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Infos-Actualités


14/01 /10 Prière pour l’unité (Infos-Actualités)
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Ils s’orientent davantage vers le rapprochement que vers la fusion entre religions. En janvier, les chrétiens prient en commun pour leur unité. Dans les Vosges, des groupes de catholiques, luthériens et réformés travaillent concrètement au rapprochement de confessions. Des chrétiens de bonne volonté se retrouvent sur des pratiques telles que le mariage, les accords théologiques et des prières communes pour l’unité. Une démarche spirituelle dont la portée est atténuée par la course au matérialisme d’une société en perte de repères. N’est-elle pas d’autant plus nécessaire ?

Le chemin de l’unité

La période est peu propice au débat sur l’unité entre chrétiens. Pourtant, des militants continuent de veiller au rapprochement entre catholiques, protestants et orthodoxes.

Œcuménisme. Parfois, le mot paraît abstrait, vide de sens. Ensemble, terre habitée. Tous un avec le Christ, comme le Père en Lui et Lui avec le Père. Un appel impérieux à l’unité s’il en est. Alors que les chrétiens n’ont guère cessé de se disputer au cours des siècles, dans le feu et le sang. Toutes les religions prônent l’amour du prochain, relève Montaigne, en observant que “c’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble.” C’est ainsi qu’il y a peu, on a encore vu une guerre anachronique ravager l’Irlande – même si le conflit s’est nourri d’autres causes que religieuses.

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L’amitié, ajoute l’auteur des “Essais”, se nourrit de communication. En matière d’œcuménisme, le groupe des Dombes a montré l’exemple. Paul Couturier (1881-1953) prône le consensus différencié : “Chacun expose sa foi dans un souci de spécificité pour entrer dans le point de vue de son frère, pour le mieux comprendre dans sa cohérence et pour s’en enrichir.” Objectif : promouvoir des actions communes, entre catholiques, protestants, anglicans et orthodoxes, en dépit des différences doctrinales, et pour une unité visible de l’Église. C’est ainsi qu’au conseil presbytéral du diocèse, le pasteur Agnès Schaeffer est toujours invité.

Augsbourg à la trappe

Sur le chemin de l’unité, les progrès sont lents mais réguliers. Pour Pie XII, le désir de l’unité relève d’une “inspiration de la grâce du Saint-Esprit”. Jean XXIII invite des observateurs non catholiques au concile Vatican II. Paul VI rencontre le patriarche Athënagoras en 1964, puis lève l’excommunication du XI° siècle à l’encontre des orthodoxes. Pour Jean- Paul II, la recherche œcuménique est irréversible. Autant d’avancées confirmées par l’adoption d’une version œcuménique du “Notre Père” (1966), par le COE (Conseil Œcuménique des Eglises) et par la traduction œcuménique de la Bible (1975).
En 1999, les églises catholiques et luthériennes, ainsi que les associées de cette dernière, signent la déclaration d’Augsbourg. Un accord très important, souligne le Père Michel Lambert : “Ces textes traitent de la liberté de la foi et de la gratuité du salut. Mais comment le prendre en compte localement ?” s’interroge le prêtre chargé des questions œcuméniques dans les Vosges. La réponse n’est pas simple. Aux prises avec les difficiles questions de l’Annonce de l’Évangile dans le monde actuel, de la formation et de la réorganisation pastorale, comment les Églises locales, conseils presbytéraux, conseils pastoraux, paroisses, services... prennent-ils en compte ces textes dans leur vie quotidienne ?

