Même pour ceux qui ne partent pas en vacances, il y a une rentrée. Malgré une actualité inquiétante parfois, au plan international particulièrement, l'été a tout de même permis à beaucoup de respirer. Tout le monde, jeune ou adulte, a besoin de rompre le rythme. Au lendemain de la retraite sacerdotale de St-Dié, j'aimerais rappeler que les prêtres aussi ont besoin de repos, même s'il leur est difficile de prendre du temps et de se libérer l'esprit…
La retraite diocésaine, fin août à St-Dié, a permis aux prêtres et aux diacres de réfléchir à notre ministère, avec le double éclairage des lettres à Timothée et du Concile Vatican II : Mgr Georges Gilson, qui animait cette retraite, a participé au Concile auprès du Cardinal Veuillot et il en est toujours "habité".
Ainsi, nous disait-il, nous sommes au cœur d'un monde à aimer tel qu'il est, si nous voulons pouvoir lui annoncer l'Évangile. Selon le Concile, nous sommes invités à vivre l'unité de notre presbyterium, tous "un avec l'évêque".
Prêtres, il nous faut veiller à un double enracinement. Nous sommes au sein d'une communauté chrétienne "de base", paroissiale ou autre, que nous nous attachons à rendre vivante et missionnaire, lieu où s'engendre l'Église, avec la participation de nombreux chrétiens actifs.
Prêtres, nous sommes aussi au sein d'un monde divers, souvent indifférent ou incroyant, où nous partageons bien des solidarités et centres d'intérêt. Dans notre humanité, prêtres, nous avons besoin de cet enracinement qui nous permet de " vivre avec " les hommes de notre temps et qui est aussi lieu de mission. Merci à Mgr Gilson pour ces quelques jours fraternels.
Au terme de cette retraite, j'ai rappelé aux prêtres et aux diacres combien il me semblait important de nous encourager à la fraternité. Et donc de vivre nos multiples rencontres pastorales et conviviales de façon confiante.
Les pasteurs portent une "charge pastorale", dit-on. Faut-il souligner le poids de cette charge comme si c'était notre affaire, à nous seuls ? Jusqu'à l'angoisse ? La mission n'est-elle pas d'abord l'affaire du Christ et de l'Église dans sa dimension première, diocésaine, et n'est-elle pas partagée aujourd'hui avec de nombreux laïcs ? Beaucoup prennent très à cœur leurs responsabilités dans l'Église. Nul n'est à l'abri : des laïcs, des prêtres, des diacres et même des évêques sont parfois menacés de surmenage !
En période de rentrée, rappelons qu'il faut prendre le temps de s'asseoir et de prévoir, sans oublier de prévoir les moments de repos qui sont nécessaires, ce qui suppose une concertation avec tous, dans les doyennés.
Une nouvelle année pastorale commence : souhaitons-nous une bonne année. Le calendrier diocésain sera enrichi encore dans les semaines à venir, mais quelques grands rendez-vous sont annoncés : fête de la Solidarité du 21 avril 2007, Festi-live (une sorte de "fête de la musique", pour les non-initiés) en été, et sans doute aussi Festijeunes, à l'automne : nous en entendrons parler ! Il me semble que ces "temps forts", auxquels j'ajouterais volontiers les pèlerinages diocésains, ne peuvent que fortifier notre appartenance à l'Église locale et nous mobiliser ensemble pour la mission.
La nouvelle équipe épiscopale est en route. Les responsabilités respectives des deux vicaires généraux sont publiées. Sans remplacer les divers responsables des doyennés, services et mouvements, ils facilitent le lien "en Église" et avec l'évêque. N'hésitons pas à leur faire signe. En même temps qu'ils prennent contact avec les lieux et organes d'Église qui leur sont confiés, ils participent à l'équipe qui réfléchit au Projet diocésain ainsi qu'au lancement de la grande information sur la Maison diocésaine. Nous y reviendrons.
C'est la rentrée ! Des difficultés surgiront sans doute. Mais gardons confiance, avec la conviction que l'Esprit-Saint nous précède.