19 septembre 2004 Jubilé de l'église de Thiéfosse
Le jubilé d'une église : une grâce pour l'Église locale et pour le monde du secteur. Les Pères Yves Marion et Piotr Wilk, avec des paroissiens et la connivence des prêtres de la vallée de la Moselotte, ont su faire des 150 ans de l'église de Thiéfosse (Vosges) un jubilé de recueillement, de prière, de joie et de fête pour l'ensemble de la vallée.
Orchestre des cuivres de Silésie |
Bien sûr le dimanche 19 septembre 2004, il y eu la messe concélébrée dans l'église et présidée par Monseigneur Maillard, évêque de Laval et vosgien de naissance.
Mais dès le mercredi et tout au long de la semaine, des animation à Thiéfosse, Cornimont, Saulxures par l'orchestre des cuivres de Silésie (c'est aussi comme cela que l'on construit l'Europe), chorales paroissiales ont réjoui le cœur des hommes et des femmes de la vallée.
UNE VISIBILITÉ D'ÉGLISE NON PAS CONQUÉRANTE MAIS FESTIVE.
Des temps de prière, de réconciliation, de célébration ont réanimé la Foi des chrétiens. Et je laisserai ici s'exprimer un chrétien que j'ai été heureux de retrouver après 40 années : l'adolescent d'alors est devenu l'adulte et le chrétien solide d'aujourd'hui.
Célébration festive |
Père Bernard Nicolas (Pastorale du tourisme).
LES RICHESSES D'UN JUBILÉ
A la veille d'un Jubilé célébrant les 150 ans de l'église de Thiéfosse, une veillée pastorale a réuni les fidèles à la réflexion.
Si le simple mot "Jubilé", synonyme d'anniversaire, fait volontiers penser à l'esprit de fête et de réjouissances, il ne peut occulter, dès lors qu'il s'identifie à un moment fort de la vie de l'Église, l'idée de réflexion spirituelle à laquelle tout chrétien est convié.
Qui plus est à un certain moment de la vie où parfois, entre espoir et action de grâce, toute initiative tendant à réunir les hommes de bonnes volontés ne peut être que louable.
Et individuellement bénéfique, tant au niveau de la solidité de sa foi personnelle, "bonjour Jésus, me voici" , que sur le plan strictement humain.
Heureux spectateur et acteur d'un Jubilé récemment fêté dans les Hautes Vosges, au cœur d'une communauté paroissiale qui fêtait les 150 ans d'existence de son église, l'auteur de ces quelques lignes, invité à s'exprimer, a volontiers accepté, avec des mots simples, de communiquer et surtout de partager sa joie ressentie.Une joie à la fois collective et personnelle vécue lors d'une veillée pastorale type "Gospel" au cours de laquelle, entre le chant et la musique, la réflexion et la prière ont tout à coup déclenché, en qui me concerne, une sorte de révision de vie. Où en es-tu dans ton parcours de chrétien ? Qu'as-tu fais ? Et que peux-tu encore faire ?
Aussi inopinées que fructueuses, ces interrogations subites m'ont permis, aidé d'une expérience antérieure acquise et vécue au sein d'une équipe de jocistes, de porter un regard sur mon itinéraire. Celui de ma jeunesse et celui de ma vie d'adulte.
Et à travers la lumière de l'Évangile, d'éclairer et de relire, voire de consolider, l'ancrage de mes convictions profondes.
Certes ce devoir de conscience , auquel chaque chrétien est invité, n'est pas forcément la baguette magique qui va apaiser les esprits et tout remettre en ordre.
Néanmoins, par ces temps qui courent, souvent agités et parfois incertains, une pause spirituelle tendant à se remettre en question ne peut que servir l'âme. Et nous aider, en communion avec les objectifs qui guident notre idéal, à davantage tendre la main et ouvrir le cœur à autrui.
Au-delà de l'aspect purement réconciliateur de l'homme avec sa trajectoire chrétienne, via l'enseignement du Christ, cette veillée Gospel m'a également permis, joie simple et bonheur incommensurable, de retrouver, près de 40 ans plus tard, mon ancien prédicateur.
Celui qui m'a inculqué, en qualité de jeune vicaire, les valeurs faites de générosité, d'amitié et de partage avec lesquelles, sans hélas toujours réussir, j'essaie de conduire ma vie de chrétien.
Si le fait de revoir ce prêtre, l'abbé Bernard Nicolas, fut un moment absolument saisissant, l'adolescent d'hier devenu aujourd'hui adulte, s'est senti subitement conforté dans sa foi.
D'une part grâce à la force divine puisée dans le creuset d'une veillée communautaire vivante et chaleureuse et d'autre part, tel un retour bienfaiteur aux sources du spirituellement fort, par le souvenir empreint de nostalgie, d'une sage éducation reçue.
Un enseignement porteur, en ce soir béni de Jubilé, de beaucoup d'espoir et de confiance.
Pour la construction d'un monde plus juste et plus fraternel.
Francis