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voeux de notre évêque

VERS L'AVENIR, AVEC PASSION ET AVEC VIGILANCE

.
Il est passionnant notre monde, où l'homme est toujours à la

recherche d'horizons nouveaux, d'investigations planétaires mais aussi

dans le domaine de l'infiniment petit, comme ces chimistes capables de

fabriquer des matériaux à l'échelle du milliardième de mètres : ça donne le

vertige.

L'homme en viendrait à "créer" du vivant, des produits de biologie

de synthèse, utiles en médecine, mais avec des conséquences pas toujours

maîtrisées : on pense aux débats autour des OCM.

Que devient l'homme en tout cela ? On aurait l'homme "réparé",

grâce à la médecine par exemple, mais aussi l'homme "augmenté" en ses

capacités physiques (vivre de plus en plus longtemps et en bonne forme !)

ou même intellectuelles.

Jusqu'où peut-on aller ?

Faut-il imaginer comme dans certaines

fictions, que l'homme soit dépassé par des robots ? Passionnant !

Et inquiétant ! Quoi qu'il en soit des développements de la science, l'homme

n'est pas qu'une machine.

Il doit exercer sa responsabilité dans ces

domaines de la recherche, en gardant à l'esprit la dignité de tout être

humain, de l'homme le plus petit, le plus fragile. Il est capital d'en "prendre soin".

Cette dignité est supérieure à toute forme d'intérêt, scientifique,

économique, politique. On oublie la dignité de l'être humain en ses

commencements, en banalisant l'avortement. On risque d'oublier sa dignité

en fin de vie (euthanasie).

À Strasbourg, le Pape François attirait l'attention des Parlementaires

Européens sur "trop de situations (qui) subsistent dans lesquelles les êtres

humains sont traités comme des objets dont on peut programmer la

conception, la configuration et l'utilité, et qui ensuite peuvent être jetés

quand ils ne servent plus, parce qu'ils deviennent faibles, malades ou vieux.

Avec nos parlementaires, soyons vigilants.

"Bonne Année" à tous : admirons le génie des hommes à améliorer

nos conditions de vie, et veillons au respect de la dignité du plus petit

d'entre nos frères.

+ JEAN-PAUL MATHIEU, ÉVÊQUE DE SAINT-DIÉ

Publié le 09/01/2015 par Marie de Montclos.