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Population : Les VOSGES, lanterne rouge de la Lorraine

Dans le N° 273 -janvier 2012- d’Économie Lorraine l’INSEE dresse le bilan de l’évolution de la population lorraine entre le dernier recensement général de 1999 et celui au 1er janvier 2009 issu des recensements annuels par sondages. La définition retenue par l’INSEE est celle de la population municipale.

En 10 ans, la population lorraine a gagné 40 000 habitants et atteint 2 350 000 personnes. Mais ce gain résulte de l’accroissement naturel (excédent des naissances sur les décès), alors que le solde migratoire est déficitaire. La Lorraine reste une des six régions de métropole dont le solde migratoire est négatif. Depuis 1999, la Lorraine gagne 63 000 personnes par excédent naturel - soit en moyenne : 6 300 /an - alors que chaque année 2 300 personnes de plus quittent la région par rapport à celles qui viennent s’y installer. Un fait remarquable : ce sont les petites communes qui enregistrent un fort accroissement de leur population et notamment celles qui sont situées en périphérie des grands centres urbains croissent 5 fois plus vite que le reste de la région. Au total le taux de croissance moyen annuel sur la période 1999-2009 est de 0,17%, comparé à celui de la France 4 fois plus élevé à 0,67%. Et parmi les 5 régions du Grand ¼ nord-est, la Lorraine est en avant position derrière la Bourgogne (0,19%), la Franche-Comté (0,44%) et l’Alsace (0,61%), la Champagne-Ardenne étant la seule région métropolitaine à croissance négative : -0,04%.

Place des Vosges en Lorraine

C’est le seul département avec 380 192 habitants au 1er janvier 2009 dont l’évolution de la population entre 1999 et 2009 soit négative (-800 personnes) alors que la Meuse gagne 1 740 habitants et que Moselle et Meurthe et Moselle augmentent respectivement de 21 700 et 17 460 habitants.

Variations selon la taille des communes

Cette analyse est réalisée pour la Lorraine, mais une recherche plus fine devrait montrer des enseignements semblables pour les Vosges. Le taux d’évolution annuel moyen varie selon la taille avec un seuil de basculement qui semble se situer autour de 5 000 habitants : les villes moyennes ou grandes perdent de leur population alors que les petites communes en gagnent. Ainsi ce taux est négatif de - 0,17% dans les communes de 10 000 habitants ou plus, de -0,26 pour celles de 5 000 à 9 999 habitants. À l’inverse le taux d’évolution annuel moyen est positif de 0,80% pour les communes de moins de 500 habitants, de 0,67% chez celles de 500 à 999 habitants et enfin de 0,31% pour les communes de 1 000 à 4 999 habitants. La perte d’habitants dans les communes de plus de 5 000 hts soit -21 500 en 10 ans, est intégralement compensée par le gain dans les communes de moins de 500 habitants : 24 500 habitants. Les communes de moins de 1000 habitants ont connu un dynamisme démographique supérieur ou égal à celui de la métropole + 0,75% en moyenne annuelle.

Ces mouvements de population des grandes communes vers des plus petites, situées le plus souvent dans les premières et deuxièmes couronnes des pôles urbains, sont la double conséquence d’une pression foncière accentuée par la décohabitation dans les ménages et l’aspiration des couples avec enfants à devenir propriétaires d’une habitation individuelle.

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Publié le 01/02/2012 par Georges Beaujon.