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Autigny la Tour

Autigny la Tour

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Le village d'Autigny la Tour est enserré dans une des nombreuses boucles du Vair, sur la rive droite, à une altitude de 290 m. Le territoire de la commune couvre une superficie de 1600 hectares dont 500 sont boisés. Le village est ancien : dans la période romaine il portait le nom de "Attiniacus". Son histoire est peu connue. On sait cependant que le 16 décembre 1358, Jean du Châtelet, sire d'Autigny, chanoine de Mayence, affranchit quelques uns de ses sujets. (Texte cité par le dictionnaire des communes des Vosges par L. Louis et P. Chevraux, 1887, rééd. 1991). Ces mêmes auteurs citent des donations faites aux XII° et XIII° siècles à l'abbaye de l'Étanche à Autigny et, en 1234, un accord au sujet du moulin d'Autigny entre l'abbaye de l'Étanche et les léproseries de Soulosse. Par le mariage de Antoinette du Châtelet, fille d'un des "Grands Chevaux" de Lorraine, le fief d'Autigny passe à Jean Blaise de Mauléon, capitaine des gardes du Duc Charles III de Lorraine, bailli de l'évêché de Toul et sénéchal du Barrois. Celui-ci construit à l'emplacement du château actuel une maison forte vers 1600. En 1742, elle est vendue au comte de Gondrecourt. En 1757, par lettre de Stanislas, Autigny la Tour et Saint Élophe furent érigés en comté en faveur d'Antoine, comte de Gondrecourt. Le nouveau propriétaire transforme et agrandit sa demeure dans le goût du XVIII° siècle, ne gardant des bâtiments originels qu'un portail renaissance et deux tours qui encadrent l'actuelle cour d'honneur. Deux ailes perpendiculaires de style Louis XV remplacèrent l'ancien logis des Mauléon. Des communs en hémicycle, d'une architecture simple mais harmonieuse, complétèrent l'ensemble. Des difficultés financières empêchèrent les Gondrecourt d'achever leur oeuvre avant la révolution. Vendu comme bien national en 1793, le château passa au cours du XIX° siècle en diverses mains et en 1920, le château fut cédé au père du propriétaire actuel.

Au cours du XIX° siècle, la population a été plus nombreuse qu'aujourd'hui: 512 habitants en 1830, 543 en 1847 et 452 en 1857. La mairie et la maison d'école datent de 1838.

Au spirituel, Autigny a été annexe de Saint Élophe, du doyenné de Neufchâteau, du diocèse de Toul, puis de Saint Dié.

L'église a été en partie reconstruite en 1870-1871; la tour seule remonte au XVIII° siècle. Cette église qui domine le village est dédiée à Saint Pien fêté le 4° dimanche d'octobre. Une statue de Saint Martin, classée à l'inventaire des monuments historiques, orne le porche . La toiture a été refaite entièrement en 1978, plus récemment les vitraux dégradés ont été restaurés et toute l' installation électrique remise aux normes. Les cloches sont électrifiées. Toutes les façades extérieures ont été refaites en 2008 ainsi que les murs d'enceinte. Un spot lumineux met en valeur tous les soirs l'édifice. La paroisse a reçu en don de l'impératrice Eugénie, une chasuble remarquable. Le lien entre Napoléon III et Eugénie pourrait être la Mère Clara de Gondrecourt, fondatrice de l'ordre du Saint Cœur de Marie et sa cousine Albine de Gondrecourt, religieuse du même ordre, née à Autigny en 1819.(cf. une note de Mr J.F. Michel).

à noter : Deux croix sont à signaler, l'une, Croix de carrefour sur le chemin de Martigny du 16° siècle et l'autre dite "Croix Vernaie", également du 16°siècle, toutes deux sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques. À signaler également, à l'écart du village, la ferme de Boinville où il y eut une chapelle Ste Marie Madeleine.