Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,30-34.
En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
INVITÉS AU REPOS
« Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu » (évangile). Jésus est le berger de ses Apôtres qui se préoccupe de leur assurer du repos au retour de mission.
Mais il est aussi le berger envoyé par son Père pour rassembler les brebis égarées et dispersées. Il est venu accomplir la parole proclamée par le prophète Jérémie aux misérables bergers d'Israël : en lui la foule reconnaîtra un nouveau David, un vrai pasteur qui ramène le troupeau dans ses pâturages (première lecture).
Aussi, comme Jésus, les Apôtres ne peuvent rester insensibles à la foule affamée et, quel que soit l'endroit où ils se trouvent, il leur faut annoncer l'Évangile.
Si Marc ne nous détaille pas ici le contenu de l'enseignement de Jésus, c'est peut-être pour attirer notre attention sur Jésus : il est la parole de Dieu en personne.
En l'annonçant, les Apôtres conduisent à sa rencontre. Ainsi l'Apôtre Paul nous en dévoile le mystère : le Christ, en sa personne, « par sa chair crucifiée », est venu réunir en un seul peuple ceux qui étaient loin comme ceux qui étaient proches et leur donner « accès auprès du Père » (deuxième lecture).
Aujourd'hui encore, le Christ nous invite à aller vers les foules de notre monde livrées aux discours de tout genre et prêtes à suivre ceux qui, tels les misérables bergers dénoncés par le prophète Jérémie, font miroiter toutes sortes de promesses.
Mais pour annoncer le Christ, le vrai Berger qui rassemble et conduit avec justice et miséricorde son troupeau, il nous faut apprendre, avec les paroles du psalmiste, à nous reposer en lui : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. »