Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,1-8.
Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu.
Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer la route.
A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »
«VOICI VOTRE DIEU»
Le grand événement, imminent, qu'annonce le prophète Isaïe dans ce texte célèbre (première lecture), c'est le retour de l'exil, après cinquante ans de déportation du peuple hébreu à Babylone.
Par sa bouche, Dieu lui-même annonce le pardon et la délivrance, avec le beau verbe « consoler » qui littéralement en hébreu signifie «provoquer un profond soupir de soulagement».
Pour accompagner cette libération opérée par Dieu et hâter sa réalisation, les hommes ont du travail à faire, des routes à tracer, des ravins à combler.
Quel enthousiasme ! La présence de Dieu auprès de son peuple, sa «gloire», est une bonne nouvelle qui doit se répandre de colline en colline avec le messager qui la porte.
Le prophète développe avec bonheur le nom de Dieu, d'abord guerrier puissant et victorieux au secours d'un petit peuple misérable, puis berger sécurisant et attentionné, penché comme une mère sur les plus faibles. Amour, vérité, justice et paix (psaume) sont les noms de Dieu. Mais ce bonheur annoncé, pourquoi tarde-t-il ?
À ceux qui s'impatientent, Pierre (deuxième lecture) répond par la patience de Dieu et sa confiance dans la capacité de l'humanité à se convertir, à écouter sa voix, à l'accueillir.
L'Évangile de Marc dont nous entendons aujourd'hui le début, est cette bonne nouvelle, relayée depuis Isaïe par tous les prophètes et par le plus grand d'entre eux, Jean, qui baptise dans le Jourdain, habillé comme Élie d'une peau de bête. Inscrit dans la longue histoire du peuple élu, il prépare la venue du Seigneur et son Jour.
C'est ce que nous faisons chaque fois que nous aplanissons les escarpements de notre cœur pour y accueillir la parole de Dieu et que nous orientons nos désirs et nos regards vers Celui qui vient.