10/02
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Jésus est chargé de sa croix (Histoire et Patrimoine)
Jésus est chargé de sa croix
Pilate vient de regagner ses appartements. La cour du prétoire, le trône impérial sont vides.
L'heure est venue.
Les trompettes de la garde romaine sonnent le départ du cortège.
Pour revêtir Jésus, la couronne d’épines lui a été momentanément enlevée. Quelqu’un la porte au bout d’un bâton en attendant d’y fixer le motif de la condamnation, en langage hébraïque, grec et romain :
« Jésus Nazoréen rex judéorum , Jésus de Nazareth Roi des Juifs. »
Prisonnier d’un cercle de fer auquel sont fixées deux cordes, Jésus, flanqué de sa croix, est tiré en avant car il s’agit d’avancer.
10/02
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Jésus tombe pour la deuxième fois (Histoire et Patrimoine)
Jésus tombe pour la deuxième fois
La montée au Calvaire s'accentue.On arrive à la sortie de la Ville dont on aperçoit les remparts d'enceinte.
Entourée de quelques amies, Marie, qui n'en peut plus, s'arrête un instant et se cramponne après la porte d'une maison voisine tandis qu'un bourreau la nargue en lui montrant les clous du supplice.
Jésus a du le remarquer.
Il souffre encore plus de voir sa Mère accablée à son sujet et soudain, il tombe. Son heure approche et déjà le ciel se voile de quelques nuages.
Nous sommes toujours impressionnés par ces chutes successives de Jésus mais comme on les comprend ! Conscient que personne n'arrêtera sa torture, la moindre défaillance le projette à terre.
Comme ces chutes mettent bien en évidence la démobilisation d'une communauté, le péché d'omission collective.
10/02
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Jésus rencontre des femmes en pleurs (Histoire et Patrimoine)
Jésus rencontre des femmes en pleurs.
Cette fois, on est sorti de la ville et on va gravir le Calvaire.
Simon fait reposer le poids de la Croix sur le sol car Jésus est très affaibli.
Un groupe de femmes est là. Elles se lamentent et pleurent, avec un enfant dans les bras.
Que peuvent-elles faire de plus que pleurer, d'autant plus que c'était une coutume, parfois rétribuée, en Orient. .
«
Oui », précise Jésus, «
pleurez… à condition de pleurer non sur moi mais sur vous et sur vos enfants car si l'on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois sec ? »,
de ce bois que l'on aperçoit sur la gauche, qui se dessèche et se dépouille peu à peu de ses feuilles, symbole d'inutilité.
Jésus n'en dit pas plus car les bourreaux s'impatientent et tirent sur les cordes qui cerclent Jésus à la ceinture.
Il faut faire vite car, de plus en plus, les nuages s'épaississent et le temps s'assombrit.
10/02
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Jésus tombe pour la troisième fois (Histoire et Patrimoine)
Jésus tombe pour la troisième fois.
Jésus, pressé comme un fruit, s'effondre.
Certes, c'en est fini du portement de croix ! On renvoie Simon brutalement. Heureusement, on est presque arrivé au sommet du Calvaire. Mais le plus dur reste à faire.
Il faut hisser le condamné sur le dernier rocher en haut duquel sont déjà préparées les croix des larrons.
Pour endiguer la foule, le centurion, à cheval, dispose les soldats de garde aux cinq chemins d'accès, symboles des chemins de grâce qui sortiront tout à l'heure des cinq plaies du Crucifié
10/02
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Jésus est dépouillé de ses vêtements (Histoire et Patrimoine)
Jésus est dépouillé de ses vêtements.
Il n'y a plus qu'à dépouiller Jésus de sa tunique. Elle est collée aux plaies dont la flagellation et le portement de croix l'ont couverte.
Les bourreaux la détachent violemment et l'on devine un peu la silhouette de Jésus. _ Le voilà nu comme un ver, transparent de pureté et de laideur.
«
La main est portée sur Dieu ; la chair de Jésus tressaille. L'univers, en sa source atteint, frémit jusqu'au fond de ses entrailles. » (Paul Claudel)
Le soleil commence son éclipse.
Un jeune homme fend alors les rangs des soldats et tend à Jésus un linge qu'on attache autour de ses reins et qu'il pourra garder jusqu'à sa mise au tombeau.
Puis il s'en va aussi précipitamment qu'il est venu.
10/02
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Jésus est cloué à la croix (Histoire et Patrimoine)
Jésus est cloué à la croix.
Quelle scène d'épouvante !
Le genou sur le cœur du supplicié, comme pour mieux cadrer la victime sur le bois, le bourreau enfonce un premier clou.
Le corps de Jésus, à demi disloqué, craque et crie.
"Cette main que le bourreau tord, c'est la droite du Tout-puissant;
Il lie l’Agneau par les mains et les pieds :
Il attache l'Omniprésent".
(Paul Claudel)
Cette fois la nature se déchaîne.
L'orage éclate, les éclairs sillonnent le ciel. La terre tremble, les ténèbres recouvrent la ville.
À trois heures de l'après-midi, on se croirait à la fin d'un monde. Et c'est la fin d'un monde.
Sans même s'en rendre compte, l'homme, en Jésus, vient de clouer, de tuer son propre péché.