Mouvements
Les intervenants sont de qualité : Bruno Frappat, Julia Kristeva , Axel Kahn, J.M. Petitclrerc, J.P. Delavoye.
Contact : Tel XX.XX.XX.XX.XX ou www. fragilites-interdites.org
Autre information. Le Ministère avait nommé une mission d’information sur les rythmes scolaires. Les conclusions de celle-ci ont été diffusées récemment. La France a un nombre très faible de jours d’école par an, 144 jours ; la moyenne est de 187 jours dans les pays de l‘OCDE.
Pour le primaire, la commission préconise, entre autres, « de revoir l’alternance des différentes activités dans la journée ». La semaine de 4 jours est fortement remise en cause. . Sur le secondaire, le volume horaire d’enseignement au collège et au lycée est supérieur à la moyenne européenne. Il serait souhaitable de faire varier les formes d’apprentissage. Il y a évidemment bien d’autres suggestions. Ce rapport servira de base de discussions à des rencontres qui seront organisées cette année… (à suivre)
Bonne année 2011 ! Puissions nous, soutenus par la foi, l'amitié qui nous relie, poursuivre nos projets, notre tâche d'éveilleurs d'Espérance, de paix, de solidarité dont notre monde a tant besoin.
Cela fait un trimestre que le groupe de La Vierge a repris ses activités… Le groupe, très dynamique et entreprenant, compte actuellement 24 Louveteaux, 34 Scouts, 18 Pionniers, 6 Compagnons, 13 chefs et 9 dans l’équipe de groupe. Ces effectifs donnent une image de la vitalité des chefs, de leurs propositions et du groupe qui les suit dans leurs projets. S’engager est aujourd’hui de plus en plus difficile , vu le contexte social, familial, … Mais cela reste une très belle aventure qui forge la personnalité et aide à se construire. Si certains jeunes adultes souhaitent s’engager aux côtés des chefs actuels, ils seront les bienvenus. Nous savons bien que sans eux, le groupe ne pourrait pas vivre ! Grâce aux équipes de maîtrise et aux scouts, de nombreux projets, aventures ont déjà vus le jour. Je vous invite à regarder les photos, visibles sur ce site. Il reste maintenant à les concrétiser. C’est tout le bien que je souhaite à ce groupe, que j’ai la joie d’accompagner depuis septembre !
Les Pionniers, les Scouts et les Compagnons (avec leur Rosalie) ont participé au char de la St Nicolas, à Epinal, le samedi 4 décembre. Plusieurs extra jobs ont déjà été effectués, pour permettre aux pionniers et aux compagnons de financer leurs projets de camps.
Et, les 5 et 6 février aura lieu le WE neige regroupant l’ensemble du groupe, dans la commune du Haut du Tôt. C’est un grand événement, rempli de bonne humeur, de partage intergénérationnel, de jeux et de rires en cascades. Le thème retenu, pour 2011, est « Le Seigneur de l’Anneau ». Chacun est invité à venir déguisé et à suivre intensément cette aventure.
Encore merci à tous pour votre investissement, votre présence. J’en profite également pour féliciter les jeunes qui ont vendu les calendriers et remercier tous ceux qui ont accueilli favorablement cette vente. C’est une aide réelle pour notre groupe.
Amitiés scoutes, Marc BAILLY
Pour plus de nouvelles, vous pouvez nous rentrouver sur le site du groupe
Inventer un avenir commun.
Responsables d’une espérance durable.
Tels sont les titres que le Mouvement Chrétien des Cadres a choisis pour son congrès qui vient de se tenir à Lyon les 15 et 16 Janvier. Tous les 5 ans, le MCC organise son congrès autour des questions qui interpellent ses membres et la société. En 2011, les questions au cœur de nos réflexions sont les suivantes :
— Notre mode de développement épuise les ressources naturelles.
— Les inégalités se creusent et génèrent une violence incontrôlable.
— La sphère financière oriente vers des décisions de court terme.
— De nouvelles régulations sont rendues nécessaires.
— Seules des ruptures en profondeur peuvent apporter des solutions raisonnables et durables. Le congrès s’est déroulé en trois temps :
1) Analyse des enjeux .
C’est d’abord D. BOURG, philosophe, qui prend la parole pour faire une analyse de la situation actuelle et montrer l’inadéquation entre nos institutions démocratiques et notre monde d’aujourd’hui.
— Au 18 ème siècle il y a eu la question politique.
— Au 19 ème « « « sociale.
— Au 20 ème « « la question naturelle. Nous sommes entrés dans l’ère de la finitude. ( Finitude des ressources. Réalité de la biosphère ) Des questions politiques essentielles. Des questions d’intérêt économique.
Chantier politique.
Notre système démocratique n’est plus adapté.
— La démocratie représentative a été conçue pour traiter les problèmes locaux et du court terme.
