Le journal la Croix a récemment consacré une étude sur les acquisitions de terres arables par certains pays ou sociétés dans les pays en voie de développement. Cette ruée est-elle une opportunité pour le développement des pays « vendeurs » ou au contraire y a-t-il des risques à venir?
Certain y voient l’opportunité d’attirer des investisseurs vers des pays jusqu’ici défavorisés. D’autres dénoncent un accaparement des terres et une spoliation des populations locales qui ne possèdent que rarement des titres de propriété mais exploitaient ces terres depuis la nuit des temps.
Certes le Brésil est devenu en un peu plus d’une décennie le premier exportateur agricole du monde, mais les profits reviennent en toute priorité aux sociétés exploitantes et non à la population transformée alors en ouvriers agricoles, mais toujours misérables
Cette situation n’est pas nouvelle car depuis longtemps certaines compagnies agroalimentaires exploitent des surfaces importantes dans les pays en voie de développement notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Mais le fait nouveau c’est l’ampleur que cette pratique semble prendre avec, souvent, l’appui de certains États comme la Chine, l’Inde,la Corée du Sud, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Ajoutons que les pays européens ne sont pas en reste car bien représentés dans ce domaine par quelques grands groupes économiques.