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"Partager Autrement" avec Hadwig Müller - Photos

Samedi 7 novembre, dans le cadre des rencontres "Partager Autrement", la paroisse recevait Madame Hadwig Ana Maria Müller, théologienne, psychologue, conférencière et écrivain, sur le thème "Croire, ce n'est pas ce que l'on croit".

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Hadwig est venue de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, sur l'invitation de l'abbé Dominique Krier.

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Une cinquantaine de personnes sont venues de notre communauté de paroisses (Châtenois, Domrémy, Liffol, Neufchâteau), mais aussi d’Épinal, Saint-Dié, Mirecourt et Commercy, pour participer à la rencontre et écouter Hadwig.

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Les 3 parties qui ont été développées lors de la conférence sont :

1. Croire, c’est accepter un manque – le manque de savoir
2. Croire, c’est accepter un don – le don de la confiance
3. Croire, c’est accueillir le don d’un manque – le manque d’une personne

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Quelques extraits de la conférence :

"« Je crois » veut dire : j’accepte mon non-savoir et je fais confiance."

... "Voilà la force du croire au sens du non-savoir : Le non-savoir marque la limite où finit ce que l’on peut savoir de l’autre et où commence la confiance donnée à l’autre. Sans cette limite qui ouvre le champ de la confiance, aucune relation n’est possible – ce qui est vrai aussi pour la relation à Dieu. Dieu assigne à l’humain une limite, sans expliquer son amour derrière l’ordre qu’il donne, pour ne pas étouffer la liberté de l’humain." ...

... "Personne ne peut vivre sans croire qu’il est bon de vivre. « Vivre et croire en la bonté de la vie sont une seule et même chose. » Cette « foi » absolument nécessaire pour vivre au jour le jour, est une foi universelle et première. Elle existe avant la foi chrétienne, avec laquelle elle n’est pas à confondre. Car elle est le fondement de toute foi en Dieu qui fait partie de l’identité d’une personne. Sans la foi première en la bonté de la vie, il n’y pas de foi en Dieu, il n’y a pas de foi chrétienne." ...

... "La force de ce don reçu pour vivre se manifeste particulièrement là où la vie est menacée. Pensons à ces innombrables personnes qui cherchent à vivre hors de leur pays, où règnent guerres, violences, agressions et destructions arbitraires, toutes sortes de morts imprévisibles, par tueurs, par la faim, le froid, les maladies … Elles sont prêtes à affronter les dangers du désert et de la mer, et la solitude sur des terres étrangères, pour vivre. Contre tout ce qui rend leur vie impossible, elles croient qu’une autre vie, un autre monde est possible, et elles vivent de cette foi."...

... "La confiance en la vie est un don gratuit, mais il s’agit de l’accepter et de croire en la vie. C’est un acte chaque jour à renouveler et jamais garanti. Dans l’acte de faire confiance en la vie, personne ne peut se faire remplacer." ...

... "La foi chrétienne n’existe pas sans le Christ. Mais celui, sans qui le chrétien n’est pas, s’est effacé. ...
... L’événement fondateur du christianisme a disparu et permet par sa disparition cette immense pluralité des pratiques chrétiennes dans la succession des temps et dans les différentes régions du monde à ce moment présent." ...

... "Voilà mon doute : Est-ce que l’on peut croire en ayant pleinement conscience de l’absence de celui en qui on croit ?" ...
... "Le manque de celui en qui nous mettons notre foi peut nourrit le désir de lui rester proche, de ne pas vivre sans lui. Dans ce sens-là, le manque est un don. Mais il faut faire acte d’accueillir ce don !" ...

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Après la conférence et la discussion en petits groupes, comme à l'habitude, Marc nous a présenté une oeuvre d'art. Cette fois, il a choisi de parler d'une oeuvre de Marko Ivan Rupnik, artiste et prêtre slovène, une mosaïque intitulée "La Samaritaine".
"Paradoxe de celui qui donne toute vie ... en recevant ce qui lui est donné."

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Puis, dans la salle de prière de la maison Jean Rodhain, les enfants présents ont distribué des cartes reproduisant la mosaïque de Rupnik. Sur chaque carte, ils avaient noté le prénom d'une des personnes présentes. Le but étant que chaque personne fasse la connaissance de celui ou celle dont le prénom était sur sa carte.

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Un moment très convivial, riche en sourires, en exclamations et en poignées de mains.

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C'est avec le verre de l'amitié et le sourire d'Hadwig que s'est terminée cette après-midi intéressante, instructive et chaleureuse, où chacun était venu pour "partager autrement".

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Pour ceux qui désirent le lire, y réfléchir ou le partager, vous pouvez trouver ci-dessous le texte complet de la conférence d'Hadwig Ana Maria Müller, tel qu'elle nous l'a transmis.

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DMB

Publié le 15/11/2015 par Danielle Magnani Bogard.