Pas fusion, mais reconnaissance

État des lieux. Dans les Vosges, les orthodoxes sont présents au monastère de Godoncourt, à travers une communauté de moniales serbes : “Elles sont peu nombreuses, mais le symbole est important, car c’est là que l’église serbe orthodoxe se retrouve une ou plusieurs fois par an”, explique l’abbé Lambert.
Les protestants sont nombreux dans les Vosges. Ils sont les héritiers des familles qui ont fait le choix de la France après l’annexion de l’Alsace-Lorraine en 1870, pour beaucoup issus de familles d’industriels rappelle Michel Lambert. Deux pasteurs veillent sur cinq paroisses, à Épinal, Remiremont et Thaon d’une part, Raon-l’Étape et Saint-Dié d’autre part. Ils appartiennent à l’église réformée, une partie de ces réformés étant d’origine luthérienne. En ce qui concerne les évangélistes, “une réflexion très importante est menée depuis cinq six ans à l’intérieur du protestantisme pour savoir qui est membre de l’église, dit Michel Lambert. Au départ, 80% sont des catholiques. Il s’agit d’une question très importante pour les catholiques et les protestants, car les évangéliques font référence à la façon dont la Réforme a déclaré l’autonomie du peuple rassemblé, le peuple des croyants. Pour eux, l’église, c’est le peuple des croyants rassemblés, qui peut reconnaître ou révoquer un pasteur autoproclamé.”
Souvent, le rôle et le sens de la fonction papale, la hiérarchie chez les catholiques, sont présentés comme l’obstacle majeur au rapprochement entre les confessions chrétiennes. L’abbé Lambert note à cet égard la place éminente des clercs - des intellectuels fervents et respectés - dans les synodes de l’église réformée de France : “Ils ont des responsabilités pastorales ou assimilées. Au niveau de la pratique, on est assez proches des protestants, pas au niveau de l’institution.”
Pour l’abbé Lambert, on va “vers une reconnaissance, et non une fusion des églises”. Jusqu’où ira-t-on ? Dans une société en recherche d’humanité où les signes d’individualisme pointent, les églises chrétiennes vivent la nécessité de s’unir. Pour proposer ensemble ce qui est véritablement “utile et nécessaire.”

Jean-Paul VANNSON





Journée mondiale de Prière, emblème de l’œcuménisme

Œcuménisme : rendez-vous au temple le vendredi 5 mars 2010 à 18h30 pour découvrir la Journée mondiale de Prière (J.M.P)
Cette journée est organisée par un mouvement œcuménique de femmes chrétiennes avec pour devise : “S’informer pour prier, prier pour agir” 24 heures de prière autour de la terre, le 1er vendredi de Mars.
Cette année, les femmes Camerounaises nous invitent à prier avec elles sur le thème : “Que tout ce qui respire loue le Seigneur”

La Journée Mondiale de Prière est un mouvement universel de femmes chrétiennes de toutes traditions, qui, chaque année, se réunissent localement pour observer une journée commune de prière et de solidarité.
Dans de nombreux pays, ce lien est maintenu tout au long de l’année. Ce mouvement est lancé par des femmes monde. Tous, hommes et femmes, y sont invités.
Chaque année, un pays d’un continent différent prépare la célébration sur un thème choisi par le comité international. En cette année 2010, c’est le Cameroun qui a été choisi.
Les origines de cette Journée Mondiale de Prière remontent au 19e siècle, prenant naissance aux États-Unis et au Canada, quand quelques femmes chrétiennes se sont regroupées pour créer des actions de coopération visant à soutenir les femmes engagées dans une mission sur place ou dans d’autres régions du monde.

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Ce mouvement rassemble des femmes de civilisations, de cultures et de traditions différentes dans la solidarité, la compréhension mutuelle et l’action tout au long de l’année. Par la J.M.P, les femmes tout autour de la terre confessent leur foi en Jésus-Christ. Elles découvrent un nouveau pays, une nouvelle manière de célébrer, elles vivent l’universalité de l’Église. Elles partagent leur espérance et leurs peurs, leurs joies et leurs peines, leurs richesses et leurs besoins. Ce mouvement permet aux femmes de découvrir le monde entier et de sortir de leur isolement de s’enrichir au contact de la foi chrétienne d’autres pays et d’autres cultures, de partager le poids des fardeaux des autres et de prier avec et pour elles. Et par leur offrande, collectée au cours de la célébration, elles agissent pour une société meilleure, en choisissant des projets éducatifs, sociaux, sanitaires et économiques en faveur des femmes et des enfants.
Ce mouvement permet aussi aux femmes de prendre conscience de leurs propres talents et de les mettre au service de la société, pour un monde toujours plus fraternel.
A Épinal, un groupe de femmes, de tradition protestante réformée, évangélique et catholique, se retrouvent pour préparer cette célébration, depuis 2007. Une première célébration a eu lieu au temple, en mars 2008, puis à l’église de la Sainte-Famille en 2009. En 2010, ce sera de nouveau au temple. Ces femmes partagent joies et peines, elles témoignent que la prière est force de changement, elles s’enrichissent au contact de la culture et de la foi d’autres chrétiennes, elles vivent la solidarité entre elles. Venez les rejoindre !

A venir
Journée Mondiale de Prière des femmes
rendez-vous vendredi 5 mars 2010 à 18h30 au temple 28 rue de la Préfecture à Épinal.
Évènement proposé par un groupe de femmes œcuméniques du Cameroun, sur le thème : “Que tout ce qui respire loue le Seigneur”.

