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Chemins d'avenir

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Qu'est-ce que ça va changer ?

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Le 31 mai, jour de Pentecôte, le projet diocésain a été présenté, promulgué et célébré lors de la grande fête diocésaine « Chemins d'avenir » de Saint-Dié.

Qu'est-ce que ça va changer ? Je crois bien que ça a déjà changé quelque chose. Tous ceux qui y ont contribué savent que ça a changé en eux, lors des rencontres autour de l'enquête préalable, avec « Regards » et « A l'écoute des premiers chrétiens ». Partages, réflexions, prises de conscience, par centaines, par milliers, les catholiques des Vosges ont beaucoup donné et sans doute aussi beaucoup reçu. L'Évangile est devenu plus que jamais leur affaire. A travers cette préparation, nous avons ensemble renouvelé notre expérience de l'Église, Corps du Christ, au service de l'annonce de la Bonne Nouvelle aux hommes de ce temps. Ça ne change pas l'Évangile, mais ça change notre façon de l'accueillir et de le servir.

Ça ne change rien si le Projet reste l'affaire des autres. Ça ne changera rien si nous nous contentons de regarder depuis le bord du chemin ou depuis notre observatoire ! Ça changera quelque chose si on prend le temps de la regarder, de le lire ensemble, en conseil pastoral, en équipe, pour repérer ce que l'on pourrait adopter parmi les quelques 50 propositions de notre Chemins d'avenir. Ça changera si nos communautés chrétiennes s'en emparent pour se renouveler au contact du Christ et de son Esprit. Personnellement et tous ensemble. Nous sommes invités à un acte de foi !

+ Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié
 

16/12 /10 Noël de Lumière à l’ombre (Chemins d'avenir)


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Noël approche. Si pour beaucoup les fêtes de Noël sont des moments de partage, de bonheur en famille et de cadeaux, pour d’autres, elles sont synonymes de solitude, d’isolement et de tristesse. Naissance de l’enfant Jésus, nuit de Lumière, derrière un mur se fête à l‘ombre. Noël en prison, est-ce vraiment encore Noël ?

Les 24 et 25 décembre sont les jours qui suscitent le plus d’émotion en prison, à la fois pour les prisonniers et pour ceux qui les visitent à cette occasion. Les femmes sont plus particulièrement sensibles à leur isolement en ces temps où la famille se réunit. Comment rendre Noël heureux derrière les barreaux ? Est-ce seulement possible ? Des solutions sont à trouver.
L’association Juno Bravo des Côtes-d’Armor en a une : un atelier de construction de jouets en bois par les détenus de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Faute de passer les fêtes avec leurs enfants, ils sont tout de même présents dans leur foyer grâce à ce petit jouet de bois, blotti entre les autres cadeaux sous le sapin familial. Papa offre un cadeau, fabriqué de ses propres mains, même s’il est loin.

Le Secours Catholique des Vosges a trouvé une autre façon de réchauffer les cœurs en ce froid d’hiver. Un tout nouveau projet voit le jour. Il y a un an, le Secours Catholique fonde une équipe Prison avec, comme raison d’être, de trouver des solutions pour “aller à la rencontre des détenus”. Des visites et des entretiens ont régulièrement lieu à la maison d’arrêt d’Épinal, qui peut accueillir jusqu’à 306 personnes. Mais plus fort, pour Noël c’est un concert-goûter que l’équipe propose !

Ce sera un moment de divertissement, de détente, un cadeau. Sur la base du volontariat, les prisonniers reçoivent un bulletin d’inscription. A eux de choisir de participer ou non à l’évènement.
“On ne sait pas comment ça sera perçu. On ne sait pas si il y aura du monde” s’inquiète Muriel Grandjean, animatrice du Secours catholique et responsable du groupe Prison. Le doute persistera jusqu’à cet après-midi du 20 décembre que le duo Moussaka animera, dans son style musical breton inimitable. Il y aura d’ailleurs deux représentations car il n’est pas envisageable de mélanger les détenus homme-femme.

