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24/01 /12 Claire Fauvet-Muller, des mains et un cœur en or (Communication)
Parvenir à construire des ponts de volonté, et faire de son mieux pour produire du bel ouvrage, Claire Fauvet- Muller en a probablement intégré la manière dès sa plus tendre enfance.

Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous êtes informé-e et vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

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Dès 18 ans, elle sera embauchée dans un négoce de matériaux. Son entrée dans la vie professionnelle se concrétise. Elle devient secrétaire de l’atelier de menuiserie de son père. Le travail du bois lui plaît, elle aime cette odeur de sciure fraîche. Elle exercera alors également, et elle en est très fière, en qualité de menuisière, jusqu’en 1988.
Chez elle, la cuisine, les meubles, c’est du fait maison ! Mariée à Dominique, un chef d’entreprise en travaux publics, dont elle est conjointe-collaboratrice, Mme Fauvet-Muller a mis au monde quatre enfants. Deux grandes filles, Alice, 26 ans, Caroline, 23 ans et deux garçons. Un petit, décédé prématurément, et Thomas qui aurait eu vingt ans cette année. Thomas, si fragile qu’il fallait veiller sur lui sans relâche. Thomas, dont l’état de santé exigeait d’y consacrer tellement d’énergie._ Claire se souvient qu’à l’époque, elle recevait chez elle quelques écoliers de cours moyen et leur dispensait des cours de catéchisme. On prend vite des habitudes et en 1997, elle acceptait de se déplacer à Domremy pour y enseigner le caté, en doublon avec une autre personne.

Sa vie sur terre ne tenait qu’à un fil, Thomas devait fermer les yeux pour toujours en 1999. Pour Claire, la blessure en son cœur de mère était alors trop béante. Elle qui s’était lancée avec les groupes d’une douzaine d’enfants de 8 à 11 ans ne parvenait plus à côtoyer les anciens camarades de son fils. Tous le lui rappelaient trop. Pour oublier son chagrin, Claire releva la tête et regarda vers l’avenir. “J’avais compris que sans cela, je ne pourrais plus assumer... Il fallait que je fasse quelque chose, pour lui. Il est là. Sa présence me stimule...”

Un virage marquant

L’an 2000 devait marquer un virage, Mme Fauvet-Muller choisit de cesser le catéchisme pour aider différemment l’Église. L’informatisation remplaçait alors les bons vieux livres de comptes de la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc- Saint-Elophe. Sur proposition de l’abbé Mangin, elle devint trésorière. Un poste qu’elle assura jusqu’en 2008 avec l’abbé Veillon et la transition avec la prise de fonction de l’abbé Lambert.
Si elle reconnaît bien volontiers “ne pas aller à la messe trop souvent”, et même se l’entendre un peu reprocher par le prêtre, Claire s’implique toujours plus dans la vie de son secteur.

Ses compétences lui permettent de se pencher sur la comptabilité, de gérer les abonnements du bulletin paroissial. Elle prête sa plume pour y dépeindre des portraits de personnages les plus divers. À l’occasion, il faut taper les textes et réaliser la mise en page. S’occuper des envois postaux et du portage à domicile...
Les fêtes du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc ? Claire Fauvet- Muller est tombée dans le chaudron. La dynamique est enclenchée. “Il faut avancer ! Nous avons une réunion tous les mois... Nous sommes une douzaine de personnes, nous formons une section de l’association des sanctuaires de Jeanne d’Arc...”

Comme de bien entendu, Mme Fauvet- Muller est chargée des finances. Une belle image d’Épinal est commandée à Antonio Gacia. Les maquettes ont été étudiées, réfléchies, avant de signifier un choix. La messe télévisée fut un grand moment. L’abbé Michel Lambert sait pouvoir s’appuyer sur un soutien appréciable. De l’énergie à revendre, Claire est de ces gens qui se retroussent les manches et se mettent à la tâche. “Il y a beaucoup de choses à faire pour aider l’abbé Lambert ! L’anniversaire de Jeanne d’Arc sera un moment fort, il nous faut être à la hauteur ! Nous concrétiserons avec un événement par mois, dès le 6 janvier, jour de la naissance de Jeanne !”