— Les questions environnementales essentielles échappent à notre jugement spontané.
— « « « relèvent du moyen et du long terme.
Propositions :
— Démultiplier les instances participatives et représentatives.
— Octroyer un rôle plus important aux ONG internationales.
— Imaginer de nouveaux objectifs constitutionnels car, sans régulation, les risques de conflit vont devenir plus importants.
— Une nouvelle académie de chercheurs en activité.
— Un nouveau Sénat avec une part de scientifiques qualifiés.
Chantier économique.
La technologie et ses progrès ne peut être une solution. Retrouver, redécouvrir la pluralité des déterminants du bien être. A partir d’un certain niveau de bien être, ce sentiment n’est plus corrélé à l’accumulation de biens.
Gouvernance internationale.
Pour que les autres se développent, il nous faudra consommer moins et autrement.
Chantier spirituel.
Revenir à nos propres sources spirituelles.
C’est ensuite G IOCONO, juriste et économiste, qui poursuit l’analyse en prenant le thème plus particulier de la gouvernance. La mondialisation est le terreau de l’émergence du concept de gouvernance. Des mutations multiformes traversent notre monde. La gouvernance c’est :
— De nouvelles lunettes pour penser notre avenir.
— Une réponse complexe au défi de la complexité que constitue notre monde.
— Une réalité politique ( séparation des pouvoirs ).
— Une révolution du droit.
— Une révolution des systèmes de régulation.
La gouvernance s’inscrit dans un rapport au temps long. Gouverner les marchés financiers autrement. Gouverner l’entreprise autrement :
— Piste juridique ( économie pensée au service de l’homme )
— Piste comptable ( nouveau statut de l’entreprise )
— Piste éthique ( nouvelle présentation de la valeur )
Vouloir, pouvoir, savoir agir autrement.
1ère journée de réflexion et de prise de conscience des enjeux vitaux pour notre planète et les hommes qui y vivent. Densité, sérieux, gravité, il fallait bien dans tout cela apporter un peu de distance, de détente. Les temps festifs et d’humour étaient prévus pour cela. Ils ont été fort appréciés.
2 ) Temps de Forum.
Le forum ce fut d’abord un ensemble d’initiatives remontées par les membres du mouvement et présentées sur des posters. Chacun pouvait, à son rythme, découvrir ces expériences innovantes montrant qu’il est possible de faire autrement , de trouver des marges de manœuvre, de remettre l’homme comme finalité de toute décision et de toute action. Quatre thèmes avaient été retenus : L’entreprise; pouvoir/contrepouvoir/régulation; nouvelles solidarités; développement durable, bien commun.
Le forum, ce fut aussi un temps de débat à l’intérieur de ces mêmes 4 thèmes. Présentation d’initiatives particulièrement innovantes par les personnes directement impliquées suivies de débats avec des experts.
Ce qu’on peut retenir de ce temps de forum, c’est le formidable foisonnement d’initiatives prises un peu partout et dans des domaines très divers. Tout cela avec un même objectif : faire en sorte que notre société, notre monde soit plus humain.
Multiples signes d’espérance, multiples raisons de croire en l’avenir et mise en évidence que l’avenir commun se construit sous nos yeux. Un livre blanc regroupant l’ensemble de ces initiatives a été remis à chaque participant.
3 ) Temps de célébration et de prière.
Nous retiendrons ce temps de célébration eucharistique avec le cardinal Ph. BARBARIN. « Nos vies de chrétiens doivent être à l’image de celle de Jean Baptiste qui oriente vers le Christ » Des espaces prière avaient été aménagés. Un bon nombre de participants ont pu s’y recueillir. A souligner également que le congrès avait le soutien de la prière des moines de Tamié, des frères de Taizé et des carmélites de Lyon.
4 ) Temps de conclusion.
S’engager dans l’espérance avec Jean Marie PETITCLERC prêtre salésien, polytechnicien, éducateur, expert des questions d’éducation dans les zones sensibles.
Nous sommes dans un contexte de mutation de la société. Cela se traduit par des phénomènes de turbulence chez les jeunes, une confiance qui s’estompe et une montée de la violence.
Penser l’avenir. Les adultes portent sur l’avenir un regard négatif.
— Nous sommes dans une culture de la peur. Notre jeunesse est fragile. On ne peut pas construire du sens dans l’immédiateté.
— Nous construisons notre société sur le modèle de la ségrégation. Il existe des ghettos où les codes sont très différents. Si il y rencontre il y a incompréhension. Ex : la question du respect.
Construire un avenir commun ? Comment ?
Dans ce contexte, le chemin de fraternité pourrait sans doute devenir un moteur de modernité. Conviction que la différence est source d’enrichissement, que le partage est chemin de bonheur, chemin de sens.