Une démarche facilitée

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Quelles démarches pour un tel projet ? Le service pénitentiaire d’insertion et de probation de rattachement (SPIP) d’Épinal fait le lien entre le Secours catholique et la maison d’arrêt. Grâce à lui, le mouvement chrétien a des facilités d’accès pour les membres de l’équipe Prison qui peuvent visiter régulièrement les prisonniers. C’est également le SPIP qui proposera l’animation aux détenus.

Il y a un certain nombre de formalités à remplir pour mettre en œuvre un spectacle au cœur d’une prison. Sont demandés : la carte d’identité de chaque personne, un extrait de casier judiciaire, la liste détaillée du matériel entrant, la liste des chansons au répertoire, le style de musique et autres éléments pouvant sembler dérisoires. Mais qu’importent les conditions, l’essentiel étant d’apporter quelques instants de joie et de bonheur aux hommes et femmes temporairement privés de leurs proches.

Le projet Noël en prison sera-t-il renouvelé ? Très certainement. Sous une autre forme peut-être. Mais avec toujours autant de cœur et de chaleur. La solidarité en ces temps de fêtes a un savoureux goût d’humanité. Vite. Noël approche.

01/12 /10 Qui fait quoi au sein du comité de suivi (Chemins d'avenir)


Ils ont été choisi pour devenir ensemble le comité de suivi du projet diocésain.
Ils viennent des quatre coins des Vosges et de différents services et mouvements.

Pour comprendre "qui fait quoi", découvrez l'organigramme du comité de suivi de notre projet diocésain

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30/11 /10 Les catholiques s’expriment ! (Chemins d'avenir)


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Les États généraux du christianisme ont eu lieu les 23, 24 et 25 septembre à l’université catholique de Lille.

Cette première édition, à l’invitation de La Vie, a réuni près de 5000 personnes et une centaine d’intervenants, tous de grands noms du débat intellectuel et de témoins de la vie spirituelle, autour d’échanges avec pour socle commun, l’interrogation “Notre époque a-t-elle besoin de Dieu ?”

Pourquoi des états généraux du christianisme ? Selon Jean-Pierre Denis, directeur de rédaction de La Vie, “nous vivons dans une époque tout à fait particulière, avec des interrogations sur l’avenir du christianisme.” Les chrétiens d’aujourd’hui ont envie de se parler et les états généraux sont un moyen d’ouvrir un très large débat. “L’idée est de donner à tous un rendez-vous, de manière solennelle, et de ne laisser aucune question de côté”.
Ce sont près de 5000 personnes qui ont fait le déplacement et autant qui ont suivi les débats sur internet. Pour mener la réflexion, l’équipe organisatrice a fait appel à des intervenants de tout genre, entre autres : prêtres, éducateurs, médecins, psychiatres, psychologues, religieux, avocats, responsables de communautés ou de mouvements, écrivains, économistes.

Des chiffres symboliques Les États généraux du christianisme en quelques chiffres, c'est 34, 3, 12 et 1 :

34 débats pour échanger sans avoir peur des face-à-faces, pour réaffirmer des convictions, une espérance. Pour chaque débat, 1h30 et deux interlocuteurs. Un temps pour exposer leurs expériences et leurs convictions puis pour débattre avec la salle toujours avec enthousiasme et liberté, avec des thèmes comme : Peut-on réussir sa vie ?Faut-il défendre l’Église à tout prix ? Les chrétiens ont-ils un problème avec le sexe ? Les interventions ont marqué.

3 séances plénières pour animer les soirées avec comme thématiques : Quelle présence chrétienne dans le débat public ?Notre vie a-t-elle un sens ? Évangéliser, annoncer la foi, est-ce provoquer ?Le nombre de participants est tel qu’il faut projeter les séances dans deux salles annexes au grand amphithéâtre où se déroulent les prises de parole.

12 ateliers pour expérimenter, en petits groupes, la prière corps et âme en puisant aux différentes traditions : danse, méditation, sophrologie.

