Dimanche 22 mars, le rassemblement de la Communauté de Paroisses de Neufchâteau a permis à tous les participants, adultes et enfants, de passer ensemble une journée conviviale, riche en partage et en témoignages.
Le matin, quatre ateliers étaient proposés aux personnes réunies à la salle des fêtes, gracieusement mise à la disposition de la paroisse par la municipalité.
Ces ateliers ont permis aux participants de poser des questions, lors de débats intéressants et animés.
Atelier 1 : "Eglises et écologie"
Animé par M. l'abbé Michel Lambert, curé de Domrémy.
— La création est un don de Dieu, nous en sommes les intendants respectueux et responsables.
— Le changement climatique est une cause de pauvreté et d'inégalité.
— Les ressources de la Terre sont limitées : arrêtons le gaspillage, respectons la création dans son ensemble.
Atelier 2 : "Humains et chrétiens : à quoi sommes-nous appelés ?"
Animé par M. l'abbé Jean-Marie Lallemand.
— Quand je dis "vocation", je pense à ... un appel, une découverte en cours de chemin, le sentiment d'être à sa place, ce que je fais de ma vie...
— Pour moi, le bonheur, c'est ... être en paix avec soi-même, aimer et se sentir aimé, se sentir aimé de Dieu, être ouvert aux autres, être en bonne santé, faire confiance à Dieu et être positif...
— Et le malheur, c'est ... une expérience triste, le malheur des autres, quelle espérance garder ?
— La baisse des vocations ... Créons des lieux d'écoute et de partage, d'amour, d'ouverture à l'autre, de respect de la dignité de l'Homme...
Atelier 3 : "Les fondements du judaïsme et de l'islam"
Animé par Mme Michèle Rinnert, deux représentantes de la communauté musulmane et deux représentants de la communauté juive.
— Les 5 piliers de l'islam : la profession de foi, les prières qui rendent plus proches de Dieu et plus proche de l'autre, le jeûne, l'aumône, le pèlerinage à la Mecque.
- Le Coran dit que la femme doit se préserver. Le port du voile est un signe de soumission à Dieu, et non aux hommes. Il doit rester un choix.
- On est musulman ou on ne l'est pas : si on parle de musulmans modérés, c'est qu'on sous-entend qu'il est admis d'être musulman extrémiste.
- Le djihad : mot qui veut dire "effort" : se combattre soi-même pour être meilleur et rendre le monde meilleur.
Le vrai djihad ne signifie ni guerre sainte, ni terrorisme, mais conversion.
— Les fondements du judaïsme :
- Comme les musulmans et les chrétiens, les juifs ont un seul Dieu, et un ancêtre commun : Abraham.
- Nous sommes juifs, nous avons été élus par Dieu, cela nous donne des responsabilités.
- Le shabbat est le jour de repos, consacré à la famille et à la prière.
- Le port de la kippa rappelle que Dieu est plus grand que nous.
Atelier 4 : "La laïcité en France : que dit la loi ?"
Animé par Mme Anne Rinnert, juriste et maître de conférences à Science Po Paris.
— La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 dit que "... nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses..."
— La loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 dit que "...l'Etat ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte."
— La constitution de 1946 dit que "... nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses croyances."
— La constitution de 1958 dit que "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
— La laïcité ne signifie pas qu'en matière de religion tout est interdit, ni que tout est permis.
— La laïcité est strictement encadrée par la loi. Le reste relève du débat politique et des opinions de chacun.
Repas partagé dans la bonne humeur
L'après-midi était réservé aux témoignages sur la vie consacrée :
— Le témoignage de sœur Josiane, de la congrégation de Jésus-Marie qui est au service des plus démunis, des jeunes en particulier, dans les établissements scolaires, résidences universitaires, dispensaires, écoles pour les enfants de la rue, catéchèse.
Sœur Josiane nous a raconté avec beaucoup d'émotion le chemin parfois semé d'embûches qui l'a menée à la vie religieuse.
— Le témoignage de sœur Marie-José, dominicaine missionnaire des campagnes, dont la mission est la proximité et la solidarité avec les plus défavorisés et la recherche d’un partage de foi.
— le témoignage de Mme Marie-Odile Gaël, veuve consacrée, membre de la Fraternité Notre-Dame de la Résurrection, qui est un chemin pour consacrer sa vie à Dieu, chemin qui s'adresse à des femmes touchées par un veuvage prématuré qui se relèvent avec le Christ, qu'elles aient ou non des enfants, que leur vie conjugale ait été heureuse ou difficile.
— M. l'abbé Michel Lambert nous a donné des nouvelles de Belen, travailleuse missionnaire aux Philippines, qui raconte par lettre la vie après le typhon, son travail sur place et les réalisations faites grâce aux dons reçus.
Quant aux nombreux enfants (58) qui ont participé à cette journée, ils ont d'abord confectionné des pains et une salade de fruits, avec l'aide de leurs responsables de catéchèse et de quelques parents. Après leur pique-nique, ils ont rejoint les adultes pour leur vendre des barquettes de salade de fruits, au profit d'une action humanitaire aux Philippines.
— Après un moment plus ludique, ils ont assisté avec toute l'assemblée à la célébration qui clôturait la journée, en participant activement à la messe (chant, mime, offrande).
— A la sortie de la messe, ils ont partagé les pains fabriqués le matin avec toutes les personnes présentes.
Vraiment une belle journée !
DMB
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