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SEISME HAITI

SEISME HAITI
Note d’information synthétique
29 janvier 2010

1° Un des pays les plus pauvres au monde : la situation en 2009

9,3 Millions d’habitants,
76% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour
1,8 Millions d’Haïtiens vivent en situation d’insécurité alimentaire chronique
55% de la population adulte est analphabète
5% seulement des routes en bon état.

Un régime politique instable.

— Les catastrophes environnementales répétées (vague de cyclones dont le dernier en 2008 qui avait déjà détruit en partie maisons et infrastructures),
— la hausse des prix mondiaux des matières premières (qui ont provoqué de violentes émeutes engendrant la chute du gouvernement)

→ ne cessent d’accroître les disparités socio- économiques déjà largement existantes dans la société haïtienne.

2° Une réelle présence du Secours Catholique en Haïti

Le Secours Catholique est présent en Haïti depuis le début des années 1960. Il soutient les projets de Caritas Haïti, ainsi que ceux de la commission épiscopale haïtienne Justice et Paix. Outre la Caritas de Port au Prince (avec ses 20 salariés tous sains et saufs), le réseau Caritas est présent avec 11 Caritas Diocésaines regroupant 240 équipes locales avec environ 250 salariés animant un millier de bénévoles. Depuis le cyclone de 2008, deux délégués permanents du Secours Catholique apportaient leur concours à toutes ces Caritas dont l’essentiel des projets portaient sur :
— le renforcement de la sécurité alimentaire,
— l’animation en milieu rural et l’appui aux paysans pour freiner l’exode rural,
— la création d’initiatives génératrices de revenus auprès des femmes,
— la promotion de l’accès des populations les plus vulnérables aux services de base
— la défense des droits de l’homme,
— et bien sûr depuis le dernier cyclone de 2008, la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures et adductions d’eau.

La contribution financière du Secours catholique pour l’ensemble de ces programmes s’est élevée à 679 227€ en 2009.

3° Une présence renforcée dès le lendemain du séisme

— Dès le lendemain du séisme, la décision était prise d’envoyer 3 personnes du Secours Catholique sur place et de mobiliser les Caritas des Antilles pour la mise en place d’une base logistique à Fort de France (objectif : acheter des produits de première nécessité, les stocker et prévoir leur acheminement).
— Dès le surlendemain, fourniture des premières tentes, bâches plastiques, kits d’hygiène et nourriture et renfort de beaucoup de Caritas européennes (avec plus de 20 personnes).
— Les 15, 16 et 17 janvier, mise en place de comités opérationnels, identification des secteurs d’intervention prioritaires, mobilisation des Caritas diocésaines pour : la distribution - via les paroisses- de nourriture, eau potable, kits d’hygiène et de cuisine, l’accueil et l’accompagnement des personnes sinistrées fuyant Port au Prince et rejoignant leurs familles dans les autres diocèses.
— Lancement d’un programme d’urgence pour une durée de 2 mois visant à soutenir 200 000 personnes dans les sites les plus touchés (ou les plus proches où la population s’est installée) visant à apporter une aide à ces personnes (alimentation, eau, produits de première nécessité, de santé, abris temporaires, soutien psychologique)
— Ce programme évolue vers les soins médicaux via l’installation de cliniques temporaires dans les différents sites (cliniques équipées et gérées par les équipes de Caritas) et l’assainissement (accès à l’eau potable et réalisation de latrines..)
— Mise en place du plan d’activités « Travail contre Argent » pour ces travaux d’assainissement (plan visant à employer localement 5 000 personnes, et 5 000 autres pour les opérations de déblaiement).

Le Secours Catholique s’est engagé à soutenir globalement ce programme d’urgence à hauteur de 700 000€ aux côtés de toutes les Caritas (coût total de ce programme d’urgence 30 861 220€)

4° La poursuite de l’action du Secours Catholique

Le Secours Catholique s’inscrit, comme toujours en pareille circonstance, dans une démarche d’accompagnement dans la durée.

Aussi, au terme du programme d’urgence, le Secours Catholique restera engagé auprès des populations locales pour réhabiliter et reconstruire maisons et infrastructures … ce sera la phase la plus coûteuse d’une intervention humanitaire, mais certainement la moins médiatisée…

Parallèlement, il soutiendra, autant que faire se peut, toutes les initiatives visant à rétablir une souveraineté alimentaire, à favoriser la participation des populations, et à améliorer le régime éducatif.

Il participera à la consolidation des acteurs sociaux en encourageant toutes les initiatives visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion, visant également à favoriser la justice sociale, la paix, et le respect des droits humains dans ce pays.

Publié le 04/02/2010 par Alice.