La mort n’est pas une fin

Bénévole de la MJC à Neufchâteau depuis environ 6 ans, trésorière pendant 3 ans, Claire Fauvet-Muller a été portée à la présidence en mai 2011. Mais, elle a dût se résigner à quitter la MJC en trop grandes difficultés associatives.
Secrétaire de la société de loisirs de Maxey-sur-Meuse où elle demeure, Claire fut aussi déléguée et secrétaire des parents d’élèves. Passionnée d’informatique, elle a créé un site sur Maxey. Elle apporte encore son concours à celui de la paroisse. Le tricot, le crochet, maintenant la dentelle au fuseau découverte à Xaronval, occupent son temps libre.

La lecture d’ouvrages éclectiques alimente des questionnements. Claire en est convaincue, il existe un ailleurs. “La mort n’est pas une fin... Thomas me booste ! Figurez-vous que je suis même allée au Futuroscope... pour lui !”
Claire apprend à jouer au bridge, cultive un potager et une serre à l’intérieur de laquelle quelque 800 pieds de fleurs poussent au printemps. Le monde mérite d’être découvert. Claire voyage Malte : la Terre-Sainte... “On a son chemin à accomplir...”. Une étoile brille un peu plus fort que les autres dans le ciel.

Josée Tomasi-Houillon

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24/01 /12 Jeanne d’Arc, un sacré programme pour son anniversaire (Communication)
En cette nouvelle année, le diocèse est prêt à célébrer le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc. Rapide aperçu des propositions et invitations.

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Son dernier tube l’affirme “Vous n’êtes qu’une image, perdue dans les âges”. Laurent Voulzy qui reconnaît s’être inspiré de Jeanne, a-t-il si tort ? Personnage le plus célèbre de l’histoire de France, Jeanne d’Arc est une figure historique universelle. Et pourtant quand le diocèse décide d’organiser des manifestations pour commémorer le sixième centenaire de la naissance de la sainte vosgienne, on entend des inquiétudes et des doutes. Comme l’indique Mgr Mathieu dans son message “En six cents ans, Jeanne n’a pas échappé aux rumeurs, aux calomnies, aux moqueries. On cherchait déjà à [la] récupérer ou à [la] discréditer.”

Il y a une vérité historique qu’il convient de ne pas oublier. Les minutes du procès de Jeanne permettent de disposer d’une riche documentation. La lecture n’en est pas forcément des plus aisées, certes. En avant-propos aux commémorations, la presse a décidé d’occuper le terrain. Deux numéros “Hors-séries” richement illustrés ont été publiés en décembre 2011. Ils rendent accessibles la vie, la légende, le contexte historique. “Église dans les Vosges” proposera un supplément “spécial Jeanne d’Arc” offert à tous fin janvier afin de disposer du minimum de connaissances sur notre Sainte.

Le carême avec Jeanne

Pour aller à la source de la spiritualité de Jeanne, le diocèse proposera de cheminer en Carême avec Jeanne. Préparés par l’Abbé Lambert, les fiches sont articulées sur les évangiles des cinq premiers dimanches de carême auxquels font écho un psaume, un poème, ou une prière. Il est proposé ensuite de relire des paroles authentiques de Jeanne d’Arc, tirées des notes officielles de son procès, paroles étonnantes de vérité, de droiture et de foi.

Conférences, célébrations et fêtes

Grand spécialiste, Olivier Bouzy, directeur du Centre Johannique d’Orléans proposera à Domremy, le 21 avril, une conférence pour découvrir ou redécouvrir la grande sainte vosgienne. Après les élections présidentielles, viendra le temps des commémorations officielles, le 13 mai à Domremy. Rendez-vous dans l’ouest vosgien pour des conférences et une célébration présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. Avant la grande trêve de l’été, parents et enfants du catéchisme vosgien se retrouveront à la Basilique pour un grand temps de fête et découverte, le 1er juillet.

