Confirmer notre foi
Benoît XVI a assuré ses frères évêques réunis à Lourdes toute son estime, tout en partageant nos préoccupations, qu’il a énumérées devant nous : catéchèse, vocations, place des prêtres, liturgie, famille, place de l’Église dans la société et dialogue œcuménique et interreligieux. À chaque fois, il nous encourage à travailler dans l’unité et la confiance, en pleine communion avec « Pierre » qui est venu raffermir notre foi.
La Parole
À plusieurs reprises, au cours de ce voyage, Benoît XVI a fait l’apologie de la parole, Parole de Dieu mais aussi parole de l’homme, parole qui construit la culture. Dans la prestigieuse salle des Bernardins de Paris, il souligné le lien entre la foi et la raison qui, aux yeux du pape, s’appellent l’une l’autre au lieu de s’opposer : un texte à relire calmement. La lecture et l’écoute priante de la Parole de Dieu restent une ressource indispensable pour les chrétiens.
La liberté
Rappelant sa visite sur les plages du débarquement, avant d’être élu pape, Benoît XVI a invité les chrétiens à travailler à la libération spirituelle de nos contemporains : sur l’esplanade des Invalides, il nous appelle ainsi à nous purifier de toutes les idoles. Et il interroge : « L’argent, la soif de l’avoir, du pouvoir et même du savoir n’ont-ils pas détourné l’homme de sa fin véritable, de sa propre vérité ? » Et : « Lorsque nous agissons, cherchons-nous à répandre l’Amour qui nous fait vivre ? ».
La croix
Aux jeunes, le pape a confié deux « trésors » : l’Esprit-Saint, déjà proposé aux J.M.J. de Sydney, et la croix, en les appelant à témoigner avec générosité. « Ayez le courage de vivre l’évangile et l’audace de le proclamer autour de vous ». Folie aux yeux des hommes, sagesse aux yeux de Dieu, la croix rappelle la parole paradoxale de Jésus, que c’est seulement en donnant (en « perdant ») sa propre vie qu’on peut la trouver. Il redit aux jeunes sa confiance et l’estime de l’Église. De quoi faire réfléchir bien des groupes de jeunes de chez nous !
La confiance que donne la foi
Au cours de ce voyage, Benoît XVI n’aura sans doute pas apporté des choses novatrices, ni répondu à certaines attentes récurrentes sur le célibat ou la discipline des divorcés remariés : un pèlerinage n’est ni un synode, ni un concile ! Mais Benoît XVI aura redonné confiance à beaucoup, y compris à ceux qui sont frappés par trop d’épreuves.
Devant les évêques rassemblés, le cardinal Vingt-Trois a accueilli le pape, disant que « nous sommes confrontés à des défis considérables dans notre mission d'annoncer l'Évangile aux hommes de notre temps ». Et le pape a répondu aux évêques, en évoquant Sainte Bernadette : « La puissance de Dieu s’est toujours déployée dans la faiblesse. L’Esprit-Saint a toujours lavé ce qui était souillé, abreuvé ce qui était sec. Le Christ Sauveur, qui a bien voulu faire de nous des instruments de la communication de son amour aux hommes, ne cessera jamais de vous faire grandir dans la foi, l’espérance et la charité, pour vous donner la joie d’amener à lui un nombre croissant d’hommes et de femmes de notre temps. »
Merci à Benoît XVI d’avoir ainsi affermi la foi de ses frères.