Pour préparer la célébration du 5 mars 2010, deux rendez-vous :
- lundi 11 janvier 19 h / à la Fraternité, soirée introductive à la célébration et dégustation de recettes camerounaises.
- lundi 8 février 20h30 / à la Fraternité, soirée étude biblique sur le thème de la célébration : “Que tout ce qui respire loue le Seigneur”

Pour tout renseignement :
Claudine Jacquey : XX.XX.XX.XX.XX
Agnès Schaeffer : XX.XX.XX.XX.XX

- samedi 16 janvier 18h / messe à l’Abbatiale de Remiremont, avec message du pasteur Agnès Schaeffer.
- mercredi 20 janvier 17 h / célébration œcuménique avec les enfants des différents catéchismes, à l’église de la Sainte-Famille au Saut le Cerf.
- vendredi 22 janvier 20h30 / veillée de prières pour l’unité chrétienne, à l’église de la Sainte-Famille, message du pasteur Agnès Schaeffer.
- lundi 25 janvier 20h30 / partage œcuménique dans la paroisse “La croix de Virine”, Maison paroissiale de Lamerey : abbé Jean Pierre Vuillemin et pasteur Agnès Schaeffer.
- dimanche 7 février 10h30 / culte au temple de Remiremont, avec message du père Paul Thomas.

Michel Lambert et Agnès Schaeffer





Alain et Viviane Hazemann dans l’unité

Lui est protestant, elle est catholique. Dans quel culte élever leurs enfants ? Comment travailler au rapprochement entre confessions ? Ils témoignent.

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Leur intérieur respire le calme, la sérénité. Il est orné d’aquarelles d’Alain, peintre inspiré de la colline de Sion. Côte à côte, les époux évoquent leur parcours initié en 1974. Un prêtre catholique, l’abbé Toubbhans, et un pasteur protestant, Hervé Missmer, ont célébré en commun leur mariage en l’église de Thaon. Alain avait refusé tout net une cérémonie derrière l’autel, proposé par un premier curé : “Je voulais un engagement commun et solennel devant l’assemblée des fidèles !”
Deux ans et demi après la naissance de Cyrille, premier enfant du couple, le baptême a été célébré à l’église. “C’était dans la continuité du mariage”, observe Alain. Le deuxième garçon, Lilian, a suivi le même chemin, sans que cela pose problème. Les deux enfants ont fréquenté le catéchisme. Viviane, qui apprécie la chaleur, la fraternité, la vitalité qui animent la communauté protestante, n’aurait pas été hostile à une formation venue de cette communauté.
Entre les époux, le respect des croyances de l’autre est mutuel. Tous deux œuvrent d’ailleurs au rapprochement entre catholiques et protestants, au sein du groupement des foyers mixtes des Vosges : “L’abbé Michel Lambert nous a toujours accompagnés”, apprécie le couple.

Combat rapproché
Chaque mois, depuis trente-deux ans, cinq couples formés d’un(e) catholique et d’un(e) protestant(e) se réunissent “chez l’un, chez l’autre” : “Ce sont devenus des amis. Au début, on parlait des différences entre les religions. On veut montrer qu’on peut très bien vivre, cohabiter entre chrétiens de différentes confessions. Et qu’au contraire, la différence renforce, enrichit, nourrit un esprit d’ouverture et de tolérance”. _ Concrètement, sur quoi cette action débouche-t-elle ? “On fait des études de textes de la Bible, on planche sur les thèmes annuels choisis par le diocèse. On participe à des réunions publiques lors de la semaine de l’unité en janvier à Épinal. On célèbre Noël ensemble.”
Thaon, fief protestant, a longtemps été à la pointe de l’oecuménisme. Jusqu’en 2007, sous l’impulsion du pasteur Eric Demange, qui cultivait de bonnes relations avec l’abbé Grandvallet, pasteur et prêtre participaient une fois par an à la célébration et à l’animation des offices à l’église et au temple. Membre du conseil presbytéral, Alain regrette le départ de ce pasteur : “Il n’y a pas assez de pas franchis, de passerelles, entre religions”, s’impatiente-t-il. Viviane approuve. Beaucoup de chemin a déjà été fait, mais entretemps la donne a changé. La société se montre de plus en plus matérialiste, mais
Alain et Viviane continuent à croire en d’autres valeurs. Et à pratiquer le rapprochement entre croyants attachés aux mêmes valeurs.