L’épopée de Jeanne valait bien un pèlerinage. Du 17 au 21 septembre, le grand périple de Jeanne est proposé à tous. Orléans, Rouen, Compiègne et bien sûr Reims… la vie publique de la sainte a duré deux années… mais quelle aventure !

Christophe Chevardé


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Une mobilisation exceptionnelle
Commune de Domremy, Conseil Général des Vosges, Université de Lorraine, le Conseil Général de la Meuse, Comité Régional du Tourisme de Lorraine… tous vont se mobiliser. Le Conseil général des Vosges notamment propose une double approche avec un volet historique destiné à satisfaire tous les passionnés et un volet animation susceptible de divertir petits et grands : spectacles vivants, résidences d’artistes, illumination de la maison natale, etc. Les Vosges n’oublient pas Jeanne d’Arc, “là où tout a commencé”. Sa jeunesse, sa foi, sa vaillance, sa générosité… Comme le dit Mgr Mathieu, dans son message, “Jehanne, Tu as beaucoup de choses à nous dire !”
19/01 /12 Le message de Jeanne en version internationale avec RFI (Communication)
Engagement, amour, Réconciliation... Jeanne d'Arc, c'est tout ça !
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Monseigneur Mathieu, l'abbé Lambert et Mgr Podvin sont les invités de Geneviève Delrue pour son émission "Religions du Monde" sur RFI, dimanche 22 janvier 2012. Au programme : le 6è centenaire de Jeanne d'Arc.
La diffusion a eu lieu dimanche 22 janvier 2012 de 10H10 à 10H30
Religions du monde
(19:30)

Retrouver le site de l'émission RFI sur internet

Pour en savoir plus sur le contenu de l'émission : L’Eglise de France célèbre le 6ème centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc.
Alors que le président Nicolas Sarkozy s’est rendu récemment à Domremy dans la maison natale de Jeanne d’Arc pour le 600 èm anniversaire de sa naissance, l’Eglise des Vosges, et plus largement l’Eglise de France , organisent plusieurs manifestations au cours de ce premier semestre sur les hauts lieux qui ont marqué l’histoire de Jeanne : Domremy, Reims, Orléans, Bourges, Chinon, Rouen.
Jeanne d’Arc, figure du patrimoine français célébrée par les précédents chefs de l’Etat Jacques Chirac et François Mitterrand, est aussi un symbole national qui fait régulièrement l’objet d’une instrumentalisation politique. L’Eglise de France, en cette année d’élections, n’a cependant pas voulu se priver d’une célébration. Car pour elle, Ste Jeanne d’Arc par sa capacité d’engagement total et dans sa foi et dans l’action est bien une sainte pour notre temps et un modèle pour la jeunesse.

12/01 /12 Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2012 (Communication)

La Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2012 se déroule du 18 au 25 janvier 2012 et a pour thème : “Tous nous serons transformés, par la victoire de Notre Seigneur Jésus Christ”. En quoi consiste-t-elle ? Comment se vit-elle dans le diocèse ? Programme et rencontres.

Programme

La Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens 2012 dans les Vosges :

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  • Vendredi 20 janvier : célébration œcuménique à 20h dans la salle de la maison de retraite de Rouceux.
  • Samedi 21 janvier : célébration œcuménique à 18h en l’abbatiale de Remiremont - homélie assurée par le pasteur.
  • Lundi 23 janvier : réunion de prière en l’église de Thaon-les-Vosges à 18h – animée par le pasteur et le père Claude Grandvallet.
  • Mercredi 25 janvier : célébration œcuménique à 20h en l'église de la Sainte-Famille au Saut-le-Cerf à Epinal - homélie assurée par le pasteur

Mais aussi, d’autres rendez-vous :

  • Dimanche 5 février : culte au temple de Remiremont à 10h30 - prédication assurée par le Père Paul Thomas. Échange de chaires.
  • Vendredi 2 mars 2012 : Journée Mondiale de Prière dans les locaux de la Fraternité à Épinal au 28 rue de la Préfecture.


