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Le pressoir du Chozel

Dans le cadre de son installation avec ses parents au sein de l’EARL de Chozel (Bettegney- Saint-Brice), Julien FINOT a conçu un atelier de fabrication et de conditionnement de jus de pomme qui permet une belle diversification de l’exploitation familiale orientée viande bovine en race limousine ainsi qu’un troupeau de moutons et des vergers pâturés.

Julien, avant votre installation, quel parcours avez-vous suivi ?

Après l’obtention d’un BAC S, études en IUT Agro puis licence en agronomie. Avant mon installation, j’ai fait quelques petits boulots et formateur agricole. Aujourd’hui en plus de mon statut d’agriculteur, je suis également formateur au Lycée agricole de Mirecourt. Dès mon installation j’ai mis au point cet atelier de fabrication et conditionnement de jus de fruits, opérationnel depuis 2009.

Techniquement comment fonctionne cet atelier ?

Les pommes qui arrivent sont versées dans un bac de réception où elles sont lavées puis broyées et installées en strates superposées avant d’être mises sur la presse hydraulique qui va en extraire le jus. Ensuite le jus est acheminé vers la pasteurisation puis mis en bouteille, produit naturel qui peut dès lors se conserver plusieurs années.

Sur quelle partie de l’année votre atelier est-il en fonction ?

La saison va de septembre à mars. Au début nous traitons les fruits de nos propres vergers et fabriquons divers jus : pomme, mirabelle, quetsche, poire, raisin, coing et aussi du vinaigre de cidre. Tous ces produits de notre ferme sont commercialisés au magasin « La Revoyotte » aux Forges ainsi que notre viande bovine et de mouton. Ensuite nous accueillons jusqu’en novembre les particuliers qui possèdent des vergers familiaux. Après avoir pris rendez-vous, ils apportent leurs pommes et, le jus pasteurisé et mis en bouteilles, ils repartent avec le produit de leurs propres pommes au prix de 1,15 euro le litre, bouteille fournie.

De novembre à mars, nous travaillons pour des arboriculteurs professionnels qui nous font transformer en jus les fruits qu’ils n’ont pas commercialisés durant cette période.

Au cours d’une saison, nous traitons 20 000 litres de jus, ce qui fait 40 tonnes de fruits.

Julien, d’autres projets ?

La production va évoluer avec l’arrivée de nouveaux clients et j’envisage entre 35 000 et 40 000 litres de jus pour les années à venir ; nous allons donc moderniser notre atelier pour moins de pénibilité. Avec la crise agricole que chacun connaît, Julien et ses parents ont su trouver une solution de valeur ajoutée à leur ferme, continuer à vivre leur passion de la terre et surtout s’y épanouir. Un grand MERCI à la famille FINOT pour leur excellent accueil.

Paul ÉTIENNE

Publié le 26/01/2016 par Isabelle Etienne.