Recueilli par Jean-Paul VANNSON





Culture et foi dans l’unité

A Épinal, l’œcuménisme se cultive sur le terrain intellectuel. Dans des rencontres cinématographiques, littéraires, des conférences. Témoignage d’Alain Cuny.

Le samedi 9 janvier, à 17h, l’association Culture et Foi organise avec Scènes Vosges une rencontre à la Maison diocésaine autour de l’auteur dramatique Novarina : conférences et buffet en apéritif au spectacle du soir. L’abbé Alain Cuny prépare aussi le cycle de conférences et de débats cinématographiques 2010 avec le pasteur Agnès Schaeffer. Et il se plaît à souligner une autre avancée : la mise en place de la bibliothèque œcuménique à la Fraternité, 28 rue de la Préfecture.
Lancée en 1991 à l’initiative du pasteur Malcom White, Culture et Foi maintient la flamme de l’unité entre catholiques et réformés : “Il a repris l’initiative d’un festival du film biblique menée à Ivry. Elle a connu le même succès à Épinal. On visionne et on débat ensemble de films projetés.
Avec l’abbé Philippe Baldacini, Alain Cuny a initié avec le même succès les cycles de conférence de Culture et Foi, avec des conférenciers prestigieux et pointus des deux confessions : “C’était nouveau. Les journaux, la télé Images Plus, nous ont suivis. Qu’on ait un débat religieux dans un espace public est intéressant. La conférence sur Calvin, à l’occasion du 500e anniversaire, a attiré de nombreux catholiques.”
De même, le pasteur Agnès Schaeffer s’est profondément impliqué dans une collaboration féconde et concrète. La fidèle affluence à ces manifestations culturelles exigeantes et variées témoigne d’une réelle attente de l’unité entre les chrétiens.

J-P.V

08/01 /10 Décès de M. Philippe Séguin : communiqué et homélie de Mgr Mathieu (Infos-Actualités)
Suite au décès de Monsieur Philippe Séguin, vous trouverez ci-dessous le communiqué de Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié et son homélie .

Communiqué de Mgr Mathieu

L'Église qui est dans les Vosges partage l'émotion de beaucoup à Épinal, dans le département et au-delà, au moment de la disparition de M. Philippe Séguin. Il avait su se faire adopter à Épinal par delà les clivages politiques, notamment comme fervent supporter du club de football de la ville.

Devenu Maire, il a contribué à une transformation importante de la ville. Travailleur infatigable, exigeant pour lui-même et pour ses collaborateurs, il a ainsi donné une dynamique nouvelle à la cité.

Homme de grande droiture, il avait l'ambition de servir toujours plus son pays sans sacrifier ses convictions ; il soutenait ainsi des causes importantes comme ATD-Quart-Monde, du Père Joseph Wresinski.

Il a droit à la reconnaissance de beaucoup d’entre nous.

Une célébration aura lieu à l'église St-Maurice d'Epinal lundi 11 janvier à 14h30.

Epinal, le 8 janvier 2010.

Homélie de Mgr Mathieu

prononcée le 11 janvier en la basilique St Maurice à Epinal

Homélie de la messe célébrée à la Basilique St-Maurice d'Épinal, le 11 janvier

Evangile : Matthieu 25, 14-31 Un homme partant en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l'un il donna une somme de cinq talents.

« L'action politique est une forme indispensable de l'amour du prochain »

« Un homme, avant de partir en voyage, confie des talents à ses serviteurs... Longtemps après, il revient. Le cadre de cette parabole, c'est le cadre de notre histoire. Comme le rappelait le vieux récit de la création, Dieu a confié aux hommes un monde à gérer, et selon notre parabole, il a remis à chacun des talents pour s'y consacrer. Comment utilisons-nous les talents qui nous sont confiés, au service de tous ? C'est la première question que nous pouvons nous poser.

L'éloignement du maître suggère la liberté de nos relations avec Dieu. Dieu appelle chacun sur la route qui est propre. Qu'en est-il des relations d'un homme avec son Dieu ? C'est dans le secret de la conscience que se joue notre relation avec Celui qui guide nos destinées. Si Ph. Seguin avait par ses origines un lien avec notre Église, il avait en même temps un vrai respect pour les convictions de chacun, qu'il soit chrétien, juif ou musulman. Il avait ainsi le souci de permettre à chacun d'exprimer personnellement sa prière selon son rite, dans le cadre de commémorations patriotiques. Était-ce le désir de faire respecter la diversité, dans l'unité du corps social ? En tout cas, dans le temps de notre histoire, chacun doit suivre son chemin selon l'intime de sa foi et de sa conscience, dans le respect les uns des autres et au sein de communautés elles-mêmes en dialogue.