    2012 avec la Pologne

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Les propositions pour la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens de 2012, ont été préparées en Pologne, par des représentants des Églises Catholiques, Orthodoxes, Vieilles Catholiques et Protestantes, présentes dans le pays. Après de longs échanges, il a été décidé de se concentrer sur ce thème qui touche à la puissance transformatrice de la foi au Christ, thème très en rapport avec notre prière pour l’unité visible de l’Église, Corps du Christ. À l’Église de Corinthe, St Paul parle du caractère temporaire de notre vie actuelle, (avec toute sa dimension apparente de “victoire” et de “défaite”), en comparaison du don qui nous est fait par la victoire du Christ dans le mystère pascal.

Pourquoi ce thème ?

Défaites et victoires ont marqué l’histoire de la Pologne et la liste est longue. Le combat permanent pour vaincre tout asservissement et le désir de liberté sont des caractéristiques de l’histoire polonaise qui ont conduit à des transformations dans la vie de la nation. Mais toute victoire suppose des perdants qui ne partagent ni la joie ni le triomphe des vainqueurs.
Le groupe qui a rédigé ces propositions a réfléchi sur ce que signifient “gagner” et “perdre”. Le Christ nous en parle. Les disciples s’étaient querellés et Jésus leur dit :” Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous” (Mc 9, 35). La victoire se réalise dans le service mutuel, l’entraide, le soutien pour que s’estiment personnellement ceux qui sont “les derniers”, les oubliés, les exclus. L’expression parfaite de ce service est Jésus Christ dans sa victoire sur la mort et sa résurrection. Dans sa vie, son action, ses souffrances, sa mort et sa résurrection, nous cherchons aujourd’hui une vie de foi victorieuse qui s’exprime dans un engagement social, vécu dans un esprit d’humilité, de service et de fidélité à l’Évangile.

Dans la prière et l’effort pour la pleine unité visible de l’Église, nous-mêmes – et les traditions auxquelles nous appartenons – serons changés, transformés et rendus semblables au Christ. L’unité pour laquelle nous prions requiert peut-être le renouveau de certaines formes de vie ecclésiale dont nous sommes familiers. C’est enthousiasmant mais cela peut aussi nous faire peur !
Nous prions pour une unité qui demande la volonté de renoncer à toute concurrence entre nous. Il nous faut nous ouvrir les uns les autres, nous faire des dons et accepter d’en recevoir en échange ; Entrer dans la vie nouvelle, proposée par Jésus Christ est la seule vraie victoire qui importe. Chacun peut trouver place dans le plan divin de salut. Par sa mort et sa résurrection, le Christ embrasse tout, sans qu’il soit question de gain ou de perte, “afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle” (Jn.3,15). Nous pouvons avoir part en sa victoire! Croyons simplement en lui, et il nous sera plus facile de vaincre le mal par le bien.

Père Michel Lambert

Unité visible de l’église

Les prières de la semaine 2012 ont été préparées par les Églises présentes en Pologne ; elles ont choisi comme thème une phrase extraite du passage de la première épitre de Paul aux Corinthiens (15,51-58) : “Tous nous serons transformés... par la victoire de notre Seigneur Jésus Christ”. L’histoire particulière de la nation polonaise a fait réfléchir plus profondément ces chrétiens sur les concepts de “gagner” et de “perdre”, et finalement sur la résurrection comme victoire définitive et totale sur la mort.

L’apôtre Paul exprime la résurrection en termes de transformation de nos corps, “corps animés” appelés à devenir “corps spirituels”. Mais cette transformation concerne également certaines formes de la vie ecclésiale dont nous sommes familiers. C’est en priant et en œuvrant pour la pleine unité visible de l’Église que nous serons nous-mêmes - ainsi que les traditions auxquelles nous appartenons - changés, transformés et rendus semblables au Christ.