En synthèse : Croire en l’avenir. Espérer ; être à la fois sel et lumière. Le chrétien est le révélateur des talents de l’autre. Aimer ; le salésien ne gémit jamais sur son temps.
Il nous faut des contagieux. La vie c’est apprendre à aimer.
Anne Marie et Bernard M.
"Pour vous aider à argumenter vos prochaines indignations" (cf.le succès de l'opuscule de Stéphane Hessel).
L’Abondance frugale Pour une nouvelle solidarité- Jean-Baptiste de Foucauld - Editions Odile Jacob – avril 2010 – 23 €
Cet auteur, ancien Commissaire au Plan, qui a notamment fondé Solidarités nouvelles face au chômage et Démocratie et Spiritualité , stigmatise les trois crises auxquelles nous sommes confrontés : celle du chômage et de l’exclusion, la crise écologique, et les retombées de la crise financière.
Plutôt qu’une quête illusoire du « toujours plus » ou une politique du « toujours moins » de solidarité, les trois mots d’ordre de demain devront être : sobriété, justice et créativité.
Plus de Sobriété pour plus de justice et plus de créativité pour plus de sens , voilà les principes de l’ " abondance frugale " qui, selon Jean-Baptiste de Foucauld, doit inspirer le nouveau pacte civique* à inventer ensemble pour sortir de l’ornière.
Quel sens donner à la Société que nous voulons pour demain ? Cette contribution profonde et radicale au débat politique devrait l’aider à rebondir.
* Ce projet de Pacte civique qui regroupe près d’une vingtaine d’Associations et Organismes (dont les 3 initiateurs sont " Démocratie et spiritualité ", " La vie nouvelle " et " Poursuivre "), sera lancé les 14 et 15 mai 2011 à Issy les Moulineaux.
La Grande Régression Jacques Généreux Editions du Seuil – octobre 2010, 277 pages, 18 €
Il ne s’agit pas d’un énième livre sur la crise, mais de la poursuite d’un travail ambitieux qui éclaire notre histoire à la lumière de ce que nous enseignent aujourd’hui les sciences de la nature, de l’homme et de la société. « La grande régression », c’est pour l’auteur un moment charnière de l’histoire moderne des années 1980 à nos jours : on commence à abolir les limites territoriales, politiques et morales qui contenaient le mobile de l’intérêt personnel et le pouvoir de l’argent.
Puis la victoire des néo-libéraux livre le monde à la libre compétition des intérêts et au pouvoir exorbitant des gestionnaires de capitaux. Cette bifurcation de la civilisation se poursuit par un vaste mouvement réactionnaire qui répond au désordre économique, social et moral engendré par le néolibéralisme.
Non seulement l’auteur analyse les multiples facettes d’une crise de civilisation, mais il trace les contours de l’alternative : une société de progrès humain qui nous sortira de la dissociété* de marché.
La question est de savoir s’il nous faudra d’abord aller au bout de la régression jusqu’à l’effondrement ou si des forces politiques progressistes pourront opérer à temps une bifurcation démocratique.
Les grandes têtes de chapitres :
- - J’ai vu mourir la promesse d’un monde meilleur
- - Sous l’écume des crises, l’engrenage d’une régression générale
- - La régression économique et écologique
- - La régression sociale, morale et politique
- - Une nouvelle Renaissance
* Cf. Deux ouvrages précédents de l’auteur La Dissociété et Le Socialisme néomoderne.
Pour une nouvelle narration du monde Riccardo PETRELLA Editions Ecosociété – 2008 (Montréal, Québec)
Selon certains, il n’existerait plus aucune alternative au capitalisme, et la globalisation, inéluctable, est un signe de progrès .
En outre, la complexité du système mondial économique actuel rendrait impossible tout changement. C’est ainsi que de façon imperceptible, nous est imposée une vision marchande du monde, unique et réductrice.
Dans cet ouvrage, Riccardo Petrella analyse cette « narration dominante », qu’il nomme la "Théologie universelle capitaliste ". Il démontre que la construction d’un monde différent passe d’abord par l’invention d’une autre façon de voir les choses et de les nommer.
La narration de l’humanité qu’il propose met en avant les principes fondateurs de : solidarité, humanité, paix, droit à la vie, qui doivent devenir des priorités tout en respectant notre bien commun, la Terre.
En réalité, la nouvelle narration trouvera son nom en cours de route, sur le terrain de l’action. Comme le disent, dans tous les continents, les populations en lutte : " Le chemin s’apprend ensemble en cheminant ".
Riccardo Petrella est économiste, politologue et professeur émérite à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il est cofondateur du Groupe de Lisbonne, et secrétaire général du Comité international pour le contrat mondial de l’eau. Il a notamment publié « Désir d’humanité. Le droit de rêver, L’eau : « res publica » ou marchandise ?, L’éducation, victime de cinq pièges ainsi que Ecueils de la mondialisation.