L'éloignement du maître de la parabole souligne que nous sommes responsables de cette gestion du monde. Le concile Vatican II parle de l'autonomie des réalités terrestres. Il est fait appel à notre responsabilité personnelle comme à nos engagements citoyens. Il faut insister sur cet appel à la responsabilité. Nous invoquons volontiers nos droits et nous sommes souvent prêts à plaider ou à nous battre pour les défendre : mais chacun doit aussi se souvenir qu'il a un rôle à jouer, qu'il doit tenir sa place dans le monde où il habite, selon les dons qu'il a reçus.

Nous évoquons ici la figure d'un homme politique particulièrement conscient de sa responsabilité : exigeant pour lui-même comme pour les autres : ceux qui l'ont approché en ont fait l'expérience. Cela faisait partie de ses talents.

L'Église se plait à souligner l'importance pour l'homme de l'engagement politique, elle s'emploie volontiers à réhabiliter la politique , trop souvent décriée, parfois aussi ternie par quelques-uns de ceux qui s'y consacrent. Et les jeunes s'en détournent.

L'Église rappelle que l'homme n'est véritablement homme, et homme responsable, que s'il entend, en son cœur, retentir cette interrogation : « Qu'as-tu fait de ton frère ? » Et de là, s'il répond en aimant sa famille, sa cité et son pays.

Or, « Aimer son pays ne consiste pas seulement à l'aimer virtuellement, par à coup, ou lorsque tel ou tel événement suscite l'émotion. Beaucoup d'hommes et de femmes, aujourd'hui, en France et dans le monde, se sentent blessés, exclus, mis sur le bord de la route. Entendons ces hommes et ces femmes nous interroger : 'Si je suis ton frère, vas-tu passer ton chemin ?'

Mais la présence auprès du frère en difficulté, aussi nécessaire soit-elle, n'épuise pas les devoirs que suscite l'amour du Christ en nous : l'action par le biais du politique est une forme indispensable de l'amour du prochain. Celui qui méprise le politique ne peut pas dire qu'il aime son prochain et répond à ses attentes. Celui qui méprise le politique méprise la justice. » Qu'as-tu fait de ton frère ? Octobre 2006)

Beaucoup ont souligné la probité et la vigueur de Ph. Seguin dans son engagement. Rappelons ce que disait le prophète Michée, s'adressant à ceux pensent être quittes avec Dieu, grâce aux seuls exercices religieux : se prosterner devant Dieu et lui offrir de jeunes taureaux en sacrifice. Et Dieu répond par la bouche de son prophète : « Ce que Dieu réclame de toi, c'est d'aimer la justice, de pratiquer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu. » Et il ajoute avec véhémence à l'égard de tous les tricheurs : « Puis-je supporter une mesure fausse, et un boisseau diminué, abominable ? Puis-je tenir pour pur celui qui se sert de balances faussées et de poids truqués ? » Ce rappel de l'exigence de la justice, par le Dieu de la Bible, reste primordial pour nous aujourd'hui. Il est des pays où cet engagement est dangereux et où on le paye de sa vie.

Viendra le moment du retour du maître de la parabole, à la fin des temps. En attendant, le jour vient pour chacun de terminer sa route et de rendre compte. Rendre compte des fruits de nos talents peut se jauger à l'aune de l'opinion publique. Et il est juste que chacun sache exprimer sa gratitude à celui qui s'en va pour ce qu'il a reçu de lui, fût-ce dans le combat politique. Mais l'opinion publique est éphémère.

Ph. Seguin s'en est allé. Pour nous qui nous référons à l'évangile, il est parti à la rencontre de celui auquel il faut rendre compte. Nous avons quelques motifs de penser qu'il entendra le Seigneur lui dire : « Serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle en peu de choses, entre dans la joie de ton maître ».

D'autant plus que nous croyons aussi que Dieu est plein de miséricorde, et qu'il apprécie, comme le rappelait le prophète Michée, de voir l'homme pratiquer la miséricorde et l'humilité. Partageons donc avec humilité, l'espérance du prophète : « Moi, je regarde vers le Seigneur, j'espère dans le Dieu qui me sauvera, Lui, mon Dieu, m'entendra. » (Michée 6, 8-11; 7.7)

C'est avec cette espérance que nous pouvons poursuivre notre prière, dans l'Eucharistie qui célèbre la Pâque du Christ, en qui nous passons de la mort à la Vie.