1 nuit du christianisme pour par¬courir une grande traversée de la prière chrétienne, le 23 septembre de 22h à 7h. Selon les heures, 200 à 1000 personnes partagent cette expérience spirituelle inoubliable avec Gospel, offices monastiques, prière de Taizé, office orthodoxe.

Quelle joie de pouvoir vivre de tels temps d’écoute, de partage de réflexion !L’un des fruits directs en est la communion qui s’est tissée entre chrétiens de toutes sensibilités.

Idées développées autour de la question "Evangéliser est-ce provoquer ?"

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Philippe Bancon délégué général des Scouts et Guides de France : “Doit-on convertir ? Non, ce mot-là concerne Dieu. Retourner les cœurs, c’est son boulot. Évangéliser, ce n’est pas transmettre, c’est faire naître le désir, provoquer la rencontre en Vérité.”
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Étienne Lhermenault secrétaire général de la Fédération des Églises évangéliques baptistes : “Rêver que le message de la réconciliation avec Dieu soit accueilli partout et par tous, les bras ouverts, ce n’est pas espérer, c’est se tromper soi-même et se croire plus fort que le Christ.

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Marc de Leyritz président d’Alpha France :“La foi chrétienne aujourd’hui demande à être essayée. Et l’évangélisation, ce n’est pas prendre une clé USB avec le catéchisme que je te branche sur le cerveau et, hop, en 30 secondes c’est copié. Ça commence par une hospitalité de l’écoute.”

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Sœur Nathalie Becquart directrice adjointe du Service national pour l’évangélisation des jeunes : “On ne peut pas évangéliser sans prendre en compte les codes culturels des jeunes, ceux de la télévision, de la pub, du spectacle. On peut critiquer tout ça mais ils ont grandi là-dedans, il faut en prendre acte.
28/11 /07 Vers un projet pour l’Église des Vosges ! (Chemins d'avenir)

Chemins d’avenir

Comme vous l’avez constaté dans REGARDS, tous ont conscience de vivre dans une société en mouvement. Il est important d’en prendre la mesure. Tant de choses ont changé dans nos mentalités et celles de nos contemporains ! Ce n’est pas sans répercussion sur nos façons de penser, de croire et de vivre notre foi ! Que ces changements deviennent une chance pour une lecture inventive et neuve de l’Évangile !

Il nous faut donc poursuivre la réflexion, aller au cœur du mystère de la foi comme le disait la « lettre aux catholiques de France » en 1996. Durant le carême, saisissez comme des chances les diverses propositions qui vous seront faites (Livret de carême, conférences, temps de prières…) Enfin, après Pâques, nous chercherons ensemble les lignes de force de ce que sera notre projet diocésain.
Qui dit projet dit aussi choix ! St Luc rapporte l’invitation de Jésus à « s’asseoir » pour calculer nos ressources et nos forces ! C’est paradoxalement pour nous appeler au renoncement, à quitter ce qui nous encombre !
Là sont les vrais choix, les choix de vie.
Mettons-nous en route ensemble au service de la mission de l’Église chez nous, au service du Christ et de nos frères.
Sur les chemins d’avenir, Église de Saint-Dié, avance au large !

+ Jean-Paul MATHIEU,
Évêque de Saint-Dié

28/11 /07 Éditorial de Mgr J-P. Mathieu (Chemins d'avenir)

Prends le temps de dessiner ton projet !

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Voici une nouvelle étape pour notre Église diocésaine, avec une grande réflexion proposée à tous les Catholiques des Vosges. Ce n’est pas la première ! Les aînés se souviennent du Synode diocésain (1990). La « Lettre aux Catholiques de France » (1996) nous invitait à un regard positif sur un siècle de relations parfois difficiles entre notre Église et la société de notre pays. Enfin, la réflexion «Aller au cœur de la foi» permettait aux forces vives de l’Église de mieux assumer la proposition de la foi et d’accueillir la «Nouvelle orientation de la catéchèse en France». Cette démarche se poursuit.