Au cours de la Semaine de prière 2012, nous sommes invités à croire toujours davantage que tous, nous serons transformés par la victoire de Notre Seigneur Jésus Christ. Les lectures bibliques, les commentaires et les prières explorent différents aspects de ce que cela signifie pour la vie des chrétiens et pour leur unité, dans et pour le monde d’aujourd’hui…

Anne-Noëlle Clément, Unité Chrétienne, Lyon



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Prière

Seigneur notre Dieu, source de toute vie,
nous te rendons grâce.
Tu nous accompagnes sur nos chemins,
qu’ils soient faciles ou malaisés.
Tu nous rends solidaires, les uns envers les autres.
Que ta grâce nous enseigne à mettre notre confiance _ dans la providence qui fait des merveilles,
même à partir de nos échecs
et de nos balbutiements.
Tu transformes en fruit la graine :
relève-nous, transforme-nous,
rends-nous semblables au Christ ;
De même que les grains de nombreux champs
sont mêlés pour devenir un seul pain,
par ton Esprit,
fais de nous une Église une et sainte
qui soit un signe d’espérance pour le monde.

(Journée mondiale de prière - Toronto - 2007. Adaptation Unité Chrétienne)

Pasteur André Beauchamp, Épinal. Abbé Michel Lambert, Domremy

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10/01 /12 L’écoute bienveillante de Sœur Thérèse, des Hospitalières du Saint-Esprit (Communication)
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“Au nom de notre foi, sans a priori, en respectant la personne telle qu’elle est...”. Sœur Thérèse Durupt place la pastorale de la santé au cœur de son sacerdoce. Quelques mots pour définir un investissement de chaque instant, puisqu’il s’agit là d’accueillir les misères morales qui se rencontrent, tout particulièrement auprès des malades, des personnes âgées souffrantes. Des gens affaiblis, trop seuls parfois...

Le plus souvent, c’est du fond d’une chambre d’hôpital, où sont alités les résidents, que Sœur Thérèse reçoit des paroles, des gestes, ou même de simples regards en quête d’humanité. Cinquième d’une fratrie de neuf enfants, Thérèse a vu le jour à Ville-sur-Illon, au sein d’une famille chrétienne d’ouvriers agricoles. Très tôt, elle sera embauchée dans un foyer et y assumera les tâches ménagères jusque ses 22 ans.
Membre de la JACF (Jeunesse Chrétienne Agricole Féminine), elle ira travailler à la maison de retraite des Sœurs du Saint- Esprit à Neufchâteau. Son noviciat terminé, elle choisira de devenir infirmière. Un métier, partie prenante de son sacerdoce qu’elle évoque avec la discrétion et l’immense modestie qui la caractérise. Retraitée depuis 14 ans, sœur Thérèse n’attendra pas pour s’engager dans les visites d’aumônerie des hôpitaux de Remiremont. “Nous avons accès libre en porte à porte... Mais, il ne s’agit en rien de forcer la main. On propose... Dès le premier contact, ce sont les malades qui décident, qui nous guident...”

En lien avec le personnel

Sa réflexion, ses conseils se révèlent précieux, la religieuse accompagne les démarches des équipes de visiteurs de la zone Montagne. Des réunions sont organisées et en collaboration avec les responsables, le cheminement des entretiens s’attache à parfaire les formations effectuées. “Car, attention, on ne fait pas n’importe quoi auprès des malades ! Nous venons en hôtes, nous sommes en lien avec le personnel, mais nous n’avons surtout pas à nous ingérer !”. L’ancienne infirmière avoue même qu’il est indispensable de faire abstraction de son savoir professionnel.
La mission confiée par l’évêque impose une grande force d’esprit. “En sortant, il faut savoir prendre de la distance... Chaque être est tellement différent... Oui, il nous arrive d’entendre des choses lourdes, mais nous n’avons pas à juger, nous ne sommes pas là pour cela. Les gens se confient, nous devons accueillir, entendre... Nous n’avons pas beaucoup de réponses, souvent bien peu de mots en face de souffrances si fortes, mais nous devons écouter, encore et toujours écouter...”

