Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,1-6.
Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.
Le Concile Vatican II : une boussole pour notre temps (suite)
Extraits de la Constitution sur la Révélation divine : La Parole de Dieu dans la vie de l’Église.
Comment la Révélation parvient-elle aux hommes ? A travers un double canal : l’Écriture, parole originelle et la Tradition, qui la véhicule jusqu'à nous. La Tradition repose sur les commentaires des Pères, les textes du Magistère de l’Église, la vie des témoins, les écrits spirituels. Ce ne sont pas deux sources mais deux canaux de l'unique Bonne Nouvelle.
C'est la Tradition qui a déterminé le canon de la Bible, c'est-à-dire la table des matières du Nouveau Testament, ainsi que la profession de foi. Écriture et Tradition forment un tout.
Des Écritures inspirées et interprétées
La Bible est un livre "inspiré". Non pas que ce livre soit tombé du ciel. Il est pour nous Parole de Dieu. A travers ces textes, Dieu se dit et se donne à connaître. Il parle par l'intermédiaire des hommes inspirés par l'Esprit Saint : or les hommes s'expriment selon les manières de leur temps et de leur culture.
Cette distance chronologique et culturelle expliquent que les textes de la Bible ne nous parlent pas immédiatement et que nous ayons besoin d'un travail d'interprétation : c'est ce qu'on appelle l'exégèse.
Ainsi le Concile recommande de prendre en considération la diversité des genres littéraires, les textes pouvant être historiques, prophétiques, poétiques, sapientiaux, etc...
Il y a différentes méthodes de lecture, selon qu'elles viennent de l'histoire, des sciences du langage, des sciences humaines (psychologien, sociologie), de l'actualité.
La Bible se lit dans la foi et la prière . Lire la Bible, c'est travailler le texte, mais c'est surtout se laisser travailler par lui.
"Toute Écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice, afin que l'homme de Dieu se trouve accompli, équipé, pour toute œuvre bonne ( 2 Tim. 3, 16)
Si certains textes ne sont pas toujours conformes à la vérité scientifique et historiques, au sens moderne, ils sont porteurs d'une vérité de foi pour nous.
Par exemple, dans le poème de la Création, la vérité ne porte pas sur les sept jours, mais sur le fait que Dieu nous crée par amour.
L' Écriture est la conversation de Dieu avec ses fils, la nourriture de la foi, la règle de la vie en Église. Et c'est une Parole efficace.
Le Concile recommande la lecture fréquente de la Bible, qui est le livre le plus traduit au monde, dans environ deux mille langues !
Une formation est toujours nécessaire pour dépasser deux écueils opposés : le fondamentalisme et le subjectivisme. Le fondamentalisme tient le texte pour sacré et veut en faire une lecture littérale. Il croit mettre en relation immédiate avec Dieu et court-circuite la médiation des communautés . C'est "un suicide de la pensée" . Chaque mot, chaque phrase doit nous parler immédiatement, même sortie de son contexte !
Le subjectivisme se situe à l'opposé : la règle est "ce que le texte me dit" en dehors de toute référence à un autre : les autres textes, les autres membres de la communauté.
Il est nécessaire d'éviter ces deux écueils pour faire parler correctement un texte de la Bible.