Dès mon ordination, une « démarche de projet » a été envisagée pour ressaisir ensemble notre mission au service de nos frères, compte tenu des évolutions du département des Vosges et de notre Église diocésaine.

Une équipe de pilotage dont je salue l’ardeur au service du Projet diocésain, a réalisé une consultation dans les paroisses, Mouvements et Services du diocèse et auprès de laïcs, religieuses, diacres et prêtres des Vosges pour mesurer les changements majeurs. Je remercie ceux qui ont pris le temps de répondre.

Le dossier qui suit, rédigé par l’équipe de pilotage, voudrait être une « photo » de notre Église vosgienne ; il soulève à la fois des motifs d’inquiétude et des signes d’espérance. C’est la base du travail en trois étapes au cours de l’année qui vient.

C’est un vaste programme. Je compte sur la participation du plus grand nombre, adultes et jeunes. La vitalité de notre Église et l’annonce de l’Évangile à nos contemporains sont en jeu. Nous avons la promesse du Christ qui nous assiste par son Esprit Saint.


Église des Vosges, n’aie pas peur !

28/11 /07 Les Vosges changent… (Chemins d'avenir)

Ce serait une illusion de vouloir retrouver un « avant » idéalisé, alors que tout, autour de nous, évolue si vite :
> les mentalités : le rapport au travail, à l’argent, à l’épanouissement personnel…
> la place centrale de l’individu, l’importance accordée à l’affectivité, à l’expérience personnelle ; les activités de loisirs, les emplois du temps surchargés (enfants et jeunes en particulier) …
> les productions culturelles (musique, TV…), les télécommunications et la place d’internet, la surinformation…
> les questions éthiques autour de l’individu (naissance, fin de vie), du couple et de la famille…
> les modes de vie : les nouvelles formes de famille…
> le contexte religieux : œcuménisme, nouvelles croyances, groupes évangéliques, présence accrue de l’Islam, indifférence…
> la recherche systématique de la rentabilité, l’expansion des activités financières alors que le nombre de pauvres et de personnes en situation précaire augmente…
> la manière dont se fait la politique, la place des citoyens, l’émergence de nombreuses structures intercommunales (communautés de communes, pays…) et le rôle accru du Département et de la Région pour proposer et faire aboutir des projets…
> les relations internationales, le poids de ce qu’on appelle « la mondialisation », les questions liées à la paix ; l’ampleur des migrations…
> la sensibilité à l’environnement, à sa préservation en solidarité avec les générations futures…


Toutes ces évolutions et nouveautés se retrouvent dans les Vosges :

> L’économie se transforme avec le recul de l’industrie (le textile…), la place accrue des services, du tourisme (800 000 visiteurs par an)…
> Beaucoup ressentent leur situation professionnelle comme précaire ; on demande de plus en plus de mobilité, de capacité d’adaptation…
> L’agriculture, la forêt tiennent encore une place importante. Le nombre d’exploitations agricoles diminue, de nouvelles exigences apparaissent : qualité, respect de l’environnement…
> Un décalage de croissance s’est produit entre le nord et le sud de la Lorraine. Les Vosges doivent trouver des ressources pour garder ou développer une attractivité suffisante ; le développement de la vallée de la Moselle (de Charmes à Remiremont) va t il se faire au détriment du reste du département ?
> La démographie du département baisse avec le départ de nombreux jeunes ; selon certaines prévisions, la population baisserait de 6% de 1999 à 2020 ; le vieillissement de la population s’accentue…
> Le milieu rural retrouve de nouveaux habitants, (parfois des personnes en grande précarité) ; mais certaines zones en perte de vitesse voient se fermer les services publics l’un après l’autre…
> De nouvelles infrastructures apparaissent, pour le tourisme, les transports et la logistique, les zones industrielles… Les services liés à l’emploi et à l’insertion se mettent en synergie (Maison de l’Emploi pour le Pays d’Épinal Cœur des Vosges)…
C’est dans ce contexte en mutation que l’Église dans les Vosges évolue et s’adapte.