Chez les Hospitalières du Saint-Esprit, d’autres responsabilités lui incombent. Sœur Thérèse Durupt a été désignée au poste de supérieure générale. On est loin des clichés. La religieuse pose une bienveillante attention sur l’ensemble de la vie de sa congrégation installée dans le diocèse. Un conseil l’aide à assurer son devoir d’y veiller. L’équipe liturgique de la paroisse de Saulxures- Thiefosse lui donne encore de l’occupation. Sœur Thérèse Durupt porte la belle Croix des Hospitalières du Saint-Esprit. Elle aime citer l’apôtre Saint-Matthieu “J’étais malade, vous m’avez visité...”

Son enfance, sa jeunesse ont forgé sa chrétienté, Thérèse dont un frère est devenu prêtre évoque paisiblement son parcours. “Dès ma naissance, j’ai reçu l’essentiel avec les valeurs du catholicisme. Vient l’Appel, la vie suit...” Toujours, elle revient sur ce besoin d’être attentif à ceux qui sont seuls, d’accueillir, “sans grande esbroufe !” Vatican II nous mobilise. “L’avenir ne nous appartient pas, nous devons poser un regard critique, mais positif. Nous sommes sensibles aux sans-papiers, aux plus petits, à ceux qui n’ont pas de travail. Le négatif démolit toujours, à nous de rendre de la confiance, de soutenir pour remettre debout !”

Josée Tomasi-Houillon

10/01 /12 Solidarité • Fraternité • Diaconie (Communication)

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Patrice Sauvage, diacre du diocèse d’Autun et président du secours catholique de Saône-et-Loire est un conférencier reconnu. lors de l’une de ses interventions, il a proposé son analyse de la solidarité, de la fraternité et de la diaconie. Découverte.

Préambule et terminologie

  • solidarité : on est responsables les uns des autres.
  • fraternité : troisième valeur de la République, mais aussi reprise dans “Diaconia 2013” comme sous- titre : “Servons la Fraternité”.
  • diaconie : le service de la charité exercé de manière communautaire et ordonnée (encyclique “Dieu est Amour”).

Essayons de clarifier ces différentes notions. On peut considérer la solidarité, la fraternité et la diaconie comme trois “poupées russes” s’emboîtant l’une dans l’autre, chacune de ces valeurs cherchant à articuler deux dimensions complémentaires comme nous allons le voir.

La solidarité : articuler relation aux personnes et action sur les structures

1/ Prendre soin des personnes (“aimer la bonté”)

Il s’agit non seulement de soigner, mais de “prendre soin” ce qui va se traduire par un certain nombre de conditions préalables à remplir, par des attitudes à vivre auprès des blessés de la vie et par une certaine finalité.

Des conditions préalables

  • disponibilité, gratuité : quitter la sphère du rendement, des choses à faire
  • capacité de compassion : partager la souffrance de l’autre
  • être attentif à l’essentiel qui se joue
  • un minimum de compétence : acceptons- nous de nous former ?

Des attitudes à vivre

  • se faire proche du blessé, en oubliant sa peur de l’autre
  • s’en responsabiliser dans la durée
  • travailler avec les autres
  • et surtout partir de l’autre (de son vécu, de sa parole) et non de soi-même : la bonne question est “de qui suis-je le prochain ?” et non pas “qui est mon prochain ?”

Une finalité essentielle
¨Permettre à l’autre d’être restauré dans sa dignité et de redevenir autonome. Certes, au départ, il faut sauver le blessé, mais ensuite celui-ci aura affaire à d’autres personnes et finira par se prendre en charge.

2/ Agir pour transformer la société (“pratiquer la justice”)

Notre charité doit se faire sociale, ce qui implique d’agir au plan collectif et politique pour transformer les “structures collectives de péché” (Jean-Paul II). Sinon, nous resterons dans le “caritatif”, les “bonnes œuvres” qui donnent bonne conscience et ne font pas avancer la situation des personnes.

