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(*) En 2010, 643 organismes, de taille et de statut très variés, en charge de missions de service public sont considérés comme opérateurs de l’État. Leur financement représente 42,6 Md€, et ils totalisent 370 626 emplois exprimés en Équivalent Temps Plein. Ce sont des organismes distincts de l’État (ils ont la personnalité morale) au statut juridique public ou privé qui répondent à trois critères cumulatifs :
- prise en charge d’une activité de service public de l’État ;
- financement assuré en majorité par l’État ;
- contrôle direct par l’État, son autorité de tutelle.
« La santé, une affaire d’Etat ! ». L’affaire du sang contaminé, la récente épidémie de grippe nous pousseraient à le croire. Mais non ! La santé est notre affaire à tous.
Voilà pourquoi nous avons des raisons de nous inquiéter des craquements dont les échos nous parviennent par les médias depuis des années : déficits d’établissements hospitaliers, grèves des médecins, diminution de personnel, « trou » de la sécurité sociale … On finirait par s’y habituer. Mais c’est une crise larvée du système de soins.
Il est vrai que le fonctionnement d’un système qui repose sur la solidarité dans une société où l’esprit individualiste et les tendances corporatistes prédominent génère inévitablement des incidents.
Un équilibre fragile
Équilibrer un ensemble où les dépenses peuvent augmenter indéfiniment alors que les rentrées diminuent est un travail de Sisyphe .
Faire travailler ensemble ou en communication des personnes ou des groupes qui ont l’habitude d’être indépendants impose des conversions difficiles.
Notre système a 65 ans, et depuis soixante ans beaucoup de conditions ont changé. Entretenir ou réparer la santé coûte de plus en plus cher, en partie à cause des progrès de la médecine (rénovation des établissements, nouveaux médicaments plus chers, sophistication des appareils nouveaux, demandes de soins en hausse, maladies nouvelles… ).
N’utilisons-nous pas un système qui est au dessus de nos moyens , à partir du moment où utilisateurs comme acteurs veulent payer moins ou gagner plus sans tenir compte des exigences du financement ? Nous oublions parfois que la société française a d’autres besoins à financer.
Simplicité complexe
Il faut ajouter que le système qui se voulait assez simple et général dans les débuts est devenu de plus en plus compliqué aussi bien comme organisation des soins que pour le financement. La série de palliatifs mis en place depuis plusieurs années a apporté des améliorations insuffisantes. La récente loi « hôpital, patients, santé et territoires » essaie d’apporter des améliorations mais elle n’y parviendra qu’avec l’aide de la bonne volonté de chacun.
Car nous sommes tous concernés , étant tous ordonnateurs ou causes de dépenses et parfois causes de difficultés.
Il faudra encore d’autres changements. On sent venir la tentation de faire appel à des formules privées (établissements, services, entreprises spécialisées) mais avec le risque d’éliminer les déshérités et de concentrer sur les endroits prospères. Réglementer n’arrive pas toujours à éliminer les échappatoires.
Conclusion
Notre système de santé traverse une crise, mais il est à sauvegarder car c’est l’un des meilleurs du monde . C’est un bien commun à protéger. La santé est l’affaire de tous. Et qui plus est nous en sommes tous bénéficiaires. Commençons donc par nous y intéresser de près et par comprendre les difficultés qui le déstabilisent. Nous verrons mieux comment nous pouvons y mettre du nôtre ou parfois abandonner du nôtre pour le maintenir. Il n’y a pas de système parfait, il y a des systèmes améliorables avec la bonne volonté de tous.
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