 56% en Meuse). La part des ruraux dans la population est identique à celle observée au niveau national.
Si les pôles sont uniquement constitués de communes urbaines, plus de 90% des communes formant leurs couronnes sont des communes rurales. L’espace rural, défini désormais comme tout ce qui n’appartient pas à une agglomération, est le plus dynamique lorsqu’il est situé à proximité des pôles, mais il est touché par le vieillissement de sa population lorsqu’on s’en éloigne.
Une aide pour la restructuration du territoire ? Le nouveau zonage en aires urbaines confirme l’extension géographique des villes et la concentration des lieux de travail. En même temps, il illustre l’interdépendance entre les pôles d’emploi urbains et leurs territoires périphériques. D’une manière plus large, l’éclairage qu’il apporte sur notre façon d’habiter et de vivre l’espace peut trouver son prolongement dans le débat actuel sur la structuration du territoire en espaces intercommunautaires (communautés urbaines, communautés d’agglomérations, communautés de communes) et l’élaboration d’outils d’aménagement (schémas de cohérence territoriale).
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(*) Pour en savoir plus :
— Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 : Poursuite de la périurbanisation et croissance des grandes aires urbaines, Insee Première n°1375, octobre 2011.
— Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 : On peut vivre à la campagne et être sous l’influence des villes, Insee Première n°1374, octobre 2011.
— Le découpage en unités urbaines de 2010 : L’espace urbain augmente de 19% en une décennie, Insee Première n°1364, août 2011.
Site Internet : http://www.insee.fr
Orange et SFR s’entendent pour déployer la fibre optique en dehors des métropoles
Les opérateurs privés devraient prendre en charge totalement l’équipement des 148 communes classées en zone très dense par l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Quelles seront les heureuses élues de cette catégorie dans les Vosges ? Pour le reste du territoire, l’État a demandé aux opérateurs privés de faire connaître leurs projets d’investissement en réseau THD à horizon de 5 ans qui ne nécessiteront pas de subventions publiques. Le 15 novembre 2011, Orange et SFR ont signé un accord concernant le déploiement de la fibre optique (en dehors des zones de peuplement très dense) qui renforce l’inquiétude des collectivités des zones moins denses. Cet accord laisse à l’initiative publique locale les zones les plus coûteuses à couvrir en infrastructures THD, soit 40% des foyers français à équiper (environ 11millions de prises).
Sur les zones où le co-investissement privé-public sera nécessaire, le SDTAN doit permettre aux collectivités locales de définir la technologie la plus rentable. Les premiers retours d’expérience de mise en place des Schémas directeurs montrent les difficultés à articuler interventions publiques et privées aux échelons départemental et régional.
OÙ EN SONT LES VOSGES ?
Pour les Vosges, le Conseil Général a confié la réalisation du schéma départemental pour le THD à un cabinet spécialisé pour une diffusion dès le 1er trimestre 2012. Ce travail ne retarde pas pour autant les actions d’accompagnement numérique qu’il conduit, dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé, pour tendre à un taux de couverture haut débit vers 100% de la population et poser les bases d’une évolution vers le très haut débit. La contractualisation de ce partenariat qui fixera un échéancier de réalisation pour la couverture en haut débit est prévue pour le début de 2012, à l’issue du dialogue compétitif en cours. Il est à souhaiter que les programmes d’investissement pour le haut débit puissent s’articuler et se coordonner avec ceux qui sont à prévoir pour le très haut débit.
Il est permis de s’interroger sur les critères de sélection choisis. Espérons que la prochaine édition de ce magazine baptisé «KULTUR» qui sera une invitation à venir découvrir les plus beaux jardins, les châteaux les plus romantiques de la Grande Région combleront ce déficit criant. Promoteurs d’évènements et de lieux touristiques pensez à vous manifester auprès du Comité Régional du Tourisme de Lorraine et de Vosges Développement… du Tourisme.
(*) La Grande Région comprend la Lorraine, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, le Luxembourg, la Wallonie et une partie de la Belgique.
Dans la même optique, le département de l’Hérault a mis en place un bus équipé pour procéder au dépistage du cancer du sein qui semble avoir un succès certain.
La revue Que choisir de l’UFC attirait l’attention sur le fait que la part des ménages au financement de la protection sociale (directement ou indirectement) est passée de 34 % en 1990 à 46 % en 2010. Entre autres causes, les taxes sur les contrats d’assurance santé sont en hausse et sont répercutées sur les consommateurs et la taxe récente provoque des réactions vives.
Un groupe de cinq professeurs de médecine et d’ experts vient de publier un manifeste affirmant « Une nouvelle politique de santé et de l’assurance maladie est une nécessité ». Le nouveau système devra reposer sur 6 principes : solidarité, égalité, prévention, qualité des soins, éthique médicale, et démocratie sanitaire.
Ce manifeste a déjà recueilli un certain nombre de signatures. Il peut être instructif de le lire.
Manifeste édité chez O. Jacob