En sens inverse, cette action globale doit rester enracinée dans le vécu des personnes démunies, sinon nous risquons de tomber dans une idéologie abstraite qui ne débouchera pas sur une amélioration de leur sort. On peut relever trois critères de “justesse” de l’action pour la justice : la protection des personnes en difficulté, leur promotion, leur “pouvoir agissant”. En d’autres termes, il faut aider ces personnes à devenir sujets, acteurs et citoyens.

La “libération” ne doit pas en effet se concevoir uniquement en termes matériels, mais être mise en relation avec la crise de la personne, qui est pluridimensionnelle :

  • les “opprimés” ne sont-ils pas les personnes que notre société ne reconnaît pas (cf. A. Honneth) ?
  • les “captifs” ne sont-ils pas ceux qui sont enfermés sur leurs territoires de relégation, victimes de la crise du lien social ?
  • les “aveugles” ne sont-ils pas ceux qui ne voient pas de sens à leur vie (cf. J.B. de Foucauld) ?

Ainsi ne peut-on plus faire l’économie, dans ce registre sociétal, de répondre à ces besoins humains fondamentaux de reconnaissance, de relation, de sens, ce qui implique de considérer la personne dans sa globalité, y compris sa dimension spirituelle.

Enfin, cet engagement pour une société plus juste doit nous conduire à rechercher une certaine cohérence dans notre mode de vie : “Soyez le changement que vous voulez pour les autres” (Gandhi). Le “militant” doit ainsi se faire “mutant” (R. Macaire) et mettre en œuvre une action politique qui soit prophétique à travers un témoignage de vie authentique.

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La fraternité : articuler service du frère et réciprocité

1/ Le service du frère (“marcher humblement”)

Se faire serviteur
Jésus s’est placé à contre courant du monde en ce qui concerne le pouvoir, en se faisant serviteur : une véritable révolution pour l’Antiquité. Ce n’est pas par la puissance, par “en haut” qu’on fera avancer la cause des pauvres, mais par le service, par en bas.
Son geste du lavement des pieds, c’est en effet à la fois :

  • le salut “par le bas”, du bas de la condition humaine (cf. le pied terreux qui porte le poids du corps, le poids de notre humanité),
  • un geste d’esclave, celui du Christ qui connaîtra une mort d’esclave sur la croix.

Le fait que Jean situe dans son évangile le lavement des pieds à la place de l’institution de l’eucharistie nous rappelle que ce sacrement est aussi le mémorial de la mort du serviteur qui va jusqu’au bout de sa mission.

Serviteur humble, voire inutile !
Cette parabole nous invite certes à la fidélité dans le service et ainsi à porter du fruit, comme Jésus nous en a donné l’exemple, mais aussi à l’humilité, car ces talents ne viennent pas de nous. Comme il le dit dans un autre passage, nous n’avons fait que notre devoir, nous sommes des “serviteurs inutiles” (Lc 17, 10). Ainsi, il nous faut “lâcher prise” par rapport aux fruits que nous portons. Dans l’engagement solidaire, ce sont souvent l’activisme et le volontarisme qui menacent non seulement notre équilibre personnel, mais aussi la qualité de notre action : il faut raisonner en termes de fécondité, et non d’efficacité – trop souvent conçue à court terme.

2/ La réciprocité (« marcher avec »)

Le risque du service du frère, c’est que celui-ci soit unilatéral et qu’ainsi on reproduise insidieusement un rapport de domination : or, il ne peut pas y avoir de don sans contre – don.
Précisément, Jésus nous ordonne en Jn 13, 14 : “vous devez vous laver les pieds les uns les autres”. Selon Olivier Quénardel, abbé de Cîteaux, cette perspective de réciprocité constitue une véritable révolution apportée par le Nouveau Testament. La règle de St Benoît met également beaucoup l’accent sur cette dimension.