Amen.

Pour prolonger la réflexion :

Qu'as-tu fait de ton frère ?

Réhabiliter la politique

08/01 /10 Festival Afri'son (Infos-Actualités)
L’association Agir Ensemble Épinal vous invite au festival de solidarité AFRI’SON samedi 23 janvier à partir de 20h et dimanche 24 janvier à partir de 11h au Centre des Congrès d'Épinal.

Au programme :

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- Concerts (Mam’zelle Poulie, Alex Toucourt, Kitoslev, Jack Simard, Aissate)
- Village associatif
- Palabres et films
- Découverte culinaire de plats sénégalais
- Expositions (Créations de bijoux de Claire et Catherine Barottin, peintures Élodie Mathieu et Sébastien Guyot, sculptures en céramique de Fabien Camuset)
- Conte tout public avec Chyc Polhit
- Danse africaine et caribéenne avec La Guyannaise
- Percussions avec les Zupercut’s

(Buvette et restauration sur place)

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Contacts :
Tél : XX.XX.XX.XX.XX
Tél : XX.XX.XX.XX.XX
Courriel : xxx@xxx.xx

Télécharger le dépliant du festival ci-dessous
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Les bénévoles de l’association Agir Ensemble Épinal organisent de nombreuses manifestations culturelles et sportives telles que le festival de solidarité AFRI’SON. Les bénéfices seront reversés pour un chantier de solidarité.
L’association effectue des chantiers de jeunes à l’internationale dans la brousse africaine depuis 1996.

L’association AGIR ENSEMBLE c’est aussi:
- Des bourses aux vêtements
- Des repas dansant
- Des tournois de foot, de pétanque
- AGI’SON
- Vente de Brioches et de chocolats
- Week-end au théâtre municipal Épinal…


08/01 /10 Etre pèlerin, avec Saint Paul (Infos-Actualités)
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Le service diocésain des pèlerinages vous offre la possibilité de participer à un voyage sur les pas du premier voyage de Saint Paul du lundi 26 avril au mardi 4 mai 2010.

L’accompagnateur sera l’abbé Carillon, grand habitué et fin connaisseur de ce pèlerinage.

Informations
Pré-inscriptions :

Marie-France Georgel
Tél. : XX.XX.XX.XX.XX - tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 16h

Découvrez le programme de ce pèlerinage


05/01 /10 Haiti : appel à la prière et au partage (Infos-Actualités)
« J’ai entendu le cri de mon peuple… » Message de Mgr Garnier et Mgr Stenger

Une fois de plus, Haïti est blessé ! Le tremblement de terre qui vient de toucher Haïti et plus particulièrement Port au Prince, déclenche une attention, une générosité sans précédent. Avec le Secours Catholique, le CCFD, et bien d’autres organisations, toutes les mobilisations se mettent en place pour être à la fois efficaces dans l’urgence, mais aussi pour engager un avenir dans la relance de la vie quotidienne et d’une reconstruction.

L’accueil et les soins pour des nombreux blessés, la poursuite des recherches dans les gravats, le décompte des dizaines de milliers de morts, les réponses aux besoins d’urgence, eau, nourriture, soins vont appeler dans la durée des moments d’attention et de générosité de nos communautés et de la communauté internationale. Aux côtés du peuple Haïtien et de l’Eglise d’Haïti, notre solidarité doit être sans faille. Les nombreux liens historiques qui unissent Haïti et la France se trouvent renforcés dans l’épreuve. La prière et la communion avec nos frères haïtiens seront aussi l’expression indispensable de notre fraternité chrétienne. Samedi 16 janvier à 18 h 30 une messe sera célébrée à Notre-Dame de Paris. Nous sommes invités à nous donner partout le rendez-vous de la prière, dans les diocèses, dans les paroisses, dans les communautés. La communion dans la prière est irremplaçable au milieu de notre recherche d’information et de la mise en place du partage et de la solidarité. Cette solidarité aussi à vivre avec les nombreux haïtiens présents dans nos communautés ici en France.

Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai Président de la Commission épiscopale de la Mission Universelle.

Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, Chargé des relations avec l’Amérique latine et les Caraïbes.

02/01 /10 « Si tu veux construire la paix, protège la création », thème du message du Pape pour la Journée mondiale de la Paix (01/01/2010) (Infos-Actualités)
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A l'occasion de la 43è Journée mondiale de la Paix, celébrée le 1er janvier 2010, le Pape Benoit XVI a mis à la disposition des communautés son message.

Accédez à l'intégralité du message

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Renforcer l’alliance entre l’être humain et l’environnement

Le respect de la création revêt une grande importance, car «la création est le début et le fondement de toutes les œuvres de Dieu» et, aujourd’hui, sa sauvegarde devient essentielle pour la coexistence pacifique de l’humanité. Si, en effet, à cause de la cruauté de l’homme envers l’homme, nombreuses sont les menaces qui mettent en péril la paix et le développement intégral authentique de l’homme – guerres, conflits internationaux et régionaux, actes terroristes et violations des droits de l’homme – les menaces engendrées par le manque d’attention – voire même par les abus – vis-à-vis de la terre et des biens naturels, qui sont un don de Dieu, ne sont pas moins préoccupantes. C’est pour cette raison qu’il est indispensable que l’humanité renouvelle et renforce «l’alliance entre l’être humain et l’environnement, qui doit être le miroir de l’amour créateur de Dieu, de qui nous venons et vers qui nous allons».

Un profond impact sur l’exercice des droits humains

En 1990, Jean-Paul II parlait de «crise écologique» et, en soulignant que celle-ci avait un caractère principalement éthique, il indiquait «la nécessité morale urgente d’une solidarité nouvelle».[7] Cet appel est encore plus pressant aujourd’hui, face aux manifestations croissantes d’une crise qu’il serait irresponsable de ne pas prendre sérieusement en considération. Comment demeurer indifférents face aux problématiques qui découlent de phénomènes tels que les changements climatiques, la désertification, la dégradation et la perte de productivité de vastes surfaces agricoles, la pollution des fleuves et des nappes phréatiques, l’appauvrissement de la biodiversité, l’augmentation des phénomènes naturels extrêmes, le déboisement des zones équatoriales et tropicales? Comment négliger le phénomène grandissant de ce qu’on appelle les «réfugiés de l’environnement»: ces personnes qui, à cause de la dégradation de l’environnement où elles vivent, doivent l’abandonner – souvent en même temps que leurs biens – pour affronter les dangers et les inconnues d’un déplacement forcé? Comment ne pas réagir face aux conflits réels et potentiels liés à l’accès aux ressources naturelles? Toutes ces questions ont un profond impact sur l’exercice des droits humains, comme par exemple le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé, au développement.

Une révision du modèle de développement

Il faut considérer que la crise écologique ne peut être appréhendée séparément des questions qui s’y rattachent, étant profondément liée au concept même de développement et à la vision de l’homme et de ses relations avec ses semblables et avec la création. Il est donc sage d’opérer une révision profonde et perspicace du modèle de développement, et de réfléchir également sur le sens de l’économie et de ses objectifs, pour en corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres. L’état de santé écologique de la planète l’exige; la crise culturelle et morale de l’homme le requiert aussi et plus encore, crise dont les symptômes sont évidents depuis un certain temps partout dans le monde.[8] L’humanité a besoin d’un profond renouvellement culturel; elle a besoin de redécouvrir les valeurs qui constituent le fondement solide sur lequel bâtir un avenir meilleur pour tous.

S'opposer aux modes d'exploitations nuisibles

Quand on utilise des ressources naturelles, il faut se préoccuper de leur sauvegarde, en en prévoyant aussi les coûts – en termes environnementaux et sociaux –, qui sont à évaluer comme un aspect essentiel des coûts mêmes de l’activité économique. Il revient à la communauté internationale et aux gouvernements de chaque pays de donner de justes indications pour s’opposer de manière efficace aux modes d’exploitation de l’environnement qui lui sont nuisibles. Pour protéger l’environnement, pour sauvegarder les ressources et le climat, il convient, d’une part, d’agir dans le respect de normes bien définies, également du point de vue juridique et économique, et, d’autre part, de tenir compte de la solidarité due à ceux qui habitent les régions plus pauvres de la terre et aux générations futures.