Attention ! Il ne s’agit pas d’une fusion, car il y a altérité, il y a un échange entre deux parties autonomes l’une de l’autre. N’est-ce pas ce qu’a vécu à sa manière le Bon Samaritain, lorsque Jésus nous dit qu’il a été “remué jusqu’aux entrailles” (Lc, 10, 33) ? Il a certes pris soin du blessé, mais en échange son coeur a été touché : ainsi les personnes en difficulté que nous accompagnons nous font évoluer, en nous décentrant de nos habitudes ou en nous faisant découvrir nos propres blessures qui ne sont peut-être pas différentes des leurs !

Ce grand témoin qu’est Jean Vannier nous propose, de son côté, de passer de la générosité à la compassion, puis à une vraie rencontre : celle-ci est alors pour lui un émerveillement. Le philosophe juif Martin Buber nous invite à entrer dans une relation de Je à Tu, et non à Il ou Cela, comme l’ont vécue le prêtre et le lévite vis-à-vis de l’homme blessé.

Ainsi faut-il permettre aux plus pauvres de donner à leur tour, d’entrer dans ce cercle de la réciprocité. Diverses expériences manifestent la fécondité d’une telle perspective :

  • les repas partagés
  • des recherches-actions menées avec les plus pauvres, qui se trouvent ainsi reconnus comme experts en humanité
  • des temps spirituels partagés qui permettent aux personnes pauvres de témoigner de leur expérience de Dieu.

La diaconie : articuler spiritualité et engagement solidaire

La notion de diaconie va récapituler tout ce que nous avons présenté auparavant, mais en l’enracinant dans la relation au Christ. La diaconie, c’est l’engagement solidaire et le service fraternel vécus à la suite du Christ.

On a eu trop longtemps tendance à opposer spiritualité et engagement et Marcel Légaut, dans l’ouvrage qui porte ce titre, nous met en garde – à juste titre - contre un engagement qui serait un “tonneau des Danaïdes”, contre cet activisme et ce volontarisme dans lesquels nous risquons de tomber. La notion de diaconie va permettre de décloisonner ces deux dimensions, qui sont appelées à se féconder mutuellement.

Dans cette perspective, il faut dépasser l’approche dominante qui considère l’engagement solidaire comme une conséquence de la foi et relèverait ainsi essentiellement d’une attitude éthique. Or, comme l’a bien montré Alain Durand, la rencontre du pauvre, l’identification au pauvre, sa libération sont précisément dans la Bible le lieu de la révélation divine. Dans la relation au pauvre, lorsque nous nous laissons toucher aux entrailles, lorsque nous nous dépouillons pour lui laisser place en nous, nous avons “rendez-vous avec le Christ” (E. Grieu). Ainsi, loin d’en être une simple conséquence, l’action solidaire et fraternelle se situe au cœur de la foi ; cette confrontation à l’humanité souffrante en est “le terreau” (E. Grieu). A travers ce vécu diaconal, c’est donc une véritable expérience spirituelle qui nous est proposée par le Christ : non pas une corvée fatigante, mais un chemin spirituel qui va nous faire grandir en tant qu’enfants de Dieu, qui peu à peu va nous configurer au Christ et à sa manière de vivre et d’entrer en relation avec les souffrants.

Ainsi conçue, la diaconie s’insère parfaitement dans la dynamique de la pastorale d’engendrement : en engendrant les pauvres à eux-mêmes, on se trouve engendré à sa dimension de fils ou fille de Dieu.

Rassemblement national Diaconia 2013
Ce projet lancé par la Conférence des Evêques vise à remettre la diaconie - et les plus pauvres - au centre de la vie des chrétiens et à l’articuler avec les deux autres dimensions de la vie chrétienne. Il conviendra également que ce “service de la fraternité” soit bien enraciné d’une part, dans une action solidaire agissant à la fois au plan des personnes et des structures et, d’autre part, dans une relation intime au Christ, le Frère par excellence.