L'urgence d'une solidarité intergénérationnelle

Les coûts découlant de l’usage des ressources environnementales communes ne peuvent être à la charge des générations futures: «Héritiers des générations passées et bénéficiaires du travail de nos contemporains, nous avons des obligations envers tous, et nous ne pouvons nous désintéresser de ceux qui viendront agrandir après nous le cercle de la famille humaine. La solidarité universelle qui est un fait, et un bénéfice pour nous, est aussi un devoir. Il s’agit d’une responsabilité que les générations présentes ont envers les générations à venir, une responsabilité qui appartient aussi aux Etats individuellement et à la Communauté internationale ».[17] L’usage des ressources naturelles devrait être tel que les avantages immédiats ne comportent pas de conséquences négatives pour les êtres vivants, humains et autres, présents et futurs; que la sauvegarde de la propriété privée ne fasse pas obstacle à la destination universelle des biens;[18] que l’intervention de l’homme ne compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien d’aujourd’hui et celui de demain. Au-delà d’une loyale solidarité intergénérationnelle, l’urgente nécessité morale d’une solidarité intra-générationnelle renouvelée doit être réaffirmée, spécialement dans les relations entre les pays en voie de développement et les pays hautement industrialisés: «la communauté internationale a le devoir impératif de trouver les voies institutionnelles pour réglementer l’exploitation des ressources non renouvelables, en accord avec les pays pauvres, afin de planifier ensemble l’avenir».[19] La crise écologique montre l’urgence d’une solidarité qui se déploie dans l’espace et le temps.

l’éducation à une responsabilité écologique

L’Église a une responsabilité vis-à-vis de la création et elle pense qu’elle doit l’exercer également dans le domaine public, pour défendre la terre, l’eau et l’air, dons du Dieu Créateur à tous, et, avant tout, pour protéger l’homme du danger de sa propre destruction. La dégradation de la nature est, en effet, étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine, c’est pourquoi «quand l’“écologie humaine” est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage».[27] On ne peut exiger des jeunes qu’ils respectent l’environnement, si on ne les aide pas, en famille et dans la société, à se respecter eux-mêmes: le livre de la nature est unique, aussi bien à propos de l’environnement que de l’éthique personnelle, familiale et sociale.[28] Les devoirs vis-à-vis de l’environnement découlent des devoirs vis-à-vis de la personne considérée en elle-même, et en relation avec les autres. J’encourage donc volontiers l’éducation à une responsabilité écologique, qui, comme je l’ai indiqué dans l’encyclique Caritas in veritate, préserve une authentique «écologie humaine», et affirme ensuite avec une conviction renouvelée l’inviolabilité de la vie humaine à toutes ses étapes et quelle que soit sa condition, la dignité de la personne et la mission irremplaçable de la famille, au sein de laquelle on est éduqué à l’amour envers le prochain et au respect de la nature.[29]

Perplexité de l'Eglise face à une conception de l’environnement qui s’inspire de l’éco-centrisme et du bio-centrisme

Enfin, un fait hautement significatif à ne pas oublier est que beaucoup trouvent la tranquillité et la paix, se sentent renouvelés et fortifiés, lorsqu’ils sont en contact étroit avec la beauté et l’harmonie de la nature. Il existe donc une sorte de réciprocité: si nous prenons soin de la création, nous constatons que Dieu, par l’intermédiaire de la création, prend soin de nous. Par ailleurs, une conception correcte de la relation de l’homme avec l’environnement ne conduit pas à absolutiser la nature ni à la considérer comme plus importante que la personne elle-même. Si le Magistère de l’Église exprime sa perplexité face à une conception de l’environnement qui s’inspire de l’éco-centrisme et du bio-centrisme, il le fait parce que cette conception élimine la différence ontologique et axiologique qui existe entre la personne humaine et les autres êtres vivants. De cette manière, on en arrive à éliminer l’identité et la vocation supérieure de l’homme, en favorisant une vision égalitariste de la «dignité» de tous les êtres vivants. On se prête ainsi à un nouveau panthéisme aux accents néo-païens qui font découler le salut de l’homme de la seule nature, en son sens purement naturaliste. L’Église invite au contraire à aborder la question de façon équilibrée, dans le respect de la «grammaire» que le Créateur a inscrite dans son œuvre, en confiant à l’homme le rôle de gardien et d’administrateur responsable de la création, rôle dont il ne doit certes pas abuser, mais auquel il ne peut se dérober.

Au coeur de tout homme et de toute femme

J’invite tous les croyants à élever leur fervente prière vers Dieu, Créateur tout-puissant et Père miséricordieux, afin qu’au cœur de tout homme et de toute femme résonne, soit accueilli et vécu cet appel pressant: Si tu veux construire la paix, protège la création.

Du Vatican, le 8 décembre 2009.